Une gueule. Un personnage. Une légende de l’Ouest américain, pas moins. Il s’appelle Blueberry. Mike Blueberry. Drôle de nom : en anglais, il signifie « myrtille »… Mais attention : avec son nez cabossé, sa barbe de trois jours et son caractère de cochon, Blueberry est un dur. Un coriace. Un éternel rebelle, indiscipliné, râleur et batailleur. C’est aussi l’une des figures légendaires de la bande dessinée, née dans les pages de l’hebdomadaire Pilote. Les bonnes fées de la BD se sont penchées sur son destin : ses créateurs, le scénariste Charlier et le dessinateur Giraud, sont deux signatures majeures du neuvième art. Jean-Michel Charlier, grand raconteur d’histoires et maître du récit réaliste, était l’auteur de classiques comme Buck Danny, Barbe-rouge ou Tanguy et Laverdure. Quant à Jean Giraud – qui ne signait pas encore de son pseudonyme Moebius -, il rêvait de mettre en images les paysages de l’Ouest. Quelques années plus tôt, lors d’un voyage initiatique au Mexique, il avait « passé un contrat avec le western, le désert infini et sa magie ». En octobre 1963, Blueberry monte en selle dans Fort Navajo. Il va entraîner dans ses chevauchées plusieurs générations de lecteurs. La série ne manque pas d’atouts : les scénarios impeccablement ficelés de Charlier sont magistralement servis par le trait réaliste de Giraud, dont la puissance s’affirme au fil des albums. Le personnage de Blueberry, lui, va gagner en épaisseur et en humanité. Jusqu’à devenir un homme traqué, brisé, accusé de meurtre et trouvant refuge au sein des tribus indiennes, bien loin de l’imagerie traditionnelle de l’histoire du western. En 1989, Charlier disparaît. Giraud décide alors de poursuivre seul la série.
Grâce à un excellent subterfuge, Eric s’est rendu maître du « Faucon Noir » après l’avoir repris à l’ignoble Morales, auteur de l’infâme trahison envers son père Barbe-Rouge.
Fort de ses retrouvailles avec l’ancien brick, il prend la décision de se lancer sur les traces du trésor que son père, avant de disparaître, a découvert lors de sa rencontre avec le spectre de Morgan Tête Rouge.
A ce titre, grâce au plan établi laconiquement par ce dernier et à ses indications énigmatiques, il prend la direction du Cap Horn à la recherche de l’île de l’homme mort.
Mais la quête va se révéler plus ardue que prévue, car Morales est du genre têtu et les éléments naturels peu favorables. De plus, est-ce que l’île en question existe réellement et qu’en est-il aussi de ce trésor ?
Une poignée de riz
Kamala Markandaya naît en 1924 dans une famille de l’aristocratie brahmane sud-indienne, les Purnaiya de Mysore1,2. Son père occupant un poste de cadre supérieur dans les chemins de fer indiens, elle est amenée dans son enfance et son adolescence à le suivre, avec sa famille, dans ses différentes mutations ainsi que lors de ses voyages en Inde et à l’étranger (Europe, États-Unis), pour notamment visiter l’un de ses deux frères, étudiant en Angleterre. Installée à Bangalore, sa mère, lettrée mais dévote, fréquente à partir de 1945 l’ashram du guru Sathya Sai Baba.
Le vivier
Dans ce vivier qui est la demeure de Mme Chasseglin, arrive un jeune homme, Philippe, l’oisif neveu de la gouvernante, Mlle Pastif. Désormais, ils vont mener une rélation ambigüe, symbolisée par le faux intérêt que Philippe montre pour les interminables patiences que la grosse Mme Chasseglin à l’habitude de jouer, au grand dam de Mlle Pastif qui voit comment son autorité auprès de sa maîtresse devient de plus en plus faible. Mais Philippe ne tarde pas à ressentir un certain écoeurement, une oppression croissante, enfermé dans ce vivier où il étouffe, ne supporte plus d’être chéri par une vielle dame, alors que bien des plaisirs lui attendent dehors.
