La pissotière
Ez, Reynolds et Jason, trois immigrants jamaïcains, sont » hommes de ménage » dans des Toilettes Messieurs, situées dans le centre de Londres.
L’endroit est fréquenté essentiellement par des homosexuels, qui en ont fait un lieu de rendez-vous très actif. La réputation de l’établissement public se dégrade de jour en jour. Décidant de réagir, la municipalité charge Ez, Reynolds et Jason de se débarrasser des indésirables. Les conséquences seront plutôt inattendues…
Drôle et peu conventionnelle, traversée par des personnages de femmes jouant un rôle capital dans l’histoire, cette fable donne à réfléchir sur toutes les formes de racisme.
» Je ne peux que faire l’éloge de ce livre merveilleusement écrit. » Gay Times.
» Un récit subtil, amusant et discrètement subversif. » Times Literary Supplément.
Shanghaï : Opium, Jeu, Prostitution
Shanghai méritait bien son surnom de Sodome et Gomorrhe de l’Asie.
C’est la ville des aventuriers, des fumeries d’opium, des cercles de jeu, des chanteuses et des bordels à la chinoise. La ville devint, dans les années trente, le lieu de tous les trafics, de toutes les débauches, de toutes les corruptions.
Mais la réalité était encore bien plus effroyable.
Ce livre passionnant est le résultat d’un long travail d’enquête d’historiens qui éclairent sous un jour nouveau les réalités de cette métropole mythique et attestent d’un siècle de colonisation et des désordres qui gangrenaient toute la société chinoise.
Le Concile de pierre
Diane Thiberge est un drôle d’animal : grande, belle, blonde, elle a été, adolescente, victime d’une horrible agression. Résultat : elle est maintenant solitaire, championne en arts martiaux et spécialiste du comportement des animaux prédateurs.
À 29 ans, pour sortir de sa citadelle, elle décide d’adopter dans un orphelinat en Thaïlande, un petit garçon de cinq ans. Lu-Sian, dit Lucien, va changer sa vie… pour le meilleur et pour le pire !
Suite à un accident de voiture qui laisse Lucien cliniquement mort, des meurtres vont se succéder autour de Diane. Peu à peu, les contours d’une terrifiante machination se font jour et vont entraîner Diane jusqu’en Mongolie, dans une ethnie aux étranges pouvoirs. Tout se jouera au centre d’un cercle de pierre témoin d’atroces expériences…
Je l’aimais
À soixante-cinq ans, il est à l’âge des bilans. Elle en a moitié moins et rumine son chagrin. Celui d’avoir été plantée là avec ses deux filles par un mari volage parti pour une « femme moins usée. » A priori, Pierre et Chloé n’ont pas grand chose à partager. Il en décide pourtant autrement, emmenant sa belle-fille sur un coup de tête pour quelques jours à la campagne. Au fil d’un long dialogue, ils vont peu à peu se livrer. Tombe alors le masque du « vieux con » autoritaire et hautain attribué un peu hâtivement par Chloé à son beau-père. L’homme renfermé aux jugements définitifs révèle une blessure et une sensibilité à fleur de peau, tandis que la jeune femme pleine de vie reprend le dessus sur l’épouse éplorée.
La constance du jardinier
Tessa Quayle, jeune et belle avocate anglaise, a été sauvagement assassinée près du lac Turkana dans le nord du Kenya. Son compagnon de voyage et amant supposé, médecin africain d’une organisation humanitaire, a disparu sans laisser de trace. Justin, l’époux de Tessa, diplomate de carrière au haut-commissariat britannique de Nairobi et jardinier amateur, se lance dans une quête solitaire à la recherche des tueurs et de leur mobile. Sa quête l’entraîne à Londres, puis à travers l’Europe et au Canada, pour le ramener en Afrique jusqu’au Sud-Soudan et se terminer sur les lieux mêmes du crime. Une odyssée pleine de violence et de fureur où se trament les sombres machinations de multinationales pharmaceutiques, où se nouent d’étranges alliances politiques.
Et tandis que s’éveille la conscience de Justin, tandis qu’il se rallie à la cause de Tessa, allant jusqu’à achever la mission qu’elle s’était assignée, sa plus grande révélation sera la découverte de cette femme qu’il n’a guère eu le temps d’aimer. La Constance du jardinier mêle l’histoire bouleversante d’un homme grandi par la tragédie et l’impitoyable exploration de la face cachée de la mondialisation par l’un des romanciers les plus incisifs de notre époque.
Vendredi ou la vie sauvage
Robinson, parti faire fortune en Amérique du Sud échoue, au gré d’un naufrage, sur une île déserte, que nulle carte ne signale. Il s’aperçoit alors très vite qu’il ne doit s’en remettre qu’à lui-même et à son ingéniosité pour survivre, dans une nature pas toujours très accueillante. Comment parviendra-t-il à supporter sa solitude ? Arrivera-t-il à imposer ses règles d’homme civilisé à cette nature sauvage et à la domestiquer ou bien est-ce elle, finalement, qui aura le dernier mot ?
