L’initié
Imposteur, alchimiste, guérisseur, aventurier sans scrupules pour les uns, Grand Initié ou même immortel pour les autres… rarement homme intrigua autant ses contemporains que le comte de Saint-Germain. C’est au cours d’une réunion mondaine, qu’en 1793 Hélie de Maisonvieille entend parler de lui pour la première fois. Et tandis qu’on n’en finit pas de s’interroger sur la véritable nature du comte, le jeune homme s’entend proposer aux convives : « Donnez-moi six mois et je vous dirai qui est le comte de Saint-Germain. Pari tenu, il commence alors son enquête en Allemagne, où le comte maintenant âgé de quatre-vingt-douze ans s’est retiré.
Le gardien du phare
Trois femmes, qui dissimulent de lourds secrets, échouées sur une île sauvage dont une tour de pierres grises barre tous les chemins. Un gardien qui jamais ne se montre. Elles guettent, sentent et redoutent sa présence, sans être sûres qu’il existe vraiment. Pour quelle obscure raison le destin les a-t-il jetées sur ce bout de terre isolé, ce monde clos et hors du temps que rien ne semble atteindre ? Prix Femina pour Le Grand Vizir de la nuit, Catherine Hermary-Vieille retrouve ici les eaux sombres et tempétueuses des sœurs Brontë, les landes et les passions des grands romans anglo-saxons, avec une intensité, une émotion que cristallise l’écriture pure et troublante d’un véritable écrivain.
Au cœur de la campagne creusoise, l’élégant domaine de Brières a toujours fasciné et inquiété à la fois. Là, au XIVe siècle, trois femmes accusées de sorcellerie furent brûlées. Une malédiction pèse-t-elle toujours sur celles qui y vivent, surtout quand leur volonté d’indépendance et leur tempérament passionné leur valent la hargne d’un monde dominé par les hommes ? Le destin de Valentine Fortier, conté dans Les Dames de Brières, se prolonge ici à travers une autre génération, qui traverse l’Occupation et l’après-guerre : celle de Renée, la fille de Valentine, quia voulu fuir le domaine familial et frayer son chemin à Paris ; celle de Colette, à qui son idée de la liberté amoureuse a valu les outrages de la Libération. À Brières, dans un très vieux grimoire, gît sans doute le secret de l’étang du Diable. Un secret qu’il leur faudra bien parvenir à déchiffrer un jour…
L’auteur du Rivage des adieux nous conte ici une histoire de passion et de mystère, à travers d’inoubliables portraits de femmes décidées à être libres.
Depuis le Moyen Age, où trois femmes y furent brûlées vives, le domaine de Brières, en Creuse, semble en proie à une malédiction. Valentine, au début du xxe siècle, puis sa fille Renée, héroïnes des deux premiers volumes des Dames de Brières, ont connu des existences tourmentées.
Figures romanesques, passionnées, solitaires et tragiques, quatre reines – Margaret, Mary, Catherine et Anne – évoluent autour du roi Henry VIII, personnage autoritaire, sensuel, tyrannique et flamboyant. Margaret, sa sœur aînée, devient, à quatorze ans, reine d’Écosse, tandis que Mary, sa cadette, épouse à dix-neuf ans un Louis XII vieillissant qui la fait reine de France. Longtemps, Catherine d’Aragon lutte pied à pied pour ne pas se laisser balayer par la passion qui saisit son mari Henry VIII pour l’intelligente, l’ambitieuse, la trop séduisante Anne Boleyn. /// Quatre femmes, quatre destins aux antipodes les uns des autres, mais qui ont en commun une lutte obstinée pour aimer et être aimées, connaître le bonheur, objectif fascinant et fuyant. Ces reines de cœur sont les emblèmes d’une Renaissance qui transforme l’Europe politiquement et artistiquement, et qui ouvre aux femmes les portes du pouvoir dont leurs filles et petites-filles vont s’emparer pour le meilleur comme pour le pire.
