Le singe et le tigre
Qu’est-ce qui fait le grand détective ? Hercule Poirot par exemple n’a rien d’attirant.
S’il a plu, c’est sans nul doute parce que Agatha Christie lui a donné des attributs policiers très caractéristiques ; Hercule Poirot, c’est avant tout une méthode de travail, pour ne pas dire une méthodologie – et la plupart de ses illustres confrères ont précisément la leur et ont, chacun, une manière propre de conduire une enquête, de penser, d’agir, de poser des questions, de débrouiller les fils d’un mystère ou d’une énigme. C’est le cas du juge Ti.
Le gentleman Florentin
À Florence, la veille de Noël, Langley Smythe, un diplomate retraité d’origine anglaise, est découvert mort dans son appartement. Au terme de son enquête, l’adjudant Guarnaccia, malgré une grippe envahissante et un stagiaire encombrant, va mettre au jour une sombre affaire de trafic d’objets d’art. Ce Maigret florentin (il officie au palais Pitti où il commande les carabiniers) est d’origine sicilienne. Gastronome notoire, doté d’un tempérament réservé, il compense son flegme inattendu par une opiniâtreté tenace. En mettant en scène ce personnage, héros depuis 1981 d’une douzaine d’enquêtes, dans le cadre enchanteur de Florence – ses ruelles encombrées, ses petits commerçants de quartier – sa mère spirituelle s’est attiré les louanges, d’autant plus flatteuses que rares, de Georges Simenon soi-même !
Mort à l’opéra
Années 30. Dans une école privée anglaise, on décide de monter la représentation d’une opérette, Le Mikado. Miss Calma Ferris, professeur d’arithmétique, en est fort aise : voici des années qu’elle espérait un rôle dans une de ces pièces jouées par la Société de musique d’opéra et d’art dramatique de l’école. Le Mikado est bien donné, mais Miss Ferris n’y survivra pas : elle est retrouvée morte, la tête dans un lavabo plein d’eau, lavabo dont l’évacuation a été bouchée à la terre glaise. La thèse du suicide ne tiendra pas longtemps. C’est une affaire en or pour la célèbre psychologue et détective Beatrice Adela Lestrange Bradley. Plus connue sous le nom de Dame Beatrice, celle-ci aura du fil à retordre, puisque, comme elle le dit elle-même, « nous sommes tous capables de meurtre »
Le cadavre anglais
Paris 1777, la révolte des colonies d’Amérique divise Anglais et Français. Alors qu’un mystérieux prisonnier meurt en tentant de s’évader de Fort-l’Évêque, une intrigante fait chanter la reine Marie-Antoinette. Escroquerie, espionnage et secrets politiques : à Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet, de démêler les arcanes de ces affaires extraordinaires.
» Le cadavre anglais mêle avec un bonheur virtuose érudition historique, personnages hauts en couleurs, recettes gourmandes, intrigue ténébreuse, coups fourrés et complots impitoyables. On savoure sans modération. » Christian Gonzales, Madame Figaro
La fabrique des illusions
Molly Howe est une jeune fille sublime, admirée, gâtée par la vie et adulée par ses parents, jusqu’au jour où le secret qu’elle dissimulait est exposé au grand jour, sa réputation démolie et sa présence désormais indésirable dans la petite ville de son enfance. Elle s’enfuit alors à Berkeley où elle trouve réconfort dans les bras d’un jeune étudiant en art, John Wheelwright. Il est immédiatement fou d’elle, et consumé d’amour et de fascination. Jusqu’à ce qu’elle disparaisse de nouveau. Dix ans plus tard, John est entraîné dans une aventure aussi risquée qu’exaltante par le visionnaire et excentrique gourou de la publicité, Mal Osbourne. Son idée menace le concept même de publicité et la grande machine à slogans américaine. John ne savait pas dans quoi il s’engageait en suivant Osbourne, mais surtout il n’aurait jamais imaginé que dans son orbite graviterait la femme qui l’a laissé dévasté des années plus tôt.
La vie à deux
Célébrée pour son humour et son extraordinaire sens de l’observation, Dorothy Parker a laissé une oeuvre dans laquelle les petits ratés de la vie de couple prennent souvent l’allure d’une comédie désopilante. Qu’il s’agisse de cette amoureuse, tremblante à côté d’un téléphone qui ne sonnera pas ou de cette ex-reine de beauté qui cherche à prolonger ses illusions par un whisky sans glace, chacun des personnages de ce recueil de nouvelles devient attachant parce qu’il nous ressemble. Pour reprendre le mot d’Edmund Wilson, les écrits de Dorothy Parker nous renvoient l’écho d’une voix à nulle autre semblable. Écoutons-la nous parler de nous.
