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Je vais tuer mon mari…
Une crise. Une femme obstinée à sourire à la vie se révolte contre son austère mari et s’enfuit. Dans son bagage, un cahier, un crayon, la préméditation d’un crime. Seule dans un studio, elle tient le journal de sa fugue. Mon mari, je vais le tuer ! Pourquoi, comment, quand ? Au fil des jours l’exaspération refluant, et la mère mêlant son grain de sel, la volonté s’amollit. Si je me tuais plutôt ? Oui, mais. Il y a eu un amant, un jardin, des instants lumineux ; il pourrait y en avoir encore. Si je mettais à mort l’écriture ? Dans un mouvement pendulaire, Anna fait le tour de son malheur — celui de bien des femmes. Et rentre au bercail, exorcisée. Elle n’a pas rendu à l’homme un coup de couteau pour les milliers de coups d’épingle. Le crime est consommé mentalement. La fugue fut saine. Anna revient détendue et fraîche.
Elles ont aimé
Au cours de l’Histoire, certaines grandes dames se sont livrées avec ardeur à l’art de l’amour. Un trône et un nom sont aussi une sorte de perchoir tout désigné pour les feux croisés de la curiosité. Les cours royales étaient des lieux propices aux rencontres et aux passions. Avec son talent habituel, Juliette Benzoni nous livre quelques histoires où frémit la vie de ces femmes illustres. On retrouvera entre autres Gabrielle d’Estrées et son roi Henri IV, la Marquise du Châtelet qui fut l’amie de Voltaire, Lady Emma Hamilton et l’amiral Nelson, Mme de Staël et Benjamin Constant, et bien sûr Pauline Borghèse. Ces récits tendres et implacables nous livrent les clés de ces cœurs mis à nu.
Eléonore
À partir d’un amour impossible d’une petite lycéenne pour un acteur de théâtre un peu raté, un peu trop beau, Valérie Valère a composé une tragédie bourgeoise, disséquée avec cruauté et humour. Ce roman inédit succède au Pavillon des enfants fous et à Obsession blanche. Livre parfois intitulé « La Goulue, Mémoire d’une insolente ». Valérie Valère a composé un chef d’œuvre de précision et de détresse. Eléonore progresse par tableaux – du père absent à la mère carnassière, de l’univers des acteurs à celui des profs -, à la façon d’une tragédie dont l’héroïne serait à la fois l’instrument et le censeur. Tragédie bourgeoise, disséquée avec cruauté et humour, et tragédie tout court, celle, poignante, d’une lycéenne qui pourrait ressembler à toutes les lycéennes du monde. La fascination de l’inéluctable, de l’abandon et de la mort, tous les grands thèmes qui hantent l’œuvre de Valérie Valère se retrouvent en contrepoint dans Eléonore, et nous rappellent la destinée exceptionnelle de cet auteure morte à 21 ans, un 18 décembre 1982, après une » vie » qui ressemble à un chemin de croix – anorexie et internement psychiatrique, solitude, dépression et drogue -, et après cinq années d’écriture obsessionnelle, ces milliers de pages dactylographiées qui forment une véritable passerelle.