Le fils de soie
Le fil de soie, c’est le lien ténu mais indestructible qui relie Odile, créatrice célèbre de la haute couture parisienne, à son enfance provinciale, pauvre et sauvage. Le fil de soie, c’est encore ce qui tient ensemble les morceaux épars de la vie d’Odon, taillée en pièces par les aléas de l’Histoire et vouée aux incertitudes. Le fil de soie, c’est surtout l’image de la passion qui va nouer les existences de la star de la mode et de son jeune amant : brillante, légère, impalpable et à l’épreuve du temps. De ces fils, Odile et Odon vont tisser un cocon secret. Un pour deux. Peu à peu, à l’insu du monde, ils vont s’y enfermer et laisser les années accomplir la mue, opérer la métamorphose. Aux identités de hasard que la vie nous donne et parfois nous reprend, ils vont préférer le risque et la folie d’une identité que l’on invente, pour soi et pour l’autre, en effaçant toutes les frontières, en rendant invisibles toutes les coutures.
Retour sur la Lande
« La Vie et rien d’autre », « Carrousel » et « Des voix d’été » : trois courts romans de Rosamunde Pilcher qui se déroulent en Cornouailles, cette région pleine de charme et de mystère. Chacune des héroïnes éprouve le besoin de faire le point sur ses sentiments et s’efforce de trouver la bonne route vers le bonheur.
Guide familial de l’homéopathie
Ce guide complet destiné au grand public présente par ordre alphabétique les principaux médicaments homéopathiques et les différentes maladies que l’on peut traiter par cette thérapeutique douce et atoxique. Il permet de : • comprendre les principes théoriques de l’homéopathie ; • décrypter les ordonnances du médecin ; • pratiquer l’automédication pour les petites affections courantes avec le maximum de sécurité et d’efficacité : symptômes, traitements, usages. Grâce à ses 1 000 rubriques ou entrées, il met à votre portée un savoir indispensable pour vous-même et votre famille. Nouvelle édition entièrement remise à jour.
L’Alibi impossible
Lorsque Hammond Cross, futur procureur général de la ville de Charleston, rencontre la mystérieuse Alex Ladd dans une fête foraine, il ne se doute pas un instant qu’il lui servira d’alibi. Et encore moins qu’il en tombera fou amoureux. Quand il découvre, le lendemain, qu’elle n’est autre que le suspect numéro un du crime retentissant qu’il est chargé d’instruire, il se demande s’il a été la victime d’une machination ou si le hasard lui a joué un sale tour. Pour la première fois de sa vie, le très intègre Hammond Cross est prêt à faire une entorse à la loi pour protéger celle que tout accuse mais qu’il espère innocente. Quitte à jouer son avenir.
Déviances mortelles
Ancien profiler du FBI, Jack Casey est devenu inspecteur de police près de Boston dans l’espoir de refaire sa vie après le meurtre de sa femme. Mais un jour, un étrange appel au secours va le ramener en enfer. Avant même d’arriver sur les lieux, il sent le coup fourré et ne se trompe pas : la victime est ligotée devant sa femme et ses deux enfants égorgés, -et ce n’est pas elle, mais le tueur, qui l’a appelé. La maison, Jack Casey le sait tout de suite, est piégée. Ainsi débute une série de meurtres orchestrés par un redoutable assassin, « le Marchand de Sable », qui entre en contact avec Casey. De fait, il a besoin de lui. Pourquoi ? Telle est la question à laquelle Casey doit absolument répondre s’il veut empêcher le tueur de recommencer. Mais le prix à payer sera terrifiant.
La potion magique de Georges Bouillon
A partir de 9 ans – La grand-mère de Georges est vraiment insupportable, mesquine et méchante. Un jour, il eut l’idée géniale de fabriquer une potion magique, mais pas n’importe quelle potion… Il va la fabriquer avec de drôles de mixtures comme du shampoing plus de la peinture de couleur marron. Que va-t-il se passer ? Que va–t-il arriver à grandma ? Elle commence à grandir, grandir jusqu’à percer tous les étages, même le toit. Georges donne de la potion à une poule, et la même chose se produit. La maman de Georges arrive et reste bouche bée devant ce spectacle. Son père, lui est fou de joie car grâce à la potion, le bétail sera beaucoup plus gros et se vendra plus cher. Malheureusement, Georges ne se souvient plus très bien des ingrédients et malgré l’aide de son père pour lui faire retrouver la mémoire, rien n’y fait. Après quatre tentatives, grandma s’interpose et prend la dernière potion préparée et l’avale. Que va-t-il lui arriver cette fois ? A vous de le découvrir en lisant ce livre très drôle. L’auteur a une façon bien à lui de raconter des histoires plus folles les unes que les autres, et celle-ci en fait partie !
Dans l’enfer des tournantes
Samira Bellil est une rescapée. Adolescente, elle a été victime de plusieurs viols collectifs que l’on nomme aujourd’hui des «tournantes». Rongée par la culpabilité et le dégoût, détruite par l’ostracisme de sa famille et les rumeurs dans son quartier, elle se réfugie dans la drogue et l’alcool. Son témoignage coup de poing dévoile la violence sexuelle qui s’est instituée et banalisée dans des cités et des banlieues où tout se réduit à des rapports de forces et de domination. Dans un tel environnement, la torture que subissent les filles est non seulement physique mais également morale : réputation brisée, honte et humiliation sont leur lot quotidien. Ce livre, qui intervient au terme d’une longue thérapie, est pour elle le moyen de laisser une trace de son histoire et de venir en aide à ses «frangines», victimes, comme elle, du pire des crimes. Pour briser la loi du silence.