L’honneur de Sartine
1780, la France en guerre aux côtés des Insurgents américains peine à financer les opérations maritimes contre l’Angleterre. Alors qu’il affronte la colère du peuple au cimetière des Innocents où les cadavres croulent dans les maisons, Nicolas Le Floch est appelé pour enquêter sur la mort suspecte d’un ancien contrôleur général de la marine. Que dissimule cet apparent accident domestique ? Quels secrets divisent la famille de Ravillois ? Qu’a-t-on dérobé dans la chambre du défunt où se rencontrent tant d’étranges indices ? Pourquoi de précieux vases chinois disparaissent-ils ? Que redoutent le roi, Sartine et Necker pour s’intéresser autant à l’affaire ? Dans cet imbroglio, quels rôles jouent financiers, traitants et l’ennemi anglais ? De Versailles aux Porcherons, de la basse-geôle aux hôtels particuliers du nouveau Paris, le commissaire des Lumières et ses amis, anciens et nouveaux, se mettront en chasse, affrontant les embûches d’un dangereux adversaire aux multiples apparences avant un dénouement surprenant. Face aux périls, aux cabales et aux menaces de défaveur, cette neuvième enquête sera aussi l’occasion pour Nicolas Le Floch, acteur et témoin du siècle, d’un poignant retour sur lui-même.
Le fantôme de la rue Royale
Nous sommes en 1770 et dix ans ont passé depuis la première enquête du Breton Nicolas Le Floch, commissaire de police au Châtelet. Dix années pendant lesquelles, avec son mentor Sartine, lieutenant général et homme des affaires spéciales du roi, il aura déjoué de multiples complots. Des succès dont certains sont jaloux et c’est au moment où l’on tente de mettre les deux hommes au placard qu’une catastrophe intervient pendant le mariage du Dauphin : des carrosses foncent délibérément sur la foule entassée place Louis XV. Le mouvement de panique fait des dizaines de morts et au milieu des cadavres, on retrouve une jeune femme serrant en son poing une perle noire… Le Floch va devoir enquêter en compagnie de personnages historiques aussi célèbres que Charles-Henri Sanson, bourreau de Paris.
Courir avec des ciseaux
Depuis sa plus tendre enfance, Augusten déteste l’école et le désordre sous toutes ses formes, et voue une passion quasi-obsessionnelle à tout ce qui brille: des stars qu’il voit à la télévision aux piécettes qu’il astique en regardant ses feuilletons favoris, en passant par les chevelures soyeuses et les stéthoscopes rutilants pendus au cou des médecins. Augusten sait également depuis toujours une chose à son propos : il est gay. En attendant le divorce qui mettra fin aux disputes violentes entre son père – prof de math alcoolique – et Deirdre, sa mère – poétesse narcissique et psychologiquement instable –, Augusten se prépare activement à un avenir plus radieux, dans lequel il se rêve animateur vedette d’un talk-show, ou médecin – l’idéal demeurant à ses yeux d’incarner un médecin dans une série télévisée…
Les privilèges
Portrait d’une famille américaine étourdie de désir, d’argent et de beauté, Les Privilèges, bûcher des vanités du 21e siècle, brosse le tableau remarquablement subtil, et cynique, d’une nouvelle classe sociale, les ultra-riches. Adam et Cynthia ont tout pour eux. Mariés à la sortie de la fac, ils forment un couple parfait auquel rien ne résiste. Deux magnifiques enfants et une brillante carrière dans la finance plus tard, leur beauté, leur provocante jeunesse et leur insolente réussite sont toujours inaltérées. Le monde autour n’existe pas, ou bien par le frisson du danger qu’il procure, mais leur noyau demeure, irréductible et indestructible, telle une forteresse dorée. Au cœur de cette famille, le roman dépeint son paradoxe: une intimité de papier glacé, des êtres humains prisonniers de la machine à succès qu’ils ont créée, et les effets décadents de leurs irrésistibles appétits…
Marcus Aper et Laureolus
En l’an 77 après J.-C., l’avocat gaulois Marcus Aper est invité à un spectacle de mime par le magistrat d’Arausio (Orange, Vaucluse), qui raconte en huit journées la vie et les crimes du bandit Laureolus. A la dernière représentation, l’acteur qui jouait le rôle de Laureolus doit être remplacé par le condamné qui doit être mis à mort devant le public. Dès la première journée, un haut magistrat de la province disparaît mystérieusement. Et trois cadavres sont découverts au théâtre, dans des panières à costumes… L’intérêt que l’avocat prend à cette affaire lui occasionne, ainsi qu’à son affranchi Nestor, bien des désagréments : enlèvement, incendies, tentatives d’assassinat. Mais notre héros a plus d’un tour dans sa robe.
