L’impétueux
Le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy est élu à la présidence de la République française. Pourtant, il parlera de ce jour comme du « plus triste de sa vie ». Ce n’est pas le poids des responsabilités à venir qui assaille et inquiète le nouveau Président, mais le désastre de sa vie privée. Partant de cette douleur originelle, Catherine Nay recompose toute l’histoire du quinquennat sarkozyste : de ses audaces à ses échecs, du bling-bling à la crise financière, de l’homme-orchestre des sommets européens au chef de guerre. Anecdotes, coulisses, secrets d’État alternent ici avec l’analyse – parfois empathique, parfois sévère – de ce que furent les grandes ambitions d’un règne perturbé par le désordre du monde.
Souvenirs souvenirs …
» Je serai journaliste « , se promet très tôt la jeune provinciale de Périgueux. Pourquoi ce métier ? Par goût de l’écriture ? Pour partir en reportage et raconter le monde ? Non, pour être libre.
Après une enfance heureuse au sein d’une famille aimante et protectrice, Catherine Nay accomplit peu après son arrivée à Paris un rêve qui fut celui de tous les journalistes débutants dans les années 1960 : entrer à L’Express, la meilleure école de presse à cette époque, sous la double houlette de Jean-Jacques Servan-Schreiber et, surtout, de Françoise Giroud. Elle y trouve une sorte de seconde famille. La figure de Françoise Giroud, dont elle nous révèle ici des aspects inattendus, domine ces années. Elle incarne pour elle un modèle à la fois d’observatrice des moeurs de son temps et de femme de caractère.
Catherine Nay a obéi dans sa propre existence à ce même désir de liberté et d’indépendance. Elle évoque ici pour la première fois sa rencontre en 1968 avec l’un des grands acteurs de la Ve République, Albin Chalandon, resté cinquante ans plus tard le grand amour de sa vie.
Devenue familière des coulisses du monde politique, elle nous offre dans le premier volume de ses mémoires, entre portraits à vif et anecdotes savoureuses, un récit original et perspicace, plein d’humour, d’intelligence et de vivacité, des règnes successifs de Pompidou, Giscard et Mitterrand, jusqu’à l’élection de Jacques Chirac, une chronique intime de cet univers de passions où s’affrontent des personnages hors normes dont elle recueille les confidences, décrypte les facettes les plus secrètes ou les mieux dissimulées.
Sous le regard de cette enquêtrice aguerrie, le pouvoir apparaît tel qu’il est, avec ses rites, ses pratiques, ses grandes et petites rivalités : une comédie romanesque faite de sensibilités particulières, par-delà les idées et les convictions. Catherine Nay la raconte sans cacher ses coups de cœur ni ses partis pris.
Librement !
L’impétueux
A toi, je peux le dire, c’était le jour le plus triste de ma vie. Cet aveu, lâché un soir de septembre 2007, devant une amie très chère, dans un moment d’abandon, Nicolas Sarkozy ne le confessera plus jamais à personne. Il disait vrai pourtant, mais qui aurait pu le croire ? Ce triste jour étant le 6 mai 2007. Celui même de son élection à la Présidence de la République. Le couronnement de son ambition depuis ses vingt ans.
Un pouvoir nommé désir
Beaucoup de livres ont déjà été – ou seront – publiés sur Nicolas Sarkozy, et la curiosité qu’inspire cet homme politique devrait s’amplifier à l’approche de l’élection présidentielle. La particularité de la biographie que lui consacre Catherine Nay tient cependant à plusieurs éléments : son exhaustivité (de l’origine des grands parents aux épisodes les plus récents) ; son empathie critique (Catherine Nay fréquente, depuis plus de vingt ans, les microcosmes qu’elle décrit dans ce livre) ; la personnalité de l’auteur (qui s’est déjà illustrée avec des ouvrages fameux. En effet, Catherine Nay est La biographe par excellence des fauves politiques qu’elle côtoie chaque jour. Et, une fois de plus, elle le prouve avec ce livre qui, de toute évidence, sera un élément très visible de la campagne qui s’annonce. Dans ce Pouvoir nommé désir, l’auteur explore méticuleusement la genèse familiale du petit Nicolas. Son père (un aventurier flamboyant, un père trop absent), sa mère (le pivot du clan Sarkozy une sorte de Rose Kennedy), ses amis, ses amours, son enfance, etc… sont évoqués avec une précision incroyable. Ces éléments permettent de mieux comprendre l’avidité avec laquelle Nicolas Sarkozy se jeta sur la politique, et comment il voulut en faire son festin. Plus subtilement, les relations avec son père-absent éclairent le souci que Sarkozy aura toujours d’être reconnu par les pères (Pasqua, Chirac) ou, à défaut, de les tuer…
Bien entendu, cette biographie s’attarde sur les arcanes de la vie politique – de la prise de la mairie de Neuilly à celle de l’UMP – sur les relations de Sarko avec Balladur, Chirac, Juppé ou Seguin. Sur chacun de ces points, Catherine Nay raconte, révèle, nuance : son style, très vif, emporte un récit passionnant de bout en bout…
L’impétueux
« – A toi, je peux le dire, c’était le jour le plus triste de ma vie. « Cet aveu, lâché un soir de septembre 2007, devant une amie très chère, dans un moment d’abandon, Nicolas Sarkozy ne le confessera plus jamais à personne. Il disait vrai pourtant, mais qui aurait pu le croire ? Ce triste jour étant le 6 mai 2007. Celui même de son élection à la Présidence de la République. Le couronnement de son ambition depuis ses vingt ans. Ce n’est pas le poids des responsabilités à venir qui assaille et inquiète le nouveau Président : c’est le désastre de sa vie privée. Le vainqueur du 6 mai est un vaincu de l’amour. C’est à partir de cette douleur originelle que Catherine Nay recompose toute l’histoire du quinquennat sarkozyste : de ses audaces à ses échecs, du blin-bling à la crise financière, de l’homme-orchestre des sommets européens au chef de guerre. Anecdotes, coulisses, secrets d’Etat alternent ici avec l’analyse — parfois empathique, parfois sévère — de ce que furent les grandes ambitions d’un règne perturbé par le désordre du monde. Et si c’était à refaire ?Dans ce roman d’un Président, Catherine Nay enquête, révèle, éclaire. Son « Impétueux » est, sans doute, le portrait le plus fidèle de l’homme qui, redevenu candidat, souhaite désormais reconduire son idylle avec la France.
Le dauphin et le régent
Edouard, Jacques : deux enfants de Georges Pompidou ? Bien sûr. Un aîné qui aime l'ombre et un cadet qui piaffe d'impatience ? Nul n'en doute. Des « amis de trente ans ? Peut-être. Deux complices qui ne sauraient devenir des rivaux ? Rien, désormais, n'est moins sûr. Car, dans l'histoire d'Edouard et de Jacques, il y a eu beaucoup de malentendus, quelques illusions et un certain nombre de duperies. Assez, en tout cas, pour que cette belle histoire tourne mal et conduise, inéluctablement, à un affrontement qui risque d'être fatal à l'un – ou à l'autre. C'est donc cette histoire, ses coulisses, ses enjeux, et son climat parfois cocasse, parfois douloureux, que Catherine Nay a voulu raconter dans ce livre.