Du Rififi pour Héraklès
Héraklès saisit son arc dans son dos, il décocha quatre flèches coup sur coup et tua sa femme et ses trois enfants. — Et voilà ! En un quart d’heure ! triompha méchamment Héra en toisant Zeus, effondré. Pour se venger de Zeus, son mari infidèle, Héra provoque une immense colère chez Héraklès, le fils de Zeus et de la belle Alcmène. Afin que les dieux lui pardonnent son crime monstrueux, Héraklès doit accomplir de gigantesques travaux… Héraklès travaille… et le lecteur s’amuse !
Noces indiennes
Mais maintenant, en pensant au fils Gosh et à ses dents en avant un cri jaillit du plus profond d’elle-même, un cri de révolte qui marqua le moment précis de son passage à l’âge adulte : Non ! Je ne veux pas ! À Madras, Savitri, la fille du cuisinier, aime David, le fils des maîtres anglais. Cet amour saura-t-il résister au poids des traditions ? Nat est l’enfant adoptif d’un médecin blanc qui soigne les malades démunis d’une province indienne. Parti à Londres faire des études, parviendra-t-il à ne pas oublier d’où il vient ? Saroj vit une existence riante en Guyane britannique jusqu’au jour où son père lui impose un mari. Roman foisonnant, vibrant de violence et d’amour, Noces indiennes mêle, avec un brio époustouflant, le récit de trois destins exceptionnels qui finissent par se rencontrer au-delà des époques, des continents et des races.
La nuit des elfes
Lorsque les hommes ont exterminé les derniers royaumes nains le monde a sombré dans le chaos. Seuls les elfes pourraient s’opposer à eux, mais retranchés dans leurs immenses forêts, ils sont inconscients du danger qui les menace à leur tour. Pour empêcher le duc Gorlois d’étendre la domination des hommes sur la terre, au nom de Dieu, le druide Merlin s’attache aux pas du chevalier Uter, l’amant de Lliane, la reine des elfes. Investi du pouvoir de Lliane, Uter devient le Pendragon, chef de guerre de tous les peuples libres, et tient désormais entre ses mains le pouvoir de restaurer l’ordre ancien. Mais il lui reste à choisir entre l’amour de deux reines : Lliane, l’inaccessible, réfugiée dans son île d’Avalon ; ou Ygraine, si réelle, si humaine.
Avocate irrespectueuse
En entrant dans le prétoire, j’emporte ma vie avec moi. Tout, dans la vie de Gisèle Halimi, renvoie à son Afrique du Nord natale, à sa foi en l’égalité de tous les êtres humains entre eux. Cette femme, qui fut une des premières à mettre le mot avocat au féminin, éprouve très tôt une passion innée, violente, pour la justice. C’est la guerre d’Algérie qui lui dicte ses premiers combats. En défendant le FLN, en militant contre la torture, elle met sa vie en danger. La cause des femmes lui doit ses plus grandes conquêtes quand, au cours de procès retentissants, elle exige le droit à l’avortement, la répression du viol. Ce livre résume trente années de lutte pour la tolérance et la liberté. C’est le témoignage d’une femme en colère qui s’insurge contre des lois injustes et archaïques, et découvre l’irrespect comme une forme de courage et d’héroïsme. Le témoignage d’une femme de cœur.
L’instit – Une seconde chance
A partir de 10 ans – Un beau jour, en rentrant de l’école, Sandrine rencontre un drôle de personnage… Un jeune motard si doux, si triste et si gentil qu’elle l’aime tout de suite ! D’autant qu’il dit connaître son papa, dont elle rêve depuis toujours sans l’avoir jamais vu.
Hélas ! Bien vite, tout le monde s’acharne à les séparer. Sauf l’Instit, qui ne tarde pas à comprendre la vérité… Mais seul contre tous, Novak parviendra-t-il à réunir ceux que la vie n’aurait jamais dû séparer ?
Suspens – Tome 3
Pourquoi un infaillible chirurgien met-il ses mains de dentellière au service du crime ou de la jalousie ? Comment l’officier de gendarmerie Schiller va passer de la simple curiosité à l’épouvante la plus totale. Voici Suspens 3, un nouveau choix d’histoires captivantes, pleines d’émotion, d’imprévu et de mystère. On y retrouve le ton et la manière qui ont fait de Pierre Bellemare un conteur exceptionnel, écouté et lu par des millions de Français. Suspens 3, c’est l’aventure à votre porte.
