En matière de western, Blueberry constitue la référence absolue. C’est en 1963 qu’est créé ce personnage pour PILOTE par Charlier et Giraud. Ils campent au départ un solide soldat qui s’affiche comme le sosie de Belmondo. La ressemblance s’estompe au fil des épisodes. Blueberry est une forte tête : teigneux, pas toujours respectueux de la rigueur militaire, indiscipliné, il n’hésite pas parfois à déserter pour remplir au mieux ses missions.
Gaylord et la souris fière-à-bras
Gaylord est accompagné d’une souris blanche. Naturellement, grâce à cette connivence mystérieuse qu’il entretient avec les éléments et à cette intuition qui lui permet de deviner inconsciemment la vérité des gens, il devient le complice de toutes sortes de catastrophes (quand il n’en déclenche pas à demi volontairement). Naturellement aussi, comme il a un coeur d’or, les catastrophes tournent bien….
Entre 1959 et 1971, les lecteurs de Pilote se sont passionnés pour Barbe Rouge qui est devenu aujourd’hui un classique de la BD.Les aventures du plus sanguinaire des pirates des Caraïbes reconstituées dans l’ordre de leur création.
Germinal
Un jeune chômeur, Etienne Lantier, se fait embaucher aux mines de Montsou, dans le nord de la France. Il fait connaissance avec une famille de mineurs, les Maheu, et tombe amoureux de leur fille Catherine ; Mais celle-ci, qui n'est pas insensible à Etienne, est la maîtresse d'un ouvrier brutal, Chaval. Etienne est révolté par les conditions de vie misérables des mineurs et quand la Compagnie des mines, alléguant la crise économique, décide de baisser les salaires, sa révolte s'exaspère. Rêvant d'une société plus juste, il propage des idées révolutionnaires et pousse les mineurs à la grève. Les semaines s'écoulent. Les grévistes affamés se déchaînent en une bande enragée aux cris de « Du pain !, du pain ! »…
La Reine étranglée commence au lendemain même de la mort de Philippe le Bel. Un prince de faible caractère, Louis X le Hutin, dont l’épouse, Marguerite de Bourgogne, est emprisonnée pour adultère, succède à un monarque exceptionnel. Tandis que la Chrétienté attend un pape et que le peuple meurt de faim, les rivalités, les intrigues, les complots vont déchirer la cour de France et conduire barons, prélats, banquiers, et le roi lui-même, au fond d’une impasse dont ils ne pourront sortir que par le crime.
La maison des Atlantes
Il m’arrivait de me réveiller la nuit et de penser jusqu’à l’angoisse à nos proches lendemains : je me penchais alors sur le visage de Nora qui, dans l’abandon du sommeil, reflétait une confiance si enfantine que j’en étais honteux. Saurais-je me montrer digne des espoirs qu’elle mettait en moi ? Une femme n’est jamais aussi belle que lorsqu’elle dort et se laisse rêver. J’effleurais ses lèvres, entrouvertes comme celles d’une paysanne qui dort sous l’arbre, écrasée de fatigue, après la vendange. Nos souffles se mêlaient et Nora passait la main sur son visage, gémissait, balbutiait : des mots qui lui venaient de la vie d’où je commençais à être exclu et qui étaient comme les bulles qui crèvent à la surface du marais et témoignent d’une sourde activité sous l’eau dormante. Si elle avait ouvert les yeux à ce moment-là, je lui aurais crié mon amour.
Ker-Even… Sur un promontoire déchiqueté de lamer bretonne se tapit une longue maison, noire et basse. Elle inquiète par son aspect. C’est un ancien repaire de pirates. Un couple jeune et brillant l’habite, cependant : André de Valserres, sa femme Ines et leur fillette Florita. Officier de marine, André a inventé une terrible arme secrète. « Mais il est souvent absent… Légère et coquette, Ines est criblée de dettes. Aux abois, elle vole un jour les plans de son mari, les vend. Aucun des époux ne survivra à ce déshonneur. Non loin de Ker-Even, se dresse l’opulent château de Runesto. Là, résident la marquise de Penvalas et ses petits-enfants, Armelle et Alain. La marquise a recueilli par charité une orpheline, Elsa Hoffels dont le père, soi-disant colporteur, se livrait en réalité à d’étranges et mystérieuses activités. Elsa n’en ignore rien. Après la mort de ses parents, Florita de Valserres est élevée par une tante mariée à un Allemand. Elle séjourne fréquemment chez les Penvalas, qui la chérissent. Au fil des ans, un ardent amour naît peu à peu entre Alain et Florita. Amoureuse elle aussi du jeune marquis, Elsa ne supporte pas cette idylle. Sa haine et son ambition vont gravement la menacer.
