L’armée français est la plus féminisée d’Europe, avec 15% des femmes sur ses 230 000 engagés. La fin du service militaire en 1996 a bouleversé son recrutement. Mais on ne change pas les mentalités du jour au lendemain. Dans ce monde clos et viril, des soldates endurent en silence des violences sexuelles, verbales ou physiques. En caserne, brigade ou opérations extérieures (Afghanistan, Mali, Centrafrique), les femmes de l’armée française sont trop souvent vécues comme des intruses et parfois traitées comme des objets sexuels. Dans les pays scandinaves, en Israël, en Australie ou aux Etats-unis, ce problème a été traité vigoureusement. « Une femme dans l’armée américaine a plus de risques de se faire violer que de tomber sous le feu de l’ennemi », dénonçait ainsi un rapporte interne, en Irak 2004. En France, le tabou demeure, et les forces armées préfèrent occulter le problème. Pour la première fois, au terme d’une enquête rigoureuse et soigneusement étayée, ce livre dévoile le traitement réservé aux soldates et l’ostracisme dont elles sont victimes quand elles osent affronter l’omerta.
Le complexe d’Icare
Elle écrit comme un homme – mais non, si elle écrit comme quelqu’un, c’est comme une femme cent pour cent femme… Sur bien des points, elle est plus directe, plus franche que bien des auteurs masculins. Car voici une femme libérée, qui dit son besoin de l’homme, qui avoue étre obsédée par le sexe et l’amour, sujet sur lequel on n’entend pas assez le son de cloche féminin. Henry MILLER. Sans complexe, sans intellectualisme, dans un roman d’une irrésistible drôlerie, Erica Jong raconte les désirs, les fantasmes, les contradictions aussi de la vie sexuelle féminine. Paru en 1973, Le Complexe d’Icare a été traduit dans le monde entier et vendu à plus de dix millions d’exemplaires.
Conte de putes
Il était une fois, sur les cimes de l’Olympe, une déesse nommée Aphrodite. Ayant perdu son bel amant d’un soir, assassiné par un autre de ses prétendants consumé de jalousie, elle voulut se rendre aux Enfers pour l’en ramener. Hélas, une malencontreuse erreur d’aiguillage la fit atterrir dans un tout autre royaume : la Finlande. Il était une fois, à Helsinki, deux femmes, nommées Kalla et Milla, qui faisaient profession de vendre leurs charmes – l’une par dépit, l’autre par vocation. La déesse et les putes, unies sous la bannière de l’insoumission, de la révolte et de l’humour, décidèrent alors de déclarer la guerre à l’engeance la plus bête et méchante, vulgaire, veule et violente que la terre ait jamais portée : les hommes.