Rwanda – Les médias du génocide
Il manquait à la connaissance du génocide rwandais une étude de la propagande qui l’a rendu possible. Plus d’une année de travail aura été nécessaire aux auteurs pour retrouver et traduire des collections presque complètes des journaux extrémistes et des enregistrements de la Radio-télévision Libre des Mille Collines.
Qu’est-ce qu’un pédopsychiatre ? Un spécialiste bardé du savoir acquis au cours de ses longues années d’études ? Un théoricien des premiers développements de l’âme humaine ? Marcel Rufo, professeur à l’hôpital Sainte-Marguerite de Marseille, entend bien briser ces images naïves. À travers le compte rendu de plusieurs de ses consultations, il propose une conception de son métier qui ne se réduit pas à l’application d’une méthode ou d’une quelconque théorie. Sa pratique thérapeutique se fonde essentiellement sur la relation humaine qu’il noue avec ses jeunes patients. Relation vraie et sincère qui l’entraîne souvent loin des réactions attendues et des idées toutes faites. Au-delà de la confession des doutes et des interrogations, des satisfactions ou des regrets, l’ouvrage fait pénétrer avec beaucoup de franchise l’univers intérieur d’un homme conscient qu’en s’intéressant aux enfants, c’est sa propre enfance qui continue de vivre en lui. L’histoire des patients fait écho à celle du médecin, et c’est d’ailleurs cette résonance intérieure qui permet bien souvent au plus âgé de comprendre le plus jeune.
Le silence de l’innocence
Au Cambodge, des parents vendent leurs enfants dès l’âge de cinq, six ans en échange d’une centaine d’euros. Dans les bordels,
les jeunes se prostituent pour cinq cents riels (quinze centimes d’euro), une somme qui leur est entièrement confisquée par le proxénète ou la mama-san, la mère maquerelle. Somaly Mam, aujourd’hui âgée de trente-quatre ans, retrace dans ce livre son enfance d’esclave battue, violée. Elle témoigne sur la torture dans les bordels, et raconte avec émotion la destinée tragique de ces enfants – comme Thomdi, vendue à l’âge de neuf ans, décédée, ou Sokhone, vendue à huit ans, morte du sida et de la tuberculose à quinze.
Pour lutter contre ce trafic, Somaly Mam, avec son mari Pierre Legros, a créé en 1997 au Cambodge l’association Afesip (Agir pour les femmes en situation précaire), une ONG à vocation internationale qui s’est développée depuis lors en Thaïlande, au Vietnam et au Laos, et qui a pour objectifs le sauvetage et la réinsertion sociale des personnes réduites en esclavage sexuel. Malgré les menaces et les représailles dont elle est la cible, elle a pu venir en aide à des milliers de fillettes et adolescentes contraintes à la prostitution.
Le Goût des pépins de pomme
À la mort de Bertha, ses trois filles, Inga, Harriet et Christa, et sa petite-fille, Iris, la narratrice, se retrouvent dans leur maison de famille, à Bootshaven, dans le nord de l’Allemagne, pour la lecture du testament. A sa grande surprise, Iris hérite de la maison et doit décider en quelques jours de ce qu’elle va en faire. Bibliothécaire à Fribourg, elle n’envisage pas, dans un premier temps, de la conserver.
Mais, à mesure qu’elle redécouvre chaque pièce, chaque parcelle du merveilleux jardin qui l’entoure, ses souvenirs se réveillent, reconstituant l’histoire émouvante, parfois rocambolesque, mais essentiellement tragique, de trois générations de femmes.
Katharina Hagena nous livre ici un grand roman sur le thème du souvenir et de l’oubli.
Après l’incendie
Diana Cooke est née avec le siècle. Dans une des plus belles maisons du Sud. Elle peut s’enorgueillir d’un patronyme qui remonte aux pères fondateurs de l’Amérique. Mais cette maison, comme son nom, est lestée par deux dettes abyssales. La première est financière, et le seul moyen de s’en acquitter est au prix du sang : Diana doit se marier sous le signe de l’argent. La seconde est plus profonde : la maison des Cooke et le prestige de leur nom de famille sont bâtis sur le plus noir péché du Sud, l’esclavage. Et cette dette-là ne se rembourse que sous la forme d’une malédiction. La voici peut-être qui s’avance sous la forme du Capitaine Copperton.
