
La ritournelle
Dans certaines familles, les repas de Noël se suivent et se ressemblent : mêmes plats, mêmes convives, mêmes discussions. Mais il suffit d’un rien pour que les bonnes manières volent en éclat : non-dits, vieilles rancunes et mauvaise foi vont transformer le dîner de fête en un règlement de comptes en bonne et due forme. Et si les repas de famille étaient enfin l’occasion de se dire les choses ? Des dialogues enlevés, des personnages hauts en couleur, un roman drôle et jouissif ! Avec son talent unique pour saisir le vrai dans les relations familiales, Aurélie Valognes nous plonge dans une famille joyeusement dysfonctionnelle, qui ressemble étonnamment à la nôtre.
Le suppléant
C’est l’une des images les plus marquantes du XXe siècle : deux jeunes garçons, deux princes, marchant derrière le cercueil de leur mère sous les regards éplorés – et horrifiés – du monde entier. Alors que Diana, princesse de Galles, rejoignait sa dernière demeure, des milliards de personnes se demandaient à quoi pouvaient bien penser les princes à cet instant, ce qu’ils ressentaient – et quelle tournure allait prendre leur vie désormais. Pour Harry, voici enfin venu le moment de raconter son histoire. D’une honnêteté brute et sans fard, LE SUPPLÉANT est un livre qui fera date, plein de perspicacité, de révélations, d’interrogations sur soi et de leçons durement apprises sur le pouvoir éternel de l’amour face au chagrin.
Bastingage
Tel un coup de poignard à l’estomac, je venais d’avoir l’horrible sentiment que je ne reverrais plus Luna, qu’elle allait disparaitre à tout jamais de ma vie. Quelque chose de dévorant, comme une peur de la mort. Anxieux je bus mon café à la hâte et allumai une cigarette. Habituellement, je n’aurai jamais dévoilé cet état de faiblesse que je jugeais aliénant, pourtant, sans hésiter, j’appelai Luna. Elle me répondit d’une voix fébrile.– C’est toi ?– Oui… Je te dérange ?– Non j’allais t’appeler, tu as vu, j’ai répondu tout de suite.– Oui, comment ça se fait, tu avais le téléphone en main ?– Oui…dit-elle d’une voix un peu rauque.Je lui racontai ce que je venais de vivre, agité, comme chez le psy lorsque l’on expulse une nuit de cauchemars avec la crainte d’oublier le détail crucial qui pourrait changer le cours des choses. Contre toute attente, elle m’avoua avoir ressenti une émotion identique, qu’elle s’était réveillée en pleurant avec une peur panique de me perdre qui lui tordait les tripes depuis ce matin, qu’elle voulait m’appeler, mais qu’elle avait peur.Il y avait là sans aucun doute le signe d’une reconnaissance inconsciente de nos douleurs respectives, une reconnaissance de nous-mêmes aussi… » Comédien et auteur, Anthony Delon signe avec Bastingage un roman inquiétant sur l’emprise, l’aveuglement et les relations toxiques, qui interroge sur nos rapports ambigus avec la douleur et l’attachement que nous lui portons.
Les mythes hébreux
Après le formidable succès des Mythes grecs, Robert Graves décidait de s’associer à Raphael Patai pour raconter les mythes hébreux: ceux du livre de la Genèse. Mythes s’entend ici au sens de récits fondateurs dont certains sont largement historiques. Le principe de l’ouvrage est le même que celui des Mythes grecs: un récit met en scène Dieu, des héros et des hommes; les notes explicatives qui suivent chaque histoire mettent en situation la dimension symbolique de chaque élément grâce à la comparaison avec d’autres récits légendaires ou historiques de civilisations contemporaines et au rappel de tous les commentaires auxquels donnent lieu chez les Juifs les épisodes originaires de la Genèse. Il s’agit, en réalité, à travers les Mythes hébreux, d’une des plus fortes synthèses sur la tradition du judaïsme.
Suzanne et la province
Suzanne, une Parisienne, se réfugie seule en province pour tenter d’oublier la mort de son mari. Par hasard, elle rencontre Marcelin, un homme du cru, un éleveur tranquille et près des choses. Au fil des rencontres, leur désir devient passion. Mais vivre cet amour se révèle difficile: Marcelin est marié et son épouse, prévenue par des voisins qu’il y a une autre femme « , lui fait des scènes intolérables. Marcelin ne peut _ sans se détruire lui-même _ abandonner sa terre et ses racines pour Suzanne. Il l’aime pourtant, lui dit-il, comme il n’avait pas encore aimé. Suzanne souffre, elle prend son attitude pour de la lâcheté. A Paris, si on se plaît, peu importent ceux que cela choque! C’est qu’en province, lui explique Marcelin, la clandestinité est impossible: chacun vous épie et vous fait payer vos manquements. Suzanne s’indigne, mais apprend à connaître ses codes, ses réseaux cachés, ses violences et ses contraintes. Va-t-elle se décourager, regagner la grande ville où l’on est plus pressé et plus libre? Un autre homme l’y appelle, il souhaite l’épouser.Toutefois, Suzanne l’a éprouvé, derrière les murs séculaires on sait vivre l’amour comme le reste, dans la patience et le lent bonheur du mûrissement. Pour ce qui est du cœur et de la passion, la province l’emporte. »
Razzia sur l’antique
« Dans mon métier, monsieur l’inspecteur, sachez que nous sommes informés de tout ce qui se passe », dit l’antiquaire. Les deux hommes se retrouvèrent face à face. Le flic et le truand. La loi et l’affairisme assassin.
Savions-nous que presque tous nos philosophes endurèrent l’exil, la prison, l’interdit ou la condamnation, une forme d’exclusion ? Qu’ils refusèrent, avec courage, de se plier aux idées dominantes ? Qu’ils s’exposèrent à mille risques pour garder leur liberté de penser ?
Que leurs vies, aussi diverses que parallèles, garantissent l’authenticité de leurs écrits ? Des mille conflits dont ils souffrirent et dont la France, au bout du compte, tira son unité, si rare parmi les nations, naquirent presque toutes les oeuvres publiées par le Corpus, ces millions de pages d’où fuse un cri, déchirant, de liberté, dont l’allégresse et la gravité distinguent la philosophie écrite en notre langue.
