L’appartement témoin
« J’ai tout de suite aimé cet appartement. D’abord parce qu’il se trouvait Rive gauche, et que je n’y avais jamais habité. Ma jeunesse s’était déroulée à Passy ; l’épisode marié-père de famille : boulevard des Batignolles ; et vieux divorcé : rue Quentin-Bauchart. » L’apprentissage de la vie est-il une question d’âge ? Le regard acide d’un proche, des événements aussi inattendus qu’étranges peuvent modifier une existence. Entraîné de New York à Venise sur les traces d’une femme mystérieuse, le héros de cette histoire, un quinquagénaire blasé, découvrira-t-il enfin le bonheur perdu dont la nostalgie n’a cessé de le poursuivre ? Publié en 1992, L’Appartement témoin, premier roman de Tatiana de Rosnay, contient déjà toutes les obsessions de l’auteur — le secret des appartements, les blessures du passé, le poids du silence. Elle nous y fait aussi découvrir et vivre sa passion pour Mozart et Venise.
Mortels Trafics
À croire qu’il est plus important d’intercepter des « go fast » de cannabis que d’arrêter des tueurs… Si la marchandise est perdue, rien ne vous protègera plus, même pas les barreaux d’une prison… Une rumeur assassine s’en prend à l’innocence d’une famille. La violence des trafics mobilise Stups et Crim’ au-delà des frontières, dans le secret d’enquêtes mettant à l’honneur des tempéraments policiers percutants, parfois rebelles, toujours passionnés. En France et à l’étranger, Pierre Pouchairet a vécu les procédures, les ambiances et les « milieux » qui inspirent ses romans. Dans ses livres éclate une vérité qui dépasse l’imagination, la vérité d’une vie engagée…
La muse rouge
Paris 1920. À son retour des tranchées, Victor Dessange, ancien de la Mondaine, intègre la brigade Criminelle. L’ambiance à la capitale est électrique – entre grèves à répétition et affrontements entre communistes et anarchistes d’un côté et royalistes de l’Action française de l’autre. Des clandestins de l’Internationale affluent de partout, tandis que les empires coloniaux se fissurent. Dans un tel contexte, les meurtres successifs de plusieurs prostituées peinent à apparaître comme des affaires prioritaires. Jusqu’à ce que ce soit non plus une belle-de-nuit, mais un client, représentant officiel de la République de Chine, qui
trouve la mort dans une maison close. Chargé de l’enquête, Victor tente de démêler un écheveau qui le mènera d’une colonie pénitentiaire pour enfants en Bretagne à l’attaque d’un convoi d’or au Maroc, dont ni les coupables ni le butin n’ont jamais été
retrouvés.
Le crime était signé
À peine seize ans, cette gamine retrouvée nue, étranglée près du cimetière… Et ces pervers qui s’exhibent entre les tombes… Et ce fumier qui croit séquestrer l’innocence qu’il a perdue… Morte d’avoir trop ou mal aimé ? Des halls de banlieue, zones de non-droit, à la propriété somptueuse d’aristocrates au-dessus des lois, la Crim’ est malmenée, impuissante à répondre au drame des parents ! Alors que l’ADN reste muet, un témoin « signe » une vérité singulièrement humaine… Auteur de plusieurs romans policiers, Lionel Olivier excelle à révéler les coulisses d’une enquête, à mettre en scène avec émotion les doutes des policiers comme l’énergie recouvrée du « 36 ».
Le cercle des impunis
Des brumes de Londres au soleil éclatant de Marseille, des policiers sont assassinés dans la plus sordide des mises en scène, avec un même symbole tatoué sur la langue. Scotland Yard et la police française s’allient pour remonter la piste de ces vengeances diaboliques. Des deux côtés de la Manche, les meilleurs enquêteurs associent leurs méthodes pour traquer celui qui les humilie en s’attaquant aux plus grands flics. Quelle folie humaine peut réussir à « opérer »avec une telle expertise chirurgicale ?Spécialiste des quartiers sensibles et des situations extrêmes, Paul Merault sait d’expérience que le crime n’a pas de patrie et n’épargne aucun milieu. Ses fictions dépassent la raison, mais reflètent les sombres réalités des prédateurs d’aujourd’hui.
Tension extrême
Aux limites du virtuel et de la réalité, les nouvelles technologies conduisent parfois à la folie ! Des cyberattaques paralysent la PJ de Nantes, infiltrent l’intimité des policiers et cernent une ville où le moindre objet connecté peut devenir une arme mortelle. Alors que les victimes s’accumulent, une jeune commissaire à peine sortie de l’école et son adjointe issue du « 36 » affrontent ensemble un ennemi invisible. Toutes les polices spécialisées seront mobilisées pour neutraliser la nouvelle menace de la science complice du crime.
Les nouveaux maîtres du monde
Aujourd’hui dans le monde, toutes les sept secondes, un enfant de moins de 10 ans meurt de faim. Le plus souvent victime d’un impératif et d’un seul, celui des maîtres du monde : le profit sans borne. Ces nouveaux maîtres du monde, ce sont les seigneurs du capital financier mondialisé. Qui sont-ils et d’où tirent-ils leur pouvoir ? Comment les combattre ? Au coeur du marché globalisé, le prédateur. Banquier, haut responsable de société transnationale, opérateur du commerce mondial : il accumule l’argent, détruit l’Etat, dévaste la nature et les êtres humains. Ce livre révèle son visage, analyse son discours, dénonce ses méthodes. Des mercenaires dévoués servent l’ordre des prédateurs au sein de l’Organisation mondiale du commerce, de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international. Ce livre suit à la trace les satrapes de ces institutions au-dessus de tout soupçon, démonte l’idéologie qui les inspire et jette une lumière crue sur le rôle joué en coulisses par l’empire américain. Mais un peu partout dans le monde, la résistance s’organise au sein de l’extraordinaire front qui fédère tant de refus locaux porteurs d’espérance. C’est la nouvelle société civile planétaire, dont Jean Ziegler montre ici la richesse, la diversité et la détermination. La puissance de ce livre engagé ne doit pas surprendre : les gens dont il brosse le portrait, Jean Ziegler les a bien souvent croisés ; les institutions qu’il critique, il les connaît de l’intérieur. Tous ces mouvements de résistance, il les fréquente et les estime. Et puis il y a l’urgence.