Zacharie l’escarcelle
Le Prix Nobel de littérature a attiré l’attention du monde entier sur l’oeuvre de Soljenitsyne. Ses grands romans ont reçu un accueil unanime et enthousiaste. Nous avons réuni dans ce recueil des petits textes moins connus qui avaient paru dans différentes revues, ou journaux, et avaient été repris dans un Cahier de L’Herne et aux éditions Julliard. Par le souffle et par le ton, ces petites pièces diffèrent des grandes fresques polyphoniques que sont Le pavillon des cancéreux et Août 1914. Elles ne sont pas moins représentatives de l’immense talent de Soljenitsyne.
Le pays où l’on n’arrive jamais
Depuis sa plus tendre enfance, Gaspard suscite, par sa seule présence, les événements les plus surprenants aussi se méfie-t-on de lui à Lominval. Et voici que survient un enfant aux yeux purs, qui va entraîner Gaspard dans sa quête du Grand Pays, le pays des vagabonds, où palmiers, bouleaux, chênes et pommiers croissent, dans la terre noire, près de la mer… Guidés par un mystérieux cheval pie, les deux amis partent à la poursuite de leur rêve.
Le soleil d’Olympie
Alors que la guerre vient d’éclater entre Athènes et Sparte, les plus fameux athlètes de la Grèce se préparent aux jeux d’Olympie : parmi eux, le jeune Athénien Philippe rêve de remporter la victoire à la course de chars. Mais avant de parvenir dans l’enceinte sacrée, il va affronter bien des dangers tout en découvrant les tendres chemins de l’amour.
Votre enfant et l’école maternelle
Paulette Lequeux-Gromaire est l’auteur de nombreux ouvrages traitant du développement de l’enfant.
Traduit du vent
A la source des quatre-vingts contes que réunit ce recueil, il y a cette petite phrase d’un personnage d’Andersen : Mère prétend que tout ce que tu regardes peut devenir une aventure. Elle est la définition de l’esprit d’enfance; elle est aussi celle de la poésie. Elle exprime une vérité que l’on oublie en devenant une « grande personne » et que l’on retrouve lorsqu’on s’aperçoit enfin que les grandes personnes n’existent pas…Enfant à cheveux gris (comme l’écrit ailleurs Gilbert Cesbron), nous demeurons sensibles aux charmes, aux secrets, aux terreurs de notre premier âge.
Barbe-Rouge – Le trésor de Barbe-Rouge
LA GUERRE DES PIRATES : Voguer au large des Caraïbes est devenu trop risqué pour Barbe-Rouge. Sur les conseils d’Eric, il change de cap et se retrouve, à bord du Faucon Noir à Pondichéry, capitale des Établissements Français de l’Inde. Le début d’aventures périlleuses qui vont successivement le mener à la recherche de navires disparus, à enlever la fiancée du Grand Moghol et à affronter une flibustière qui à bord du Sans-Pitié, a décidé de mettre un terme à ses exploits…
Le 12 juillet 197…, un transport militaire Noratlas, ayant Michel Tanguy, à son bord, décolle de l’aéroport du Bourget, mis en état de siège. Dans la soute de l’appareil s’alignent dix énormes containers étanches. Ils renferment la plus fabuleuse rançon jamais exigée par un criminel : deux milliards de francs lourds.
Les gens d’en face
Livre en mauvais état. » Comment ! vous avez du pain blanc ! » Les deux Persans entraient dans le salon, le consul et sa femme, et c’était celle-ci qui s’extasiait devant la table couverte de sandwiches joliment arrangés.
Or, il n’y avait pas une minute qu’on disait à Adil bey :
» – II n’existe que trois consulats à Batum : le vôtre, celui de Perse et le nôtre. Mais les Persans sont infréquentables. »
C’était Mme Pendelli qui parlait ainsi, la femme du consul d’Italie, et celui-ci, affalé dans un fauteuil, fumait une mince cigarette à bout rose. Les deux femmes se rejoignirent en souriant au milieu du salon au moment précis où des sons, qui n’avaient été jusque-là qu’une rumeur vague dans la ville ensoleillée, s’amplifiaient et soudain, au coin de la rue, éclataient en fanfare.
Alors tout le monde gagna la véranda pour regarder le cortège.
