En 1663, le marquis de Fors Vigeant, ancien capitaine du prince de Condé, était horriblement assassiné et mutilé lors d’un guet-apens près de Poitiers. Trois ans plus tard, alors qu’il revient d’Angleterre, Louis Fronsac se voit approché par un avocat au Conseil des parties, instance judiciaire en dernier recours où siège Gaston de Tilly comme maître des requêtes. Le défenseur lui assure que les accusés, mis à la question ordinaire et extraordinaire, sont innocents, bien que l’un d’eux ait déjà été décapité. Que leur procès, remplis d’irrégularités, n’est qu’une manœuvre conduite par une grande dame de la cour pour abaisser la famille Mortemart dont le père et le fils sont des favoris du roi. Louis Fronsac accepte de reprendre l’enquête, bien qu’il ne dispose que de peu de temps avant l’exécution des derniers prévenus. Mais ceux qu’il gêne sont tout-puissants, et après avoir subi une sanglante agression et la disparition de Gaston de Tilly, il sera contraint à une violente riposte. Seulement, n’est-il pas déjà trop tard et a-t-il correctement identifié ses ennemis ?
La bonté : mode d’emploi
Du rock, du foot, des filles et du mal à grandir. Avec ce cocktail fédérateur, Nick Hornby a séduit une génération de trentenaires caustiques et emballés de trouver enfin un romancier qui leur ressemble. L’envie d’être heureux, des repères flageolants et des questions d’enfant qui restent irrésolues à l’âge où l’on devrait être grand : la gentille névrose du plus féru d’autodérision des romanciers british resurgit là où l’on aurait dû l’attendre. Après les « faut-il s’engager, pourquoi, jusqu’où », de Haute fidélité et À propos d’un gamin, La Bonté : mode d’emploi explore le couple moderne, ses envies de divorce et sa difficulté à vivre comme il faut. Quarante ans, mariée, deux enfants, Katie ne supporte plus l’esprit critique, tordant mais vitriolé de son mari, écrivain raté. Incapable de jouir des choses simplement, celui-ci se retrouve d’un coup de baguette magique (l’imposition des mains d’un guérisseur crampon et lénifiant) en charge de faire le bien. Alors que son principal grief contre son mari disparaît, et qu’elle le découvre altruiste et niais, Katie se retrouve brutalement avec ses propres questions : qu’est-ce qu’une vie acceptable ? Comment être heureux tout en restant intelligent ? Comment faire le bien sans se foutre en l’air ? La famille vaut-elle la peine de vivre sans amour et sans rêves ? Jusqu’où est-on normal, lorsqu’on se sent coupable de tout ? Réjouissant comme une soirée passée avec un bon copain qu’on n’avait pas vu depuis des années, La Bonté : mode d’emploi creuse un genre que l’on croyait abandonné, celui du roman moral. Malgré un passage à vide à mi-parcours, et quelques personnages esquissés à gros trait.
La porte fatale
Alors que le détective George Felse, au retour d’un week-end au pays de Galles, traverse le village de Mottisham et assiste à la cérémonie de » reconsécration » d’une porte en chêne massif, à la voûte en gothique flamboyant et au heurtoir de fer ancien, il ne pense pas que très bientôt il va y revenir pour enquêter sur un meurtre… On retrouve, dans ce onzième volume de la saga Felse, les qualités qui avaient fait d’Ellis Peters, longtemps avant le triomphe de son frère Cadfael, une reine du suspense à l’anglaise et la lauréate de quelques-uns des plus prestigieux trophées du genre.
La dernière carte
Sven-Gunnar Erlandsson est un homme ordinaire : entraîneur de football apprécié de tous, il mène une existence paisible entouré de sa femme Adrianti, une Singapourienne rencontrée lors d’un voyage en Asie, et de leurs deux enfants. Jusqu’à ce fameux soir où il se rend à une partie de poker et se fait abattre sur le chemin du retour. Dans sa poche, quarte cartes à jouer ainsi qu’un étrange code. Qui les y a mis et pourquoi ? Le charmant Sandén et l’extravagante Gerdin, du commissariat de Hammarby, sont en charge de l’enquête. Leur instinct les pousse à interroger les partenaires de jeu de la victime, Wiklund, Siem et Jenner, qui ont chacun une bonne raison d’en vouloir à Erlandsson. Car au fur et à mesure des recherches, il s’avère que le père de famille bien sous tous rapports se révèle être un bluffeur invétéré qui trempe dans des affaires louches…
Une journée d’Ivan Denissovitch
En 1962, pour qu’Une joumée d’Ivan Denissovitch pût être publiée en URSS, Soljenitsyne avait dû consentir à des coupures et, par endroits, remanier le texte original. Voici la version intégrale de ce roman si profondément, si tragiquement russe et qui, cependant, fait maintenant partie du patrimoine mondial de la culture. Vingt ans ont passé depuis qu’il a vu le jour. Des oeuvres monumentales ont succédé à ce joyau : le Premier Cercle, le Pavillon des cancéreux, Août Quatorze et ce requiem colossal qu’est l’Archipel du Goulag ; pourtant, c’est toujours Ivan Denissovitch qui revient le premier à la mémoire dès qu’on nomme Soljenitsyne.