Léa et François Tavernier n en finissent pas de se retrouver mêlés à des combats qui ne sont pas les leurs mais pour lesquels ils se mobilisent au nom de la liberté. Leur engagement met en péril leur amour, les porte à douter d eux-mêmes et les expose à la mort. Dans les dernières années de la guerre d Algérie, les voici confrontés aux malheurs du peuple algérien, au désarroi des pieds-noirs comme aux tueurs de l OAS François, qui a la confiance du général de Gaulle, président de la République, lui fait part de ses inquiétudes quant à l avenir de l Algérie, face aux attentats perpétrés par l OAS auxquels font écho ceux du FLN. Devant le drame que vivent les deux communautés, européenne et musulmane, une issue rapide doit être trouvée. Pourtant, n est-il pas déjà trop tard ? Les généraux du crépuscule peint de l intérieur, du point de vue des hommes et des femmes qui les vécurent dans chacune des communautés, les derniers feux de la guerre d Algérie. Au travers de ses personnages, des déchirements qui les meurtrirent, dans le portrait qu elle trace d une ville livrée au chaos, Régine Deforges ranime une dernière fois le monde singulier de cette Algérie française à jamais disparue
La Bicyclette bleue (1) 1939-1942
Août touchait à sa fin. Léa, la deuxième fille de Pierre Delmas, qui venait d’avoir dix-sept ans, les yeux mi-clos, assise sur la pierre encore chaude du petit mur de la terrasse de Montillac, tournée vers la plaine d’où montait certains jours l’odeur marine des pins, balançait ses jambes nues et bronzées, aux pieds chaussés de bazardaises rayées. Le bonheur de Léa semble aussi certain que l’est sa beauté. Emmitouflée dans la chaleur de cet été finissant, dans l’amour des siens et les révérences de ses prétendants, jouissant sans retenue de cette campagne bordelaise et du domaine de Montillac dont son père est le propriétaire, elle mène une vie radieuse qui s’annonce pleine de promesses. Habillée en robe légère, oisive, elle s’enivre de cette nature odorante avec cette langueur que confère l’insouciance, prête à succomber aux jeux de l’amour. Et rien ne semble exister sur cette terre qui puisse faire vaciller cet équilibre parfait. Rien si ce n’est que nous sommes en août 1939, que la France bascule dans le second conflit mondial et que l’harmonie cède bientôt la place au chaos. C’est alors, pour Léa, un plongeon dans une réalité qui va la pousser à choisir : se battre ou mourir. Avec La Bicyclette bleue, mêlant savamment la petite et la grande histoire, Régine Deforges signe le premier volume des aventures de Léa Delmas, une héroïne aussi belle que rebelle se débattant dans les remous de l’histoire. Érotisme et suspens ponctuent ce récit d’une éducation sentimentale en temps de guerre dont le succès n’a jamais été démenti.
Vergennes, Eon, Beaumarchais, Broglie… Dans Le Secret du roi – prix Médicis-Essai 1993 – nous faisions connaissance avec ces hommes, les premiers agents secrets de type moderne, qui préparèrent pour Louis XV la revanche de la France sur l’Angleterre et l’accession d’un Français au trône de Pologne.
Ce second volume nous fait vivre la suite de l’histoire – une suite mouvementée. Le jeune chevalier d’Eon menace de trahir au profit des Anglais, la comtesse du Barry, maîtresse du roi, s’ingénie à entraver l’action de cette organisation qui échappe à son contrôle. Et certains de ces hommes qui en savent trop feront bientôt connaissance avec l’ombre de la Bastille…
C’est tout le XVIIIe siècle, monarques et philosophes, aventuriers et femmes du monde, que Gilles Perrault, conteur prodigieusement vivant et d’une érudition sans faille, ressuscite dans des pages plus passionnantes que n’importe quel thriller. Une réussite saluée par les historiens de métier, et plébiscitée par un immense public.
Pique-nique chez Tiffany Warton
Certains êtres sont-ils faits pour détruire ? L’ingénuité d’une toute jeune femme peut-elle être le masque d’une perversité diabolique ? Sans doute, dans ses derniers instants, Tiffany Warton se pose-t-elle la question. Jane, sa jeune amie et protégée, a ravagé sa vie. Adieu, les brillantes réunions annuelles sur les pelouses de Broad Castle, les relations huppées, la radieuse présence du champion de tennis John Furney, la séduction faite homme… Il y a de l’Edith Wharton, de l’Agatha Christie, du Henry James dans ce roman subtil et pervers, qui prend pour cadre la bonne société anglaise des années soixante. La comédie mondaine tourne au drame, le songe d’une nuit d’été se fait cauchemar. L’auteur des Egarés, prix Goncourt 1983, et de Stéphanie Phanistée, mène le bal avec une rigueur et un humour également implacables.
La France dans l’Europe de Hitler
Quel rôle était assigné à la France dans l’Europe que devait régir le « Reich millénaire » ? Que représentaient les hommes de Vichy et de Montoire pour la race des Seigneurs ? Qu’attendait-on à Berlin de la collaboration ? Ce livre répond à ces questions capitales avec une sûreté d’analyse et un luxe de détails exceptionnels. Replacés dans la stratégie générale de Hitler, Pétain, Laval, de Brinon et beaucoup d’autres prennent les dimensions qui leur étalent assignées par l’envahisseur. On connaissait déjà le détail de certaines rencontres entre le Maître, ses disciples ou ses victimes ; on appréciait plus difficilement les raisons et les intentions du Führer. Une documentation considérable fait de ce livre, qui faisait défaut de toute évidence, un ouvrage de référence désormais fondamental.
