On n’achète pas le soleil
La dame qui m’attend dans le hall de l’Assistance publique est grande, belle, bien roulée et encore plus noire que moi. » Elle, c’est Victoria. Celui qui raconte, c’est Solo, onze ans et demi. Oublié pendant onze ans par son père, Georgio, et qui hérite d’une troisième ou quatrième maman… Il ne les compte plus. La vraie, « maman Louise », est morte il y a si longtemps… On n’achète pas le soleil retrace les années d’errance de Solo du bistro de Georgio à Marseille au caravansérail de Micha, dernière mère nourricière à Paris. Avec, dans sa poche, ses trésors : une pièce de dix centimes pour Victoria, un petit cœur en plastique pour Lola, une « paillette qui brille » pour Micha ; pour Louise, une goutte de sang séché et, pour Madame Bouteboule de l’Assistance, une mouche écrasée.