Toute la beauté du monde
Au premier regard, Franck a aimé Tina. Il a su qu?elle était désormais sa vie, qu?aucune autre ne pourrait la lui faire oublier. Mais la jeune femme, veuve depuis peu de temps, est bien loin de songer à de nouvelles amours. Alors Franck va attendre, s?efforcer de l?apprivoiser, de lui rouvrir les yeux sur « toute la beauté du monde » et sur la possibilité de vivre et d?aimer à nouveau. A défaut d?être son amant, il va devenir un ami, un confident, un compagnon de voyage, avec l?infini respect de celui qui aime vraiment. De Bali au Midi de la France, Marc Esposito nous offre sans fausse pudeur, dans des pages empreintes de sincérité et d?émotion, quelque chose qui est devenu infiniment rare dans le roman français : une belle, une très belle histoire d?amour.
Pain amer
En 1947, Staline propose aux russes blancs de les amnistier et de revenir au pays. Entre 4000 et 6000 émigrés qui avaient fuit les bolcheviks en 1920 pour s’installer en France vont répondre à cet appel. Ce roman retrace l’épopée émouvante et tragique d’une de ces familles. Elle est inspirée d’une histoire vraie. Marina, l’héroïne, vit dans le sud de la France avec ses 7 frères et soeurs. Leur père est simple jardinier alors qu’il était cadre supérieur en Russie. Elle a dix neuf ans et vit un immense amour avec un étudiant en médecine. Elle a réussi son bac et veut devenir professeur d’anglais. Son père l’oblige à partir en exerçant sur elle le pire des chantages. Il lui promet aussi qu’elle pourra rentrer dès que la famille sera correctement installée. Le voyage et le cauchemar commencent, de Vence à la Volga, au Caucase puis en Crimée. Il va durer 30 ans. Le roman d’une femme piégée dans un détour sombre de l’Histoire. La peinture d’un monde disparu.
Tout devrait rentrer dans l’ordre
Un matin, Marion apprend de la bouche même de son gentil mari qu’elle appartient au club des femmes trompées. Elle va alors tout mettre en oeuvre pour le faire rentrer dans le club, beaucoup plus sélect, des hommes repentants. Mais se comporter en femme libérée peut se révéler dangereux. Heureusement, Marion sera guidée dans sa quête du bonheur conjugal par ses deux amies, Claire qui, amoureuse d’un homme marié, est supposée être dans le clan adverse, et Sophie, dont le mari a un passe-temps favori : coucher avec des hommes. Sur un ton humoristique et léger, l’auteur aborde les problèmes de couple du XXIe siècle de manière positive et réaliste.
L’évangile selon satan
2006, Hattiesburg, dans le Maine. Rachel, l’assistante du shérif du comté, enquête sur la disparition de quatre jeunes serveuses. Elle disparaît à son tour. Marie Parks, profileuse au FBI qui possède des dons de médium et s’est spécialisée dans la traque des cross-killers – les tueurs en série qui voyagent, est chargée d’enquêter sur la disparition de Rachel. Elle retrouve son corps torturé et la dépouille des quatre disparues crucifiées dans une crypte. Le tueur, abattu par le FBI, est un moine qui porte les signes du Diable. Quelques jours plus tard, au Vatican, le cardinal Oscar Camano, patron de la congrégation des Miracles, apprend que les quatre jeunes femmes assassinées sont les religieuses qu’il avait envoyées aux États-Unis pour enquêter sur la vague de meurtres qui frappent l’ordre des Recluses, un ordre très ancien, chargé depuis le Moyen Âge de protéger et d’étudier les manuscrits interdits de la chrétienté. Il confie au meilleur de ses exorcistes, le père jésuite Carzo, le soin de retrouver la trace de cet évangile que l’Église a perdu six siècles plus tôt. Avec L’évangile selon Satan », Patrick Graham fait une entrée spectaculaire dans le club des grands écrivains de thrillers.
Féroces
Les Goolrick étaient des princes. Et tout le monde voulait leur ressembler. C’étaient les années 50, les femmes se faisaient des coiffures sophistiquées, elles portaient des robes de taffetas ou de soie, des gants et des chapeaux, et elles avaient de l’esprit. Les hommes préparaient des cocktails, des Gimlet, des Manhattan, des Gibson, des Singapore Sling, c’était la seule chose qu’ils prenaient
au sérieux.
La femme du monstre
Quand elle a épousé le monstre, elle n’avait que vingt-deux ans. Elle admirait sa force, son charme, n’en revenait pas qu’il ait pu la choisir, elle qui n’était pas belle, que personne n’avait jamais remarquée. Quand la police est venue arrêter le monstre, le pays tout entier s’est soudain intéressé à elle, une femme de trente-huit ans, ordinaire. Mais, entre les deux, il y a seize années de vie de couple, seize années durant lesquelles elle a été une mère dévouée, une épouse loyale, une bonne voisine, une femme sans histoire qui ne pouvait pas se douter.