Choisir un prénom pour un nouveau-né, c’est tenter d’attirer vers lui des énergies favorables à sa destinée, lui promettre un augure qu’il mettra peut-être toute une vie à déchiffrer, mais qui sera pour lui une promesse ou un présage. Le prénom est censé contenir l’essence même de l’être. Sa musique, les syllabes qui le composent, sa fréquence issue des sons graves ou aigus, protègent, réconfortent ou exercent un pouvoir formidable sur le nouveau né. Il en subit l’influence et le charme, et, apprenant à se reconnaître dans le son de ces quelques syllabes entendues jour après jour, puis à se nommer lui-même et à se servir de son prénom comme d’un signe pour communiquer, l’enfant accepte son héritage, sa famille, l’avenir qui l’attend. Il n’est pas si facile de choisir et de se décider sur le prénom que l’enfant portera, et c’est une appréhension toute normale pour les parents de ne pas se tromper sur ce qui le distinguera toute sa vie. Quelle en est la signification, le passé ? Est-il courant ou peu fréquent ? Les auteurs du présent ouvrage ont étudié et analysé le sens et l’histoire de quelque 3 000 prénoms. Ils en exposent les origines et l’étymologie, les raisons de les préférer aujourd’hui, la symbolique qui s’y rapporte, leur actualité. Au total, le lecteur disposera d’un guide très documenté, pratique à utiliser et indispensable pour choisir le prénom de son enfant.
Le son des tambours sur la neige
Six nouvelles composent ce volume. Elles figuraient dans d’autres livres publiés de quinze à trente années auparavant et depuis lors introuvables. Ce sont des textes auxquels je tiens et certains me touchent de très près, comme Le tombeau du garde suisse, ou Athaulf le Wisigoth. Les relisant, je m’y suis retrouvé. Mes lecteurs, je le sais, forment une sorte de grande famille ; peut-être seront-ils heureux de me connaître de cette façon un peu mieux. Ma préférée est Le son des tambours sur la neige, où le prince Pierre de G. joue avec mes rêves d’enfant. Dans la neige de l’hiver russe, aussi, Les hussards de Katlinka : à cinquante ans de distance s’y rejoignent des soldats français perdus. Les deux dernières relèvent plutôt de la réflexion contemporaine. Je m’étais beaucoup amusé à écrire Une étrange exploration…, et la fiction est un merveilleux moyen d’aborder des sujets périlleux. Quant à La passation du pouvoir, ma modestie dût-elle en souffrir, c’est bien simple, j’en jubile encore.
Eaux-fortes
J’ai baisé avec le Mort. Pourquoi dire du vieux qu’il est mort alors qu’il ne l’est pas tout à fait ? Pas tout à fait encore. Je veux qu’il crève. Parce que je ne veux plus de lui. Plus ses doigts dans mon sexe, plus ses pleurs quand je jouis. Après s’être perdue dans l’exploration de la chair, une jeune femme entreprend de tuer ses démons. Le Mort, grand D. : deux charognards prêts à tuer, pour le plaisir de leur sexe réjoui par cette image d’un corps capable de souffrir sans fin. Après l’enfer, elle leur assène à présent les mots de sa renaissance, non pour se venger, mais pour sauver sa peau. Cette peau trop longtemps anesthésiée par la douleur, et à qui même la douceur de petit a., le petit dernier, ne suffit plus. Après la démesure de la violence et l’humiliation, Marie, enfin déculpabilisée, revient à la vie. C’en est fini de la baise sociale. Timidement, je refuse. L’homme se reprend, c’est de l’amour que je veux te donner, de l’amour, petite fille. » Dans une écriture incisive, directe et efficace, sans compromission ni pour soi ni pour l’autre, Marie L. met à jour la part d’ombre de ses bourreaux pour s’arracher à eux.
Les chevaux de Saint-Marc
Guillaume d’Amiens est un preux chevalier, un tournoyeur qui en est à son quatre-vingt-dix-neuvième tournoi. Ces affrontements, au cours desquels se heurtent les meilleurs, sont aussi leur gagne-pain. A la fin du tournoi, le vainqueur se paie sur les vaincus. Un jour, Guillaume entend un homme qui prêche la quatrième croisade. C’est Foulques, curé de Neuilly, célèbre pour son éloquence. Le chevalier décide de tout quitter et de participer à l’aventure. Il se croise, laissant derrière lui son pays, sa famille et une jeune fille délicieuse. La croisade tourne mal dès le commencement. Pour transporter l’armée, on passe un accord avec le doge de Venise. La Sérénissime fournira les nefs et les galères. Les croisés perdent beaucoup de temps à chercher l’argent du voyage sans y parvenir et doivent traiter un marché avec le doge qui détourne leur mission en les lâchant sur une proie qu’il convoite, Constantinople. S’y trouvent les quatre magnifiques chevaux de bronze doré que celui-ci rêve de voir orner sa ville à la basilique Saint-Marc. La capitale de l’empire d’Orient sera prise en 1204 au prix d’une tuerie et de pillages. Guillaume participe à tous ces événements dont Jean Diwo tire un vrai roman de chevalerie qui recrée un épisode de l’histoire, mélange d’héroïsme et de cruauté. Le chevalier fera aussi la conquête d’une princesse qu’il ramène en même temps que les chevaux de Saint-Marc. Pourra-t-il oublier la France et son grand amour ?