Le petit homme de l’Opéra
Dans le Paris trépidant de la fin du XIXe siècle, l’ombre de la mort rôde sous la flamboyante coupole de l’Opéra. Parmi les rats et les étoiles, un petit homme méprisé de tous, rongé par la colère, est tapi dans l’ombre. Lorsque le prétendant d’une diva meurt au cours d’un mariage champêtre, tous croient à un malheureux accident. Mais bientôt, les morts s’accumulent… Victor Legris et Joseph Pignot, le truculent duo de la librairie Elzévir mènent cette fois l’enquête dans le dédale des coulisses du palais Garnier. Du Paris foutraque des forains aux ors de l’Opéra, la nouvelle affaire des limiers les plus gouailleurs de la Ville lumière les entraîne à toute vapeur dans une étrange danse macabre.
Mêlée ouverte au Zoulouland
Une vieille aristocrate tireuse d’élite, des policiers sadiques et une population zouloue persécutée par des Blancs sans scrupules : voilà la distribution de ce vaudeville au vitriol, où, décidément, Tom Sharpe n’épargne personne. Maniant à merveille l’art de la loufoquerie et de la caricature, l’auteur dénonce l’apartheid sur le mode de l’insolence et de la provocation. Comme il le dit lui-même : « Waugh et Wodehouse maniaient la rapière, moi je travaille au coupe-coupe. » Nous voilà prévenus !
Bons baisers de Cora Sledge
Cora, une vieille femme de 82 ans, est envoyée, contre son gré, à l’hospice par ses enfants. Elle découvre peu à peu les autres pensionnaires et se lie à Vitus, un homme d’origine polonaise dont elle tombe amoureuse. Tout en consignant les douloureux souvenirs de son passé dans un carnet, elle décrit sa vie présente et sa rage de vivre en annonçant à ses enfants stupéfaits son mariage.
Le poignard et le poison
Dans l’administration du royaume de Charlemagne pas encore empereur, les missi domini sont envoyés sur son ordre dans une région donnée afin de régler des différents juridiques, enquêter sur des questions de justice et la rendre en son nom. Ils ont d’ailleurs tout pouvoir pour le faire. Ils sont toujours deux, un homme d’Église et un seigneur de son entourage. Erwin un religieux saxon est envoyé en mission avec le comte Childebrand afin de statuer sur une querelle entre le comte et l’Évêque d’Autun. Or, en plein banquet, l’un des convives, proche du comte meurt empoisonné.
Le bon usage des compliments
Isabel, la philosophe à l’esprit inquisiteur qui dirige la « Revue d’éthique appliquée », reste difficilement fidèle à ses exigences morales. Entre la naissance du petit Charlie et son amour pour Jamie, le père, de 14 ans plus jeune qu’elle, elle avance en terrain inconnu. Sa nièce Cat refuse cette situation, sa gouvernante Grace lui dispute l’autorité sur son fils et elle-même se trouve mêlée à la disparition mystérieuse d’un peintre, ce qui n’arrange rien. De plus son statut professionnel et l’avenir de sa revue bien-aimée sont menacés par les attaques machiavéliques du professeur Dove, au charme décidément suspect. Pour gérer ces conflits délicats, Isabel devra manier avec doigté « le bon usage des compliments ».
La mort n’est pas un jeu d’enfant
Après avoir découvert l’intrépide Flavia dans Les Étranges Talents de Flavia de Luce, nous retrouvons notre jeune héroïne au cœur d’une nouvelle affaire de meurtre qui fait trembler le paisible village de Bishop’s Lacey ! Après les aventures qui ont agité, quelques mois plus tôt, le manoir de Buckshaw et révélé ses talents de détective, Flavia pensait en avoir fini avec les enquêtes. Mais voilà que Rupert Porson, un marionnettiste de passage à Bishop’s Lacey, est assassiné pendant une représentation. Qui a pu commettre un tel acte et pourquoi ? Et cette marionnette qui ressemble trait pour trait au fils Ingleby, retrouvé pendu dans la région il y a quelques années : peut-il s’agir d’une coïncidence ? Flavia est suffisamment intriguée pour mettre de côté ses expériences de chimie et ses projets de vengeance contre ses deux pestes de sœurs. Perchée sur Gladys, sa bicyclette adorée, Flavia se lance alors dans une enquête qui l’amènera à dévoiler les secrets les plus sombres de Bishop’s Lacey. Mais elle devra prendre garde à ne pas s’approcher trop près de celui qui tire secrètement les ficelles de cette danse macabre…
L’énigme du second prince