L’embellisseur
Ludovic Garnier est un » embellisseur « . Chirurgien esthétique, il fait partie de ces hommes qui adorent tellement la beauté des femmes qu’ils travaillent à l’améliorer, l’intensifier. Change-t-il ainsi leur destin ? C’est la question que se pose Justianne, venue s’offrir à son bistouri pour oublier la trahison de son jeune amant qui vient de l’abandonner pour un top model… Comment lutter lorsqu’on a quarante ans contre une rivale qui n’en a que vingt ? Justianne, infériorisée par les premières atteintes du vieillissement décide de se rajeunir par la chirurgie. Mais, lorsqu’elle a recouvré un visage lisse grâce à l’art de Ludovic, ses problèmes sont loin d’être résolus : Justianne s’éprouve en » décalage horaire « , aussi bien avec les hommes qui lui refont la cour qu’avec les femmes qui jalousent son nouvel aspect sans oser en faire autant. Admirée autant que rejetée, elle sent s’accroître sa solitude. Elle revoit Ludovic qui, lui aussi, est seul : il a perdu son unique amour, sa sœur Coralie, défigurée par sa faute lorsqu’ils étaient enfants, à un âge où le futur chirurgien n’était pas en mesure de la » réparer » …Or, voilà que le destin lui offre une chance de se rattraper : un terrible accident se produit et Justianne, sa passagère, est à son tour défigurée. Cette fois, Ludovic peut intervenir… Dans ce roman fort, tendre et cruel, Madeleine Chapsal s’attaque à un sujet encore tabou : les miracles, mais aussi les limites actuelles de la chirurgie esthétique. Si elle transforme les corps, ça n’est pas sans toucher à l’âme…
Si aimée, si seule
Diva est une grande star du cinéma et du théâtre. Née dans une modeste famille du Sud, cette belle brune conquiert rapidement la gloire. Mais plus la comédienne accumule l’argent et les honneurs, plus la femme se retrouve seule. Diva, dévorée par son travail, se laisse bientôt aller à de multiples aventures amoureuses : les unes avec des gens de son métier, d’autres sordides ou condamnées d’avance. Un grand amour domine la vie de Diva : celui qu’elle voue à David Sullinger, metteur en scène de génie. Le couple s’adore, se quitte, se retrouve, à la joie des gaz’ et s à scandale.
Une femme heureuse
Toute jeune encore, Clotilde choisit de divorcer. Non que son mariage avec Albert soit malheureux, mais elle attend davantage d’un homme et de l’amour que ce bonheur paisible et fade. Bien des épreuves l’attendent. La liberté n’est pas facile, surtout pour une femme. Contrainte à accepter un emploi médiocre, en butte aux reproches voilés de la famille et aux avances des hommes en quête d’une proie facile, elle découvre la solitude, en même temps qu’une vie matérielle de plus en plus problématique… Des rencontres jalonneront le parcours – nouveaux pièges qui s’offrent, nouveaux malentendus – avant que Clotilde ne parvienne enfin à construire un bonheur adulte.
Le foulard bleu
Elle, Rose, la trentaine; lui, Georges, un peu plus. Ils ne sont pas destinés à se rencontrer. Un jour, poussés par le hasard, les voici face à face: il a suffi d’un foulard bleu, ramassé, rendu, d’un échange de regards, de quelques mots… C’est l’amour fou.Seulement, ils ne sont libres ni l’un ni l’autre. Rose a un mari qu’elle affectionne, une fille, un fils. Georges, une femme malade, une fille qui a d’autant plus besoin de lui.Saisis par la passion, Rose et Georges sont incapables de renoncer à leurs engagements. Ils s’accordent de se rencontrer hâtivement, au cours d’heures volées, merveilleuses, où ils découvrent chaque fois plus à quel point ils sont faits l’un pour l’autre. Toutefois, cette clandestinité les laisse insatisfaits et ils ne peuvent s’empêcher d’espérer: un jour, peut-être, ils pourront vivre ensemble… Ou leur faudra-t-il se suffire de ces brèves rencontres qui illuminent leur vie sans la combler?Mais l’amour, le vrai, est plus fort que l’absence et la séparation: il ravit à jamais ceux qui l’éprouvent.
Frappés d’enchantement, Georges et Rose ne regrettent rien, ils ne voient même pas passer les années: ils sont trop occupés à s’aimer! Il leur suffit de penser l’un à l’autre, dans l’intimité de leur coeur, pour être heureux…
Mère et filles
Antoinette, la soixantaine, est veuve. Elle a adoré son mari, mort trop tôt, dont elle a deux grandes filles, l’une mariée, l’autre pas, mais toutes les deux ont des enfants, des fils. L’été, la famille se retrouve dans la maison familiale saintongeaise, La Délicieuse. C’est un moment de trêve, de bonheur partagé. Toutefois, les occupations ne manquent pas et, cette année-là; il va même y avoir un drame : Antoinette, la mère, est victime d’un malaise cardiaque. Sauvée, c’est Eliane, la célibataire, qui la prend chez elle. A cette occasion s’amorce une lutte entre les deux sueurs qui révèle à la fois leur rivalité, très ancienne, leur jalousie l’une pour l’autre et leur différence qu’elles acceptent mal. Dans un mélange de haine et d’amour, elles vont violemment tout se reprocher : leurs goûts, leurs façons de vivre, d’élever leurs enfants, et aussi leur rapport aux hommes… Elles commencent également à se déchirer sur l’héritage! Pourtant, Antoinette se remet et même, à la stupéfaction générale, se remarie! Mais rien ne peut plus interrompre la guerre entre les deux sœurs. Les hommes ne parviennent pas à s’interposer : cette passion – c’en est une – se vit à trois, entre mère et filles.
Le retour du bonheur
Avec la franchise sans détour qui a fait le succès de La Maison de jade, Madeleine Chapsal raconte ici son expérience de la psychanalyse. A l’époque, jeune divorcée confrontée à la solitude et à l’impossibilité d’avoir des enfants, elle n’a pas encore découvert sa vocation de romancière. Elle est simplement une femme qui ne veut pas » se laisser avoir » par le destin, les hommes, le temps. Beaucoup reconnaîtront leurs problèmes dans ce témoignage. Et ceux ou celles qui hésitent devant la psychanalyse trouveront ici, à côté de portrait de grands analystes comme Serge Leclaire et Françoise Dolto, une réponse aux questions qu’ils se posent : comment choisir son psychanalyste, quelles sont les règles qui régissent le traitement, etc. Retour du bonheur ? En tout cas, retour à la vie.
La femme à l’écharpe
Mona est une belle femme, éléguante et très parisienne, à qui la vie sourit : elle mène une existence sans nuage avec son mari, Max.