L’héritage de Clara
Au coeur de cet été 67, lorsque la mort fauche un de ses arrières petits enfants, Clara, la doyenne du clan, ne trouve plus la force de surmonter cette ultime épreuve… Leur grand-mère disparue, ses cinq héritiers parviendront-ils à rester fidèles à sa devise – « La famille avant tout » ? Rien n’est moins sûr… Tourmenté, qui par l’alcoolisme d’une épouse fragile ou la rébellion d’un fils adolescent, qui par une passion amoureuse torturée, qui encore par sa soif de revanche, aucun des Morvan n’est prêt à briser la chape de silence qui pèse sur leur secret. N’est-ce pas ce silence, pourtant, qui continue d’attiser les rivalités ? Quand il deviendra évident que les rancunes des aînés menacent de diviser aussi la jeune génération, les petits enfants de Clara comprendront que l’heure est venue de percer l’abcès. Mais sera-t-il encore temps ?
La découverte du monde
Contre les fouilleurs d’origines et les dévots de l’immédiat, s’entêter à imbriquer connaissance du passé et savoir du présent : c’est ce qui, en 1991, m’avait conduit à suivre les traces de Christophe Colomb, arpentant les terres qu’il avait accostées et visitant les siècles qu’il avait inaugurés. C’est ce qui, dix ans après, sous le choc de l’événement du 11 septembre 2001, m’amène à exhumer ce voyage et à réemprunter les traces qu’il m’avait paru ouvrir. Des périples transatlantiques du Grand Amiral de la mer océane à l’attentat contre le World Trade Center, le tourbillon de dates et d’époques dans lequel ce livre entraîne ses lecteurs est une invite au déplacement de la pensée. A regarder de biais, de côté et de loin, nos propres temps d’ouverture et de fermeture, entre mélange des cultures et clôtures des identités. A combattre l’obsession des origines, le refoulé colonial, la peur de l’autre. Bref à suivre la trace métisse où s’invente un nouvel humanisme cosmopolite.
La menace
Ne vous demandez pas si des actes bioterroristes vont avoir lieu, mais quand. Les attaques bioterroristes de l’automne 2001 ont mis le doigt, pour la première fois, sur le risque très réel que représentent les armes bactériologiques. Des enveloppes, de simples enveloppes emplies d’une poudre fine ont semé la terreur – et la mort. Anthrax, variole, virus Ebola… On sait que la liste est longue de ces agents pathogènes qui peuvent, après avoir été convenablement manipulés et préparés, devenir des agents de mort et de destruction. On sait aussi que, depuis de longues années, de nombreux pays ont travaillé et travaillent encore à la mise au point de ces microbes « militarisés »: en particulier le livre apporte des précisions sur ce que pourrait être le programme en Irak. Ce qu’on sait moins, c’est que la dissémination des nouvelles techniques de génie biologique et génétique favorise la prolifération de telles armes.Sommes-nous prêts à faire face à ces nouvelles armes? La France a-t-elle les moyens de protéger sa population contre ces attaques? Quels sont les risques réels que nous courons? Dominique Leglu, journaliste d’investigation spécialisée dans les questions scientifiques, nous livre la première grande enquête en langue française sur cette guerre à venir dont tous les experts assurent qu’elle est inéluctable. Retraçant les tentatives de différents États, dont les États-Unis et l’URSS, pour se doter d’armes biologiques et chimiques (et ce en dépit de traités internationaux), analysant les développements récents en la matière, recueillant les confidences et les analyses de responsables et de spécialistes, français et étrangers, Dominique Leglu brosse le tableau inquiétant d’une menace dont tous s’accordent à souligner l’importance et le danger.
De l’autre côté de l’Océan
Depuis la longue agonie de sa femme, morte d’un cancer, David Corstorphine fuit ses enfants ainsi que la distillerie familiale. Retiré au cœur de la campagne écossaise, il cherche dans le jardinage la paix d’autrefois, à jamais disparue. Et même son ultime voyage aux Etats-Unis, pour affaires, se révèle être un calvaire. C’est pourtant là que son existence va basculer. Il suffira d’une annonce Cherche jardinier, homme à tout faire pour que David plonge dans l’anonymat et s’invente un nouveau destin dans une vaste propriété de Long Island. Avec ce roman fort et émouvant, Robin Pilcher montre combien chaque vie, pour autant que l’on veuille ouvrir les yeux, peut compter de nouveaux printemps.
La cité de la joie
Un prêtre catholique français, un jeune médecin américain, une infirmière et un tireur de pousse-pousse indien se rencontrent sous les cataractes de la mousson. Ils s’installent dans l’hallucinant décor d’un quartier de Calcutta pour soigner, aider, sauver. Condamnés à être des héros, ils vont se battre, lutter, vaincre. Au milieu des inondations, des rats, des scorpions, des eunuques, des dieux, des fêtes et des soixante-dix mille lumières du monde » qui peuplent la Cité de la joie. Leur épopée est un chant d’amour, un hymne à la vie, une leçon de tendresse et d’espérance pour tous les hommes de notre temps.
La splendeur de Maya
Sahira n’est pas son nom, pas son vrai nom, je ne sais pas si elle a un nom, un vrai nom moins encore. Je suppose qu’elle n’a pas de nom – l’innommable. Ce n’est pas une supposition, c’est mon désir : je désire qu’elle n’ait pas de nom, qu’elle reste innommée, afin que je puisse la chérir sous tous les noms, la chérir indéfiniment, dans le secret de mon cur, jusqu’à la fin. Je suppose qu’elle n’a pas de forme. Ce n’est pas une supposition, c’est mon désir : je désire qu’elle soit sans forme ; afin de pouvoir la contempler sous toutes les formes, la contempler indéfiniment, jusqu’à la fin.