Jean Ziegler est Rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation. Auteur de nombreux ouvrages sur le tiers-monde, il a notamment publié La Suisse lave plus blanc (1990), La Suisse, l’or et les morts (1997) et Les Seigneurs du crime (1999).
Alger, ville blanche (1959-1960)
Quinze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Léa, intrépide héroïne de La Bicyclette bleue, est de retour en France. Entre-temps, le monde bouleversé de l’après-guerre l’avait conduite d’Argentine à La Havane révolutionnaire, en passant par une Indochine en plein chaos. Pourtant, à la fin des années cinquante, la France n’est pas de tout repos : la guerre qui fait rage en Algérie agite tout le pays. Le général de Gaulle charge alors François Tavernier de sonder, outre-Méditerranée, une population inquiète et une armée tentée par le putsch. Restés à Paris, Léa et Charles, son fils adoptif, prennent peu à peu le parti de l’indépendance et s’engagent, aux côtés des « porteurs de valises », dans de dangereuses opérations de soutien aux militants algériens. Alors que la rébellion de janvier 1960 précipite Alger au bord du gouffre, Léa doit rejoindre François pour échapper aux soupçons de la DST : les voilà projetés au coeur d’événements dramatiques qui, une fois encore, les mettront durement à l’épreuve, éprouvant autant leurs convictions que leur amour.
La pyramide
Le jeune pharaon Chéops déclare à sa cour qu’il n’entend pas se faire construire de pyramide. Effrayés par cette rupture avec la tradition, grand prêtre et courtisans consultent les papyrus et découvrent l’origine de la construction des pyramides: rien à voir, au départ, avec la mort et le tombeau des monarques, mais un état de crise du royaume. Une crise bien particulière, liée au bien-être et à l’abondance, sources de liberté et d’esprit critique, donc menace pour l’absolutisme de l’Etat. Diagnostic du magicien-astrologue: il faut éliminer le bien-être, donc consumer l’énergie et la richesse du pays en quelque chose de grandiosement inutile. Convaincu, Chéops décide que sa pyramide sera construite et surpassera toutes les autres par sa démesure et par les moyens matériels et humains mis en oeuvre pour l’édifier…Telle nous apparaît encore aujourd’hui la pyramide au milieu du désert: le plus haut tas de pierres au monde, apparemment sans vie. Il recèle pourtant une formidable énigme. Non pas celle de ses fausses portes, accès dérobés, galeries sans issue, chambres mortuaires. Mais un secret impossible à élucider sans scruter tout à la fois notre actualité à peine refroidie et un passé archimillénaire. À partir de l’expérience totalitaire propre à notre époque comme aux âges les plus reculés de l’humanité, Ismail Kadaré montre qu’on peut jeter quelque lumière sur les mystères entourant la pyramide. Un tombeau, mais de qui : du souverain ou de son peuple ? une métaphore de toutes les utopies meurtrières ? un miroir dans lequel toutes les nations vont pouvoir lire leur décrépitude, leur mort lente? une sorte de créature mythique se reproduisant de siècle en siècle sous des formes tantôt visibles, tantôt occultes? un monstre capable d’enfanter encore à l’âge de quatre mille ans et, comme les pyramides de têtes de Tamerlan, de se couvrir de barbe et de cheveux ? On retrouve la chronique de ces hantises et de ces avatars dans ce nouveau roman du grand écrivain albanais, rédigé pour moitié à Tirana, pour moitié à Paris. Un roman bâti au rythme de la construction qu’il décrit : acheminement des pierres, empilement des gradins, accroissement de la hauteur, vertige, pesanteur des blocs, pression de l’Etat…La vraie clé de l’énigme enfouie dans la pyramide ne résiderait-elle pas au bout du compte dans la fausse image qu’elle n’a cessé de donner à contempler de l’extérieur ?
L’hermine était pourpre
Quand la justice est plus disposée à ouvrir les parapluies que les portes des prisons…
Assumant le désordre des avocats, le Barreau est une confraternité
Où les robes peuvent cacher les armes
de la vengeance,
Où l’hermine s’ensanglante…
Les « flics » et la basoche s’accorderont toujours sur la blanquette de madame George, payée en renseignements plutôt qu’en espèces. Plus savoureuse, plus précieuse encore pour les enquêteurs, la chance de croiser la meilleure d’entre eux, petite fée exemplaire, maître ès générosité !
Vous aviez demandé la police ? La voici, souvent incomprise, parfois hésitante, ici décisive !
Les cicatrices de la nuit
En se faisant muter à la brigade criminelle après vingt ans de « Mondaine », le commandant Philippe Valmy espérait s’éloigner des bars et des boîtes où il restait jusqu’à l’aube, et ainsi sauver son mariage. Mais quand il découvre que la victime de sa première affaire de meurtre est une de ses anciennes indics, il comprend tout de suite qu’il va devoir replonger dans les eaux troubles du Paris nocturne. Pour le pire. Les cicatrices de la nuit sont de celles qui ne s’effacent pas…
Les contes d’Eva Luna
Eva Luna, héroïne du précédent roman d’Isabel Allende, n’avait pas son pareil pour conter des histoires aussi extraordinaires que véridiques, tirées de la chronique locale de son village, Agua Santa. On trouvera ici un nouvel échantillon du talent de la Shéhérazade latino-américaine. Vingt-trois récits burlesques ou sombres, de nostalgie ou de colère, d’ironie ou de révolte. Vingt-trois contes d’une prodigieuse diversité de situations, où la romancière de La Maison aux esprits révèle les mille et une facettes de son inspiration.
Cap Canaille
Ancien du 36, désormais en poste à Marseille, Henri Saint-Donat est confronté à son premier « barbecue », règlement de comptes en vogue parmi les trafiquants de la cité phocéenne, qui consiste à enfermer un corps dans le coffre d’une voiture à laquelle on met le feu.
