La nouvelle revée
Ce récit fantasmagorique (terminé en 1925, après une genèse de 17 ans) est sans nul doute l’un des plus riches, des plus accomplis et des plus troubles de l’œuvre du romancier et dramaturge autrichien. Un couple, Valentine et Fridolin, heureux et aimants, parents d’une petite fille, va vivre des expériences identiques, l’un en songe, l’autre au cours de débauches nocturnes.
Bouleversé par la confession de sa ravissante épouse qui lui a révélé son attirance pour un autre homme, un jeune médecin voit s’effondrer ses certitudes. Que sait-il des désirs secrets de sa femme ? Et lui-même connaît-il vraiment ses pulsions les plus intimes ? Il se lance alors dans une étrange virée nocturne. Ses pérégrinations le conduisent à un mystérieux bal masqué que le marquis de Sade n’aurait sans doute pas renié… De Vienne à New York, sous la plume d’Arthur Schnitzler, analyste inégalé des tourments de l’âme, puis entre les mains de Stanley Kubrick, cinéaste réputé pour son regard sans pitié sur la nature humaine, un couple valse de l’amour à la jalousie, de la réalité au fantasme, avec une élégance brillante et une mélancolie indicible.