L’imparfait du présent
Le livre est un journal, organisé par date. L’auteur passe d’un sujet à l’autre sans raccord, ni transition. Les textes sont brefs et très lisibles et ne requièrent pas de formation philosophique particulière.
Les thèmes abordés sont ceux que l’on connaît de ses sujets de préoccupation récents : l’éducation, l’école, la dénonciation du jeunisme des circulaires administratives et ministérielles : Israël et les implantations, le sionisme et les questions relatives à la judéité. S’y trouvent également de nombreuses réactions à l’écho de ses articles ou ses réactions face à la violence de l’histoire contemporaine.
La petite chartreuse
Sous une pluie froide de novembre, la camionnette du libraire Étienne Vollard heurte de plein fouet une petite fille en anorak rouge qui, affolée, courait droit devant elle après avoir vainement attendu sa mère, jeune femme fuyante et transparente. Désormais, cet homme va devoir vivre avec les conséquences de l’accident. Affublé d’une paternité d’emprunt, Vollard, jusque-là introverti et solitaire, commence à réciter à l’enfant plongée dans le coma des textes littéraires contenus dans sa mémoire fabuleuse. Lorsque l’enfant s’éveille, elle a perdu l’usage de la parole. Alors, fuyant ses insomnies et ses angoisses anciennes, le libraire emmène Éva marcher dans les paysages de la Grande Chartreuse, lieu sauvage et splendide où vivent des moines qui ont fait vœu de silence. Un gros homme, encombré de lui-même, une mère bien trop jeune, et une fillette précocement fracassée par la vie forment un étrange trio : le triangle des solitudes. Le narrateur de cette histoire, témoin de l’enfance et de la jeunesse de Vollard, exprime sa fascination pour ce libraire inoubliable. Mais ce roman-conte est aussi un hymne inoubliable à la littérature, une méditation sur le fragile pouvoir des livres.
Les hommes, les femmes, etc.
Merci les féministes ! Même si le débat sur les devoirs et les droits à partager entre les deux sexes est loin d’être terminé… Aujourd’hui, pourtant, les termes de l’affrontement ont changé : il ne s’agit plus d’affirmer que lui et elle sont » pareils » et donc que, dans toutes les circonstances, ils ont les mêmes droits à » faire pareil » ! Car chacun est programmé, depuis les origines, pour un rôle bien précis : Lui, chasseur, Elle, mère au foyer. Avec les aptitudes correspondantes : à Lui, la boussole et les gros muscles ; à Elle, l’intuition et l’imagination. Voici un livre, aussi drôle que passionnant qui démolit les stéréotypes et les préjugés. Il explique comment l’homme et la femme peuvent découvrir, accepter et même s’enrichir de leurs différences !
Contes à offrir
Ces contes se particularisent pour chacun. le lecteur qui offre peut écrire un prénom, de sa main, pour dédier l’un ou l’autre de ces récits.
J’ai renoncé à vous séduire
Après Du bon usage de la lenteur, Pierre Sansot propose ici un » bon usage de la séduction « . Suite de courtes fictions, qui sont autant de variations sur le thème du renoncement au monde, ce livre renoue avec le ton des moralistes français. Tour à tour drôle, provocant, sarcastique, violent ou tendre, il témoigne d’abord d’un grand amour des femmes et de la vie. Et si l’auteur – qu’on reconnaîtra sous bien des masques – renonce à la séduction, que la haine, l’égoïsme ou la volonté de dominer défigurent, c’est au profit d’une écoute plus attentive des êtres et des choses. Le monde alors ne disparaît pas tout à fait : il » existe avec moins d’arrogance « , et permet à l’auteur d’aborder aux rivages, peu décrits ou parcourus, de la tendresse. » J’ai mis un terme aux jeux souvent insignifiants, parfois cruels de la séduction. J’ai pris le risque d’aimer et de m’exposer. Je me dis que je suis en mesure de souffrir si les circonstances l’exigent et qu’à me réserver, comme je le faisais autrefois, je passais à côté de la vie. Quoi qu’il arrive, ma joie à exister aura été sans commune mesure avec mon ancienne façon élégante, distraite de briller, de conquérir.
Les fleurs du mal
Pourquoi le recueil des Fleurs du mal a-t-il cette audience aujourd’hui ? Parce qu’il représente, depuis 1857, la naissance d’une poésie nouvelle. Baudelaire utilise les formes classiques – le sonnet, l’alexandrin – pour dire la modernité : la bizarrerie, les villes immenses, le malaise d’une existence douloureuse. Face à cette angoisse, il nous propose un moyen de vaincre le mal, le dégoût de soi et des autres, le spleen : l’idéal d’un langage qui nous montrerait un ailleurs rêvé, un monde enfin habitable.