L’auberge de la Jamaïque
Orpheline et pauvre, Mary Yellan n’a pas d’autre ressource que de quitter le pays de son enfance pour aller vivre chez sa tante, mariée à un aubergiste, sur une côte désolée de l’Atlantique. Dès son arrivée à l’Auberge de la Jamaïque, Mary soupçonne de terrifiants mystères. Cette tante qu’elle a connue jeune et gaie n’est plus qu’une malheureuse, terrorisée par Joss, son époux, un ivrogne menaçant, qui enjoint à Mary de ne pas poser de questions sur les visiteurs de l’auberge. Auberge dans laquelle, d’ailleurs, aucun vrai voyageur ne s’est arrêté depuis longtemps… De terribles épreuves attendent la jeune fille avant qu’elle ne trouve le salut en même temps que l’amour.
Dans la grande tradition romantique des sœurs Brontë, la romancière anglaise, auteur de Rebecca, nous entraîne avec un sens prodigieux de l’ambiance et de l’intrigue au cœur d’un pays de landes et de marais battu par les tempêtes, où subsiste la sauvagerie ancestrale des pirates et des naufrageurs.
Vendredi ou les Limbes du Pacifique
Tous ceux qui m’ont connu, tous sans exception, me croient mort. Ma propre conviction que j’existe a contre elle l’unanimité. Quoi que je fasse, je n’empêcherai pas que, dans l’esprit de la totalité des hommes, il y a l’image du cadavre de Robinson. Cela suffit – non certes à me tuer – mais à me repousser aux confins de la vie, dans un lieu suspendu entre ciel et enfers, dans les limbes en somme… Plus près de la mort qu’aucun autre homme, je suis du même coup plus près des sources mêmes de la sexualité.
Vidocq, forçat et chef de la sûreté
La vie de François Vidocq en témoigne : la réalité dépasse parfois la fiction.
Forçat puis chef de la sûreté, Vidocq possédait aux yeux de ses contemporains les dimensions du mythe.
Balzac en fit Vautrin, Alexandre Dumas l’appela Jackal, Victor Hugo s’en inspira en décrivant le Jean Valjean des « Misérables ». Eugène Sue, Frédéric Soulié et bien d’autres littérateurs n’échappèrent pas à la fascination qu’exerçait le personnage…Plus d’un siècle après sa mort, la télévision lui offre la possibilité d’une nouvelle incarnation.
François Vidocq adorait les déguisements, le mystère, le danger, le secret (pour lui) et l’indiscrétion (pour les autres).
Une fois encore, une fois de plus, il s’introduit chez autrui par la « lucarne » et y donne quelques folles représentations de la perpétuelle comédie que fut sa vie ; une vie ici romancée mais qui nous propose un Vidocq « plus vrai que le vrai ».
Le Russell Tribunal, également connu sous le nom de Tribunal international des crimes de guerre et Tribunal Russell-Sartre, était un tribunal d’opinion fondé par Bertrand Russell et Jean-Paul Sartre pour dénoncer la politique des États-Unis dans le contexte de la guerre du Viêt Nam. Il a été fondé en novembre 1966 à la suite de la publication du livre de Russell, « War Crimes in Vietnam ».
Therese Raquin
À vingt-sept ans, en 1867, Émile Zola ne s’est pas encore attaqué aux Rougon-Macquart, son œuvre géante. Comment s’imposer « quand on a le malheur d’être né au confluent de Hugo et de Balzac » ? Comment récrire La Comédie humaine après ce dernier ? Les grands créateurs sont parfois gênants pour ceux qui viennent après eux. Mais ses tâtonnements sont brefs. Thérèse Raquin, son premier grand roman, obtient un vif succès. Thérèse a été élevée par sa tante dans le but d’épouser son fils, un homme au tempérament maladif. Bientôt, elle ne supporte plus cette vie cloîtrée, ni ce sinistre passage du Pont-Neuf où Mme Raquin installe sa mercerie. Toute sa sensualité refoulée s’éveille lorsqu’elle rencontre Laurent, un peintre raté dont elle devient la maîtresse. Les amants décident de noyer le mari. L’âpreté, la sexualité, le crime. Zola est déjà Zola dans ce mélange puissant de roman noir et de tragédie, dans cet implacable réalisme social et humain.
