Mirror
Marlène, fidèle à son inconstance, attrape des amants comme on prend des cachous, l’un après l’autre. On se rencontre rose bonbon. Elle en veut, à pleine bouche. S’empiffrer, évacuer, et remettre ça. Alors, de bobard en bobard, on se ment. Surtout à soi-même. A chaque mâle carbonisé, elle rend son tablier : elle largue. Le coeur gris, lentement, ça contamine. Sentimentale, la douleur, toute noire. Rien à redire. Rien. Bien sûr, il y a Léo le transi, l’inoubliable, celui qui vous oublie presque toujours. On rigole jaune avec Alex et sa tauromachie de couloir. Et puis il y a Jean-Paul et les conventions de la trop bonne bourgeoisie, Mike et son grand bazar bariolé d’Amérique, son nabot de papa sur la maxi-tondeuse, sa grosse poupée barbante de mère. Las Vegas et son néant de néons. Et la rechute à Gennevilliers. Les mots de Mirror sont comme les amants de Marlène : ils ont un goût amer et sucré de remettez-moi ça.