Hôtel du Lac
Edith Hope qui, sous un pseudonyme plus aguicheur, écrit des romans sentimentaux, s’est retirée à l’Hôtel du Lac, établissement cossu, situé en bordure du Léman. » Ceux qui croyaient me connaître ne tenaient pas à me voir changer « , dit-elle pour évoquer le carcan dans lequel elle vivait jusque-là enfermée et les raisons qui, vraisemblablement, l’ont incitée à choquer pour toujours la bonne société anglaise. Plutôt que de se confesser, la romancière écrit, écoute et observe : les attentions déployées par Mr Neville, séducteur du lieu ; la morgue de Monica, jeune femme anorexique et bien vivante, que son mari répudiera bientôt ; les mimiques de Mrs Pusey et de sa fille, ou les malheurs de Mme de Bonneuil…
Une amie d’Angleterre
« Il y avait Ivy Compton-Burnett et ses épatants bavardages, Barbara Pym avec ses pique-niques dominicaux. Il y avait Jane Austen, spécialiste des sentiments distingués et néanmoins tourmentés. Par quelle injustice la relève est-elle assurée ? Qu’est-ce que vous voulez, l’Angleterre exportera toujours du stilton, des imperméables Burberrys et des romancières hors du commun. ».