Oublier Palerme
Babs – diminutif de Barbara est de ces blondes, tout occupées d’efficacité, comme on en rencontre par centaines à New York dans le monde de la presse féminine. Elle a l’air saine et bien lavée elle est rédactrice à Fair, un magazine réputé. Sa carrière comme un galop forcené, sa réussite professionnelle, on dirait qu’elle n’a que cela en tête. Mais est-ce là sa vraie nature? N’est-elle pas plutôt prise au piège de son entourage, un petit monde où l’arrivisme est l’unique loi ? Si, comme l’écrit Céline, « on n’échappe pas au commerce américain », Babs alors est une prisonnière. Société féroce. Du moins aux yeux de Gianna Meri, l’amie de Babs, une jeune Palermitaine rescapée des bombardements de 1944 qui ont laissé la Sicile meurtrie.
Comme beaucoup de ses compatriotes de l’après-guerre, Gianna est venue à New York refaire sa vie. Elle aussi est rédactrice à Fair. Mais, quoiqu’elle fasse, elle demeure étrangère et comme suspecte. New York n’apprécie guère les gens qui vivent dans le souvenir du passé. Et cela agace profondément ce goût qu’elle a, Gianna, de regarder sans cesse en arrière et de revivre en rêve un amour perdu, l’amour d’Antonio.
Et voilà Gianna devant une Amérique qui l’épouvante. La beauté de New York, la rigueur géométrique des buildings, le luxe, les innombrables facilités dont dispose ce monde de nantis parmi lesquels elle évolue désormais, ne parviennent pas à lui faire oublier Palerme, ses ruelles tortueuses et le climat de son île natale baignée de tendresse pour tout ce qui est « humain ».
Sa rencontre avec Carmine Bonnavia ne l’apaisera que brièvement. Comme Babs, ce fils d’émigré sicilien se consacre à sa carrière avec un bol acharnement, Ce qu’il veut ? Conquérir la première place en devenant le leader de son parti politique. Est-ce pour mieux se pousser qu’il épouse Babs ? Est-ce pour mieux réussit qu’il se dit et se croit Américain dans l’âme ? Aussi, en dépit de ses origines, se soucie-t-il fort peu de sa lointaine patrie.
Navrée de vous avoir dérangé
Je présume que vous êtes la fille ou la nièce de feu l’amiral GARDELL. Savez-vous qu’il a été tué ce matin, aux premières heures du jour ? je ne sais rien de tel! repliqua-t-elle d’une voix sèche. – Je ne me trompais donc pas, reprit CALLAGHAN quand je pensais que vous aviez à me dire des choses intéressantes, mais non pas urgentes. Ainsi, l’amiral n’a pas été assassiné ? Non. Certainement pas ! Ca vous étonne ?
Rien ne m’étonne jamais ! déclara CALLAGHAN. La chose m’intéresse parce que j’ai idée que la police du SUSSEX tient que l’amiral a été tué, ce qui l’a décidée à faire dès à présent appel à Scotland Yard.
En ces sortes d’affaires, voyez-vous, la police se trompe rarement. Vous savez aussi bien que moi que mon oncle s’est suicidé. CALLAGHAN avait allumé sa cigarette. Et pourquoi le saurais-je ?
Counter-Clock World
In Counter-Clock World, one of the most theologically probing of all of Dick’s books, the world has entered the Hobart Phase — a vast sidereal process in which time moves in reverse. As a result, libraries are busy eradicating books, copulation signifies the end of pregnancy, people greet with, “Good-bye,” and part with, “Hello,” and underneath the world’s tombstones, the dead are coming back to life. One imminent old-born is Anarch Peak, a vibrant religious leader whose followers continued to flourish long after his death. His return from the dead has such awesome implications that those who apprehend him will very likely be those who control the fate of the world.