Flanqué d’équipiers hauts en couleur, le commandant commence l’enquête, mais la piste de la guerre des gangs ne donne rien. Lorsque l’identité de la victime est enfin confirmée, les choses prennent un nouveau tour : Henri a connu cette personne autrefois à Paris, et elle n’avait pas du tout le profil pour finir sa vie dans une voiture incendiée par des dealers marseillais …
Sous le Novgorod
Il était une fois une princesse russe nommée Anne ; elle épousa un roi de France, Henri. C’était il y a fort longtemps : en 1051 …
Une turbulente saga russe où ne manque aucun des ornements du grand roman historique à la Walter Scott : chevauchées dans la neige, hordes de loups, monceaux de fourrures, princesses ardentes et trahies, dames d’atour, rois tiraillés entre les exigences de la politique et d’innombrables pulsions physiques, non moins impérieuses … Irène Frain, Paris Match. Aventures, amours contrariées, rivalités sanglantes, sabbats de sorcières à l’ombre des cathédrales … c’est le grand chambardement des âmes et de la fatalité tel que les aime Régine Deforges. Françoise Ducout, Elle. Belles princesses, trouvères, enchanteurs, chevalier au masque d’argent, moine paillard, messe noire, adoubement, couronnement et batailles, et de l’amour comme on l’aime en tout temps. Et, traversant intacte ce morceau d’histoire, la dame venue de loin, habitée tout au long du souvenir poignant des clochers bulbeux de Novgorod.
Les rois sans visage
Une jeune fille passe, marchant le long du quai d’un pas lent; le vent soulève son manteau noir, trop large…Qui est-elle? Qu’annonce-t-elle? Deux hommes l’observent, attirés, inquiets.L’un, Thomas Joubert, est jeune. Depuis des années, il cherche à connaître les secrets que détient l’autre, Antoine Vecchini, celui qu’il appelle le Vieux Salaud » et qui vit retiré dans une maison de ce port du Sud.Le vieil homme, habile, retors, prudent, a connu tous ceux qui, sur le devant de la scène, ont occupé les pouvoirs: présidents, hommes politiques, banquiers, académiciens… Il n’ignore rien de leur passé, de ce qui les unit encore. Il a été auprès d’eux un homme d’influence, le plus souvent dans l’ombre, notant jour après jour ce qu’il voyait et apprenait. Il est tenté de livrer ses secrets pour jouir du scandale, du désordre, parce qu’il sait sa mort proche et qu’il ne peut plus s’offrir d’autres plaisirs.Thomas Joubert doit enfin le rencontrer. Tout à coup, cette jeune fille s’avance, silhouette énigmatique. Visage de l’innocence dans cette partie pleine d’arrière-pensées? Ou, au contraire, présage lourd de menaces, signe et rappel des tragédies passées, de celles qui s’annoncent? Promesse de vie ou de mort pour ces deux hommes?Autour d’eux, Max Gallo fait surgir tout un univers balzacien, le nôtre, celui d’une histoire proche que nous imaginions connaître. Dans ces vies dévoilées, le plus noble se mêle au plus sordide, le résistant croise le tortionnaire, la femme vénale brûlée d’ambition côtoie l’héroïne. Que de Vautrin et de Vidocq! Que d’affaires ténébreuses! Que de passions extrêmes!Où est le vrai? Où, l’imaginaire?Après avoir lu Les Rois sans visage, on ne pourra plus penser de la même manière aux femmes et aux hommes qui ont fait l’histoire de ces dernières décennies. Comme dans La Fontaine des Innocents et l’Amour au temps des solitudes, ses deux derniers romans, Max Gallo se fait ici le maître chroniqueur des passions, des moeurs et des intrigues de notre temps. »
Premier arrêt après la mort
Juillet 2018: l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie, la Belgique sont touchés par une terrible vague d’attentats ; les tensions en mer de Chine font craindre le début d’une troisième guerre mondiale. La France semble épargnée, jusqu’à ce qu’on retrouve un cadavre, calciné et mutilé, attaché à un arrêt de bus, puis un deuxième. Au troisième corps supplicié découvert place Beauvau, un mys-térieux correspondant annonce l’imminence d’une catastrophe: la France est prise de panique. Le président de la République demande que l’enquête soit confiée à une jeune et brillante commissaire, Fatima Hadj. Elle a vingt jours pour arrêter l’auteur de ces assassinats barbares. Sinon… Pour la première fois, Jacques Attali livre un thriller haletant dans lequel on croise des politiciens sans foi ni loi, des policiers borderline, des mercenaires prêts à tout, des espions plus ou moins doubles, des journalistes mythomanes. Et nous plonge au cœur de secrets d’État, qu’il connaît intimement. Une enquête trépidante dans un futur proche et chaotique, terriblement vraisemblable.
Les Parrains Corses
De 1930 à 1980, les parrains corses ont d’abord pris leur essor, entre Marseille et Paris, grâce à une solidarité clanique, des activités diversifiées, une violence rare, une implantation internationale et de solides appuis politiques. Les caïds corses ont dirigé la French Connection, filière française de l’héroïne. Ils ont été mêlés à la plupart des grands événements de l’histoire du pays, dans les coulisses du pouvoir, bénéficiant de protections hors du commun. Au début des années 80, le milieu corse a connu un tournant en s’installant à demeure sur son île. Les parrains ont profité de leurs amis haut placés et du paravent créé par l’activisme des nationalistes pour y étendre leur emprise, exerçant une pression constante sur la démocratie locale et gangrenant l’économie insulaire. Depuis le début des années 2000, ils se disputent des territoires et le contrôle d’activités criminelles qui vont de l’Afrique à l’Amérique latine.
Aller-retour, tous frais payés
Daniel se rend à l’Opéra de Bratislava trois semaines après l’enterrement de sa femme, morte dans un accident de voiture. Avant la représentation, à la terrasse d’une pâtisserie, le veuf séduisant commande un café. La serveuse, d’une grande beauté, est étudiante. Il couvre la jeune femme de compliments. Lila, étonnée et méfiante, le prend pour un dragueur et garde ses distances. Lors d’une deuxième visite, Daniel, tenace, fait la connaissance de sa mère, Colette, une jolie divorcée de quarante ans. Il les invite à Paris. Evidemment » aller-retour, tous frais payés « . Lila, la rebelle de vingt ans, fait accepter l’invitation à sa mère, qui depuis longtemps rêve d’un homme comme ce Français… Elles arrivent pour un week-end dans un enfer que seuls l’argent et la haine peuvent créer. Lila rencontrera le fils de Daniel, Alex, et viendra à son secours. Un amour va naître, mais à quel prix ?
