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Je suis noir et je n’aime pas le manioc
Gaston Kelman a ici rédigé un témoignage sur la condition d’être noir dans la société française. Il nous livre sa propre perception des Français d’origine africaine ou Africains de culture française, regrettant parfois d’être lui-même incompris par les autres noirs. Pour lui, un noir est un blanc à la peau foncée. Avec des formules piquantes, Gaston Kelman pointe les a priori que partagent les blancs comme les noirs. L’un de ses chapitres s’intitule : « je suis noir et j’en ai une toute petite » « Alors mon brave, dit un officiel français à un émigré convalescent dans un hôpital de Bamako : toi content repartir en France regagner sous ! Toi faire quoi en France ? – Je suis professeur de littérature à la Sorbonne, monsieur » Un Noir, n’est-ce pas, ce n’est pas très intelligent ni très cultivé. Il a certes de bons côtés : il se nourrit de manioc, il est rieur, enfantin, doué pour la musique (sauvage et rythmée, pas classique), mais c’est surtout sous-développé et ça compense par un membre surdimensionné… Tout le monde le sait. Or, la France compte un nombre incalculable de ces individus qui font partie intégrante de la nation, comme Gaston Kelman. L’auteur vit depuis 20 ans en France et se définit avant tout bourguignon. Fort de son expérience, il dévide avec une verve féroce les lieux communs qui pèsent sur les Noirs, alternant le sérieux de son propos avec des anecdotes pathétiques, hilarantes et parfois cruelles. En véritable sociologue, il porte aussi un regard lucide sur les Noirs « qui se complaisent trop souvent dans le rôle de victimes ». L’exercice ne doit rien au masochisme : c’est en fait un exposé analytique des bases du racisme ordinaire, lequel frise le niveau intellectuel de l’homme de Néandertal. Peu d’essais posent aussi brutalement la question à laquelle généticiens et anthropologues ont pourtant déjà répondu : et si le Noir n’était rien d’autre qu’un Blanc à la peau noire ?
Courir avec des ciseaux
Depuis sa plus tendre enfance, Augusten déteste l’école et le désordre sous toutes ses formes, et voue une passion quasi-obsessionnelle à tout ce qui brille: des stars qu’il voit à la télévision aux piécettes qu’il astique en regardant ses feuilletons favoris, en passant par les chevelures soyeuses et les stéthoscopes rutilants pendus au cou des médecins. Augusten sait également depuis toujours une chose à son propos : il est gay. En attendant le divorce qui mettra fin aux disputes violentes entre son père – prof de math alcoolique – et Deirdre, sa mère – poétesse narcissique et psychologiquement instable –, Augusten se prépare activement à un avenir plus radieux, dans lequel il se rêve animateur vedette d’un talk-show, ou médecin – l’idéal demeurant à ses yeux d’incarner un médecin dans une série télévisée…
Le petit homme de l’Opéra
Dans le Paris trépidant de la fin du XIXe siècle, l’ombre de la mort rôde sous la flamboyante coupole de l’Opéra. Parmi les rats et les étoiles, un petit homme méprisé de tous, rongé par la colère, est tapi dans l’ombre. Lorsque le prétendant d’une diva meurt au cours d’un mariage champêtre, tous croient à un malheureux accident. Mais bientôt, les morts s’accumulent… Victor Legris et Joseph Pignot, le truculent duo de la librairie Elzévir mènent cette fois l’enquête dans le dédale des coulisses du palais Garnier. Du Paris foutraque des forains aux ors de l’Opéra, la nouvelle affaire des limiers les plus gouailleurs de la Ville lumière les entraîne à toute vapeur dans une étrange danse macabre.
Bons baisers de Cora Sledge
Cora, une vieille femme de 82 ans, est envoyée, contre son gré, à l’hospice par ses enfants. Elle découvre peu à peu les autres pensionnaires et se lie à Vitus, un homme d’origine polonaise dont elle tombe amoureuse. Tout en consignant les douloureux souvenirs de son passé dans un carnet, elle décrit sa vie présente et sa rage de vivre en annonçant à ses enfants stupéfaits son mariage.
Du crime au bourreau
Les meurtres se succèdent à Daybreak, petit bourg d’Australie-Occidentale. Mais comment trouver le coupable sans mobile apparent ni preuve convaincante ? La police, bredouille, appelle l’inspecteur Napoléon Bonaparte à la rescousse. Homme à tout faire, barman, dresseur de chevaux… Bony n’aura jamais autant travaillé. Mais il n’oubliera pas son enquête et, patiemment, comme un chat guette une souris, il attendra que l’assassin commette une erreur. A l’opposé des détectives occidentaux, qui trouvent leurs marques au cœur des villes, Napoléon Bonaparte, lui, déchiffre ce qu’il appelle le « livre de la brousse ».
Le château des maléfices
Au plus haut des montagnes se dresse la splendide forteresse de la Chèvre d’Argent, demeure du mystérieux Mr Oberon, le chef d’une communauté de sorciers. Ce n’est pourtant pas le château historique qui éveille la curiosité de Roderick Alleyn, en vacances dans la région avec sa famille, mais le soupçon que ces vieux murs dissimulent un énorme trafic de drogues, et peut-être bien plus encore. D’autant que dans le train qui les amenait à Roqueville, Alleyn a été le spectateur horrifié du meurtre d’une femme… Et voilà que son fils est à son tour kidnappé !