Mamma Lucia
Il y a longtemps que l’Amérique est considérée comme un lieu d’asile, un Eldorado où tous les espoirs sont permis à qui ne craint pas l’ouvrage, imitant l’exemple donné par les célèbres Pères pèlerins (les Pilgrim Fathers) qui ont débarqué d’un petit voilier appelé Mayflower un jour de 1620 pour fonder les premières colonies anglaises sur le sol américain. Au fil des siècles, des hommes et des femmes de bien des nations sont partis à leur tour pour cette terre promise, notamment d’Italie — comme l’a fait Lucia Santa. Parce que les siens étaient trop misérables, Lucia Santa n’a pas hésité à épouser par procuration le fils d’un voisin émigré à New York et à s’en aller à dix-sept ans fonder avec lui une famille à Manhattan, dans le quartier ouest où s’est implantée une importante colonie italienne. Leur troisième enfant n’est pas encore né quand Anthony Angeluzzi meurt accidentellement. Des voisins l’aident à trouver un autre mari qui puisse les prendre en charge. Frank Corbo est un illettré que la ville oppresse et qui fuira à sa manière cette oppression. Lucia poursuivra seule avec énergie la réalisation de son rêve de prospérité. Mamma Lucia, c’est l’intégration et l’ascension sociales d’émigrés italiens dans leur patrie d’adoption entre 1928 et 1940 racontées avec tendresse dans un récit vibrant de vérité.
Merry mister Meddle
Poor Mister Meddle is a very merry pixie always willing to help out and do good deeds, but he never quite gets it right. One day his meddling gets him into trouble with Aunt Jemima – he serves her up a treacle pudding covered in glue and gets chased home by a Biggle
Puck dans la neige
Le train roule au milieu d’un paysage immaculé, emportant Puck et ses amies vers les pentes enneigées où elles doivent passer leurs vacances de Noël. Dans leur compartiment, un insupportable gamin, qu’accompagne sa jeune tante, éveille leur curiosité depuis le début du voyage. Qui pourrait prévoir, cependant, que le club du « Trèfle à quatre feuilles » est sur le point de vivre la plus incroyable de ses aventures?… Lors d’un arrêt, la tante de Hans, descendue pour faire une emplette au buffet, n’a pas reparu. A la station suivante, les quatre amies, stupéfaites, s’entendent appeler par le moyen d’un haut-parleur : la jeune femme, qui a fait une chute malencontreuse sur le quai de la gare précédente, a téléphoné pour qu’on veuille bien s’enquérir de Hans et le confier aux fillettes. Commence alors pour celles-ci le voyage le plus difficile, mais aussi le plus passionnant. En effet, elles s’aperçoivent bientôt qu’un monsieur, dont il vaut mieux ne pas révéler ici l’identité, épie le petit garçon et cherche à le rejoindre… Longtemps on parlera au pensionnat d’Egeborg, où se déroulent les habituelles compétitions sportives d’hiver, du plus fameux des exploits de Puck et de ses amies !
Chansons de salles de garde
1971 – 210 pages – Exemplaire JU 373 parmi les 1000 imprimés spécialement pour Jacques Trinckel, inspirateur de ce livre. Exemplaire relié cartonnage imitant le maroquin. … Illustrations : compositions originales de Dubout. … 47 chansons, avec paroles, illustrations en couleurs et partitions. Jubilatoire !
Britannicus
Britannicus est la deuxième grande tragédie de Racine. Pour la première fois, l’auteur prend son sujet dans l’histoire romaine. L’empereur Claude a eu de Messaline un fils, Britannicus, avant d’épouser Agrippine et d’adopter Néron, fils qu’Agrippine a eu d’un précédent mariage. Néron a succédé à Claude. Il gouverne l’Empire avec sagesse au moment où débute la tragédie. Racine raconte l’instant précis où la vraie nature de Néron se révèle : sa passion subite pour Junie, fiancée de Britannicus, le pousse à se libérer de la domination d’Agrippine et à assassiner son frère.