Mémoires D’outre-Tombe
Quand vers 1830 Chateaubriand revient aux Mémoires de ma vie entrepris depuis plus de vingt ans, il les juge trop intimes et réoriente son projet. A travers le récit de sa propre existence, les Mémoires d’outre-tombe seront également l’épopée de ce temps qu’il a vécu et comme témoin et comme acteur.
Maigret et les témoins récalcitrants
Léonard Lachaume, directeur d’une biscuiterie vétuste, est retrouvé assassiné sur son lit, d’une balle en plein cœur. La famille veut faire croire à une affaire de cambriolage qui aurait mal tourné, mais Maigret n’y croit guère. Son enquête s’avère difficile devant le mutisme de l’entourage de Léonard, d’autant plus que le commissaire se retrouve flanqué d’un jeune juge d’instruction plutôt encombrant.
La personnalité de l’Egypte
C’est à l’époque même de la guerre des six jours, que ce livre a paru comme pour donner aux égyptiens le moyen de disséquer les causes de leur défaite d’une part, de découvrir la route à suivre et de les secouer à la suite des séquelles de ce drame militaire et psychologique. Conscient de ce qu’il appelle « génie du lieu », il réalise que l’Egypte a toujours été la scène d’une confrontation continue entre la » situation » du pays et son « site », équation qui reflète soit la prééminence de l’Egypte et ses périodes glorieuses, soit son état de colonie, » la colonie la plus longue que l’histoire ait connue.
Pays situé au centre du monde et au carrefour de 3 continents. 4 dimensions, asiatique, africaine, méditerranéenne et celle particulière du Nil. Laquelle l’emportera ? Qui prévaut ? l’arabisme ? le nationalisme arabe ? le patriotisme égyptien ?
Le fou d’édenberg
Dans l’histoire de la transformation de Saint Béat et de la folle résistance de Siméon Ecart, se retrouve en raccourci toute la mutation récente des montagnes françaises, assortie d’une critique impitoyable de la colonisation des espaces naturels. Samivel analyse avec justesse et finesse les contradictions du développement du monde alpin, pour réhabiliter la poésie, la douceur de la montagne authentique. Ce chef-d’œuvre devrait figurer dans la bibliothèque de tout lecteur attaché à la sauvegarde du patrimoine montagnard. François Labande
La vie quotidienne sous Louis XIV
Dans l’histoire du règne de Louis XIV on a trop souvent négligé la vie des petites gens au profit du roi et de la cour. M.Mongrédien à voulu pénétrer dans l’intimité des classes moyennes: bourgeois, paysans, ouvriers, artisans soldatsLe grand évènement social du règne est l’accession de la bourgeoisie au rang de grande classe, enrichie, honorée et souvent enviée de la noblesse, que paralyse ses préjugés et les exigences de la cour. Appuyé sur une vaste documentation M.Mongrédien étudie le genre de vie de ces bourgeois; il les regarde élever leur enfants, faire leurs comptes, s’habiller recevoir leurs amis. Peu à peu la hiérarchie des fortunes tend à se substituer à celle des naissances et les anciennes castes se mêlent. Quand aux paysans la plupart des documents nous les présentent mal nourris, mal outillés, mal logés, écrasés d’impôts travaillant une terre trop morcelée. Il est naturel que nous aimions à entendre parler de la vie quotidienne des hommes et des femmes d’autrefois qui avaient les mêmes soucis et les mêmes plaisirs que nous. L’histoire est aussi notre vie de tous les jours, et nous sommes plus curieux des détails sur les costumes et l’alimentation d’autrefois que sur les clauses du traité de Nimègue. C’est cette curiosité que M.Mongrédien vient satisfaire avec un rare bonheur.