Le goût du bonheur (1) – Gabrielle
Réunis dans leur résidence estivale de l’île d’Orléans, non loin de Québec, les Miller et leurs cinq enfants offrent l’image de l’harmonie et de l’aisance. La crise des années trente les a épargnés.
Chez eux, le goût du bonheur l’emporte sur les conventions et les préjugés d’une société paroissiale et étouffante. Comblée par un mari intelligent et sensuel, Gabrielle aspire à encore plus de liberté, prête à la révolte.
La tendre et violente Adélaïde, sa fille, est déchirée entre sa tendresse pour le jeune Florent et sa passion pour l’Irlandais Nic McNally.
Partout, alors que la rumeur de la guerre enfle en Europe, s’annoncent des orages du cœur, des menaces, des trahisons, la maladie. Mais rien ne semble pouvoir briser le courage et l’énergie vitale des Miller.
Le goût du bonheur (3) – Florent
Les turbulences de la vie et de la guerre ont brisé Adélaïde. Seule la très ancienne affection de Florent éclaire encore ses journées.
Et ce dernier, devenu un couturier célèbre dans le monde entier, n’a pas été épargné lui non plus : il entretient désormais une liaison agitée avec un acteur. Il va devoir une fois encore soutenir sa vieille amie car Adélaïde finit par tout apprendre sur son défunt mari… mais est-il encore temps de souffrir ?
Les destins se heurtent et se conjuguent à la recherche d’une sérénité incertaine et toujours dérobée. Même si le sort en est jeté, les personnages ballottés par la vie conservent, envers et contre tout, le goût du bonheur…
De l’autre côté du lit
« Je crois que je voudrais… être un homme. Un homme qui part le matin à 8 heures, revient le soir à 8 heures et entre-temps, tchlaaak, black-out ! Un homme à l'ancienne, d'une seule pièce, qui rit en secouant les épaules et se plaint qu'il n'y a plus de bière au frigo. » Monsieur part le matin diriger sa grosse entreprise de matériel de chantier, madame travaille à mi-temps et s'occupe des enfants. Pourquoi comme ci et pas comme ça ? Ariane et Hugo, lassés du traintrain quotidien, ont relevé le défi : ils ont échangé leurs vies pour un an. La compréhension entre les sexes pourra-t-elle naître de la confusion des genres ? Grâce à cette épopée tonique et drôle, découvrez les aventures de ces grands explorateurs des temps modernes qui, pour découvrir des contrées vierges, n'ont besoin que de… passer de l'autre côté du lit !
Des baisers pour l’hiver
Elle aime comme on aime quand on a soixante ans, des rides plein le visage, de l’espoir plein le coeur, et un frémissement nouveau dans tout le corps. Elle sait que c’est la dernière fois. Mais pour elle, abandonnée de la chance, c’est aussi la première fois. Avec François, prince charmant sexagénaire, veuf et délicieusement libre rencontré sur un bateau-mouche, elle entend bien rattraper le temps perdu. Elle est fantasque, gaffeuse, spontanée. Lui est posé, conventionnel, raisonnable. Dans cette lutte à la vie à l’amour contre la vieillesse et son cortège de détresses, malaises, cors au pied et rhumatismes, elle décide que tous les moyens sont bons… même, et surtout, les mensonges, les coups de folie, l’érotisme. Cette tornade qui fait irruption dans son existence le déstabilise complètement, mais lui apporte un regain de jeunesse et de fantaisie. Ces deux « sexagénaires » vont alors connaître une seconde chance… Un livre drôle, tonique, qui célèbre le troisième âge avec optimisme et lucidité, loin des tabous et sans fausse pudeur.