Mais très attachée à Saintes, elle ne peut se résoudre à mettre en vente la maison familiale dont elle vient d’hériter. Qu’il est agréable d’être proche de la nature, et la vie à la campagne a tellement de charme ! La rencontre d’un homme sincère et vrai va lui ouvrir les yeux… un magnifique portrait de femme.
Fier d’être français
Il faut bien que quelqu’un monte sur le ring et dise: « Je suis fier d’être français. » Qu’il réponde à ceux qui condamnent la France pour ce qu’elle fut, ce qu’elle est, ce qu’elle sera: une criminelle devenue vieillerie décadente. Or nos princes, qui devraient la défendre, au lieu de pratiquer la boxe à la française, s’inspirent des lutteurs de sumo! Comment ne pas chanceler dans ces conditions? Et les procureurs de frapper fort. Ils exigent que la France reconnaisse qu’elle les opprime, qu’elle les torture, qu’elle les massacre. Seule coupable! Pas de héros dans ce pays! Renversons les statues, déchirons les légendes. Célébrons Trafalgar et Waterloo, et renions Austerlitz! Ils veulent que la France s’agenouille, baisse la tête, avoue, fasse repentance, reconnaisse ses crimes et, tondue, en robe de bure, se laisse couvrir d’insultes, de crachats, heureuse qu’on ne la « nique » qu’en chanson et qu’on ne la brûle que symboliquement chaque nuit! Il est temps de redresser la tête, de hausser la voix, de monter sur le ring… et de boxer à la française!
Il est un conflit majeur qui est passé totalement inaperçu depuis près de vingt ans. Pourtant, il a fait plus de morts que toutes les guerres depuis 1945… Environ six millions de victimes et quatre chefs d’État assassinés. Son théâtre : toute l’Afrique de l’Est et l’immense Congo, au centre du continent, ont été bouleversés par cette guerre qui a visé à en redessiner la carte. Dans la région, c’est pratiquement chose faite : le Kivu a été détaché du Congo (RDC) et « appartient » de fait au Rwanda et à l’Ouganda ; plus au nord, la première modification des frontières en Afrique est imminente : le Sud-Soudan devrait être indépendant de Khartoum. Comment se fait-il que nous n’ayons rien vu ? La chose est stupéfiante, mais nul jusqu’à présent n’avait envisagé ce conflit majeur dans sa globalité. Pourtant, il a ses logiques stratégiques que Péan met au jour. Le classique affrontement entre les Etats-Unis, cherchant à étendre leur aire d’influence, et l’ex-puissance coloniale française, voyant son pré-carré lui échapper, a pris une ampleur inédite et tragique après 1990… Somalie, Sud-Soudan, Rwanda, Congo-Brazzaville, RDC, Erythrée, Darfour, la liste est longue des conflits incompréhensibles si l’on n’en saisit pas les dessous. Quel est le jeu de Paul Kagamé, le « pion » des Américains, qui tient dans toute la région le rôle qui était celui de Mobutu avant 1989 ? Pourquoi les Américains n’ont-ils pas voulu intervenir au Rwanda en 1994 et ont-ils tout fait pour étouffer la vérité ? Pourquoi la question du Darfour a-t-elle été si cruciale aux yeux de Washington ?
Deux récits de guerre
En 1943-45, avant son arrestation et sa condamnation à huit ans de camp, Soljénitsyne est un soldat, responsable d’une batterie de « repérage par le son ». C’est de ses souvenirs de combattant qu’il a tiré ces deux récits, écrits en 1998.
Les souffrances et la destinée de l’obscur hameau de Jeliabouga, en Russie centrale, du plus noir de la guerre à ce jour de 1995 où l’auteur y revient, est le sujet du premier récit, marqué par l’émouvante figure d’une jeune fille, Iskiteia.
Le deuxième récit rend hommage au courage oublié de deux officiers et de leurs hommes, en Prusse-Orientale, par contraste avec la veulerie et l’irresponsabilité des personnels politiques.
L’écrivain s’y met en scène tel qu’il était alors, patriote, amoureux de cette vie militaire, confiant dans la Révolution mondiale et plein de compassion pour la détresse des populations civiles.
Vous avez survécu au Covid ? La guerre vous fait flipper ? Le réchauffement et les incendies vous inquiètent ? Vous n’avez pas encore bien saisi le concept de « points-retraite » ? Pas de panique.
Mémoires intimes d’un pauvre vieux essayant de survivre dans un monde hostile est fait pour vous.
Imaginez un livre qui aurait à la fois des vertus magiques – il ralentirait la course du temps et effacerait les rides –, et foncerait à deux cents à l’heure en se jouant d’un monde pré-apocalyptique, ne se préoccupant que d’une chose, triviale au possible : la survie de son héros-boomer.
S’essayant pour la première fois à l’exercice périlleux du journal intime – pour mieux le détourner – l’auteur de Cantique de la Racaille et de Sainte-Croix-les-Vaches livre un roman hilarant où rien ne lui est épargné, ni le théâtre des réseaux sociaux, ni l’aventure périlleuse des sites de rencontres pour seniors, ni même l’éligibilité à la carte croûton-SNCF. Sans oublier les considérations philosophiques induites par cette douloureuse question : boomers, nous qui allons être des milliards dans la décennie qui s’annonce, qu’allons-nous faire de nous ?
Vincent Ravalec est écrivain, scénariste et réalisateur-producteur.
Ses livres ont reçu de nombreux prix littéraires dont le prix de Flore pour Cantique de la Racaille.
Auteur : Alain Jemain, actuellement journaliste à L’Usine nouvelle, a été grand reporter au nouvel Économiste, à Entreprise, et a fait ses premières armes à Combat. Livre : Mai 2002 : la société Air Liquide fête son 100e anniversaire. Elle incarne aujourd’hui l’une des grandes réussites de l’industrie française. Dans un livre très enlevé, l’auteur raconte cette passionnante épopée. Mais l’histoire de cette entreprise si prestigieuse ne se réduit pas à une simple collection de faits et de circonstances : elle tient aussi compte des liens privilégiés qu’entretient Air Liquide avec l’histoire économique, sociale, politique et scientifique du pays.