Pêcheur d’Islande
Pêcheur d’Islande a sans doute souffert de son succès, considérable, et l’on ne relit plus beaucoup cette histoire d’amour qui fit tant pleurer nos grands-mères. Le chef-d’oeuvre de Loti n’en recèle pas moins de nombreuses qualités. Avec une construction savante, soigneusement équilibrée, un style sobre, à la limite de l’épure (« La mer, la mer grise »), des phrases ciselées, polies comme des galets, Loti accomplit un véritable travail d’artiste et de peintre pour évoquer ces horizons blancs, immensément vides, qui déchirent le ciel d’Islande. Lumières polaires irisées, brumes blafardes, soleils sans chaleur, impassibles et cruels, répondent aux tourments des coeurs, annoncent les amours brisées par la mort, les noces du marin et de la mer. Artisan scrupuleux, Loti trouve ici le chemin d’une poésie à la fois simple et profonde, où son chant s’épanouit en toute plénitude. –Scarbo. La Marie, navigue vers l’Islande emmenant à son bord les pêcheurs bretons qu’on appelle les « Islandais ». Pourtant, la mer du Nord est dangereuse, et chaque année, certains équipiers ne reviennent pas. Après avoir vécu à Paris, Gaud, une belle et douce jeune femme, revient vivre en Bretagne. Elle tombe alors éperdument amoureuse de Yann, marin sur La Marie. Mais, lui, n’aime que la mer…
Les Bêtises
Commençant par une aventure désinvolte, intitulée ‘Les Bêtises de Cambrai’ et située dans la France d’après 1940, le créateur de Gustin est obligé de relire son récit pour le rendre publiable, en l’étoffant. Il se livre à un ‘Examen du texte’ et de ses sources qui aboutit finalement à une autobiographie quelque peu retouchée. Après quoi, il abandonne la plume pour devenir planteur, puis note au jour le jour ses actes et ses réflexions dans ‘Le Vin quotidien’. En les creusant un peu, il parvient à une philosophie dans un quatrième texte en forme d’essai dit ‘Fin Fond’. Derrière l’apparente disparité, le narrateur se traque dans son héros et nous mène dans une aventure autour du monde.
Christian Bernadac, né le 1er août 1937 à Tarascon (aujourd’hui Tarascon-sur-Ariège) et mort le 12 décembre 2003 à Compiègne1, est un journaliste et écrivain français. Ses ouvrages sur la déportation ont connu un succès public considérable dans les années 1960-1970.
LES SORCIERS DU CIEL – Dans les camps de concentration, les S.S. les appelaient « Sorciers du Ciel », ou « Chiens du Ciel », ou « Clowns du Ciel ». Ils étaient prêtres, religieux, pasteurs. De Mauthausen à Buchenwald, d’Oranienburg à Auschwitz, dans chaque kommando de travail ou d’extermination, ils ont subi le sort commun. Sur les sept mille « Sorciers du Ciel » déportés, cinq mille ont disparu dans les fours crématoires et les charniers. Les survivants, pour la plupart, devront leur salut à une intervention du Vatican qui permettra, dans le dernier trimestre de 1944, le rassemblement des ecclésiastiques à Dachau, Mais si Dieu était « toléré » dans un block de Dachau, il était « interdit » partout ailleurs sur le « territoire pénitentiaire » du Nouvel Empire.
LE TRAIN DE LA MORT – Témoignage d’un lecteur : « » » Difficile pour un tel ouvrage de déterminer les étoiles ; il s’agit ici de témoignages vrais,autobiographiques et biographiques. C’est l’histoire du train de la honte, du train qui a vu toutes les atrocités qui ont découlées de la chaleur, de la soif, de la déshydratation, de la suffocation, de la peur, de la haine,du délire, de la folie passagère, de la violence, du sang, de l’urine, de la merde … de la mort et de la décomposition des corps. Comment des hommes ont-ils pu survivre dans de telles conditions? Une fois enfermé dans les wagons, c’est l’humiliation et la sauvagerie à l’état brut. Pourquoi a-t-il fallu de telles conditions de mort? « » »
Le judoka et les Sabras
Emmener en croisière une jolie femme, promesse de tous les mirages et voir, justement, un Mirage, de la base d’Istres celui-là, s’abîmer dans les flots, à quelques encablures de son yacht, voilà qui ne manque pas d’imprévu …..
Eugénie Grandet – Tome II
Félix Grandet a été tonnelier. Grâce à un sens aigu des affaires et une avarice plus que prononcée, il a réussi à faire fortune en profitant des événements de cette époque instable. Autrefois maire de Saumur, il fait maintenant fructifier sa grande fortune tout en faisant croire à sa femme et à sa fille Eugénie qu’ils sont moyennement riches. Les habitants de Saumur, plus au courant de la fortune du père Grandet, voient en Eugénie Grandet le plus beau parti de la ville, et deux notables la courtisent ardemment. Celle-ci, d’une innocence réelle et d’une naïveté prononcée, ne se doute de rien. Jusqu’au jour où arrive son cousin Charles Grandet, fils du frère du père Grandet. Celui-ci est envoyé à Saumur par son père, riche négociant de Paris qui ayant fait faillite éloigne son fils avant de se suicider. C’est Grandet qui annonce son malheur au jeune homme. Plongé dans le désespoir, Charles trouvera dans sa cousine une âme tendre, les deux jeunes gens ne tarderont pas à s’éprendre secrètement l’un de l’autre.