La république du copinage
Copinage et réseautage sont les deux mamelles de la France. Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007, les coteries et les castes oligarchiques ont accentué leur mainmise sur tous les pouvoirs : nominations, décorations, placards dorés, prébendes, marchés et contrats s’octroient en fonction de l’entregent. Des conseillers occultes et intermédiaires multicartes prospèrent dans les couloirs de l’Élysée. Les amis du 9-2, du Fouquet’s et les proches de la Première Dame sont choyés. Des élus devenus avocats ou «consultants» monnaient leurs carnets d’adresses. Les élites pantouflent, les ambitieux se placent, les lobbyistes s’activent, les gourous de la com’ surfent sur la crise et les princes des médias se transforment parfois en courtisans. Dansant au-dessus du volcan d’un pays en crise, le microcosme se protège ainsi, entre révérences et connivences. Les réseaux servent surtout d’assurance aux puissants pour préserver leurs privilèges. Vincent Nouzille a enquêté pendant plusieurs années pour décrypter ces systèmes de pouvoir, leur fonctionnement et leur influence réelle. Il révèle comment ceux-ci imposent discrètement leur loi et comment la plupart transcendent les camps politiques. Mieux, ils préemptent l’avenir. Francs-maçons, énarques, diplômés d’HEC, communicants, Corses, gays ou cathos: tous tirent déjà les ficelles pour tenter de se placer dans les coulisses du pouvoir. Quel(le) que soit le (la) président(e) qui sera élu(e) en mai 2012, ils seront toujours là…
Sarkozy, encore ? Non : Sarkozy, enfin ! Le « off », en langage journalistique, c’est tout ce qu’il est convenu de ne jamais dire, écrire, décrire ou révéler : quand les propos officiels cèdent la place aux secrets partagés ou aux confidences personnelles, il est entendu que le témoin doit poser le stylo, le magnétophone ou la caméra. Ce livre commence exactement là où les autres finissent : Nicolas Sarkozy ayant transgressé la loi de l’incarnation présidentielle, les auteurs se trouvent affranchis de la loi du silence. Ils renoncent à la connivence qu’ont tissée trente années de fréquentation pour nous livrer le spectacle vivant d’un homme tel qu’en lui-même : tel qu’on ne l’a jamais vu, jamais entendu, jamais imaginé. La violence des emportements comme la chaleur d’un geste ou d’un mot, les cicatrices intérieures comme les convictions d’une vie ou d’un moment, les doutes confessés comme les certitudes fanfaronnées, la rage comme la séduction : c’est un Sarkozy « brut de décoffrage » que nous offrent ici deux hommes qui connaissent tout de la cruauté du monde politique.Nicolas Domenach, directeur adjoint de la rédaction de Marianne, est également chroniqueur à l’Edition Spécial de Canal + et sur i>Télé. Maurice Szafran est le PDG de Marianne.Leurs livres écrits en commun, notamment De si bons amis, ont été des succès d’édition considérables et les ont imposés au premier rang des journalistes-écrivains politiques.
Le jardin de Badalpour
A quinze ans, l’héroïne de ce livre comprend qu’elle a tout perdu : ses parents, son nom, son pays et jusqu’à son âge. De Selma, sa mère, la descendante des sultans, morte à Paris dans la misère, elle ne sait presque rien. Quant à son père, si sa famille adoptive lui dit qu’il était le radjah de Badalpour, d’autres murmurent qu’il s’agissait d’un Américain.Zahr se battra pour retrouver ses racines. Elle reverra son père, croira retrouver sa famille dans cette Inde musulmane qui d’emblée l’a conquise… jusqu’au moment où son univers s’écroule à nouveau et où il lui faut fuir.Après le best-seller De la part de la princesse morte, où revivait la figure de sa mère, c’est à son ascendance paternelle que Kenizé Mourad a consacré ce bouleversant roman, qui nous entraîne du quartier Latin des années soixante au mystérieux jardin du palais décrépit de Badalpour.Kenizé Mourad a écrit un grand roman, si l’on veut bien considérer qu’un romancier est celui qui invente avec ses souvenirs.Fabrice Gaignault, Elle. Il existe en Inde, dans l’enceinte du palais décrépit du défunt radjah de Badalpour, un petit jardin où une jeune occidentale vient régulièrement se ressourcer, car Zahr, fille de sultane et descendante d’un des derniers souverains de Constantinople, est aussi fille de radjah, et donc de cette terre indienne. Son histoire est celle d’une femme qui, en venant au monde, a tout perdu: son nom, son prénom, son âge, son pays, ses parents _ sa mère, ayant fui l’Inde, l’a confiée avant de mourir à une famille adoptive. Une fois adulte, Zahr se lance dans la quête désespérée de sa véritable identité sans laquelle elle a l’impression de ne pouvoir commencer à vivre. A vingt et un ans, après bien des années de recherches, elle retrouvera son père et son pays. Elle découvrira une famille déchue depuis l’indépendance de l’Inde, une communauté musulmane minoritaire et persécutée. Ses habitudes d’occidentale choquent et lui valent maintes rebuffades. En outre, elle n’est qu’une femme et, à ce titre, n’a guère de droits. Mais elle a enfin trouvé le bonheur d’avoir une famille et un père qu’elle adule. Jusqu’à ce que son univers s’écroule à nouveau et qu’elle soit obligée de tout quitter. Vingt ans plus tard elle revient et, après bien des luttes, finit par comprendre que ces » appartenances » auxquelles chacun s’accroche ne sont en fait que des béquilles qui aident à tenir debout, des barrières qui limitent, souvent même des oeillères qui aveuglent. A présent, libérée de ses fantômes, Zahr pourra-t-elle partir vers d’autres horizons, légère, enfin prête à danser sa vie? Kénizé Mourad a été journaliste et a travaillé pendant douze ans comme grand reporter spécialisé dans les affaires du Moyen-Orient et du sous-continent indien. Elle a consacré à l’histoire de sa famille, il y a dix ans, un célèbre roman: De la part de la princesse morte (Laffont), qui s’est vendu à plusieurs millions d’exemplaires. Le jardin de Badalpour est le second volet de cette saga familiale.