Novembre 1945: à Nuremberg dans l’Allemagne vaincue, les Alliés jugent les anciens criminels nazis.Léa Delmas, envoyée par la Croix-Rouge, y retrouve François Tavernier qu’elle a revu quelque mois plus tôt dans un Montillac en pleine reconstruction.Léa, ébranlée par les atrocités de la guerre, s’effondre lorsque Sarah Mulstein lui raconte l’horreur de son calvaire dans le camp de Ravensbrück. Les souffrances et les humiliations ont fait de cette femme sensible un être habité par la haine et le désir de vengeance. Sarah convainc François Tavernier d’épouser sa cause et de rejoindre le réseau de Vengeurs qu’elle a constitué. Leur mission est simple: traquer et exécuter les nazis partout où ils se trouvent. Cette chasse » les conduit en Argentine où les milieux péronistes facilitent l’insertion des criminels de guerre dans la société.Dans Noir Tango, Régine Deforges redonne vie, pour notre plus grand bonheur, aux personnages qui nous ont conquis dans sa trilogie La Bicyclette Bleue. »
Tension extrême
Aux limites du virtuel et de la réalité, les nouvelles technologies conduisent parfois à la folie ! Des cyberattaques paralysent la PJ de Nantes, infiltrent l’intimité des policiers et cernent une ville où le moindre objet connecté peut devenir une arme mortelle. Alors que les victimes s’accumulent, une jeune commissaire à peine sortie de l’école et son adjointe issue du « 36 » affrontent ensemble un ennemi invisible. Toutes les polices spécialisées seront mobilisées pour neutraliser la nouvelle menace de la science complice du crime.
Quinze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Léa, intrépide héroïne de La Bicyclette bleue, est de retour en France. Entre-temps, le monde bouleversé de l’après-guerre l’avait conduite d’Argentine à La Havane révolutionnaire, en passant par une Indochine en plein chaos. Pourtant, à la fin des années cinquante, la France n’est pas de tout repos : la guerre qui fait rage en Algérie agite tout le pays. Le général de Gaulle charge alors François Tavernier de sonder, outre-Méditerranée, une population inquiète et une armée tentée par le putsch. Restés à Paris, Léa et Charles, son fils adoptif, prennent peu à peu le parti de l’indépendance et s’engagent, aux côtés des « porteurs de valises », dans de dangereuses opérations de soutien aux militants algériens. Alors que la rébellion de janvier 1960 précipite Alger au bord du gouffre, Léa doit rejoindre François pour échapper aux soupçons de la DST : les voilà projetés au coeur d’événements dramatiques qui, une fois encore, les mettront durement à l’épreuve, éprouvant autant leurs convictions que leur amour.
Sous le Novgorod
Il était une fois une princesse russe nommée Anne ; elle épousa un roi de France, Henri. C’était il y a fort longtemps : en 1051 …
Une turbulente saga russe où ne manque aucun des ornements du grand roman historique à la Walter Scott : chevauchées dans la neige, hordes de loups, monceaux de fourrures, princesses ardentes et trahies, dames d’atour, rois tiraillés entre les exigences de la politique et d’innombrables pulsions physiques, non moins impérieuses … Irène Frain, Paris Match. Aventures, amours contrariées, rivalités sanglantes, sabbats de sorcières à l’ombre des cathédrales … c’est le grand chambardement des âmes et de la fatalité tel que les aime Régine Deforges. Françoise Ducout, Elle. Belles princesses, trouvères, enchanteurs, chevalier au masque d’argent, moine paillard, messe noire, adoubement, couronnement et batailles, et de l’amour comme on l’aime en tout temps. Et, traversant intacte ce morceau d’histoire, la dame venue de loin, habitée tout au long du souvenir poignant des clochers bulbeux de Novgorod.
Les rois sans visage
Une jeune fille passe, marchant le long du quai d’un pas lent; le vent soulève son manteau noir, trop large…Qui est-elle? Qu’annonce-t-elle? Deux hommes l’observent, attirés, inquiets.L’un, Thomas Joubert, est jeune. Depuis des années, il cherche à connaître les secrets que détient l’autre, Antoine Vecchini, celui qu’il appelle le Vieux Salaud » et qui vit retiré dans une maison de ce port du Sud.Le vieil homme, habile, retors, prudent, a connu tous ceux qui, sur le devant de la scène, ont occupé les pouvoirs: présidents, hommes politiques, banquiers, académiciens… Il n’ignore rien de leur passé, de ce qui les unit encore. Il a été auprès d’eux un homme d’influence, le plus souvent dans l’ombre, notant jour après jour ce qu’il voyait et apprenait. Il est tenté de livrer ses secrets pour jouir du scandale, du désordre, parce qu’il sait sa mort proche et qu’il ne peut plus s’offrir d’autres plaisirs.Thomas Joubert doit enfin le rencontrer. Tout à coup, cette jeune fille s’avance, silhouette énigmatique. Visage de l’innocence dans cette partie pleine d’arrière-pensées? Ou, au contraire, présage lourd de menaces, signe et rappel des tragédies passées, de celles qui s’annoncent? Promesse de vie ou de mort pour ces deux hommes?Autour d’eux, Max Gallo fait surgir tout un univers balzacien, le nôtre, celui d’une histoire proche que nous imaginions connaître. Dans ces vies dévoilées, le plus noble se mêle au plus sordide, le résistant croise le tortionnaire, la femme vénale brûlée d’ambition côtoie l’héroïne. Que de Vautrin et de Vidocq! Que d’affaires ténébreuses! Que de passions extrêmes!Où est le vrai? Où, l’imaginaire?Après avoir lu Les Rois sans visage, on ne pourra plus penser de la même manière aux femmes et aux hommes qui ont fait l’histoire de ces dernières décennies. Comme dans La Fontaine des Innocents et l’Amour au temps des solitudes, ses deux derniers romans, Max Gallo se fait ici le maître chroniqueur des passions, des moeurs et des intrigues de notre temps. »
Premier arrêt après la mort
Juillet 2018: l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie, la Belgique sont touchés par une terrible vague d’attentats ; les tensions en mer de Chine font craindre le début d’une troisième guerre mondiale. La France semble épargnée, jusqu’à ce qu’on retrouve un cadavre, calciné et mutilé, attaché à un arrêt de bus, puis un deuxième. Au troisième corps supplicié découvert place Beauvau, un mys-térieux correspondant annonce l’imminence d’une catastrophe: la France est prise de panique. Le président de la République demande que l’enquête soit confiée à une jeune et brillante commissaire, Fatima Hadj. Elle a vingt jours pour arrêter l’auteur de ces assassinats barbares. Sinon… Pour la première fois, Jacques Attali livre un thriller haletant dans lequel on croise des politiciens sans foi ni loi, des policiers borderline, des mercenaires prêts à tout, des espions plus ou moins doubles, des journalistes mythomanes. Et nous plonge au cœur de secrets d’État, qu’il connaît intimement. Une enquête trépidante dans un futur proche et chaotique, terriblement vraisemblable.