Un tueur si proche
Pour le meilleur et pour le pire, Ted Bundy a fait partie de ma vie pendant dix-huit ans. Ted le monstre. Le monstre-tueur-violeur. Celui-là même avec qui je passais des nuits à secourir des correspondants en détresse, des candidats au suicide. J’entends encore la patience et la sympathie qui perçaient dans sa voix. Je me rappelle la sollicitude avec laquelle il m’escortait jusqu’à ma voiture au petit matin, au cas où. Quand une vague de meurtres de jeunes filles ensanglanta le pays, j’eus droit, en tant qu’ancien membre de la police, à la primeur des informations. Et un beau jour, on m’annonça que les soupçons se portaient sur mon ami. Seule une preuve absolument irréfutable m’amena à accepter l’idée que cet homme était le plus épouvantable des tueurs en série qu’aient connu les États-Unis.
Pas un jour
Que faire de ses penchants ? T’assignant cinq heures par jour, un mois durant, à ton ordinateur, tu te donnes pour objet de raconter le souvenir que tu as d’une femme ou autre que tu as désirée ou qui t’a désirée. Tu les prendras dans l’ordre où elles te reviendront en mémoire. Tu les coucheras ensuite dans l’ordre impersonnel de l’alphabet. Mais pourquoi cet exercice d’une ironie peut-être cruelle ? Dissiper ou digresser tes désirs. Car la vie est trop courte pour se résigner à lire des livres mal écrits et coucher avec des femmes qu’on n’aime pas. Affaire de style. Ne risques-tu pas, entendant pourtant t’écarter des moeurs de ton temps et esquiver son idolâtrie du désir, d’y succomber ? Peut-on échapper à la publicité du désir ? Et si, croyant résister à son assujettissement, tu ne faisais que pratiquer cette forme — si française — de résistance qui s’appelle la collaboration ?
1+1+1…
Je tiens l’amour en haute estime. Mais ce livre n’a pas pour auteur l’homme qui a écrit Le Zèbre, Le Zubial, L Ile des Gauchers, Fanfan ou Mademoiselle Liberté. C’est l’autre face de moi qui signe ces pages : l’écrivain qui, depuis trois ans, s’est engagé d’une façon très particulière pour tenter de remédier, modestement, à ce qui détraque la vie de son pays. J’ai pu ainsi observer que celui qui ne quémande rien pour lui-même est bien placé pour agir, naviguer incognito en contournant les icebergs des conservatismes, réclamer tout à tout le monde sans être soupçonné de braconner un petit profit personnel. Ce texte n’est pas un livre de réflexion mais un outil de combat : les réformes de structures et les lois ont toujours divisé les Français, alors que les changements de pratiques pourraient les fédérer. Que tous ceux qui désespèrent de la politique m’accompagnent au long de ce petit livre et beaucoup plus loin après. Un plus un plus un : il n’en faut pas davantage pour faire une révolution !
Jour sans retour
L’Église ne fait pas de politique et c’est là sa force, affirme dans les années trente le pasteur de la Domkirche de Magdebourg, « le gouvernement dirige les gens dans une direction, l’Église les dirige dans l’autre. C’est une tolérance mutuelle et chacun est libre de parvenir à ses fins ». Son fils pourtant, étudiant en théologie, qui se destine lui aussi à être pasteur, a mieux perçu les dangers de l’époque : « Le problème du nazisme c’est qu’il ne se développe plus désormais en tant que puissance politique ; c’est en train de devenir une religion. Et ils ne tolèreront aucune religion rivale. » Le roman de Kressmann Taylor, révélée récemment par son premier livre, Inconnu à cette adresse, retrace la montée du nazisme en Allemagne et particulièrement la façon dont les partisans de Hitler se sont assurés la mainmise sur l’Église luthérienne autant par la manipulation que par la violence. Le livre repose sur les confidences d’un pasteur, exilé aux États-Unis au début des années quarante, que l’auteur rencontra par l’entremise du FBI. On a par moment l’impression qu’un témoignage authentique aurait été plus efficace qu’une fiction, même inspirée de faits réels, destinée à préparer l’opinion publique américaine à l’entrée en guerre des États-Unis. Mais Jour sans retour narre avec beaucoup de subtilité l’état d’esprit des milieux religieux face à Hitler et analyse remarquablement l’un des aspects fondamentaux du nazisme, sa prétention fanatique à tenir lieu non seulement d’idéologie, mais de religion.
Chamelle
D’un côté, le désert qui avance. De l’autre, la guerre qui menace. Au village, le puits s’assèche, le bétail meurt. Il ne reste plus à Rahne qu’à partir à la tête de tous les siens, dont sa dernière-née, la petite Shasha. Avec, pour seule escorte, une chamelle. Et un seul but, trouver de l’eau. Mais chercher la bonne route ne revient-il pas toujours à se tromper ? Ce sont les cohortes de réfugiés dans les lieux désolés de la planète qui ont inspiré à Marc Durin-Valois l’exode de cette famille, désemparée et vibrante, cherchant à survivre. Alors que dans la fournaise du désert, d’une beauté figée et minérale, se poursuit le ballet fantomatique des populations déplacées, des gardes prétoriennes et des bandes de pillards. Évocation épique de l’ailleurs et des damnés du monde, cette immense parabole sur l’errance célèbre par-dessus tout la puissance de l’amour d’un père pour sa fille. Un roman-univers.