Un terrain de basket-ball dans la jungle des Philippines ; une statue de la liberté à Taïpei ; des camions livrant du Coca-Cola dans les rues de Lahore ; un campus Rockefeller à l’université de Lyon ; un McDonald’s à Alexandrie : autant de signes de la dimension planétaire de l’empreinte états-unienne. Nés au XVIIIe siècle, et ayant connu un développement extraordinairement rapide, les États-Unis sont sans doute le premier pays, dans l’histoire contemporaine, à avoir eu à la fois l’ambition et les moyens de rayonner à l’échelle de la planète et de la reconfigurer, tant sur le plan économique que politique ou culturel. Y sont-ils parvenus ? Du cinéma à l’exportation de la démocratie en passant par la consommation de masse ou la peinture abstraite, Ludovic Tournès offre la première analyse totale du processus d’américanisation. Examinant son évolution et ses transformations, mais aussi ses limites, aux États-Unis comme ailleurs, depuis plus de deux siècles, il renouvelle notre compréhension d’un phénomène bien plus complexe qu’il n’y paraît. Ludovic Tournès est professeur d’histoire à l’université de Genève. Il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels New Orleans Sur Seine. Histoire du jazz en France (Fayard, 1999), L’Argent de l’influence. Les fondations américaines et leurs réseaux européens (Autrement, 2010), ou encore Les États-Unis et la Société des Nations (1914-1946) : le système international face à l’émergence d’une superpuissance (Peter Lang, 2015).
Tout est possible
La petite ville d’Amgash, dans l’Illinois, est en émoi. Lucy Barton, fille de la ville devenue écrivain à succès, exilée à New York depuis de longues années, vient de publier un livre sur sa jeunesse. Le récit de son enfance, pauvre et solitaire, provoque chez les gens d’Amgash des réminiscences, des questions et des révélations. Un jour, Lucy Barton en personne fait irruption à Amgash après dix-sept ans d’absence. Les retrouvailles de Lucy avec les siens sont l’occasion d’instants âpres, mais beaux comme si la douleur de la fuite et la rancœur s’étaient dissipées en un instant. Dans Tout est possible, Elizabeth Strout renoue avec les personnages de son précédent roman, Je m’appelle Lucy Barton, pour explorer la complexité du lien à l’Autre. Animées par le livre et la visite exutoires de Lucy, des personnes qui l’ont connue se trouvent forcées à dire, ou parviennent enfin à dire, les secrets qui les écrasent depuis longtemps. Une chance offerte de comprendre les choses et les êtres, à défaut de pouvoir tout recommencer.
Intronisée grâce à un coup d’État fomenté par la France, Élisabeth 1ère est la dernière autocrate issue directement de la famille des Romanov. Elle régnera pendant vingt ans sur l’immense empire russe (1741-1761).
Adorée par son père Pierre le Grand, qui la fait peindre nue en petite Vénus, Elisabeth suit résolument les brisées du tsar. Elle procède à des réformes importantes, dont certaines très en avance
sur son temps, à commencer par l’abolition de la peine de mort, une première dans le monde civilisé ; elle émet des décrets soucieux de la dignité de la femme et fait état d’une conception avant-gardiste de l’urbanisme ou de l’écologie.
Son gouvernement engage des mesures fiscales et met une révision du code de lois en chantier. L’art – l’architecture, le théâtre, la musique – atteste la volonté de la souveraine d’associer harmonieusement les influences occidentales aux valeurs proprement russes. La Russie pèse alors de tout son poids sur la diplomatie et les conflits; elle représente une grande puissance continentale, mais s’érige aussi en protectrice des chrétiens d’Orient. Bien avant les Soviétiques, elle intègre la Prusse orientale dans son empire.
Pendant la guerre de Sept Ans, ses armées parviennent à écraser Frédéric Il; et seule la mort d’Élisabeth permet au roi de Prusse de sauver son honneur. Adulée par les philosophes des Lumières, chérie par ses compatriotes, cette » joyeuse impératrice » s’efface pourtant derrière les personnalités écrasantes de Pierre Ier et de Catherine II.
À l’aide de nombreux documents inédits, cette biographie scrute avec bonheur la personnalité et le rôle d’une autocrate que le Grand Frédéric n’hésita pas à appeler » la bête « ! Libre et affichant un mode de vie peu conforme à l’Etiquette, Elisabeth annonce les revendications de la femme du XXIe siècle
Besoin d’Afrique
Afrique parce que nous l’aimons. Besoin parce que le mépris et ses variantes, la pitié, la charité, les jérémiades, nous empêchent de recenser ce qu’aujourd’hui le monde doit à l’Afrique. Inventaire parce qu’on ne choisit pas, ni n’ordonne, les raisons d’aimer. Et parce que les Afriques sont innombrables. Nous avons commencé par la Noire. Eric Fottorino est romancier, journaliste au Monde. Christophe Guillemin est économiste, directeur à l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel. Erik Orsenna est romancier et fonctionnaire.
Le Songe du Taj Mahal
En 1605, Augustin Hiriart, un jeune orfèvre de Bordeaux, a tout juste vingt ans.
Un matin, il est enlevé par des soldats : après avoir abjuré le protestantisme, il se retrouve à Paris où Henri IV lui confie la fabrication d’un bijou somptueux destiné au roi d’Angleterre avant de l’envoyer à Londres, en pleine Conspiration des poudres.
Hélas, la mission échoue. Craignant pour sa vie, Augustin s’embarque pour les Indes où, après bien des aventures, il échoue à la Cour de l’empereur moghol.
Devenu un personnage influent, Augustin construit pour Jahangir un trône fabuleux, des machines de guerre… À la mort de son épouse, le monarque fait édifier pour elle un immense mausolée, le Taj Mahal… Augustin a-t-il joué un rôle dans la conception de ce chef-d’œuvre ?
Pour le trois cent cinquantième anniversaire du Taj Mahal, Christian Petit a imaginé ce roman d’amour et d’aventures, d’après les lettres d’un joaillier français du XVIIe siècle, dont le nom fut associé à la construction d’un des plus célèbres monuments du monde.
