Camille, mon envolée
Dans les semaines qui ont suivi la mort de sa fille Camille, 16 ans, emportée une veille de Noël après quatre jours d’une fièvre sidérante, Sophie Daull a commencé à écrire.
Écrire pour ne pas oublier Camille, son regard « franc, droit, lumineux », les moments de complicité, les engueulades, les fous rires; l’après, le vide, l’organisation des adieux, les ados qu’il faut consoler, les autres dont les gestes apaisent… Écrire pour rester debout, pour vivre quelques heures chaque jour en compagnie de l’enfant disparue, pour endiguer le raz de marée des pensées menaçantes.
Loin d’être l’épanchement d’une mère endeuillée ou un mausolée – puisque l’humour n’y perd pas ses droits –, ce texte est le roman d’une résistance à l’insupportable, où l’agencement des mots tient lieu de programme de survie: « la fabrication d’un belvédère d’où Camille et moi pouvons encore, radieuses, contempler le monde ».
« Dans les jours d’après, nous distribuerons tes soixante-dix-sept peluches, une par une ou deux par deux, à des fossés dans les campagnes, à des clairières, à des rochers. C’est joli, ces ours, ces lapins, ces petits chats abandonnés sur les tapis de mousse, prenant la pluie sous les marguerites. »
Avant de se dire au revoir
Beth, 42 ans, était mannequin à New York. Atteinte d’un cancer généralisé, elle a préféré fuir la solitude de sa chambre d’hôpital pour s’en aller en paix, chez elle, au milieu de ses livres de poésie. Jamie, 5 ans, souffre d’une tumeur maligne au cerveau. Elle vivra ses derniers moments de bonheur dans son lit, entourée de son frère et de sa maman. Louise, 57 ans, a passé sa vie à s’occuper des autres. C’est aujourd’hui à elle de recevoir les soins et l’amour des siens avant son dernier grand voyage…
Dans cet ouvrage de référence, à la fois pudique et bouleversant, Elisabeth Kübler-Boss prône le retour des mourants chez eux, auprès des leurs, afin d’aider les familles à mieux surmonter l’épreuve universelle de la mort et du deuil.
Plus loin, plus près
June s’est suicidée. Terrassée par la mort de sa sœur, Harper tourne en rond : comment n’a-t-elle pas vu venir un tel drame ? June vivait dans la chambre à côté, elle pensait la connaître par cœur. Leurs chemins s’étaient-ils à ce point éloignés sans qu’elle s’en aperçoive ? En quête de sens, Harper se raccroche à la certitude que June lui a forcément laissé un début d’explication, un signe, quelque chose, et lui tend la main quelque part… Une play-list improbable, une carte postale de Californie découverte au fond d’un tiroir lui fournissent les premiers indices. Ils la mènent à Jake, l’ami secret de June, apparemment si différent d’elle. Avec lui, Harper décide de prendre la route pour réaliser le rêve brisé de sa sœur : aller en Californie. D’étape en étape, que découvriront ils ? Et que trouveront ils au bout de ce voyage initiatique qui les rapproche à la fois du secret de June et de leurs propres sentiments ?
» Comment on va faire maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi ? Qu’est-ce que ça veut dire la vie sans toi ? Qu’est-ce qui se passe pour toi là ? Du rien ? Du vide ? De la nuit, des choses de ciel, du réconfort ? » Mathias, une trentaine d’années mais une âme d’enfant, vient de perdre sa mère. Sans le géant qu’il rencontre sur le parking de l’hôpital, que serait-il devenu ? Giant Jack, 4,50 mètres, » docteur en ombrologie « , soigne les gens atteints de deuil. Il donne à son protégé une ombre, des livres, la capacité de vivre encore et de rêver malgré la douleur… Il le fera grandir. Mathias Malzieu nous entraîne dans un monde onirique, intimiste et poignant, dans la lignée d’un Lewis Carroll ou d’un Tim Burton. Mathias Malzieu est le chanteur du groupe Dionysos. Après un recueil de nouvelles très remarqué, 38 mini westerns, il signe ici son premier roman.
La couleur de l’espoir
Lorsque le malheur les frappe, les Connelly sont en vacances en Nouvelle-Angleterre, dans leur propriété familiale, comme chaque été. Josie, la fille aînée, disparaît en mer sous les yeux des siens, impuissants. Sa famille est effondrée. Comment continuer à vivre ? Comment dépasser le sentiment de culpabilité ? Chacun se retranche derrière un douloureux mutisme et Ruth, mère déchirée et brillante avocate d’affaires de Boston, décide de fermer pour toujours leur maison secondaire. Pourtant, le corps de Josie n’ayant toujours pas été retrouvé, elle garde espoir. Soutenue par la force de son intuition, Ruth va tout faire pour restaurer l’équilibre familial et pouvoir enfin affronter la vérité sur les lieux du drame?