Lou
D’une grande beauté, d’une intelligence supérieure, Lou Andreas Salomé, née à Saint-Pétersbourg en 1861, a été l’une des célèbres séductrices de son temps. Nietzsche, Rainer Maria Rilke en ont été follement épris, Freud a succombé à son charme. L’étonnant est que, si elle aimait les hommes et leur compagnie, elle n’a pas toléré, avant trente-cinq ans, qu’ils l’approchent physiquement. Ce qui, loin de les décourager, les rendait, comme Nietzsche, fous de désir. Curieusement, bien que des milliers de pages aient été consacrées à Lou dans toutes les langues, ce qu’il faut bien appeler cette infirmité est à peine effleurée, jamais élucidée. C’est un trou noir. Françoise Giroud avance à ce sujet une hypothèse, qui éclairerait le mystère de cette chasteté frénétique. Lou s’est largement rattrapée plus tard, gourmande de « festins d’amour » jusqu’à la fin de sa vie, mais toujours avec des hommes sensiblement plus jeunes qu’elle.
Le droit vote des actionnaires
L’attribution du droit de vote aux assemblées des sociétés anonymes est gouvernée par un principe de proportionnalité à l’apport, qui ne s’explique que si l’on admet la nature subjective du droit. Confirmation en est donnée par les hypothèses de privation du droit de vote : loin d’annoncer l’existence d’un principe d’interdiction du vote de celui qui se trouve en conflit d’intérêts avec la société, le caractère limitatif des hypothèses de privation édictées par le législateur démontre la validité de principe du vote dit » intéressé « . Les éléments de qualification tirés de l’exercice du droit ne remettent pas en cause l’analyse subjective d’une part, l’exercice du droit a un caractère facultatif ; d’autre part, cet exercice n’est pas finalisé. La notion d’intérêt social n’a pas, en effet, de rôle à jouer lorsqu’à l’assemblée l’actionnaire détermine le sens de son vote ; elle n’intervient que dans le cadre du contrôle opéré par le juge, et l’analyse de la jurisprudence fait alors apparaître que la dualité des critères de l’abus, tels qu’ils ont été déterminés par le juge, témoigne de l’absence de finalité attachée à l’exercice du droit. La qualification de droit subjectif ainsi rétablie permet d’ajuster la portée du déclin du droit de vote de l’actionnaire observé par certains auteurs : s’il est vrai que le droit de vote n’est pas appelé à jouer un rôle déterminant dans la définition de la notion d’actionnaire, en revanche le recul du droit de vote au profit d’autres prérogatives de l’actionnaire a été exagéré. L’affirmation de la nature subjective du droit de vote permet, surtout, une restauration du régime juridique de la prérogative, en rétablissant tout d’abord le principe de proportionnalité dans sa plénitude. Elle permet, en outre, de développer les utilités du droit, autour d’un principe de liberté rénové. Elle permet, enfin, de mettre en lumière la valeur qui s’attache au droit de vote en tant que tel, et dès lors, d’envisager la circulation de cette valeur.
La traversée
La maladie qui m’a conduit à la réanimation m’a amené plus loin que la réa, bien au-delà du cap Horn, dans ce qu’il convient d’appeler une expérience de mort approchée.Au cours de cette traversée, j’ai vu et entendu toutes sortes de choses. Des monstres, des anges, des paysages et des visages, du vide et du trop-plein, de la compassion, de l’horreur et de l’amour. Aux prises avec un bouleversement constant du temps et de la durée ; quand les jours et les nuits n’avaient plus aucun sens, aucune construction ; lorsque je perdais tout repère ; lorsque je revoyais des moments de ma vie ancienne et de ma vie à venir. Lorsque deux Moi-même s’affrontaient en un dialogue permanent, quand l’un de ces deux Moi disait :. – Tu vas mourir, laisse aller, c’est foutu, tandis que l’autre Moi répliquait :. – Non, bats-toi, il faut vivre.
Pastorale américaine
La vie de Seymour Levov ressemble à un cliché noir et blanc des années cinquante, un portrait de famille figé dans le bonheur. Petit-fils d’immigré juif parfaitement assimilé à l’American Way of Life, une réussite sociale exemplaire, une épouse ex-Miss New Jersey composent le tableau idyllique d’une histoire lacérée au couteau. À jamais chassé du paradis terrestre par un cancer qui le ronge : la dérive violente et jusqu’au-boutiste de sa fille Merry devenue terroriste par anticonformisme.
La vie secrète de Salvador Dali
Suis-je un génie ? » Pour Salvador Dali la réponse est oui. Pour lui, cela ne fait pas le moindre doute depuis l’enfance. Regarde ! Salvador Dali vient de naître. Le vent a cessé de souffler et le ciel est pur. La Méditerranée est calme et sur son dos lisse de poisson, on peut voir briller comme des écailles les sept reflets du soleil. Ils sont bien comptés et tant mieux car Salvador Dali n’en voudrait pas plus !
Podium
Entrez dans la danse ! Une longue sarabande de fous. Voici Podium, le nouveau roman de Yann Moix, qui met en scène (c’est le cas de le dire) Bernard Frédéric, un sosie free lance de Claude François qui se produit un jour au Bricorama, un autre chez Monsieur Meuble, toujours dans des lieux qui facilitent l’accès à la consommation de masse et à la mélancolie singulière. Dans le monde impitoyable des sosies de Cloclo, Bernard est peut-être le plus doué parce qu’il ne joue pas à être Claude François.