L’échéance
L’échéance, nous y sommes et nous n’avons encore rien vu. Une campagne électorale faite de mensonges achève de décrédibiliser la France. Demain, notre pays sera étranglé par les marchés financiers. C’est alors qu’à l’image des pays surendettés et menacés de faillite, il faudra imposer une tout autre politique, exigeant des efforts, de la sueur et des larmes. Une politique qui pourrait surtout être l’occasion du renouveau. Au terme d’une enquête implacable qui met en lumière les faits, les décisions et les comportements qui ont ruiné notre pays, ce livre, couronné par le Prix de l’Excellence économique, a prévu tout ce qui s’est produit depuis six mois. Il annonce les périls qui sont devant nous et les mesures à prendre pour les éviter.
Douze légionnaires
Douze légionnaires forment un commandos qui est parachuté en Afrique noire pour lutter contre une unité qui terrorise la population et se comporte en en pillards. Une ambiance d’héroïsme et de folle bravoure. Un récit passionnant de la première à la dernière ligne.
D’amour et d’ombre
Irène, fille de bourgeois, est la maîtresse de son fiancé de toujours, le beau capitaine Gustavo Morante. Journaliste, elle noue avec Francisco, fils d’émigrants rescapés de la guerre civile espagnole, qui travaille avec elle comme photographe, une relation d’amitié complice. Mais Irène et Francisco vont se trouver incidemment à l’origine de la révélation d’un de ces massacres politiques dont abondent les annales des dictatures d’Amérique du Sud. La répression se tourne alors contre eux. Ce qu’ils vont vivre transforme peu à peu leurs sentiments fraternels en un amour indissoluble. Passant sans cesse de l’ombre à la lumière et de l’amour à la terreur, ce second roman d’Isabel Allende fait vivre des dizaines de personnages pathétiques ou burlesques et, surtout, ces inoubliables figures de mères, d’épouses, de filles, qui font de l’auteur de La Maison aux esprits la romancière par excellence du destin des femmes latino-américaines.
La loi de la jungle
Compétition pour la lumière dans la forêt, où les arbres les plus chétifs meurent étouffés par les plus forts ; conquête massive de territoires par de redoutables envahisseurs ; déploiement d’armes chimiques sophistiquées : les plantes ont mille manières de se faire la guerre. Mais nul ne dirige ces entreprises belliqueuses, car les plantes sont un monde sans chef.
L’équilibre est un courage
« À la fin d’une conférence, une femme d’une cinquantaine d’années se présente devant moi, visiblement émue, et me dit qu’elle a peur. “Peur pour samedi prochain.” Son mari, Gilet jaune convaincu, prévoit d’aller manifester à Paris. Or l’unité de CRS à laquelle appartient son fils a été désignée pour y assurer le maintien de l’ordre. Ne vont-ils pas se retrouver face à face ? Cette pensée la hante, comment ne pas la comprendre ? À cet instant, j’ai ressenti le déchirement qui s’opère dans notre nation, l’impérieuse nécessité d’une véritable réconciliation nationale. » Après ses deux premiers livres, Servir et Qu’est-ce qu’un chef ?, le général Pierre de Villiers a pris le temps d’une plongée passionnante dans la France, celle des Gilets jaunes, des habitants des villes et des banlieues. Il y a vu une nation profondément divisée et menacée par ses tensions internes, mais aussi par les ruptures d’un monde instable et dangereux. Il y a rencontré des femmes et des hommes entre angoisse et envie de s’en sortir. L’union nationale ne va plus de soi. Les Français ressentent à l’unisson qu’ils sont à un point de bascule, et que vient le moment du courage, d’un équilibre entre ceux qui exercent l’autorité et ceux qui doivent la respecter, entre humanité et fermeté, entre droits et devoirs. C’est ainsi que nous pourrons nous réconcilier, au-delà de nos différences, sur le chemin de l’unité et de l’espérance. Il y a urgence.
On ne réveille pas un juge qui dort
« Pour dépeindre les maux de la Justice qui n’en manque pas, les mots ne font pas défaut. Ceux que j’emploie, j’en conviens, ne sont guère employés par les conférenciers sélectionnés pour aller discourir lors des séminaires organisés par l’Ecole nationale de la magistrature. Mais, par-delà les termes, le programme est le même : statut, indépendance, juge d’instruction, droits de la défense, relation presse/justice, justice et politique, affaires « affairistes », affaires « criminelles », terrorisme, perspectives, etc… » L’un des grands juges de la « lutte antiterroriste », l’un des magistrats les plus protégés, les mieux informés et les moins bavards de France, Gilbert Thiel, nous livre ici un témoignage exceptionnel et la profession de foi d’un « croisé de la justice ». Outre les réseaux de financement politique clandestins, il évoque pour la première fois dans un ouvrage les affaires Simone Weber, Guy Georges, qu’il a traitées, mais aussi les dossiers basque et breton, les réseaux islamistes implantés en France, sans oublier la Corse et l’enquête sur le meurtre du préfet Erignac. Né à Metz en 1948, Gilbert Thiel a intégré l’Ecole nationale de la magistrature en février 1976, et obtenu son premier poste de juge d’instruction à Nancy en 1978. Après quatre années au parquet général de Metz il revient à l’instruction à Paris en 1994. Il est affecté à la section « antiterroriste » depuis 1995. Daniel Carton est journaliste. Il fut pendant dix ans journaliste politique au Mondeet grand reporter au Nouvel Observateur.
Le coup de Sirocco
Paul Narboni se souvient de son enfance heureuse à Oran en Algérie avant de quitter le pays suite aux événements de 1954. Avec sa famille, il arrive alors à Marseille avant de monter à Paris. Epicier, son père Albert va devoir s’adapter à ce nouveau pays. Paul est alors adolescent : c’est le temps des premiers amours. La famille rencontre d’aimables gens qui se révéleront être des escrocs. Ensemble, ils vont malgré tout s’intégrer peu à peu et s’habituer à leur nouvelle vie…
A demain ! En chemin vers ma liberté
«Merci à TF1 de m’avoir offert ces deux décennies magnifiques. C’est un métier magique et c’est un bonheur de l’avoir exercé ici. Je suis sûr qu’on se reverra très vite. Soyez aussi heureux que cela est possible. Et, comme on dit en Bretagne, À Dieu vat! » 20h35, 10 juillet 2008,conclusion du journal de 20 heures de TF1. Pendant vingt et un ans, Patrick Poivre d’Arvor a conclu son journal télévisé par: «À demain!» Désormais, la grand-messe du 20 heures sans «PPDA» ne sera plus jamais la même. Pourquoi TF1 s’est-elle séparée de son présentateur vedette? Comment la rupture a-t-elle été annoncée, vécue, jugée par le principal intéressé et par les téléspectateurs? Au terme de cet été où il a remis ses pas dans les traces séculaires des pèlerins de Compostelle, celui que près de dix millions de Français regardaient chaque soir sur le petit écran raconte ici son chemin de liberté.