Les Parrains Corses
De 1930 à 1980, les parrains corses ont d’abord pris leur essor, entre Marseille et Paris, grâce à une solidarité clanique, des activités diversifiées, une violence rare, une implantation internationale et de solides appuis politiques. Les caïds corses ont dirigé la French Connection, filière française de l’héroïne. Ils ont été mêlés à la plupart des grands événements de l’histoire du pays, dans les coulisses du pouvoir, bénéficiant de protections hors du commun. Au début des années 80, le milieu corse a connu un tournant en s’installant à demeure sur son île. Les parrains ont profité de leurs amis haut placés et du paravent créé par l’activisme des nationalistes pour y étendre leur emprise, exerçant une pression constante sur la démocratie locale et gangrenant l’économie insulaire. Depuis le début des années 2000, ils se disputent des territoires et le contrôle d’activités criminelles qui vont de l’Afrique à l’Amérique latine.
Aller-retour, tous frais payés
Daniel se rend à l’Opéra de Bratislava trois semaines après l’enterrement de sa femme, morte dans un accident de voiture. Avant la représentation, à la terrasse d’une pâtisserie, le veuf séduisant commande un café. La serveuse, d’une grande beauté, est étudiante. Il couvre la jeune femme de compliments. Lila, étonnée et méfiante, le prend pour un dragueur et garde ses distances. Lors d’une deuxième visite, Daniel, tenace, fait la connaissance de sa mère, Colette, une jolie divorcée de quarante ans. Il les invite à Paris. Evidemment » aller-retour, tous frais payés « . Lila, la rebelle de vingt ans, fait accepter l’invitation à sa mère, qui depuis longtemps rêve d’un homme comme ce Français… Elles arrivent pour un week-end dans un enfer que seuls l’argent et la haine peuvent créer. Lila rencontrera le fils de Daniel, Alex, et viendra à son secours. Un amour va naître, mais à quel prix ?
Sarkozy, encore ? Non : Sarkozy, enfin ! Le « off », en langage journalistique, c’est tout ce qu’il est convenu de ne jamais dire, écrire, décrire ou révéler : quand les propos officiels cèdent la place aux secrets partagés ou aux confidences personnelles, il est entendu que le témoin doit poser le stylo, le magnétophone ou la caméra. Ce livre commence exactement là où les autres finissent : Nicolas Sarkozy ayant transgressé la loi de l’incarnation présidentielle, les auteurs se trouvent affranchis de la loi du silence. Ils renoncent à la connivence qu’ont tissée trente années de fréquentation pour nous livrer le spectacle vivant d’un homme tel qu’en lui-même : tel qu’on ne l’a jamais vu, jamais entendu, jamais imaginé. La violence des emportements comme la chaleur d’un geste ou d’un mot, les cicatrices intérieures comme les convictions d’une vie ou d’un moment, les doutes confessés comme les certitudes fanfaronnées, la rage comme la séduction : c’est un Sarkozy « brut de décoffrage » que nous offrent ici deux hommes qui connaissent tout de la cruauté du monde politique.Nicolas Domenach, directeur adjoint de la rédaction de Marianne, est également chroniqueur à l’Edition Spécial de Canal + et sur i>Télé. Maurice Szafran est le PDG de Marianne.Leurs livres écrits en commun, notamment De si bons amis, ont été des succès d’édition considérables et les ont imposés au premier rang des journalistes-écrivains politiques.
Le jardin de Badalpour
A quinze ans, l’héroïne de ce livre comprend qu’elle a tout perdu : ses parents, son nom, son pays et jusqu’à son âge. De Selma, sa mère, la descendante des sultans, morte à Paris dans la misère, elle ne sait presque rien. Quant à son père, si sa famille adoptive lui dit qu’il était le radjah de Badalpour, d’autres murmurent qu’il s’agissait d’un Américain.Zahr se battra pour retrouver ses racines. Elle reverra son père, croira retrouver sa famille dans cette Inde musulmane qui d’emblée l’a conquise… jusqu’au moment où son univers s’écroule à nouveau et où il lui faut fuir.Après le best-seller De la part de la princesse morte, où revivait la figure de sa mère, c’est à son ascendance paternelle que Kenizé Mourad a consacré ce bouleversant roman, qui nous entraîne du quartier Latin des années soixante au mystérieux jardin du palais décrépit de Badalpour.Kenizé Mourad a écrit un grand roman, si l’on veut bien considérer qu’un romancier est celui qui invente avec ses souvenirs.Fabrice Gaignault, Elle. Il existe en Inde, dans l’enceinte du palais décrépit du défunt radjah de Badalpour, un petit jardin où une jeune occidentale vient régulièrement se ressourcer, car Zahr, fille de sultane et descendante d’un des derniers souverains de Constantinople, est aussi fille de radjah, et donc de cette terre indienne. Son histoire est celle d’une femme qui, en venant au monde, a tout perdu: son nom, son prénom, son âge, son pays, ses parents _ sa mère, ayant fui l’Inde, l’a confiée avant de mourir à une famille adoptive. Une fois adulte, Zahr se lance dans la quête désespérée de sa véritable identité sans laquelle elle a l’impression de ne pouvoir commencer à vivre. A vingt et un ans, après bien des années de recherches, elle retrouvera son père et son pays. Elle découvrira une famille déchue depuis l’indépendance de l’Inde, une communauté musulmane minoritaire et persécutée. Ses habitudes d’occidentale choquent et lui valent maintes rebuffades. En outre, elle n’est qu’une femme et, à ce titre, n’a guère de droits. Mais elle a enfin trouvé le bonheur d’avoir une famille et un père qu’elle adule. Jusqu’à ce que son univers s’écroule à nouveau et qu’elle soit obligée de tout quitter. Vingt ans plus tard elle revient et, après bien des luttes, finit par comprendre que ces » appartenances » auxquelles chacun s’accroche ne sont en fait que des béquilles qui aident à tenir debout, des barrières qui limitent, souvent même des oeillères qui aveuglent. A présent, libérée de ses fantômes, Zahr pourra-t-elle partir vers d’autres horizons, légère, enfin prête à danser sa vie? Kénizé Mourad a été journaliste et a travaillé pendant douze ans comme grand reporter spécialisé dans les affaires du Moyen-Orient et du sous-continent indien. Elle a consacré à l’histoire de sa famille, il y a dix ans, un célèbre roman: De la part de la princesse morte (Laffont), qui s’est vendu à plusieurs millions d’exemplaires. Le jardin de Badalpour est le second volet de cette saga familiale.