Tu réussiras mieux que moi
Pour les parents d’aujourd’hui, l’école est un sujet sensible. Sachant que la durée moyenne des études en France est de quelque 18 ans (pour un enfant y entrant en maternelle), le moins qu’ils en attendent est que leur progéniture s’y épanouisse et y réussisse, puis qu’elle en sorte dotée d’un diplôme. Car le chômage touche plus sévèrement les jeunes sans qualification. Ils espèrent aussi qu’elle aidera leur enfant à s’orienter vers un métier qui lui plaise et dont il pourra vivre décemment. L’école actuelle atteint-elle ces objectifs ? Marcel Rufo liste ses points faibles pour proposer d’y remédier. Il analyse l’aide que peut apporter une consultation en pédopsychiatrie pour répondre aux difficultés scolaires. Il traite des troubles des apprentissages ; du décrochage et de la phobie scolaires ; de la précocité intellectuelle ; de la question des notes et du redoublement ; des enjeux des années de collège et de l’adolescence ; de l’orientation en filière générale ou dans l’enseignement technique ; et enfin, de l’entrée dans la vie professionnelle ou à la faculté. Mais il aborde également comment gérer un bon élève, le plaisir d’avoir un enfant qui réussit mieux que soi et comment, par le choix de ses études ou son métier, un adolescent ou un jeune adulte peut se détacher de ses parents pour partir à la conquête de sa propre vie.
Le silence de l’innocence
Au Cambodge, des parents vendent leurs enfants dès l’âge de cinq, six ans en échange d’une centaine d’euros. Dans les bordels, les jeunes se prostituent pour cinq cents riels (quinze centimes d’euro), une somme qui leur est entièrement confisquée par le proxénète ou la mama-san, la mère maquerelle. Somaly Mam, aujourd’hui âgée de trente-quatre ans, retrace dans ce livre son enfance d’esclave battue, violée. Elle témoigne sur la torture dans les bordels, et raconte avec émotion la destinée tragique de ces enfants – comme Thomdi, vendue à l’âge de neuf ans, décédée, ou Sokhone, vendue à huit ans, morte du sida et de la tuberculose à quinze.
Hommes, je vous aime
Lorsqu’on me demande quel est mon métier, j’aime à répondre : accoucheuse d’âmes. Je suis celle qui allume la lumière dans le bordel affectif de l’autre. Tant d’hommes aujourd’hui ne savent plus très bien comment se situer dans leurs relations amoureuses. Trop machos, trop virils ou trop sensibles, ils ont l’impression que les femmes ne seront de toute façon jamais contentes. Les hommes, lorsqu’ils sont acceptés pour ce qu’ils sont, font des compagnons de vie formidables. Mors cessons de les critiquer, nous les femmes, parce qu’ils ne sont pas comme nous le voudrions. Car, après tout, quelle femme voudrait d’un homme qui lui ressemble ? » Dans un texte intime et attachant, dont le point de départ est une lettre qu’elle écrit à son père décédé, Brigitte Lahaie s’adresse à tous les hommes. Et c’est une magnifique déclaration d’amour que leur envoie celle qui se décrit comme « une féministe tout contre les hommes ».
Les iris jaunes
Vendu sans bandeau – Madame de Saint-Fulgent est veuve, avec deux enfants. Elle travaille comme lectrice dans une maison d’édition : les Éditions Delmont. Un jour, elle va consulter son médecin généraliste après avoir reçu un bouquet d’iris jaunes, accompagné d’un mot la remerciant pour la soirée de la veille. Or, ce soir-là, elle en est sûre, elle n’est pas sortie de chez elle. Au fil du temps, elle retourne régulièrement voir le praticien, car des incidents incompréhensibles surviennent dans sa vie. Consciente que quelque chose ne va pas, elle accepte que le médecin, avec le concours d’un psychiatre, se penche sur son cas. En réalité, Madame de Saint Fulgent ploie sous le fardeau de souvenirs qu’elle a refoulés dans son subconscient : le suicide de son mari après le naufrage de la maison d’édition qu’il dirigeait, le rôle épouvantable de son père pendant la guerre, sa mère, qui a étranglé sa sœur… C’est le début d’une longue quête psychanalytique, qui va ramener à la conscience ce douloureux passé dont elle pensait s’être débarrassée.
Gégé
Il y a dans la bourgeoisie de province un charme suranné, tout entier incarné dans cette maison de deux étages où le temps s’écoule selon un tempo plus doux et étouffé. C’est ce que Jean découvre à son arrivée à Bordeaux, pour son stage de fin d’études, en rencontrant sa grand-tante, cette femme aussi élégante et bien élevée que belle et espiègle. Et il y a Gégé, l’inénarrable gouvernante allemande au passé trouble. Sur laquelle Madame veille autant que celle-ci lui est dévouée. En vivant avec ces dames, Jean apprendra le passage à l’âge adulte et les deuils qui l’accompagnent. L’ironie de la vie qui veut que, parfois, les conditions sociales s’inversent. Et surtout l’amour et la tendre fidélité que l’on porte aux êtres chers.