L’adoration perpétuelle
Voici l’homme autour de la quarantaine. En » cet âge ingrat, qui réduit souvent au désarroi les êtres vulnérables « , le narrateur se voit dévoré par une meute de tentations à la fois pathétiques et incompatibles. La tentation de l’adultère, la tentation de la vie mondaine ou de la gloire, le héros semble d’abord les repousser au profit d’une vie familiale. Mais il ne traverse cette étape que pour subir la tentation du luxe, et celle du parricide. Chacune est si vive qu’on ne sait plus si en fin de compte Guillet l’écarte et y résiste ou bien s’il y succombe. Viennent alors la tentation de la vie monastique, et puis celle du suicide. Entre tant de routes, laquelle choisira-t-il demain ? Il ne cesse d’osciller de l’une à l’autre, et toutes l’appellent avec une égale ferveur. Au long d’un itinéraire aussi imprévu, le narrateur, hors d’haleine, poursuit la quête d’un salut : il cultive une adoration perpétuelle pour sa propre existence et pour l’œuvre d’art en laquelle il s’efforce de la transfigurer.
Au nom du père
Le père du narrateur est fasciné par son fils, au point de se prendre de passion pour la femme de celui-ci. Entre cet homme de soixante-douze ans et cette femme de trente-neuf, cette passion douloureuse l’est aussi pour le fils, délaissé à quarante-six ans.