Un terrain de basket-ball dans la jungle des Philippines ; une statue de la liberté à Taïpei ; des camions livrant du Coca-Cola dans les rues de Lahore ; un campus Rockefeller à l’université de Lyon ; un McDonald’s à Alexandrie : autant de signes de la dimension planétaire de l’empreinte états-unienne. Nés au XVIIIe siècle, et ayant connu un développement extraordinairement rapide, les États-Unis sont sans doute le premier pays, dans l’histoire contemporaine, à avoir eu à la fois l’ambition et les moyens de rayonner à l’échelle de la planète et de la reconfigurer, tant sur le plan économique que politique ou culturel. Y sont-ils parvenus ? Du cinéma à l’exportation de la démocratie en passant par la consommation de masse ou la peinture abstraite, Ludovic Tournès offre la première analyse totale du processus d’américanisation. Examinant son évolution et ses transformations, mais aussi ses limites, aux États-Unis comme ailleurs, depuis plus de deux siècles, il renouvelle notre compréhension d’un phénomène bien plus complexe qu’il n’y paraît. Ludovic Tournès est professeur d’histoire à l’université de Genève. Il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels New Orleans Sur Seine. Histoire du jazz en France (Fayard, 1999), L’Argent de l’influence. Les fondations américaines et leurs réseaux européens (Autrement, 2010), ou encore Les États-Unis et la Société des Nations (1914-1946) : le système international face à l’émergence d’une superpuissance (Peter Lang, 2015).
Intronisée grâce à un coup d’État fomenté par la France, Élisabeth 1ère est la dernière autocrate issue directement de la famille des Romanov. Elle régnera pendant vingt ans sur l’immense empire russe (1741-1761).
Adorée par son père Pierre le Grand, qui la fait peindre nue en petite Vénus, Elisabeth suit résolument les brisées du tsar. Elle procède à des réformes importantes, dont certaines très en avance
sur son temps, à commencer par l’abolition de la peine de mort, une première dans le monde civilisé ; elle émet des décrets soucieux de la dignité de la femme et fait état d’une conception avant-gardiste de l’urbanisme ou de l’écologie.
Son gouvernement engage des mesures fiscales et met une révision du code de lois en chantier. L’art – l’architecture, le théâtre, la musique – atteste la volonté de la souveraine d’associer harmonieusement les influences occidentales aux valeurs proprement russes. La Russie pèse alors de tout son poids sur la diplomatie et les conflits; elle représente une grande puissance continentale, mais s’érige aussi en protectrice des chrétiens d’Orient. Bien avant les Soviétiques, elle intègre la Prusse orientale dans son empire.
Pendant la guerre de Sept Ans, ses armées parviennent à écraser Frédéric Il; et seule la mort d’Élisabeth permet au roi de Prusse de sauver son honneur. Adulée par les philosophes des Lumières, chérie par ses compatriotes, cette » joyeuse impératrice » s’efface pourtant derrière les personnalités écrasantes de Pierre Ier et de Catherine II.
À l’aide de nombreux documents inédits, cette biographie scrute avec bonheur la personnalité et le rôle d’une autocrate que le Grand Frédéric n’hésita pas à appeler » la bête « ! Libre et affichant un mode de vie peu conforme à l’Etiquette, Elisabeth annonce les revendications de la femme du XXIe siècle
Besoin d’Afrique
Afrique parce que nous l’aimons. Besoin parce que le mépris et ses variantes, la pitié, la charité, les jérémiades, nous empêchent de recenser ce qu’aujourd’hui le monde doit à l’Afrique. Inventaire parce qu’on ne choisit pas, ni n’ordonne, les raisons d’aimer. Et parce que les Afriques sont innombrables. Nous avons commencé par la Noire. Eric Fottorino est romancier, journaliste au Monde. Christophe Guillemin est économiste, directeur à l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel. Erik Orsenna est romancier et fonctionnaire.
L’échéance
L’échéance, nous y sommes et nous n’avons encore rien vu. Une campagne électorale faite de mensonges achève de décrédibiliser la France. Demain, notre pays sera étranglé par les marchés financiers. C’est alors qu’à l’image des pays surendettés et menacés de faillite, il faudra imposer une tout autre politique, exigeant des efforts, de la sueur et des larmes. Une politique qui pourrait surtout être l’occasion du renouveau. Au terme d’une enquête implacable qui met en lumière les faits, les décisions et les comportements qui ont ruiné notre pays, ce livre, couronné par le Prix de l’Excellence économique, a prévu tout ce qui s’est produit depuis six mois. Il annonce les périls qui sont devant nous et les mesures à prendre pour les éviter.
Douze légionnaires
Douze légionnaires forment un commandos qui est parachuté en Afrique noire pour lutter contre une unité qui terrorise la population et se comporte en en pillards. Une ambiance d’héroïsme et de folle bravoure. Un récit passionnant de la première à la dernière ligne.