Civilisation
La guerre, c’est le déferlement stratégique des hommes et des armes sur tel ou tel point du front. Mais c’est aussi le reflux de ces hommes après la bataille, le retour de ceux qui ont pu revenir, un raz-de-marée en sens inverse qui laisse sous les toiles battantes des infirmeries de campagne « une mosaïque de souffrance teinte aux couleurs de la guerre, fange et sang, empuantie des odeurs de la guerre, sueur et pourriture, bruissante des cris, des lamentations, des hoquets qui sont la voix même et la musique de la guerre. » Alors aux blessés s’offre ce qui se fait de mieux dans le monde moderne, les draps frais, l’infirmerie « blanche comme une laiterie », les pinces brillantes du chirurgien, l’autoclave, le dernier cri du progrès. Mais qu’importe au lieutenant Dauche avec sa balle dans la tête, à Revaud et à leurs compagnons de misère, à ceux dont Georges Duhamel rappelle le courage simple, la bonne humeur, l’endurance? « La civilisation n’est pas dans toute cette pacotille terrible; et, si elle n’est pas dans le cœur de l’homme, eh bien! elle n’est nulle part. » C’est la leçon de ces pages qui font écho à la poignante Vie des martyrs où, une fois de plus, un témoin raconte les cruelles choses vues et vécues pendant la Grande Guerre.
La Duchesse de Langeais
A l’égal de la princesse de Clèves et de la Sanseverina, la duchesse de Langeais est l’une des grandes divinités féminines de notre littérature. Elle réunit en sa personne le triple prestige de la beauté, de la naissance et du malheur. Issue d’un sang illustre, Antoinette de Navarreins voit le jour en 1794, sous la Terreur, une bien sombre étoile qui sera pour elle la marque du destin. Quelque vingt ans plus tard, séparée de son mari abhorré que lui avait imposé un père indifférent, c’est l’une des gloires mondaines du Faubourg Saint-Germain. Mais que dissimule la coquetterie glacée de cette aristocratique Célimène ? Et par quel étrange sortilège l’incandescente passion d’Armand de Montriveau va-t-elle à son tour la consumer ? Comme tout vrai chef-d’œuvre, ce « roman noir » – primitivement intitulé » Ne touchez pas à la hache » – est pour partie une autobiographie sublimée, c’est-à-dire le contraire d’un roman à clefs. « Moi seul sais ce qu’il y a d’horrible dans La Duchesse de Langeais, » confiait Balzac à l’un de ses proches. C’est pourquoi l’œuvre conserve, depuis plus d’un siècle et demi, son mystère et sa force de séduction.
L’huile sur le feu
« Toujours plus vive, la lueur tourne à l’orange, son centre devient éblouissant et, soudain, fuse, monte en torche, livre au vent de longs effilés rougeoyants… Le feu! Plus de doute. C’est le feu. La silhouette balance et frémit. Mais l’homme se redresse aussitôt, se carre sur ce plan de ciel embrasé, dans une espèce de gigue… on dirait qu’il brûle lui-même avec joie, ou, mieux, que la flamme se dégage de lui, qu’il la souffle, poitrine pressée à pleins bras. » Portrait d’un incendiaire, L’Huile sur le feu est un des romans les plus beaux et les plus émouvants du grand écrivain Hervé Bazin.
La cuisine de Mapie
« J’ai tellement lu la Cuisine de Mapie que mon exemplaire n’était plus que charpie. J’ai du le faire relier deux fois. Je me félicite que cet immense classique, devenu introuvable, soit enfin réédité. J’y ai trouvé le meilleur de la cuisine française, le plus simple aussi. La Cuisine de Mapie : de très grandes recettes mises à la portée de tous, la virtuosité d’un piano à l’usage de ceux qui n’ont pas forcément appris le solfège. »
La vie de Disraeli
Le nom de Benjamin Disraëli est inséparable d’une période faste de l’histoire d’Angleterre qui commence par l’avènement en 1837 d’une reine de dix-huit ans, Victoria, et s’achève en 1901 à la mort de la souveraine. Au cours de ce long règne, Disraëli aura été deux fois premier ministre (en 1868, puis de 1874 à 1880) et aura dirigé l’un des deux grands partis politiques du pays, le parti tory (conservateur), l’autre étant le parti libéral mené par. son rival Gladstone. Si. à partir de 1876 la reine peut ajouter à ses titres celui, féerique, d’impératrice des lndes. c’est à Disraëli qu’elle le doit. Pourtant nul n’avait plus de chemin à parcourir pour venir au pouvoir que Benjamin Disraëli, né en 1804 d’une famille d’origine italienne et juive installée à Londres depuis deux générations. Surmontant tous les handicaps, ce jeune dandy prodigieusement doué, qui se console de ses échecs en écrivant des romans à succès, qui aime la poésie et les histoires chevaleresques, devient un orateur célèbre, un des géants de la politique anglaise, un ami de l’austère reine Victoria.