Jeune gouverneur de la province troublée d’Echigo, Sugawara Akitada n’aspire qu’à une chose : rentrer à la capitale. Mais lorsque deux envoyés impériaux arrivent avec un ordre de mission, Sugawara doit se résigner. Il se rend sur l’île de Sado, surnommée l’île des exilés, afin de découvrir le meurtrier du second prince, frère de l’empereur, tombé en disgrâce après une trahison. Pour mener son enquête, Sugawara n’a d’autre choix que de se faire passer pour un prisonnier. Quitte à subir les mêmes sévices que ces malfrats… Entre hommes de loi corrompus et jeunes filles manipulatrices, le gouverneur Akitada n’aura pas trop de l’aide de son irrévérencieux serviteur Tora pour déjouer une monstrueuse conspiration qui pourrait menacer l’empereur en personne…
La cité du désir
La grande trouvaille d’Anton Gill est d’avoir situé sa série de romans à une période difficile de l’Egypte antique, à la fin de la XVIIIe dynastie (entre 1360 et 1350 av. J.-C.). Pour les yeux de son héros, le scribe Huy, il nous promène dans une société très rigide où les luttes de pouvoir entre l’armée, le pharaon, les marchands et les prêtres suscitent bien des manoeuvres. Grâce à ce personnage, aux personnages récurrents de son entourage, Anton Gill braque une loupe sur une période fascinante. Avec un réel bonheur d’écriture, il invente des scènes superbes que l’on n’est pas près d’oublier
La mort au rendez-vous
Faire revivre les cultes des dieux de la Grèce antique et venir à bout des Mystères d’Éleusis, voici la dernière idée de Sir Rudri Hopkinson, brillant archéologue quoiqu’un peu farfelu. Ce n’est pas sans perturber son épouse, Marie, qui se confie dès son arrivée à Mrs Bradley, invitée avec d’autres de leurs amis, à venir passer quelque temps dans sa confortable demeure athénienne. Soucieuse du bien-être de son hôtesse et la curiosité piquée au vif, Mrs Bradley se joint à l’expédition montée par Sir Rudri Hopkinson. D’Éleusis, en passant par Épidaure et Mycènes, en compagnie de quelques amis et des enfants de Sir Rudri, voilà notre Béatrice sur les routes caillouteuses et pas toujours très sûres de Grèce. Mais peut-on impunément jouer avec les vieilles légendes ? « Mrs Bradley est conseillère en psychologie auprès de Scotland Yard ; mais cette vieille excentrique est surtout passionnée par l’occulte et le paranormal, ce qui lui donne de curieux atouts pour débrouiller les plus sombres affaires. » Gérard Meudal, Le Monde
L’enquête russe
1782. La France et les Insurgents américains sont en passe de l’emporter sur l’Angleterre. Le tsarévitch Paul, sous le nom de comte du Nord, séjourne incognito à Paris, étape de son tour d’Europe. Versailles entend se concilier les faveurs de l’héritier de l’empire russe. Nicolas Le Floch reçoit mission de Sartine et de Vergennes de monter un subterfuge lui permettant de gagner la confiance du fils de Catherine II. Qui assassine au même moment le comte de Rovski, ancien favori de la tsarine, exilé à Paris ? Au cours d’une enquête minutieuse, et tout en participant aux divers événements de la visite princière, Nicolas Le Floch et l’inspecteur Bourdeau vont avancer pas à pas, de surprise en surprise, dans les milieux parisiens du jeu, de la galanterie, du négoce et de l’espionnage. Y a-t-il un lien entre ce crime et des meurtres à l’ambassade russe ? Qui massacre des filles galantes des boulevards ? Quel jeu pratiquent les entours du prince ? Qui est la mystérieuse princesse de Kesseoren, escroc de haut vol ? Que vient faire dans cet imbroglio un agent du Congrès américain protégé par Benjamin Franklin ? Nicolas parviendra-t-il à dénouer les écheveaux mêlés de ces intrigues ?
Eureka Street
Dans un Belfast livré aux menaces terroristes, les habitants d’Eureka Street tentent de vivre vaille que vaille. Chuckie le gros protestant multiplie les combines pour faire fortune, tandis que Jake le catho, ancien dur au cœur d’artichaut, cumule les ruptures. Autour d’eux, la vie de quartier perdure, chacun se battant pour avancer sans jamais oublier la fraternité.
Le carrefour des Ecrasés
Le Carrefour des Écrasés, situé entre la rue Montmartre et le Faubourg Poissonnière, porte bien son nom. En ce mois de novembre 1891, le corps » sans visage » d’une jeune femme est découvert au petit matin sur le carrefour. Tout de rouge vêtue, la jeune femme ne portait pas de chaussures. Ce même jour, un certain Grégoire Mercier » berger en chambre » rue des Reculettes (XIIIe arrondissement), rapporte à Victor Legris, libraire et enquêteur à ses heures, un escarpin rouge de femme, contenant, en guise de semelle, le papier à en tête de sa librairie de la rue des Saints-Pères. Claude Izner, dans cette troisième aventure de l’intrépide Victor Legris et de son truculent commis, Joseph, nous entraîne de nouveau dans un merveilleux voyage au cœur du Paris de la fin du XIXe siècle.
