Antoine et Cléopatre
Réédition L’amour d’Antoine et de Cléopâtre est un thème de prédilection. De ces interprétations légères et parfois même irrévérencieuses, que doit retenir l’Histoire ? Comment nier l’extraordinaire séduction d’une Cléopâtre, reine d’Egypte, adorée par son peuple comme Aphrodite-Isis, qui a su charmer César puis Antoine ? Comment nier la force vitale d’Antoine qui aimait se faire représenter en Hercule? Mais l’un et l’autre furent marqués avant tout par leurs ambitions et leur soif de pouvoir. Comment ne pas soupçonner dessein et habileté politiques dans les amours de Cléopâtre qui se battra jusqu’au dernier moment pour l’indépendance de l’Egypte ? Comment ne pas être fasciné par la carrière politique d’Antoine qui mourra d’avoir voulu s’affirmer comme successeur de César contre Octave, l’héritier officiel? Paul M. Martin, professeur de langue et littérature latines à l’université Paul Valéry de Montpellier, a publié notamment Tuer César ! (Complexe, 1988).
Changer la vie ?
Pour la première fois, la science a acquis la capacité, (le transformer l’espèce humaine. Les extraordinaires découvertes de la biologie permettent de prendre au pied de la lettre le fameux slogan emprunté naguère par le Parti socialiste au poète Arthur Rimbaud : changer la vie. Des tabous sont transgressés, des certitudes bousculées, des croyances défiées à mesure que se développent les expériences sur les embryons et les recherches sur la reproduction. Face à l’effroi que suscitent ces interventions sans précédent sur les gènes des organismes vivants, y compris ceux des êtres humains, la question se pose de savoir jusqu’où ira la science et quelles sont les bornes qu’il importe de lui imposer. Trois biologistes, Jacques Testart, Axel Kahn, Philippe Lherminier ; une psychanalyste, Monette Vacquin ; un philosophe, Lucien Sfez, s’interrogent sur ces transgressions et sur la façon d’instituer un contrôle social qui réponde à la volonté des citoyens.