L’arrangement
Il a fallu que sa voiture se déporte et se jette contre un camion pour qu’Eddy Anderson, meurtri mais indemne, prenne le temps de s’interroger sur sa façon de vivre. Cet accident n’a-t-il pas été, au fond, une tentative de suicide ? Mais quelles raisons aurait-il de se tuer ? Aucune apparemment, puisqu’il est nanti d’une belle situation (dans une agence de publicité), marié à une femme charmante (Florence) et possesseur d’une maison avec piscine et pelouse (dans le quartier chic de Los Angeles). A ce bilan officiel de prospérité s’ajoutent les conquêtes sur lesquelles Florence a le bon goût de fermer les yeux. En somme, un arrangement agréable dont soudain Eddy ne parvient plus à se contenter. Est-ce parce qu’il a dû rompre avec Gwen Hunt qui est si bien son type ou parce que ces masques l’étouffent ? Dans un sursaut d’énergie, il décide de repartir à zéro sans épouse ni fortune ni emploi, mais aussi sans masque et sans contrainte.
Those Barren Leaves
En Anglais – Aldous Huxley spares no one in his ironic, piercing portrayal of a group gathered in an Italian palace by the socially ambitious and self-professed lover of art, Mrs. Aldwinkle. Here, Mrs. Aldwinkle yearns to recapture the glories of the Italian Renaissance, but her guests ultimately fail to fulfill her naive expectations. Among her entourage are: a suffering poet and reluctant editor of the « Rabbit Fanciers' Gazette » who silently bears the widowed Mrs. Aldwinkle's desperate advances; a popular novelist who records every detail of her affair with another guest, the amorous Calamy, for future literary endeavors; and an aging sensualist philosopher who pursues a wealthy yet mentally-disabled heiress. Stripping the houseguests of their pretensions, Huxley reveals the superficiality of the cultural elite. Deliciously satirical, Those Barren Leaves bites the hands of those who dare to posture or feign sophistication and is as comically fresh today as when first published.
Tu récolteras la tempête
Georges Lastin mène, dans un village du Laos saisi peu à peu par les problèmes du colonialisme décadent, la vie désabusée d’un médecin de campagne. Mêlé malgré lui aux rivalités des trafiquants, inquiet comme la plupart de l’audace croissante des « Viets », éprouvant avec une constante médiocrité l’amour, le plaisir, la souffrance et la mort, il découvre à travers les femmes aimées et le climat de violence les échos de son propre passé. Parce qu’un jour sous l’Occupation, il a tué Marcelle qui le trompait avec un Allemand, Lastin assume avec passivité une destinée aussi terne et aussi désespérante que le monde finissant de la présence française en Indochine.
Les pirates des prairies
Extrait : Lorsque la cache est assez profonde, on en garnit les parois avec des peaux de bison, de crainte de l’humidité, et l’on dépose les marchandises en les recouvrant de peaux de bison ; ensuite on remet la terre, que l’on tasse avec soin ; on replace dessus le gazon, en ayant soin de l’arroser pour qu’il reprenne facilement, et la terre qui reste est portée au fleuve, dans lequel elle est jetée jusqu’à la dernière parcelle, afin de faire disparaître les moindres traces de la cache que l’on réussit, du reste, à dissimuler si bien, que l’œil seul d’un homme d’une adresse inouïe parvient parfois à les reconnaître, et encore, souvent, ne retrouve-t-il que des caches anciennes qui ont été fouillées déjà, et dans lesquelles il ne reste plus rien. Les objets confiés aux caches peuvent se conserver pendant cinq ou six ans sans se détériorer.
Toute vérité est bonne à dire, pour un historien conscient de sa responsabilité. Toute vérité est bonne à lire, pour un lecteur souhaitant mieux connaitre les données réelles des problèmes qui se posent à son pays, à son temps, et à lui-même.
