
Découvertes Gallimard n° 498 – Jordanie, 1947, près des rives de la mer Morte : des bédouins découvrent dans une grotte des rouleaux de cuir « couverts de gribouillis ». L’État d’Israël, créé en 1948, met tout en oeuvre pour récupérer ces écrits juifs, les plus anciens jamais retrouvés. Les manuscrits, aussitôt attribués aux esséniens – une secte religieuse de la Judée antique -, suscitent des débats passionnés car ils éclairent à la fois l’histoire du judaïsme et celle du christianisme. La piste des esséniens se renforce avec la fouille des ruines de Khirbet Qumrân menée par l’archéologue français Roland de Vaux entre 1951 et 1958. Proches des grottes, ces vestiges seraient ceux d’une établissement communautaire doté d’un scriptorium. Depuis, les progrès de la recherche ont obligé les archéologues à nuancer cette interprétation.
Jean-Baptiste Humbert et Estelle Villeneuve nous guident dans les méandres de l’affaire Qumrân et retracent l’histoire mouvementée de l’une des plus grandes découvertes archéologiques du XXe siècle.
Pétra – La cité des caravanes
Découvertes Gallimard n° 372 – Entre mer Morte et mer Rouge, dans le sud jordanien, une cité légendaire, sculptée dans un chaos de grès rose et d’une beauté sauvage : Pétra. Redécouverte par les Européens au début du XIXᵉ siècle, la capitale des Nabatéens, ces caravaniers venus d’Arabie, fascine depuis lors voyageurs, touristes et archéologues. Comment, dans un environnement hostile, à l’écart des grandes voies de communication, des nomades ont-ils pu faire d’un simple refuge une opulente métropole ? À partir du IVᵉ siècle avant notre ère et jusqu’à la conquête romaine, ils créent, en plein désert, le cœur de leur royaume. Faisant preuve d’un rare génie de l’adaptation, ils taillent dans les falaises rocheuses habitations, temples et tombeaux, où se mêlent influences orientales et hellénistiques.
Christian Augé et Jean-Marie Dentzer retracent la vie d’un peuple inventif et raffiné et le destin exceptionnel d’une «cité vermeille moitié vieille comme le temps».
La France gallo-romaine
La conquête de la Gaule par Rome a entraîné des transformations majeures. Une société originale va en découler, dite « gallo-romaine » au sens où elle mêle des traits propres à ces deux civilisations, et va évoluer entre le 1er siècle avant notre ère et le Ve siècle après. Elle nous a laissé nombre de monuments encore visibles sur le territoire français et emblématiques de la culture romaine (enceintes. théâtres et amphithéâtres. mausolées. etc.) mais les vestiges enfouis permettent d’en éclairer bien d’autres aspects. L’archéologie de la Gaule romaine a en effet depuis le début des années 1980 profondément renouvelé nos connaissances et conduit à réviser les apports des sources antiques.