Récit, dans sa version intégrale, de la douloureuse expérience du maçon Denissovitch dans le camp Solovetski. Cette description crue du goulag a fait sensation dès sa parution.
Le chien des Basqueville
Au printemps de l’an de grâce 1422, durant la maudite guerre entre les Armagnacs et les Bourguignons, Isabeau de Bavière, reine de France et épouse du pauvre roi fou Charles VI, charge le clerc anglais Edward Holmes de conduire une de ses demoiselles d’honneur au château de Basqueville afin qu’elle puisse prier sur le gisant de son époux. Mais rien ne se passe comme prévu, le voyage a en vérité un tout autre but et, malgré sa sagacité, Holmes se fera abuser. De retour à Paris, Edward et son ami Gower Watson n’auront de cesse de retrouver la jeune femme et de prendre leur revanche. Or, peu après, la reine Isabeau découvre avec terreur qu’un inconnu mystérieux la menace de révéler le contenu de lettres qu’elle a écrites à son amant près de vingt ans auparavant. Des missives qui peuvent remettre en question la succession au trône de France. Heureusement que Holmes a ramené de Basqueville le molosse de l’ancien châtelain, qui s’avère aussi perspicace que son nouveau maître.
Le pont de Montereau
Au printemps de l’an de grâce 1424, la noblesse française lance sur la Normandie une grande offensive qui permettra au jeune Charles VII de bouter les Anglais hors de son royaume. C’est à ce moment qu’on tente d’empoisonner Jean de Lancastre, duc de Bedford et régent de France. Appelé à Évreux pour enquêter sur cette criminelle entreprise, semble-t-il ourdie par Yolande d’Aragon, belle-mère du jeune roi, le clerc anglais Edward Holmes comprend vite qu’elle est liée à l’assassinat de Jean sans Peur à Montereau, cinq ans auparavant. Ceux qui ont sacrifié une pucelle dans une abjecte messe noire pour s’assurer du soutien de Lucifer se préparent-ils à recommencer ? Malgré les maléfices et les embuscades, Holmes sillonnera le pays en guerre afin de faire éclater la vérité. Le jeune Gilles de Rais, rencontré en chemin, sera-t-il pour lui un allié ou un effroyable adversaire ? » La série, clin d’oeil au grand Sherlock, reconstitue avec force détails la vie quotidienne au temps de la guerre de Cent Ans. » Historia
Le dernier secret de Richelieu
Nous sommes en 1669 et un mystérieux prisonnier est conduit à la forteresse de Pignerol. Pourquoi tous ceux qui s’intéressent à lui disparaissent-t-ils comme par enchantement ? Pendant ce temps, le jeune roi se transforme en monarque absolu et la France connaît un régime des plus sévères. Le jeune notaire, Louis Fronsac est une fois de plus au coeur de l’affaire et il se pourrait bien qu’il nous révèle enfin la vérité sur le Masque de fer…
Buckingham palace gardens
Thomas Pitt, agent des services très secrets de la reine Victoria, la Special Branch, et son supérieur, le glacial Narraway, sont convoqués de toute urgence au palais de Buckingham. L’impensable vient de se produire : un crime barbare a été commis sur la personne d’une prostituée, retrouvée au petit matin dans un placard. La jeune femme était «invitée» à une fête très privée donnée par le prince de Galles. Le coupable doit être désigné et l’affaire étouffée au plus vite, avant que le scandale ne s’ébruite hors du palais, au risque de mettre la Couronne en péril.