Pleins feux
Un maître chanteur de haut vol réunit, au cours d’un weekend, quelques-unes de ses victimes dans sa résidence de campagne. Mais son plaisir sera de courte durée : il périra bientôt de mort violente. Ses invités forment une belle brochette de suspects : un commerçant enrichi par le marché noir, une bigame, un héritier trop impatient d’hériter, une voleuse, un traître à son pays. Mais il y a aussi la jeune Dorinda Brown, qui appelle Miss Silver pour établir son innocence et élucider l’affaire. Miss Silver, avec sa ténacité et sa sagacité coutumières, va entreprendre de démasquer l’assassin aux abois qui, jusqu’à la fin, laissera planer sur ses hôtes une menace de mort.
La méthode du crocodile
L’inspecteur Lojacono, accusé d’avoir frayé avec la mafia, a dû fuir la Sicile pour Naples afin d’éviter le scandale. Sa femme l’a quitté, sa fille refuse de lui parler et ses nouveaux collègues, qui le surnomment Montalbano en raison de ses origines siciliennes, le méprisent. Il est seul au commissariat le soir où l’on signale le meurtre d’un adolescent, abattu d’une balle dans la nuque devant chez lui. Arrivé sur les lieux du crime, Lojacono rencontre la substitut du procureur, une femme de caractère, qui lui confie l’enquête. Deux autres adolescents, d’âges et de milieux sociaux différents, sont retrouvés assassinés selon le même mode opératoire peu de temps après. À proximité de chacun des corps, le meurtrier a semé des mouchoirs en papier… Leur analyse révèle qu’ils sont imbibés de larmes. La presse surnomme aussitôt ce tueur en série « le crocodile », car comme le prédateur, il semble pleurer au moment où il tue ses victimes. Pour l’inspecteur Lojacono, cette théorie est ridicule. En revanche, le mode opératoire est assez similaire à celui d’un crocodile, qui observe sa victime, attend patiemment, sans bouger, tapi dans l’ombre…
Le dernier rivage
La découverte de l’énergie nucléaire est peut-être un des plus beaux fleurons de la science moderne, mais son utilisation pour fabriquer des bombes en constitue le plus grand danger. Chaque pays rêve de posséder H l’arme absolue » dans l’espoir de terroriser suffisamment ses voisins pour qu’ils n’aient pas à sen servir : telle est la théorie de la dissuasion, qui fait fond imprudemment sur notre sagesse. Les réactions en chaîne se produisent en politique aussi bien qu’en physique et il y a des fous partout. Qu’un petit pays lance la première bombe, les autres suivront. C’est ce qu’imagine Nevil Shute dans Le Dernier Rivage. En moins d’une semaine, toute vie disparaît dans un nuage de Poussière radioactive dans l’hémisphère Nord. On pourrait s’imaginer que cette poussière va se stabiliser. C’est compter sans les vents qui 1 entraînent irrésistiblement vers l’hémisphère Sud : dans six mois au plus, l’Australie sera le dernier rivage à succomber…
La gifle
Provocant, urgent, impitoyable, un roman coup de poing, une révélation dans la lignée d’un Don DeLillo ou d’un Jonathan Franzen. Lors d’un barbecue entre amis, un adulte gifle un enfant qui n’est pas le sien. Un incident qui va créer une onde de choc parmi les invités et provoquer une série d’événements explosifs. Mais aussi révéler, derrière les belles apparences, le racisme ordinaire, la drogue, l’alcool, la honte et une extrême solitude. Tour à tour violent et bouleversant de tendresse, un très grand roman qui dresse, avec une formidable lucidité, le tableau d’un Occident en pleine confusion.
En mémoire d’un prince
Nous sommes en 1815, après la défaite de Napoléon à Waterloo, les Bourbons sont de retour sur le trône de France en la personne de Louis XVIII et l’heure est aux règlements de comptes. C’est dans cette atmosphère trouble que Nicholas Segalla, alors agent en mission pour le Premier ministre anglais, enquête sur la disparition du Dauphin, fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Est-il mort en 1795 à la prison du Temple ou s’est-il évadé, comme beaucoup continuent à le croire ? Le mystérieux enquêteur remonte le fil de cette passionnante énigme, à la poursuite d’un des secrets les mieux gardés de notre Histoire.