Si aimée, si seule
Diva est une grande star du cinéma et du théâtre. Née dans une modeste famille du Sud, cette belle brune conquiert rapidement la gloire. Mais plus la comédienne accumule l’argent et les honneurs, plus la femme se retrouve seule. Diva, dévorée par son travail, se laisse bientôt aller à de multiples aventures amoureuses : les unes avec des gens de son métier, d’autres sordides ou condamnées d’avance. Un grand amour domine la vie de Diva : celui qu’elle voue à David Sullinger, metteur en scène de génie. Le couple s’adore, se quitte, se retrouve, à la joie des gaz’ et s à scandale.
Adieu l’amour
Tous ceux qui connaissent La Maison de Jade, en reconnaîtront le théâtre dans Adieu l’amour: la rupture amoureuse. J’ai en fait voulu répondre à une question qui m’a si souvent été posée : comment un homme peut-il se conduire si cruellement avec une femme qui l’aimait trop, mais que lui aussi aimait ? Adieu l’amour donne la version de l’homme. Mais aussi une suite possible: ce qui se passe quand un homme jeune quitte une femme plus âgée que lui pour se marier et avoir des enfants. Ce qui se passe aussi quand une épidémie soudaine – le Sida -vient imposer sa loi et son ordre à l’échange amoureux.
Si je vous dis le mot passion…
Si je leur dis le mot passion, chacun ou chacune de ces gens de haut bord me répond par le mot amour. N’y aurait-il que ça au cœur de l’homme, au vôtre, au mien : le désir amoureux, l’amour toujours ? Et sous sa forme la plus extrême, ravageuse, délétère parfois qu’est la passion ? Certains, pourtant, élargissent leur quête jusqu’à serrer entre leurs bras une passion que je ne dirais pas plus haute -rien n’est plus haut que l’amour humain – ni plus épurée – rien n’est plus pur que l’amour vrai -, mais plus universelle.
Le Grand Meaulnes
À la fin du xixe siècle, par un froid dimanche de novembre, un garçon de quinze ans, François Seurel, qui habite auprès de ses parents instituteurs une longue maison rouge –l’école du village–, attend la venue d’Augustin que sa mère a décidé de mettre ici en pension pour qu’il suive le cours supérieur: l’arrivée du grand Meaulnes à Sainte-Agathe va bouleverser l’enfance finissante de François…
Lorsqu’en 1913 paraît le roman d’AlainFournier, bien des thèmes qu’il met en scène –saltimbanques, fêtes enfantines, domaines mystérieux– appartiennent à la littérature passée, et le lecteur songe à Nerval et à Sylvie. Mais en dépassant le réalisme du xixe siècle pour s’établir, entre aventure et nostalgie, aux frontières du merveilleux, il ouvre à un monde d’une sensibilité toujours frémissante, et qui n’a pas vieilli.
A visage couvert
À Martingale, la belle demeure des Maxie dans la campagne anglaise, on est assez tolérant pour admettre une domestique mère célibataire, et qui ne veut pas être séparée de son enfant. Mais rien ne va plus lorsque celle-ci arbore la même robe que la fille de la maison et annonce ses fiançailles avec le « jeune maître ». Un meurtre est commis le soir même chez les Maxie. Et le policier Dalgliesh, spécialement mandaté par Scotland Yard, va entrer dans une des affaires les plus troublantes de sa carrière.
Ressources inhumaines
Quelle était la durée du temps de travail d un gardien de camp de concentration ? Préférait-il jouer aux cartes, pratiquer la boxe ou se délasser en lisant un roman policier ? Sa famille vivait-elle avec lui ? Il n existe aucune étude systématique des gardiennes et des gardiens. Les sources ne manquent pourtant pas, entre les archives de la SS conservées à Berlin et les nombreux dossiers individuels constitués lors de l épuration. Ce livre part des documents de l administration centrale qui les encadrait. L ordre SS gérait tous les grands camps de concentration et d extermination ainsi que des établissements annexes moins connus. L enquête reconstitue la stratégie de gestion des ressources humaines que Himmler et ses adjoints ont mise en uvre, non seulement pour permettre aux bourreaux d accomplir leur office, mais surtout pour éviter qu ils s ennuient. A Auschwitz, les gardiens n ont pas seulement exterminé des femmes et des enfants, ils ont aussi tué le temps. Les tueurs nazis ont joui de loisirs savamment organisés alors qu à la même époque les surveillants du Goulag étaient laissés dans une condition à peine supérieure à celle des détenus. En adoptant l angle de vue des tueurs, le livre ne prétend pas excuser leur crime. Mais ce regard dérangeant dévoile la gouvernance de l entreprise SS et les choix des leaders nazis dont l ambition était de donner à leurs auxiliaires une vie agréable, celle d une élite qui se pensait comme une nouvelle noblesse prédatrice. Jeux, lectures, cinémas, théâtres, bordel et vie de famille : le temps libre était pensé dans le détail. Tout cela banalisait la nature du «travail».
Quand la Chine s’éveillera… le monde tremblera est un essai d’Alain Peyrefitte paru en 1973 chez Fayard. Il s’est vendu à plus de 885 000 exemplaires en comptant uniquement l’édition française. Il a été republié en deux tomes en livre de poche, sous-titrés respectivement Regards sur la voie chinoise et La Médaille et son revers.
