Ce grand cadavre à la renverse
Pour Bernard-Henri Lévy, comment ne pas s’attrister de l’état de crise, voire de décomposition, du progressisme contemporain ? Comment ne pas se souvenir du mot terrible de Sartre qui, dans la préface à Aden Arabie de Paul Nizan, définissait déjà la gauche de son époque comme « un grand cadavre à la renverse où les vers se sont mis » ? Et comment ne pas s’inquiéter, enfin, de ce que les héritiers du dreyfusisme et des combats antifascistes ont fait de leurs valeurs et du souffle qui inspira leurs aînés ?
Trente ans après ses débuts, Bernard-Henri Lévy retrouve ici l’esprit de ses premiers livres. Et, pour qualifier la nouvelle pathologie qui menace, il propose une hypothèse provocante et féconde : la gauche n’a triomphé de sa première tentation totalitaire (le communisme) que pour verser dans une autre dont les sources sont à l’autre bord de l’échiquier politique (c’est-à-dire, bien souvent, à l’extrême droite) – elle n’est sortie de la « barbarie à visage humain » que pour retomber dans l' »idéologie française ».
Au rendez-vous de cette « critique de la nouvelle raison progressiste », Alain Badiou et Carl Schmitt ; une question de Michel Foucault ; l’Universel selon saint Paul ou selon Levinas ; une conversation avec Sarkozy ; le cas Royal ; les sophismes de Noam Chomsky ou de Régis Debray ; le spectre de Pierre Bourdieu ; le vrai visage de Tariq Ramadan ; la mémoire de Benny Lévy ; l’ombre d’un père magnifique ; un début d’autobiographie intellectuelle tissé, fil à fil, avec des fragments de biographie générationnelle.
Et, à l’arrivée, deux injonctions dont il faut tout faire pour qu’elles ne soient plus contradictoires : il est moins que jamais question de quitter « la vieille maison » squattée par de mauvais fantômes – mais elle est, hélas, à reconstruire de fond en comble.
Les hommes et les femmes
Un homme, une femme, tous deux passionnément engagés dans les débats et les combats du temps : la romancière du Bon Plaisir, le philosophe des Aventures de la liberté. Entre eux, un magnéto-phone, et le plus vieux sujet du monde : l’amour et son cortège, la conquête, la séduc-tion, le désir, la jalousie, le couple, le désamour, la rupture. L’une est convaincue que le féminisme a radicalement modifié les relations amoureuses ; l’autre, sceptique, affirme l’irréductibilité des univers masculin et féminin. Mais si le débat est parfois vif, l’amitié, la complicité ne perdent jamais leurs droits, faisant de cet entretien d’un été une véritable fête pour l’intelligence. Et une authentique réflexion – aussi, sur ce que sont devenues les relations entre hommes et femmes, « en songeant à toutes celles et à tous ceux qui ne savent plus très bien ce qu’aimer veut dire.
Qui a tué Daniel Pearl ?