Les rendez-vous de la colline
Une mère, sa fille ; Marie, Constance. A Paris, en Provence, leur vie lente et sereine, leur solitude aussi. Les mots de la tendresse et les silences du cœur. Ce que se disent une grande personne qui se souvient d’avoir été une enfant, et une enfant qui attend passionnément de devenir une grande personne. Une histoire d’amour en somme : l’amour premier. La voix d’Anne Philippe est d’une douceur extrême et son art semble la simplicité même. Mais l’éclat mystérieux de cette parole nue, c’est celui de la vérité des êtres, c’est l’éclat secret de la force d’âme dans la délicatesse de touche. L’amour commence par le respect, et l’amour maternel comme toutes les amours.
Ce siècle appelle au secours
On connaît le grand romancier qu’est Gilbert Cesbron. Mais on connaît moins, et c’est injuste, son talent d’essayiste que nous pouvons découvrir dans ce volume. Frémissant de sensibilité généreuse, Ce siècle appelle au secours nous dépeint quelques ‘ hommes qui, par leur humanité ou leur foi, ont retenu l’attention de l’auteur. II nous entraîne aussi à la suite d’un Anglais dont les réflexions tantôt cocasses tantôt féroces stigmatisent les lâchetés de notre civilisation. Enfin, dans la dernière partie de cet ouvrage, « Qui se souvient de Babylone», Gilbert Cesbron porte son regard aigu sur ce que fut notre pays après la tourmente de 1940.
Toutes les femmes sont fatales
La plage de Rio de Janeiro, les rues de New York, Paris… Une chanson à la mode, « Toutes les femmes sont fatales », réentendue en ces lieux et en quelques autres par un journaliste plus préoccupé par les aventures de la chair que par celles du monde : pour Bertrand Carnéjoux, l’amour le plus physique ne signifie pas le moins passionné. Une Brésilienne, une Américaine, des Françaises… Beaucoup de femmes, trop de femmes. Entre sa vingtième et sa quarantième année, le narrateur fait l’apprentissage de l’amour vrai. Il découvre peu à peu au-delà de l’anonyme beauté des femmes, leur cœur et peut-être leur âme. L’âme et le cœur, surtout, de Marie-Prune, fiancée perdue que l’on pourrait espérer retrouvée si Bertrand Carnéjoux n’était pas l’homme qu’il est. Le narrateur est aux prises avec un double univers : celui, concret, des choses ; celui évanescent, des pensées. L’un et l’autre tout aussi réels, ou du moins pas plus illusoires l’un que l’autre.
C’est Mozart qu’on assassine
Martin a sept ans, l’âge où l’amour de ses parents devrait guider ses premiers pas dans l’apprentissage de la violence et de l’injustice du monde. C’est au contraire l’instant où la fin de leur union va faire basculer son univers dans les histoires sordides des adultes, va briser en lui toutes les qualités de l’enfance, sa pureté, son génie propre. Gilbert Cesbron trouve ici ses accents les plus bouleversants pour analyser le drame de cet enfant, ce « Mozart assassiné », qui voit peu à peu s’effondrer autour de lui toutes les valeurs d’amour et de droiture qu’il avait jusqu’alors connues. Mais, dans ce siècle de violence, d’égoïsme et d’impureté, le chemin de croix de Martin n’est-il pas celui de la majorité des enfants d’aujourd’hui ?
Le mystère Frontenac
Pour Blanche Frontenac, restée veuve avec cinq enfants, le bonheur personnel n’existe pas. La seule chose essentielle est d’agir en vue du bien commun et dans l’intérêt de la famille. Quand le moment sera venu, Jean-Louis, le brillant aîné, obéira aux mêmes liens puissants du sang. Malgré des aspirations différentes, il reprendra l’affaire familiale, deviendra le maître de la fortune afin de protéger les cadets et de maintenir à jamais le mystère Frontenac.
Les raisins verts
Secrets de familles dont on ne parle pas mais dont personne n’ignore le sens qu’ils possèdent pour le destin de chacun… Parmi eux, se glisse le pire mensonge qui soit, celui des origines. Amours interdits, conflit de générations, affrontements, déchirements, le drame éclot lentement puis se noue pendant l’été des vacances dans une maison de campagne proche de Royan. Ce passionnant clair-obscur se conclue par l’engagement pour la guerre d’Espagne d’un jeune homme ombrageux qui refuse le modèle offert par son milieu, « peuplé de tant d’êtres absolument vides qu’on finit toujours par goûter ceux qui ne sont pas interchangeables ».
Stendhal par lui-même
Un portrait biographique du grand écrivain, Stendhal, par le journaliste Claude Roy en 1951.