Sa thèse principale est que compte tenu de la taille et la croissance de la population chinoise, elle finira inexorablement par s’imposer au reste du monde dès qu’elle maîtrisera une technologie suffisante. Il explique aussi que « La Chine d’aujourd’hui ne prend son sens que si on la met en perspective avec la Chine d’hier ». Alain Peyrefitte considère que le paysan chinois bénéficie d’une indéniable amélioration de son niveau de vie.
la reconquête
» Une maison où l’on a été heureux, où des enfants ont grandi, c’est comme un arbre dans le cœur, avec tant de racines et de radicelles que, même si l’arbre est penché, si on le croit prêt à tomber, la sève y circule encore. » Mais la sève de l’amour circule-t-elle encore entre Marie-Line et Mathieu, son mari ? Redoutant qu’il ne la quitte pour une autre, elle décide de tout mettre en œuvre pour le reconquérir. Tout, jusqu’à simuler un plaisir qu’elle n’éprouve pas.
Parviendra-t-elle à regagner Mathieu ? Et si elle y parvient, où en sera l’amour entre eux ? Dans cette histoire qui pourrait être la nôtre, il y a l’esprit de famille, l’émotion, le rire, la lutte. La vie.
Dessine-moi une famille
La famille, que l’on croyait obsolète, n’a jamais été aussi vivante. Dans une période maussade, troublée, où tout paraît plus précaire, la famille redevient la référence et le refuge.Plus le couple est fragile, plus la famille verticale (relations parents-enfants à tous les âges de la vie), prend le relais. Jamais les générations d’adultes n’ont vécu aussi longtemps ensemble.Ce ne sont plus les modèles sociaux qui imposent une Famille, mais les individus qui font les familleS. Chacun/chacune doit se dessiner une culture familiale sur mesure, cousue coeur, qui s’adapte au style de vie qu’il/elle a envie de mener.Chacun de nous a plusieurs familles (celle de Papa, celle de Maman, celle de Papa/Maman, la sienne propre, celle de ses enfants, etc.). Ce n’est pas toujours facile de faire cohabiter toutes ces parentèles. Pour y parvenir, il faut vivre souple et accepter les changements.Pour avoir une vie enrichissante, il ne faut pas vivre les familles d’aujourd’hui avec les idées d’hier.Le livre de Christiane Collange, lui, est bourré d’idées d’aujourd’hui! »
Ma fille, Marie
Je t’aime, ma fille chérie. Je t’aime à jamais. Peut-être parviendrai-je un jour à ne plus être obsédée par les horribles images de la fin de ta vie. J’arriverai à penser à toi avec douceur, et à te sourire. Peut-être. Je ne suis sûre de rien.
Ma première femme
Un homme revient sur son enfance – il est peut-être mon double, mon agent le plus secret. J’ai peut-être essayé, avec l’exploration d’un souvenir défiguré par les années,mais aussi régénéré par le roman, de dessiner pour la première fois le visage de ma mère à qui je dois d’aimer autant la vie. Aime et fais ce que tu veux: tel était son credo sur la fin. Et jour après jour, je puise un certain réconfort dans la pensée d’être son fils et de l’avoir si bien connue. Si bien ?
La mémoire du cœur
Elle a été la première femme à la télévision à incarner le » 20 heures « , la première à la radio à animer le journal du matin, la deuxième après Françoise Giroud à diriger un grand hebdomadaire politique. Formée aux Etats-Unis, » couronnée » en France, » la reine Christine » a conquis quelques places fortes et bravé bien des tempêtes. Ironique et tendre, acerbe à l’occasion, des feux du grand reportage aux coulisses de la politique, ce récit au ton inattendu raconte sans détours un univers souvet magnifié et pourtant méconnu, avec ses héros et ses monstres, ses stars et ses traîtres, ses moments d’ivresse et de perdition, ses coups bas, ses coups de coeur et ses coups d’éclat. Fière du métier qu’elle exerce sans pour autant en être dupe, Christine Ockrent apporte ici un témoignage qui séduira ceux que le journalisme irrite et convaincra ceux qu’il fascine.
Suzanne et la province
Suzanne, une Parisienne, se réfugie seule en province pour tenter d’oublier la mort de son mari. Par hasard, elle rencontre Marcelin, un homme du cru, un éleveur tranquille et près des choses. Au fil des rencontres, leur désir devient passion. Mais vivre cet amour se révèle difficile: Marcelin est marié et son épouse, prévenue par des voisins qu’il y a une autre femme « , lui fait des scènes intolérables. Marcelin ne peut abandonner sa terre et ses racines pour Suzanne. Il l’aime pourtant, lui dit-il, comme il n’avait pas encore aimé. Suzanne souffre, elle prend son attitude pour de la lâcheté. A Paris, si on se plaît, peu importent ceux que cela choque! C’est qu’en province, lui explique Marcelin, la clandestinité est impossible: chacun vous épie et vous fait payer vos manquements. Suzanne s’indigne, mais apprend à connaître ses codes, ses réseaux cachés, ses violences et ses contraintes. Va-t-elle se décourager, regagner la grande ville où l’on est plus pressé et plus libre ? Un autre homme l’y appelle, il souhaite l’épouser. Toutefois, Suzanne l’a éprouvé, derrière les murs séculaires on sait vivre l’amour comme le reste, dans la patience et le lent bonheur du mûrissement. Pour ce qui est du cœur et de la passion, la province l’emporte.
Les dons précieux de la nature
La nature est sans prix puisque sans elle nous ne serions pas. Elle nourrit, guérit et offre mille services gratuits dont nous n’avons même pas idée. Les sols cultivables s’épuisent. Les stocks de produits de la mer régressent et on pêche des poissons des profondeurs à 40 ans, alors qu’ils ne se reproduisent qu’à 50. Les populations d’abeilles s’effondrent, compromettant la pollinisation et donc la production de fruits et légumes. Partout les ressources se raréfient et ce qui était gratuit devient soudain payant. Face à notre gloutonnerie, la nature peine à suivre. Si tous les Terriens vivaient comme les Américains, il faudrait quatre planètes pour répondre à leurs besoins. Or nous n’en avons qu’une : la nôtre. Dans ce nouvel ouvrage riche de savoureuses anecdotes, Jean-Marie Pelt, en humaniste, et sans jamais sombrer dans le pessimisme ambiant, plaide pour la sauvegarde d’une biodiversité qui, par la palette des ressources qu’elle nous procure, est une véritable assurance vie pour l’humanité.