Le 31 janvier 2002, le journaliste correspondant du Wall Street Journal en Asie, Daniel Pearl, était sauvagement décapité à Karachi au Pakistan par des fanatiques musulmans. La scène, tournée en vidéo et envoyée dans les rédactions du monde entier, avait été reçue avec effroi et avait soulevé l’indignation. Afin de rendre hommage à ce journaliste, « cet homme ordinaire et exemplaire », qui a payé de sa vie ses opinions démocratiques, mais aussi afin d’expliquer au plus grand nombre le pourquoi de la montée d’un islamisme fanatique au Pakistan, le philosophe Bernard-Henri Lévy est parti sur les traces de David Pearl pour enquêter sur cet assassinat. Ce qu’arrive à combiner BHL dans ce récit, c’est à la fois un portrait vibrant d’un journaliste qui en savait trop et, à partir des investigations de Pearl, l’analyse de la situation actuelle incroyablement dangereuse au Pakistan. On y trouve de grands savants atomistes – qui sont des djihadistes convaincus – voulant se doter de la bombe A, et également la CIA qui joue un jeu dangereux d’équilibriste entre les services secrets pakistanais et le gouvernement de Musharraf. BHL montre bien que l’assassinat de Daniel Pearl n’est pas un simple fait divers. Entre le bourreau et sa victime, entre David Pearl et Omar Sheikh, il y a un lien tragique qui se noue. L’histoire d’Omar Sheikh, dûment retracée aussi, nous interroge et nous bouleverse. Ce jeune Pakistanais, né en Angleterre dans un milieu favorisé et cultivé, culturellement occidentalisé, bascule dans le militantisme radical lors d’un voyage en Bosnie, puis dans le meurtre au Pakistan, qu’il voit, comme beaucoup de jeunes islamistes d’aujourd’hui, comme « le pays des purs à l’islamisme intègre »,
Les hommes et les femmes
Un homme, une femme, tous deux passionnément engagés dans les débats et les combats du temps : la romancière du Bon Plaisir, le philosophe des Aventures de la liberté. Entre eux, un magnéto-phone, et le plus vieux sujet du monde : l’amour et son cortège, la conquête, la séduc-tion, le désir, la jalousie, le couple, le désamour, la rupture.
Les hommes et les femmes
Un homme, une femme, tous deux passionnément engagés dans les débats et les combats du temps : la romancière du Bon Plaisir, le philosophe des Aventures de la liberté. Entre eux, un magnéto-phone, et le plus vieux sujet du monde : l’amour et son cortège, la conquête, la séduc-tion, le désir, la jalousie, le couple, le désamour, la rupture… L’une est convaincue que le féminisme a radicalement modifié les relations amoureuses; l’autre, sceptique, affirme l’irréductibilité des univers masculin et féminin. Mais si le débat est parfois vif, l’amitié, la complicité ne perdent jamais leurs droits, faisant de cet entretien d’un été une véritable fête pour l’intelligence. Et une authentique réflexion – aussi, sur ce que sont devenues les relations entre hommes et femmes, « en songeant à toutes celles et à tous ceux qui ne savent plus très bien ce qu’aimer veut dire ».
Qui a tué Daniel Pearl ?
Le 31 janvier 2002, le journaliste correspondant du Wall Street Journal en Asie, Daniel Pearl, était sauvagement décapité à Karachi au Pakistan par des fanatiques musulmans. La scène, tournée en vidéo et envoyée dans les rédactions du monde entier, avait été reçue avec effroi et avait soulevé l'indignation. Afin de rendre hommage à ce journaliste, « cet homme ordinaire et exemplaire », qui a payé de sa vie ses opinions démocratiques, mais aussi afin d’expliquer au plus grand nombre le pourquoi de la montée d’un islamisme fanatique au Pakistan, le philosophe Bernard-Henri Lévy est parti sur les traces de David Pearl pour enquêter sur cet assassinat. Ce qu’arrive à combiner BHL dans ce récit, c’est à la fois un portrait vibrant d’un journaliste qui en savait trop et, à partir des investigations de Pearl, l’analyse de la situation actuelle incroyablement dangereuse au Pakistan.
Ce grand cadavre à la renverse
Pour Bernard-Henri Lévy, comment ne pas s'attrister de l'état de crise, voire de décomposition, du progressisme contemporain ? Comment ne pas se souvenir du mot terrible de Sartre qui, dans la préface à Aden Arabie de Paul Nizan, définissait déjà la gauche de son époque comme « un grand cadavre à la renverse où les vers se sont mis » ? Et comment ne pas s'inquiéter, enfin, de ce que les héritiers du dreyfusisme et des combats antifascistes ont fait de leurs valeurs et du souffle qui inspira leurs aînés ? Trente ans après ses débuts, Bernard-Henri Lévy retrouve ici l'esprit de ses premiers livres.