Emmanuelle
La jeune Emmanuelle n’a que dix-neuf ans lorsqu’elle épouse Jean et le rejoint à Bangkok. Elle ne connaît de l’amour que le rituel qu’impose la nuit de noces. Mais très vite se révèle à elle une autre vérité de la chair. Elle s’adonne sans retenue aux jeux érotiques qu’invente à son intention un précepteur éclairé. Son corps se métamorphose, ses formes s’affirment sous les caresses d’hommes et de femmes aux mains expertes. La nymphe s’abreuve à la source de leurs désirs, ses fantasmes s’incarnent en des scènes impudiques où elle explore les contours de plaisirs inavouables. Emmanuelle apprend vite, l’amour est sa seule loi. Elle ne connaîtra désormais, pour tout repos, que celui procuré par la jouissance pure, quel que soit le chemin qui y mène.
Défense et trahison
Après une brillante carrière militaire au service de la couronne d’Angleterre en Inde, l’estimé général Thaddeus Carlyon rencontre la mort, non dans l’affrontement d’une bataille, mais au cours d’un élégant dîner londonien. Accident ou homicide ? La belle Alexandra, épouse du général, confesse bientôt son meurtre, passible du gibet. William Monk, Hester Latterly et Oliver Rathbone travaillent d’arrache-pied pour faire tomber le mur de silence élevé par l’accusée et la famille de son mari ; ils cherchent désespérément une réponse à ce sombre et effrayant mystère, afin de sauver la vie d’une femme
Un cri étranglé
De quoi peuvent bien être coupables un père et un fils de la bonne société londonienne pour mériter la sanglante correction qui leur a été infligée dans un des quartiers les plus sordides de la ville ?
Au vu des témoignages, le sergent Evan semble très vite penser que le fils, Rhys Duff, toujours entre la vie et la mort, et incapable de parler ou d’écrire pour raconter les faits, n’est pas aussi innocent qu’il y paraît
Un deuil dangereux
Décembre 1856 à Londres. William Monk et son équipier, le sergent John Evan, enquêtent sur la mort d’Octavia Haslett, une des filles de Sir Basil Moidore qu’on a retrouvée poignardée dans sa chambre. Comme il s’agit d’une famille huppée, le chef Runcorn recommande à son inspecteur de mener ses investigations avec du doigté et une certaine retenue. La thèse officielle attribue ce crime à un cambrioleur qui aurait été surpris par la victime. Après avoir présenté ses condoléances aux membres de la famille, Monk commence à les interroger mais, visiblement, ses manières comme ses questions déplaisent. De son côté, Evan retrouve Chinese Paddy, marchand de poisson le jour et monte-en-l’air le soir. Durant la nuit tragique, il faisait le guet à proximité de la maison de Sir Basil, et affirme n’avoir vu personne en sortir. Monk doit s’y résoudre : le meurtrier était déjà dans la maison…
Resurrection Row
« Bas les masques », tel paraît être le mot d’ordre d’Anne Perry dans la série de romans où elle met en scène un couple de héros « victoriens », l’inspecteur Thomas Pitt et son épouse Charlotte, les personnages de roman policier les plus pittoresques et attachants qui nous aient été donnés à découvrir ces dernières années. Dans le Londres de la fin du XIXe siècle qui sert de cadre à leurs exploits, c’est en effet le code hypocrite de bonne conduite de la société anglaise qui se trouve singulièrement mis à mal, sa corruption et sa fausse respectabilité.
La disparue du Père-Lachaise
Victor Legris est perplexe. Son ancienne maîtresse s’est volatilisée à la suite d’un étrange rendez-vous au cimetière du Père-Lachaise. Sa disparition aurait-elle un lien avec ce spiritisme tant en vogue, dont elle était devenue adepte ? Dans le Paris gouailleur de 1890, où le crime pousse à chaque coin de rue, Victor compte bien percer tous les mystères.
Brunswick Gardens
Alors que la bataille fait rage entre les tenants de l’évolution des espèces de Darwin et l’Église anglicane, une jeune femme, Unity Bellwood, est engagée par un pasteur, le révérend Ramsay Parementer, afin de l’aider à traduire des textes anciens. Cette jeune femme, féministe convaincue, prêche également pour la théorie de Darwin. Or, après une âpre dispute avec le pasteur, elle tombe dans l’escalier et se brise la nuque… L’enquête étant délicate, elle est confiée à Thomas Pitt qui se rend aussitôt au manoir de Brunswick Gardens, ou vit le pasteur avec ses trois enfants et Dominic Corde, un vicaire, qui se trouve être également le beau-frère de Charlotte et Thomas Pitt. Tout accable Ramsay, et pourtant Thomas a du mal à croire à sa culpabilité. Plusieurs nouveaux incidents viendront obscurcir l’affaire, avant qu’un coup de théâtre de dernière minute ne dévoile enfin l’identité du meurtrier.