Les otages
« Trois terroristes ont pris neuf personnes en otage, sept hommes et deux femmes, et les ont parquées dans un bureau. En vérité, ce livre, que j’ai écrit à l’écoute angoissée de notre époque, est une fable, une allégorie ou, si l’on veut, un mystère. D’où viennent ces trois terroristes implacables? Qui sont-ils ? Que veulent-ils? Je ne le sais pas. Mon unique certitude c’est qu’ils sont là, prêts à tuer, et que j’ai écrit ce livre sous leurs regards et la menace de leurs armes. Et, à la fin, qui – dans ce monde et dans l’autre – est terroriste et qui est otage ? Qui terrorise et qui est terrorisé ? Qui nous séquestre dans le royaume de la terreur ? Comment s’en évader – et pour aller où ? Je me le demande dans ce livre clos. Je vous le demande ». Jean Cau.
L’homme du roi
Rudolf Malcar et Frieda Nordau Se sont liés par hasard et par désœuvrement. Issus de familles riches avant la guerre, ils souffrent du manque d’argent qui frappe tout le monde dans leur petit pays d’Europe (quelque part entre le Danemark et l’Allemagne) mis en veilleuse après la victoire alliée de 1918. A trente ans, Rudolf aurait pu obtenir une situation, mais son père et son frère aîné préfèrent le voir végéter plutôt que de se « compromettre » avec l’actuel gouvernement, coupable, à leurs yeux, d’avoir accepté la défaite. Rudolf, indolent, se contente de petits trafics pour subvenir à ses plaisirs. Soudain tout se précipite. Le jeune Larsen vient vivre chez les Malcar et, à son contact, Rudolf apprend l’ambition. La chance le sert : Frieda est remarquée par le prince héritier que tentent de rallier à leur cause les mécontents du régime. Grâce à leur liaison qu’il encourage, Rudolf devient l’ami du prince et, quand celui-ci accède au trône, « l’homme du roi ».
Honoï, capitale de la survie
La guerre du Viêt Nam (également appelée deuxième guerre d’Indochine) est une guerre qui oppose, de 1955 à 1975, d’une part la République démocratique du Viêt Nam (ou Nord-Viêt Nam) avec son armée populaire vietnamienne, soutenue matériellement par le bloc de l’Est et la Chine — et le Front national de libération du Sud Viêt Nam (dit Viet Cong), et d’autre part la République du Viêt Nam (ou Sud-Viêt Nam), militairement soutenue par l’armée des États-Unis appuyée par plusieurs alliés (Australie, Corée du Sud, Thaïlande, Philippines).
La nature du Prince
Au XVIe siècle, en Italie comme ailleurs, le mariage des princes est un arrangement destiné à assurer la continuité de la dynastie en même temps qu’à augmenter leur patrimoine. Sur le deuxième point, l’union de Vincent Gonzague, fils du duc de Mantoue, avec Marguerite Farnèse, petite-fille du duc de Parme, satisfait tout le monde. Par contre, sur le premier, le bruit ne tarde pas à courir qu’il n’y aura pas d’héritier, le mariage n’ayant pas été consommé. A qui la faute? A la princesse, dit-on à Mantoue. Au prince, rétorque Parme. Soucieux de s’assurer une descendance, le duc de Mantoue recourt à la seule solution possible en 1582 : obtenir du pape l’annulation du mariage pour que Vincent épouse Eléonore de Médicis.
L’enfant
Fils d’un professeur de collège méprisé et d’une paysanne bornée, jules Vallès raconte : « Ma mère dit qu’il ne faut pas gâter les enfants et elle me fouette tous les matins. Quand elle n’a pas le temps le matin, c’est pour midi et rarement plus tard que quatre heures. » Cette enfance ratée, son engagement politique pour créer un monde meilleur, l’insurrection de la Commune, Jules Vallès les évoqua, à la fin de sa vie, dans une trilogie : L’Enfant, Le Bachelier et L’Insurgé. La langue de jules Vallès est extrêmement moderne. Pourtant l’histoire de jacques Vingtras fut écrite en 1875 et c’est celle des mal-aimés de tous les temps.
