Gustalin
Reliure toile ornée de l’éditeur – A Chesnevailles, Jura (près de Dôle et pas loin de Besançon), Sylvestre Harmelin est plus connu sous le nom de Gustalin, diminutif hérité d’un aïeul et redonné depuis à sa lignée, sur laquelle il tranche par une passion pour la mécanique qui lui fait négliger les travaux de la terre et nourrir l’ambition de devenir un garagiste opulent. Cela lui attire les sarcasmes de son épouse Flavie qui, par contre, s’échine de l’aube au couchant et s’aigrit de voir son courage si peu apprécié. Telles sont les inconséquences de l’existence : Flavie ressent pour la glèbe le même goût que le meilleur ami de Gustalin, Hyacinthe Jouquier, grand étudieur de mathématiques dans son jeune âge, qui a tout lâché pour s’occuper de ses champs avec sa femme Marthe, alors que celle-ci a toujours eu envie d’autre chose ? Depuis son enfance, elle rêve de prospérités citadines comme Gustalin de garage sur une voie à grande circulation mais, au rebours de Gustalin, Marthe est femme d’action. Et ce sont sur ces braises mal étouffées par les cendres de la quarantaine que souffle innocemment la tante Sarah, venue avec l’oncle de Hyacinthe prendre sa retraite au village. Il s’ensuit un drame, évidemment ? une de ces catastrophes tempérées par le bon sens et la philosophie rustiques et pimentées d’humour et de traits satiriques que Marcel Aymé sait si bien imaginer.
(Reliure toile ornée de l’éditeur) – César Birotteau, parfumeur à Paris enrichi par le succès de produits cosmétiques innovants, adjoint au maire et récipiendaire de la Légion d’Honneur, décide de transformer son logement en appartement luxueux pour donner à la fin de l’année 1818 un bal à l’occasion du retrait des troupes d’occupation de la France. Ses projets somptuaires, qui effraient sa femme et son fidèle employé Anselme Popinot (secrètement amoureux de mademoiselle Birotteau), lui donnent un vertige d’ambition qui l’amène à risquer toute sa fortune. Le notaire Roguin flaire en Birotteau une dupe potentielle et il l’entraîne dans une affaire de spéculation immobilière dans le quartier de la Madeleine à Paris. Birotteau a en effet besoin d’argent car les travaux de transformation de sa maison, les frais du bal qu’il veut y célébrer et son projet de créer une succursale pour Popinot exigent des rentrées supplémentaires, qu’il pense obtenir par cette opération immobilière.
Pierrot mon ami
(Reliure toile ornée de l’éditeur) – Ce silence, cette nuit, ces rues étroites, tout disposait Pierrot à ne penser à rien de précis. Il regardait à droite, à gauche, comme pour accrocher quelque part ses petites curiosités, mais ne trouvait rien – tout au plus les enseignes, et qui ne valaient pas les billes de l’avenue de Chaillot. Il songea un instant à visiter le bobinard de cette sous-préfecture, mais il ne rencontrait personne pour le renseigner. Finalement il se perdit. Il traversait maintenant une petite banlieue ouvrière, avec des manufactures ici et là. Plus loin, Pierrot atteignit une route assez large, avec un double liséré d’arbres, peut-être nationale ? peut-être départementale ? Il marcha encore quelques instants. Il entendit tout près de lui un grand cri, un cri de femme, un cri de peur.
Nez-de-Cuir, gentilhomme d’amour
(Reliure toile ornée de l’éditeur) – Nez-de-Cuir (Roger de La Tainchebraye) règne sur une cour innombrable en Normandie. Et l’on ne connaît guère de femme qui ait longtemps résisté à son charme. Sa prestance, son regard de feu, son audace resplendissent sur un fond de triste légende : il porte un masque de cuir pour cacher l’horrible blessure reçue pendant les guerres de l’Empire et il séduit pour se rassurer…
Adrienne Mesurat
(Reliure toile ornée de l’éditeur) – A vingt-sept ans, avec ce roman devenu un classique, Julien Green installait aux côtés d’Eugénie Grandet et d’Emma Bovary une autre inoubliable figure de femme au destin silencieusement écrasé dans l’étouffante médiocrité de la province. Jeune et belle, Adrienne Mesurat s’étiole entre un père tyrannique et borné et une sœur plus âgée, aigrie et malade. Il suffit d’un homme croisé, d’un regard un instant saisi, pour rendre à jamais insupportable cette existence sans espoir… Du chemin qui l’emmène alors vers la tragédie la plus sombre, seul le romancier de Léviathan et de Si j’étais vous… connaît tous les détours. Il nous y conduit insensiblement, dans un récit envoûtant et comme immobile, où dès la première page, pourtant, nous pressentons et attendons l’inéluctable.