Southampton Row
Fraîchement réintégré à son poste de Bow street et félicité par la reine victoria en personne pour sa précédente affaire, le commissaire Thomas Pitt n’a guère le temps de se réjouir. Le voilà de nouveau congédié et sommé de rejoindre la très obscure special branch. son ennemi le plus acharné, le machiavélique Voisey, est de retour à la tête du « Cercle intérieur, » la société secrète la plus puissante et la plus mystérieuse de l’empire britannique ! A l’approche des élections parlementaires, Thomas Pitt doit à tout prix découvrir les intentions du sinistre personnage afin de mieux déjouer ses plans. Plongé bien malgré lui au cœur des arcanes du pouvoir, alors que l’étau se resserre, Pitt n’a que quelques jours pour empêcher le royaume tout entier de sombrer dans le chaos.
La disparue de Noël
Coupable ! Le jugement est tombé sur l’infortunée Isobel Alvie. La veille, Gwendolen Kilmuir, une jeune veuve, s’est suicidée dans la propriété où Omegus Jones recevait quelques invités. De l’avis de tous, l’attitude cruelle d’Isobel envers la jeune femme la rend responsable de cet acte désespéré. Il ne reste guère que son amie, l’indomptable Lady Vespasia, pour la soutenir. Pour racheter sa faute aux yeux de la gentry, Isobel doit accomplir un voyage expiatoire jusqu’au nord de l’Écosse, afin de prévenir la mère de Gwendolen. En compagnie de Lady Vespasia, elle entreprend un éprouvant pèlerinage, semé d’embûches… Un conte de Noël inédit où la reine Anne Perry, en son royaume victorien, fait le portrait magistral d’une époque corsetée par les convenances et l’hypocrisie.
Silence à Hanover Close
Londres, 1887. L’inspecteur de Scotland Yard Thomas Pitt est chargé de reprendre l’enquête sur un cambriolage meurtrier commis trois ans plus tôt, au cœur du très chic quartier d’Hanover Close. Un parfum d’espionnage plane autour de l’affaire et Thomas aura une fois de plus besoin de l’aide de sa femme Charlotte et de sa belle-sœur Emily. Dans un milieu très fermé, leur enquête va s’avérer complexe mais aussi très dangereuse et les menaces de mort violente vont aller crescendo, y compris contre Thomas… Un vrai régal pour les admirateurs de Thomas et Charlotte, sans doute une des meilleures enquêtes du couple. La description de l’Angleterre victorienne et de ses mystères est admirable, le suspense maintenu en permanence. L’enquête est beaucoup plus difficile que d’ordinaire et la chute est une réelle surprise.
Le mystère de Callander Square
En creusant dans Callender Square, deux jardiniers découvrent un cadavre de bébé. Alerté, l’inspecteur Thomas Pitt se rend sur les lieux, où il découvre un second corps. Il entreprend dès lors une enquête dans ce lieu habité par la grande bourgeoisie, qui n’apprécie pas beaucoup de voir ses secrets mis à jour. Pour l’aider dans sa tâche, l’inspecteur Pitt peut compter (d’ailleurs, elles ne lui laissent pas le choix) sur son épouse, Charlotte, ainsi que sur la sœur de celle-ci, Emily. « Les amoureux de la fiction historique et policière doivent absolument connaître cette nouvelle série qui se déroule dans l’Angleterre de la reine Victoria. Une ambiance d’époque lourde de sensualité, une écriture et des dialogues de haute tenue, une description des classes sociales parfaitement convaincante et des personnages profondément humains ; voilà qui rend la lecture des romans d’Anne Perry absolument inoubliable. »
A la mémoire des morts
Depuis quatre ans, la Grande Guerre ravage l’Europe. Quatre longues années pendant lesquelles la famille Reavley a payé un lourd tribut à la barbarie. Engagés au front, ou œuvrant à l’arrière dans l’ombre des services secrets, Joseph, Hannah, Judith, et Matthew ont tous la même obsession : retrouver l’insaisissable Pacificateur, machiavélique auteur d’un complot international et commanditaire du meurtre de leurs parents. Lorsqu’un de ses collaborateurs en Allemagne décide de se rendre, ils croient toucher enfin au but. Réunis à Ypres où les combats font rage, alors que l’heure de l’armistice approche, les Reavley doivent convoyer le précieux émissaire, blessé, jusqu’à Londres, mais un meurtre atroce est commis, remettant tous leurs projets en question. Sous les obus, la famille Reavley serre les rangs avec l’espoir de voir la fin d’un cauchemar qui les a marqués à jamais. Mais nul n’en sortira indemne…
Le cadavre de Bluegate Fields
Londres, 1886. Le corps d’un jeune aristocrate est retiré des bas-fonds de Bluegate Fields. L’autopsie révèle qu’Arthur Waybourne, seize ans et déjà syphilitique, a été violé puis noyé dans un bain. Malgré les récriminations du père, un lord soucieux de sauvegarder les apparences, tout indique que le crime a été commis par un familier. Entravé par un supérieur soucieux de ménager la haute société, contrarié par un second qui singe les manières de l’aristocratie, l’inspecteur Thomas Pitt n’aura pas trop de toute sa conscience professionnelle pour ne pas se contenter du coupable idéal. Voulant sauver un innocent, l’inspecteur continue, au risque de sa carrière, à rechercher le vrai criminel. Dans l’ombre, son épouse, Charlotte et sa belle-sœur, Emily Asworth, ne restent pas inactives. Dans cette sixième enquête de l’inspecteur Pitt, Anne Perry réussit, une fois encore, à allier une intrigue haletante à une critique sociale passionnante.