Long spoon lane
Réveillé en pleine nuit par Victor Narraway, chef de la Special Branch, Thomas Pitt est sommé de se rendre d’urgence dans Myrdle Street où des anarchistes menacent de faire sauter une bombe. Après une course-poursuite effrénée, il parvient à arrêter deux d’entre eux, mais découvre dans leur Q.G. de Long Spoon Lane le cadavre de leur chef, fils d’un lord très influent, abattu d’une balle dans la nuque. Intrigué par ce meurtre et les accusations plutôt troublantes des deux anarchistes qui dénoncent une corruption policière étendue, Pitt décide d’enquêter avec l’aide de son ancien acolyte du commissariat de Bow Street, l’inspecteur Tellman. Il découvre alors une conspiration policière et politique terrifiante, orchestrée par le Cercle intérieur, qui ne lui laissera pas d’autre choix que de s’allier avec son pire ennemi, Lord Charles Voisey.
Half moon street
En cet automne 1891, Londres semble bien triste au commissaire Thomas Pitt, depuis que sa chère Charlotte est partie se reposer à Paris. Mais il n’a guère le temps de sombrer dans le spleen, car la découverte du corps d’un homme habillé en femme dans une barque, sur la Tamise, l’entraîne dans une nouvelle aventure pleine de mystère. Qui était la victime et pourquoi cette mise en scène macabre ? Aidé de l’irascible sergent Tellman, Pitt fouille les consciences et les cœurs de la haute société, arpentant les coulisses des théâtres où se jouent les pièces d’un certain Oscar Wilde. Gentlemen et ladies irréprochables peuvent parfois cacher de bien dérangeantes vérités.
Un tueur pour la mariée
Peu d’époques se prêtent aussi bien au récit criminel que la Renaissance italienne. On le savait déjà par l’Histoire officielle, l’épopée des Borgia ou celle des Médicis. Avec ce nouveau Grand Détective, Sigismondo et ses pittoresques acolytes, on pénètre dans les arcanes les plus mystérieux de cette période fastueuse et troublée à la fois. Enlèvements, meurtres, amours contrariées, vengeances familiales, fausses identités, nains et religieuses : tous les ingrédients d’un whodunit historique sont réunis. Laissons-nous emporter.
Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles
En cette fin de siècle trépidante, Oscar Wilde, dandy éclairé, virevolte de mondanités en rendez-vous discrets, lorsqu’un drame vient bouleverser sa vie. Tandis qu’il s’apprête à écrire Le Portrait de Dorian Gray, il découvre dans un meublé le corps d’un jeune garçon de sa connaissance. Tout semble indiquer un meurtre rituel. Et en ami fidèle, Oscar Wilde s’est juré de ne pas trouver le repos tant que justice n’aura pas été faite pour Billy Wood.
« J’ai toujours voulu rencontrer Oscar Wilde. J’ai désormais l’impression que c’est arrivé et que j’ai partagé avec lui une terrible, étrange et angoissante aventure. C’est une expérience que je recommande à chacun. » Anne Perry.
1Q84 – Livre 3 : Octobre-Décembre
La nouvelle édition événement de l’un des plus grands succès d’Haruki Murakami ! Parue pour la première fois en France en 2011, une des œuvres les plus cultes de l’auteur, une odyssée initiatique entre deux mondes parallèles, une atmosphère aussi étrange qu’envoûtante pour un roman double qui rassemble toutes les obsessions du maître. Le Livre 3 fait entendre une nouvelle voix, celle d’Ushikawa. Et pose d’autres questions : quel est ce père qui sans cesse revient frapper à notre porte ? La réalité est-elle jamais véritable ? Et le temps, cette illusion, à jamais perdu ? Sous les deux lunes de 1Q84, Aomamé et Tengo ne sont plus seuls. Tengo est un génie des maths, apprenti-écrivain et nègre pour un éditeur qui lui demande de réécrire l’autobiographie d’une jeune fille échappé ç la secte des Précurseurs. Il est aussi régulièrement pris de malaises lors desquels il revoit une scène dont il a été témoin à l’âge d’un an et demi. Les deux jeunes gens sont destinés à se retrouver mais où ? Quand ? En 1984 ? Dans 1Q84 ? Dans cette vie ? Dans la mort ?