D’amour et d’ombre
Irène, fille de bourgeois, est la maîtresse de son fiancé de toujours, le beau capitaine Gustavo Morante. Journaliste, elle noue avec Francisco, fils d’émigrants rescapés de la guerre civile espagnole, qui travaille avec elle comme photographe, une relation d’amitié complice. Mais Irène et Francisco vont se trouver incidemment à l’origine de la révélation d’un de ces massacres politiques dont abondent les annales des dictatures d’Amérique du Sud. La répression se tourne alors contre eux. Ce qu’ils vont vivre transforme peu à peu leurs sentiments fraternels en un amour indissoluble. Passant sans cesse de l’ombre à la lumière et de l’amour à la terreur, ce second roman d’Isabel Allende fait vivre des dizaines de personnages pathétiques ou burlesques et, surtout, ces inoubliables figures de mères, d’épouses, de filles, qui font de l’auteur de La Maison aux esprits la romancière par excellence du destin des femmes latino-américaines.
La loi de la jungle
Compétition pour la lumière dans la forêt, où les arbres les plus chétifs meurent étouffés par les plus forts ; conquête massive de territoires par de redoutables envahisseurs ; déploiement d’armes chimiques sophistiquées : les plantes ont mille manières de se faire la guerre. Mais nul ne dirige ces entreprises belliqueuses, car les plantes sont un monde sans chef.
L’équilibre est un courage
« À la fin d’une conférence, une femme d’une cinquantaine d’années se présente devant moi, visiblement émue, et me dit qu’elle a peur. “Peur pour samedi prochain.” Son mari, Gilet jaune convaincu, prévoit d’aller manifester à Paris. Or l’unité de CRS à laquelle appartient son fils a été désignée pour y assurer le maintien de l’ordre. Ne vont-ils pas se retrouver face à face ? Cette pensée la hante, comment ne pas la comprendre ? À cet instant, j’ai ressenti le déchirement qui s’opère dans notre nation, l’impérieuse nécessité d’une véritable réconciliation nationale. » Après ses deux premiers livres, Servir et Qu’est-ce qu’un chef ?, le général Pierre de Villiers a pris le temps d’une plongée passionnante dans la France, celle des Gilets jaunes, des habitants des villes et des banlieues. Il y a vu une nation profondément divisée et menacée par ses tensions internes, mais aussi par les ruptures d’un monde instable et dangereux. Il y a rencontré des femmes et des hommes entre angoisse et envie de s’en sortir. L’union nationale ne va plus de soi. Les Français ressentent à l’unisson qu’ils sont à un point de bascule, et que vient le moment du courage, d’un équilibre entre ceux qui exercent l’autorité et ceux qui doivent la respecter, entre humanité et fermeté, entre droits et devoirs. C’est ainsi que nous pourrons nous réconcilier, au-delà de nos différences, sur le chemin de l’unité et de l’espérance. Il y a urgence.
Le coup de Sirocco
Paul Narboni se souvient de son enfance heureuse à Oran en Algérie avant de quitter le pays suite aux événements de 1954. Avec sa famille, il arrive alors à Marseille avant de monter à Paris. Epicier, son père Albert va devoir s’adapter à ce nouveau pays. Paul est alors adolescent : c’est le temps des premiers amours. La famille rencontre d’aimables gens qui se révéleront être des escrocs. Ensemble, ils vont malgré tout s’intégrer peu à peu et s’habituer à leur nouvelle vie…
A demain ! En chemin vers ma liberté
«Merci à TF1 de m’avoir offert ces deux décennies magnifiques. C’est un métier magique et c’est un bonheur de l’avoir exercé ici. Je suis sûr qu’on se reverra très vite. Soyez aussi heureux que cela est possible. Et, comme on dit en Bretagne, À Dieu vat! » 20h35, 10 juillet 2008,conclusion du journal de 20 heures de TF1. Pendant vingt et un ans, Patrick Poivre d’Arvor a conclu son journal télévisé par: «À demain!» Désormais, la grand-messe du 20 heures sans «PPDA» ne sera plus jamais la même. Pourquoi TF1 s’est-elle séparée de son présentateur vedette? Comment la rupture a-t-elle été annoncée, vécue, jugée par le principal intéressé et par les téléspectateurs? Au terme de cet été où il a remis ses pas dans les traces séculaires des pèlerins de Compostelle, celui que près de dix millions de Français regardaient chaque soir sur le petit écran raconte ici son chemin de liberté.
Adieu l’amour
Tous ceux qui connaissent La Maison de Jade, en reconnaîtront le théâtre dans Adieu l’amour: la rupture amoureuse. J’ai en fait voulu répondre à une question qui m’a si souvent été posée : comment un homme peut-il se conduire si cruellement avec une femme qui l’aimait trop, mais que lui aussi aimait ? Adieu l’amour donne la version de l’homme. Mais aussi une suite possible: ce qui se passe quand un homme jeune quitte une femme plus âgée que lui pour se marier et avoir des enfants. Ce qui se passe aussi quand une épidémie soudaine – le Sida -vient imposer sa loi et son ordre à l’échange amoureux.
Si je vous dis le mot passion…
Si je leur dis le mot passion, chacun ou chacune de ces gens de haut bord me répond par le mot amour. N’y aurait-il que ça au cœur de l’homme, au vôtre, au mien : le désir amoureux, l’amour toujours ? Et sous sa forme la plus extrême, ravageuse, délétère parfois qu’est la passion ? Certains, pourtant, élargissent leur quête jusqu’à serrer entre leurs bras une passion que je ne dirais pas plus haute -rien n’est plus haut que l’amour humain – ni plus épurée – rien n’est plus pur que l’amour vrai -, mais plus universelle.
Le Grand Meaulnes
À la fin du xixe siècle, par un froid dimanche de novembre, un garçon de quinze ans, François Seurel, qui habite auprès de ses parents instituteurs une longue maison rouge –l’école du village–, attend la venue d’Augustin que sa mère a décidé de mettre ici en pension pour qu’il suive le cours supérieur: l’arrivée du grand Meaulnes à Sainte-Agathe va bouleverser l’enfance finissante de François…
Lorsqu’en 1913 paraît le roman d’AlainFournier, bien des thèmes qu’il met en scène –saltimbanques, fêtes enfantines, domaines mystérieux– appartiennent à la littérature passée, et le lecteur songe à Nerval et à Sylvie. Mais en dépassant le réalisme du xixe siècle pour s’établir, entre aventure et nostalgie, aux frontières du merveilleux, il ouvre à un monde d’une sensibilité toujours frémissante, et qui n’a pas vieilli.