Le combat contre les ombres
L'année 1914 semble marquer pour Laurent Pasquier le début d'une période heureuse. Il a trente-trois ans, il exerce le métier qu'il aime, son poste de chef de recherches à l'Institut National de Biologie lui assure un revenu honnête. Ne serait-ce pas le moment de fonder un foyer? L'idée lui en est venue depuis qu'il connaît Jacqueline Bellec. Le temps de rassembler son courage pour faire sa demande, les perspectives changent : le directeur de l'L.N.B., Larminat, l'oblige à prendre comme garçon de laboratoire l'ineffable Hippolyte Birault. Laurent s'en accommoderait si ce rustre imbu de lui-même ne commettait des fautes graves qui imposent son renvoi, mais Larminat se dérobe, Bitault étant « protégé » par un ministre.
Les grands cimetières sous la lune
En 1936, la guerre civile éclate en Espagne. Elle fera plus de six cent mille morts.
Bernanos, d’abord séduit par le franquisme, est très vite révolté par la violence de la répression anti-républicaine. De cette révolte naîtront Les Grands Cimetières sous la lune.
Sous la plume de l’auteur du journal d’un curé de campagne, la tragédie du monde. D’un écrit de circonstance, son génie a fait oeuvre universelle.
Le roman de la momie
Dans un tombeau de la Vallée des Rois, un jeune lord anglais et un archéologue découvrent la momie d'une jeune fille à la bouleversante beauté. Près d'elle, un papyrus raconte son histoire … Ainsi nous est révélé le destin de Tahoser, fille d'un grand prêtre d'Egypte, qui s'éprend d'un Hébreu. Elle est prête à partager la vie du peuple esclave, mais Pharaon, passionnément amoureux d'elle, la fait enlever et lui offre puissance et richesse… Le drame culmine lorsque, sur les pas de Moïse, les Hébreux se mettent en marche vers la mer Rouge, bientôt poursuivis par le monarque à la tête de son armée. Pour reconstituer la splendeur de la civilisation du Nil à son apogée et ressusciter ses villes défuntes, Théophile Gautier a utilisé toutes les connaissances de l'égyptologie naissante. Il nous donne ainsi un des premiers romans de l'Egypte ancienne, telle que l'Europe avait pu la rêver depuis l'expédition de Bonaparte et les travaux de Champollion.
La relève du matin
Les morts vont vite, rappelle un dicton populaire. Des jeunes hommes tombés pendant la guerre de 1914-19i8, combien ont laissé un souvenir ? L'oubli n'est-il pas leur lot puisque, n'ayant fait de mal à personne, ils n'ont pris place dans aucune vie » ? A cette remarque d'ironie amère, sur laquelle s'ouvre l'essai écrit en mémoire d'un « tort de dix-neuf ans, fait écho la conclusion du Concert dans un parc : » Les hommes, dans leur course, se passent l'un à l'autre l'indifférence. Ce n'est pas un flambeau. Mais c'est un pain, et qui permet de vivre. » On aurait pourtant tort de croire que dans ces pages rédigées de 1916 à 1920 Henry de Montherlant ait pour propos unique la révolte ou la résignation devant un destin qui fauche la jeunesse d'un pays à la fleur de l'âge.
Les dieux ont soif
Histoire de l’ascension infernale d’Évariste Gamelin, jeune peintre parisien, engagé dans la section de son quartier du Pont-Neuf, Les dieux ont soif décrit les années noires de la Terreur à Paris, entre les ans II et III. Farouchement jacobin, fidèle entre les fidèles de Marat et Robespierre, Évariste Gamelin finira par être nommé juré au tribunal révolutionnaire. La longue et implacable succession des procès quotidiens de plus en plus expéditifs (à partir de la loi de prairial en particulier) entraîne cet idéaliste dans une folie qui le coupera de ses proches et précipitera sa propre chute à la suite de son idole Robespierre, au lendemain du 9 Thermidor.