Ombres chinoises
Un an après la parution des Habits neufs du président Mao, Simon Leys est retourné vivre en Chine pendant six mois. Ces Ombres chinoises donnent tout leur relief à la propagande, aux récits naïfs ou intéressés des touristes qui encombrent la presse et l’édition. Ce n’est évidemment pas aux maoïstes occidentaux, ces ennemis du peuple chinois, ni aux ministres UDR qu’on peut demander de parler de la Chine.; comme disait Hegel ces gens-là savent ce qu’ils taisent autant qu’ils parlent de ce qu’ils ignorent. Simon Leys a suivi le conseil de Lu Xun : Aussi s’il se trouvait aujourd’hui quelque étranger qui, tout en ayant été admis à s’asseoir au banquet chinois, n’hésiterait pas à vitupérer en notre nom contre la présente condition en Chine, voilà ce que j’appellerais un homme vraiment honnête, un homme vraiment admirable.
Un américain bien tranquille
Saïgon, 1952. Au cours du Nouvel An chinois, le cadavre d’un jeune américain est retrouvé aux abords du fleuve. Pour Fowler, correspondant du London Times, c’est un souvenir qui resurgit des eaux boueuses du passé. Deux ans plus tôt, Alden Pyle débarquait dans la capitale vietnamienne. Innocent, déterminé, la guerre n’avait pas encore levé le voile de ses illusions. Ni de ses intentions.
Graham Greene n’est pas seulement le grand écrivain catholique consacré par le succès de son fameux roman La Puissance et la Gloire.
Entré par effraction dans le royaume de la Grâce (selon le mot de François Mauriac), cet ancien membre du Foreign Office a su, même au travers des divertissements que sont des livres comme Notre agent à La Havane et Un Américain bien tranquille, dénoncer la guerre, les dictatures et ce vice suprême : l’imbécillité.
Voilà pourquoi Graham Greene compte, avec George Orwell et Evelyn Waugh, parmi les géants de la littérature anglaise du XXe siècle.
Misère et douceur de l’Inde
Qui ne se souvient des Trois Lanciers du Ben-gale ? Trois mousquetaires de l’écran alternant grosses farces et actes de bravoure, félicités et punis pour l’indiscipline avec laquelle ils manifestaient leur héroïsme. Ils eurent pour modèles les Trois soldats (Mulvaney, Ortheris et Learoyd) dont Kipling recueillit la légende sur la route de Mandalay, sur les sentiers de l’Himalaya ou n’importe où à l’est de Suez… Après l’Inde des Anglais, après cette imagerie d’Epinal en couleurs, apparaît – dans de simples Histoires en Noir et Blanc – l’Inde des Indiens. Tout un menu peuple qui se tourmente, souffre et meurt sans jamais renoncer à la poésie.
La leçon de piano
Le scénario intégral du film palme d’or du Festival de Cannes 1993. 4ème de couverture édition Le grand Livre du Mois : Le Piano. La Leçon de Piano, un film Palme d’or au festival de Cannes. Le Piano, un récit romanesque et violent qui apporte la clé des énigmes laissées irrésolues par le film.
Le songe de l’astronome
Prague 1601. L’Empereur Rodolphe II de Habsbourg organise une somptueuse fête dans son château de Prague, à l’occasion de laquelle le grand astronome, astrologue et alchimiste Tycho Brahé doit présenter sa nouvelle conception du cosmos. Au nombre des prestigieux invités, le peintre Sprangler, l’astronome Kepler, assistant du Maître, Sophie, la sœur de Tycho, le médecin et alchimiste Michael Maier, l’ambassadeur de Suède le chevalier Gustaf Löwenhielm, ainsi qu’un représentant de l’Église, l’inquisiteur Roberto Bellarmin, connu pour avoir envoyé le philosophe copernicien Giordano Bruno au bûcher.
L’artisan du crime
Une jeune femme se présente au poste de garde des carabiniers, afin de signaler la disparition de son amie. Suisses et enseignantes toutes deux, venues à Florence pour apprendre l’italien, elles ont décidé d’y rester. La jeune disparue travaillait le matin comme céramiste dans une petite ville voisine. Guarnaccia se rend sur place et y rencontre son homologue. Pensant un temps que la disparue s’est volontairement volatilisée à la suite d’un canular, l’insistance de son amie et le silence collectif et hostile des villageois persuadent rapidement Guarnaccia qu’un mystère plus grand et plus terrible se cache sans doute derrière cette affaire.
La pire hypothèse trouve sa confirmation quand le corps de la jeune femme est finalement découvert au milieu d’un tas de débris de poteries. L’enquête de Guarnaccia l’amènera à mettre à jour des secrets remontant à la fin de la Seconde Guerre Mondiale et aux heures sombres et troublées du régime mussolinien.