Miss Silver intervient
Meade Underwood pleurait la mort de Giles, son fiancé qu’elle avait cru disparu dans un naufrage. Elle le retrouve, par hasard, mais il est devenu amnésique. Leur bonheur est en butte aux diaboliques machinations de Caroll Roland, une jeune comédienne sans vergogne. Jusqu’au jour où on la découvre morte… Il faudra la prodigieuse mémoire et l’infaillible sens de l’observation de Miss Silver, dont la ténacité aura même raison des réticences de la police, pour démêler de ténébreux chantages et venir à bout d’un assassin passé maître dans l’art du travestissement.
Comme l’eau qui dort
Au-delà des intrigues extrêmement bien menées, on retrouve chez Patricia Wentworth l’attachement de beaucoup d’écrivains anglais à décrire avec bonheur des personnages réservés, obstinément retenus, dont les haines et les passions s’abritent derrière une éducation et un maintien à toute épreuve. Même quand les fêlures et les faiblesses des personnages apparaissent au détour d’une ligne – il s’agit tout de même de crimes -, l’impression de brume ouatée demeure. Miss Silver, en plus d’être un personnage convaincant, offre l’image d’une Angleterre victorienne pas tout à fait révolue.
L’affaire William Smith
Qui était William Smith ? Depuis la fin de la guerre, il travaille comme artisan dans un modeste atelier de jouets, ignorant sa véritable identité. Devenu amnésique dans un camp de concentration allemand, puis retrouvé avec un médaillon où figurait le nom William Smith, il tente maintenant de redevenir un simple citoyen. Mais le sort s’acharne sur lui et il est bientôt victime d’une série de dangereux accidents. Lorsqu’il découvre que certaines personnes sont déterminées à garder son histoire secrète, Miss Silver est priée d’investiguer. « Pour leur malheur, les criminels ne se méfient pas assez des vieilles dames. Et la discrète Miss Silver les démasque toujours, entre deux coups d’aiguille et deux citations. »
Le coup de foudre de Miss Seeton
Miss Seeton trouve dans une cabine téléphonique un bébé abandonné qui s’avère être la jeune lady Marguerite Glenclachan, récemment enlevée. Elle restitue l’enfant à ses parents qui l’invitent en Ecosse, où, par hasard, elle met au jour un complot visant à renverser la couronne britannique. Au terme de péripéties dramatiques, l’artiste retraitée contribuera à faire échouer la conspiration grâce à son don unique, qui fait d’elle une si précieuse auxiliaire du commissaire divisionnaire Delphick de Scotland Yard : les dessins visionnaires, surgis de son inconscient, donnent des indications précieuses aux enquêteurs ainsi qu’à son amie la journaliste Mel Forby, du Daily Negative, une » seetonologue » distinguée, toujours en quête de scoop. » Il y a quatre choses dans la vie auxquelles on ne peut pas s’opposer : le destin en est une, Miss Seeton les trois autres… » a un jour déclaré Brinton, commissaire principal à Ashford. Alors, ne boudons pas notre plaisir !
« Edgar Poe Award du meilleur roman policier pour On soupçonne le rabbin, Harry Kemelman est le père spirituel de David Small, rabbin de la communauté de Barnard’s Crossing dans le Massachusetts, l’un des détectives les plus réjouissants de la littérature policière, contraint et forcé par les événements à mettre son bon sens, le « pilpoul » et la sagesse de la Bible au service de la justice. »
Dimanche le rabbin est resté à la maison
« Les romans policiers ont été hantés par des moines assassins, des faux frères, des curés détectives.
A ma connaissance, on n’y avait encore soupçonné aucun rabbin. Harry Kemelman répare cet oubli
avec élégance dans l’un des meilleurs ouvrages que nous ait donnés la collection. »
Jeudi le rabbin est sorti
Un bon récit ingénieux et vraisemblable. Le rabbin fait penser au père Brown de Chesterton et cela nous vaut quelques dialogues assaisonnés de Talmud tout en nous faisant pénétrer dans l’atmosphère spéciale d’un communauté juive américaine.