La marquise des ombres
Après une enfance endeuillée par la mort de sa mère, Marie-Madeleine d’Aubray arrive en 1643 à Paris, où son père est nommé lieutenant civil. Marie-Madeleine rêve sa vie future et s’imagine grande dame, riche, fêtée, et, par-dessus tout aimée. Le mariage organisé par son père avec Antoine Gobelin, bientôt marquis de Brinvilliers, ne lui apportera que le confort financier et ne comblera pas ses désirs. Ses deux passions profondes vont alors très vite trouver à s’incarner en deux hommes qui seront mêlés à toute sa vie : l’argent, en Pierre-Louis de Penautier, trésorier des états de Languedoc et homme d’affaires, et l’amour, en Jean-Baptiste de Sainte Croix, aventurier et alchimiste. Dès lors, le destin de la marquise de Brinvilliers est tracé. Dépensant sans compter pour satisfaire ses goûts de luxe et encore plus ceux de son amant, se lançant dans des placements aventureux conseillés par Penautier, elle vivra des années brillantes sans cesser d’être au bord de la ruine. Prête à tout pour sauver des apparences qui lui tiennent lieu de bonheur, Marie-Madeleine ne saura pas arrêter l’enchaînement infernal qui la mènera jusqu’au crime. Autour d’une femme entraînée par sa faiblesse et ses passions, Catherine Hermary-Vieille a peint la vie d’une société et d’une époque où l’éclat des uns ne cache pas la misère des autres. Un extraordinaire travail de recherche lui a fait découvrir un personnage fascinant, émouvant, inoubliable, que sa sensibilité et son talent lui ont permis d’animer.
Le siècle de Dieu
La traversée du siècle de Louis XIV et de la Régence par deux femmes de la haute noblesse bretonne. Anne-Sophie Le Tellier épouse à 16 ans Charles de Vieilleville. Sans fortune, sa cousine Viviane rejoint les Sœurs de la Charité. L’une fréquente la Cour et les salons parisiens, l’autre côtoie un monde de misère. Catherine Hermary Vieille a l’art de nous faire vivre l’Histoire en mêlant personnages de fiction et faits réels : Charles meurt en Louisiane où il accompagnait Cavelier de la Salle, un amant maléfique compromet Anne-Sophie dans l’affaire des poisons, son second mari est impliqué dans les cercles de dévots… La jeune femme perdra dans l’aventure toutes ses illusions sur la vie mais aussi sur le Roi.
L’auteur trace le portrait terrible d’un Louis XIV vieillissant, mégalomane, despotique et intolérant, qui abolit l’Édit de Nantes, anéantit jansénisme et quiétisme (dont les figures principales, Fénelon et Madame Guyon, seront écrasées avec la bénédiction de leur amie Madame de Maintenon), qui va laisser la France exsangue. L’or et le velours côtoient la sueur, les dépenses immodérées la misère, les ambitions les plus ridicules la lutte pour la survie. Le siècle de Dieu est un livre sur l’amour, de la passion humaine la plus physique à l’amour éthéré de Dieu. L’histoire d’une famille décomposée, recomposée dans le bonheur et la souffrance, celle d’un siècle qui voit s’édifier toutes les bases de la Révolution.
Le rivage des adieux
La plus grande histoire d’amour de tous les temps « Voulez-vous que je vous dise une belle histoire d’amour et de mort ? » C’est par ces mots que commençait la plus éblouissante, la plus tendre et cruelle légende jamais racontée par les bardes dans les royaumes celtiques, celle de Tristan et Iseult. Depuis son adolescence, Catherine Hermary-Vieille rêvait de cette œuvre magique dont le thème fut si souvent repris, mais dont l’audace, la violence, les multiples péripéties restent curieusement méconnues. Respectant la trame primitive de l’intrigue classique, Le Rivage des adieux ressuscite passionnément la liaison adultère et tragique d’une très jeune reine, l’indestructible fidélité de son amant, les atermoiements pathétiques d’un roi trahi par son épouse et son neveu, harcelé par des barons perfides derrière les murailles d’une vieille forteresse battue par les flots de la mer d’Irlande. Si, depuis l’aube des temps, l’amour reste une énigme, ne faut-il pas s’il survient, le recevoir avec bonheur, l’accepter comme le plus précieux des dons, même s’il s’avère parfois si difficile à vivre ?
Lord James
Il est séduisant, d’une folle bravoure, éperdument attaché à son Écosse natale. Dans un pays déchiré par les guerres de religion, le protestant James Hepburn a choisi son camp : celui des catholiques. Dénoncé, calomnié, il part en exil et rejoint la cour de France. Cette existence tumultueuse le conduira jusque dans les bras de sa souveraine, la troublante et fragile Marie Stuart. Un amour fou qui les mènera à leur perte. Passionnée par l’Histoire et ses destins tragiques, Catherine Hermary-Vieille, l’auteur du « Grand Vizir de la nuit » et de « La Marquise des ombres », réhabilite un homme longtemps décrit comme un aventurier sans foi ni loi. Alternant les pires revers et les plus éblouissantes fortunes, dans ce XVIe siècle aussi fascinant que sanglant, Lord James s’impose enfin comme le digne compagnon d’une grande reine.