La pierre de vie
Accusé à tort d’avoir chassé une biche dans une forêt domaniale, le jeune Harry Talvace, fils cadet d’un chevalier anglais, et Adam, son frère de lait, fils de serf, se réfugient en France. A Paris, Harry se distingue par ses dons de tailleur de pierre et de sculpteur. Il est remarqué par Ralf Isambard, riche seigneur de Parfois, de retour des Croisades, qui désire faire bâtir une église sur ses terres, à la frontière galloise. Les deux hommes échangent alors un serment. Harry aura toute latitude pour accomplir son oeuvre; aucun moyen matériel ne lui sera refusé. En contrepartie, il devra demeurer sur place quoi qu’il advienne, jusqu’à ce que sa tâche soit achevée.
Le rameau vert
Lorsqu’elle signait encore ses romans de son véritable patronyme, Edith Pargeter, la mère spirituelle de frère Cadfael – Ellis Peters – témoignait déjà du suffocant pouvoir d’évocation qui fit des aventures du célèbre bénédictin le héros populaire que l’on sait. On le perçoit dans ce deuxième volume des aventures d’Harry Talvace le Jeune, de retour au pays natal, après l’épisode de La Pierre de vie. En cette première moitié du XIIIe siècle, les hostilités sont incessantes entre l’Angleterre où règne Henri III, fils de Jean sans Terre, et le pays de Galles dont le prince Llewelyn tente de préserver l’indépendance. Harry va se retrouver impliqué malgré lui dans les intrigues qui secouent la Cour.
Mort aux propriétaires !
En créant en 1951 le personnage de Georges Felse, détective du C.I.D. (Criminal Investigation Départment), Ellis Peters faisait ses premiers pas dans l’univers du « polar » et donnait du même coup à sa carrière d’écrivain un tournant dont elle ignorait elle-même qu’il la conduirait, un quart de siècle plus tard, à la gloire et à la fortune avec la série de Frère Cadfael. Aussi bien ces débuts-là furent-ils couronnés par l’une des plus fameuses distinctions du domaine, l’Edgar Award, ses juges ayant pu apprécier les qualités que l’on retrouvera dans chacun des épisodes ultérieurs de la « famille » Felse : un déroulement logique de l’intrigue, une psychologie subtile des personnages et surtout une pointe/pinte de bonne humeur qui ravit toujours les aficionados de Miss Peters.
Une mort joyeuse
Avant de mettre sur orbite le célébrissime frère Cadfel avec le phénomène succès que l’on sait, Ellis Peters avait déjà conquis ses galons de reine du crime à l’anglaise avec la saga familiale consacrée à l’inspecteur George Felse et son fils Dominic. C’est cette série Very British que Grands Détectives vous invite à découvrir à travers une première enquête placée sous le signe de l’humour et qui obtint à sa parution le prix Edgar Poe du meilleur roman policier de l’année.
Le conseiller d’Etat
1891. Depuis quelques années en Russie, la chasse à l’homme d’Etat est ouverte. Les groupuscules révolutionnaires fleurissent, les attentats sanglants se multiplient. Le général Khrapov, récemment promu gouverneur général de la Sibérie, vient d’être assassiné dans le train qui le conduisait à Moscou. Le tueur a usurpé l’identité du conseiller d’Etat Eraste Pétrovitch Fandorine en personne ! Piqué au vif, Fandorine se lance dans l’enquête, bien décidé à prendre de vitesse le colonel Pojarski, dépêché par la capitale pour résoudre l’affaire. Rude besogne en perspective…
Une journée d’Ivan Denissovitch
En 1962, pour qu'Une joumée d'Ivan Denissovitch pût être publiée en URSS, Soljenitsyne avait dû consentir à des coupures et, par endroits, remanier le texte original. Voici la version intégrale de ce roman si profondément, si tragiquement russe et qui, cependant, fait maintenant partie du patrimoine mondial de la culture. Vingt ans ont passé depuis qu'il a vu le jour. Des oeuvres monumentales ont succédé à ce joyau : le Premier Cercle, le Pavillon des cancéreux, Août Quatorze et ce requiem colossal qu'est l'Archipel du Goulag ; pourtant, c'est toujours Ivan Denissovitch qui revient le premier à la mémoire dès qu'on nomme Soljenitsyne. Récit, dans sa version intégrale, de la douloureuse expérience du maçon Denissovitch dans le camp Solovetski. Cette description crue du goulag a fait sensation dès sa parution.