Rassembler autour d’un idéal spirituel et d’un besoin de solidarité, en dehors de l’Eglise et des corps constitués, dans le secret et la liberté de la loge, tel est le projet maçonnique. Née au XVIIIe siècle en Angleterre, la Free Masonry a essaimé en France puis en Europe. Teintée d’ésotérisme, spiritualiste, ou au contraire athée, cette fraternité discrète a connu en trois siècles des persécutions, des schismes, mais aussi, dans son combat pour la liberté et le progrès social, ses heures de gloire. L’institution des origines est aujourd’hui morcelée en de multiples obédiences. Luc Nefontaine restitue l’épaisseur historique et la complexité d’un mouvement de pensée mal connu qui, au-delà du goût du secret et du symbolisme dont il est empreint trace la voie d’une certaine forme d’humanisme et d’altruisme.
Alexandrie : Hier et demain
« Alexandrie semble macadamisée avec les ruines pulvérisées de mille cités. Chaque arpent de terre tourné et retourné. Le sol, humus épais, paraît historique », écrivait Herman Melville en 1857. Toute vision d’Alexandrie passe par un cortège d’images symboliques : le tombeau d’Alexandre, le Phare, la Bibliothèque, Antoine et Cléopâtre, Cavafy et Durrell, l’hôtel Cecil et le Sporting Club, souvenirs de sa splendeur et de son rayonnement culturel.Née il y a 2300 ans de la seule volonté d’Alexandre le Grand, élevée au rang de capitale des Ptolémées et haut lieu de rencontres et d’échanges entre l’Orient et l’Occident, Alexandrie est aujourd’hui la plus grande ville de la Méditerranée. Mais elle a vécu bien des cycles, avec des phases de repli, presque d’abandon. Á partir de 1820, avec Mohamed Ali, elle se réveille, pour accueillir toutes les communautés, toutes les religions, toutes les langues, en un modèle de cosmopolitisme dont beaucoup gardent la nostalgie. Jean-Yves Empereur, archéologue et Alexandrin de coeur, accompagne au quotidien la renaissance de la ville et témoigne ici de son universalité retrouvée.
Cézanne – « Puissant et solitaire »
Découvertes Gallimard / Peinture – «Je vous dois la vérité en peinture et je vous la dirai.» Cézanne a fait de la peinture l’unique préoccupation de son existence. Ni misère, ni vie de bohème, il a vécu seul, entretenu par son père, à Aix-en-Provence ou à Paris, acharné à «réaliser ses sensations», à obéir à la logique des couleurs, à conquérir un nouvel espace. Décriée et incomprise, l’œuvre de Cézanne a imposé une nouvelle vision du monde dont se nourrit l’art du XXe siècle.
Divines Divas
Découvertes Gallimard / Musique – « Diva! » Déesse de l’art lyrique, mythe aux images brillantes et contrastées, la diva fascine avant tout par sa voi vibrante, comme le souligne Stendhal: « Jamais une voix d’un timbre parfaitement inaltérable ne pourra atteindre à ces sons voilés et en quelque sorte suffoqués qui peignent avec tant de force et de vérité certains moments d’agitation profonde et d’angoisse passionnée. » Enchanteresse portée aux nues par les romantiques, après qu’elle eût chassé les castrats de la scène lyrique, la diva devient l’égérie de Rossini, Bellini, et Donizetti, à l’image de Pasta, Malibran, Grisi ou Sontag. Descendue de son piédestal pour devenir l’humble servante de Verdi et de Wagner, l’image de la sainte cantatrice perd pourtant son aura à la fin du XIXe siècle. Le monstre sacré qui fascina Stendhal, enthousiasma Balzac, inspira Chopin ou Berlioz se transforme alors en demi-mondaine croquée par des caricatures féroces et entretenant la chronique, telle Hortense Schneider surnommée sans ambiguïté le « Passage des princes ». Provocante et exhibitionniste, la diva aborde le XXe siècle sans complexe.
Le rêve cistercien
Découvertes Gallimard / Philosophie et Religion – Les cisterciens voulaient mener une vie monastique parfaite, sans compromission avec le siècle. Leur aventure spirituelle, commencée en 1098, est toujours actuelle, et concerne aujourd’hui quelque sept mille moines et moniales. Mais le rêve cistercien va bien au-delà d’une quête confinée aux monastères où vivent des chrétiens épris d’absolu. Il a profondément modifié les relations de l’homme à la nature, à la société, à l’art. Dès le XIIe siècle, la volonté de réforme et les aspirations mystiques de solitaires volontairement coupés du monde ont déterminé des métamorphoses qui nous concernent tous. Historien et archéologue, Léon Pressouyre nous convie à ce retour aux sources.
Découvertes Gallimard / Sciences – Les volcans tremblent, se gonflent, s’ouvrent et explosent. Impuissante devant les convulsions de la nature, l’imagination populaire a mis en scène des forces surhumaines, venues d’un monde surnaturel, pour expliquer un phénomène qu’elle ne pouvait comprendre. Mais, dans le même temps, après Empédocle et Pline, Dolomieu, Hamilton, Scrope, Lacroix, Jaggar et d’autres volcanologues s’approchaient, au péril de leur vie, du Vésuve, de l’Etna, du Stromboli, de la Soufrière, du Kilauea ou du Cotopaxi, et parvenaient à mieux comprendre les formidables machines géologiques que sont les volcans. Maurice Krafft, volcanologue lui aussi, les a affrontés pendant un quart de siècle.
A la recherche de l’Egypte oubliée
Découvertes Gallimard / Archéologie – Un monde de pierres. Pierres des pyramides, pierres des temples, pierres des statues. Noyées dans le sable, enlisées, oubliées. Un monde de signes. Signes gravés, signes peints. Mystérieux, incompris. Un monde qui va reprendre vie sous le regard, le crayon, la truelle de voyageurs, d’aventuriers, de savants, d’archéologues. Un monde qui va enfin dévoiler ses secrets, en 1822, grâce à Jean-François Champollion.
Mozart – Aimé des dieux
Découvertes Gallimard / Musique – A trente-cinq ans, Mozart mourait. Trente-cinq ans pendant lesquels les plus grandes joies avaient côtoyé les jours les plus sombres. A six ans, Wolfgang composait son premier menuet. A onze ans, son premier opéra. Jeune homme, il avait tout dit ou presque. Mozart s’éteindra sur un envol, un jour de décembre 1791, porté par le Requiem qu’il écrivait alors et que la mort seule interrompit.
Verdi – La musique et le drame
Découvertes Gallimard / Musique – De Nabucco à Falstaff, cinquante ans d’opéra. Des échecs retentissants, la Traviata. Des succès absolus, Aïda. Tous les opéras de Verdi ont leur histoire, celle d’un fils de paysan de Busseto, celle de l’Italie en lutte pour son unification, celle de la musique au XlXe siècle.