Mais t’as-tout pour etre heureuse !
Un matin, vous vous réveillez tellement fatiguée que vous vous recouchez sur-le-champ. Vous pleurez sans raison. Vous avez mal partout. Vous faites le tour des médecins. Rien. Vous n’avez rien. Si. Une jolie petite déprime. « Ce n’est rien ! Prends sur toi ! s’exclament certaines de vos copines. Tu n’as pas honte de te plaindre quand il y a tellement de gens plus malheureux ! Oui, vous avez honte. Vous traînez comme une zombie dans votre vieille robe de chambre en marmonnant : Je suis nulle ! Je suis moche ! Vous ne vous coiffez plus. Vous vous bourrez de chocolat. Encouragée par Petite Chérie, vous allez voir un psy. Il écoute vos propos incohérents et vous prescrit des médicaments que vous avalez en douce de l’Homme et contre l’avis de Fille Aînée. Après avoir failli divorcer, envisagé de tuer une dénommée Florence – grande amie de l’Homme -, songé à vous suicider, vous vous retrouvez un jour guérie. Si, si. Ouf ! Vive la vie !
Diane de France, la princesse rebelle
On a dû vous dire que je suis une extravagante, peut-être même un peu folle. La princesse Diane de France, duchesse de Wurtemberg, m’accueille par ces mots dans son château allemand d’Altshausen. La scène se situe au début des années 90, alors que j’effectue un reportage sur cette princesse artiste qui a initié une fondation caritative baptisée » Les Enfants de la Vie. Prudent, je démens, mais elle ajoute : Ne niez pas, je sais que le on porte la signature de ma chère famille : les originales, ça leur fait peur « . Quatrième fille et sixième des onze enfants du Comte de Paris, Diane de France affiche depuis son plus jeune âge une indépendance farouche, un tempérament volcanique et un anticonformisme plein de noblesse. En l’épousant, le 21 juillet 1960, le duc Carl de Wurtemberg n’imaginait sans doute pas que cette sauvageonne allait faire souffler un tel vent de fantaisie sur sa vénérable commanderie teutonique. Une enfance dure où on a cherché à la mater par les pires moyens, des parents souvent absents, une fratrie en proie aux déchirements, un mariage à surprises, une belle-famille plutôt rigide, un héritage paternel qui suscita les polémiques, tout ne fut pas rose dans son existence. Mais cette princesse au cœur d’or, mère de six enfants, a su franchir tous les obstacles, avec panache. Pour la première fois, dans cet ouvrage où elle se livre sans fard ni langue de bois, la princesse Diane apparaît telle qu’elle même, dérangeant l’ordre établi des salons mondains par son franc-parler, grande dame royale dans la foule comme dans la vie.
Tout le monde sait que le restaurant ça fait grossir ! Déjeuners, dîners d’affaires ou entre amis : que ce soit par obligation ou par plaisir, voilà un usage bien français qui fait partie de notre patrimoine culturel. Mais peut-on allier abondance de la table et respect des principes nutritionnels ? Michel Montignac a élaboré une méthode efficace et facile à mettre en oeuvre pour maigrir durablement même si nos obligations nous conduisent un peu trop souvent à honorer la gastronomie française. On ne grossit pas parce que l’on mange trop mais parce que l’on mange mal, on peut gérer son alimentation comme on gère son budget, concilier équilibre pondéral et repas d’affaires. Le fameux best-seller de Michel Montignac enfin en poche !
Des maux pour le dire
Le ventre est une mécanique fragile, où les femmes expriment souvent leurs malaises ou leur souffrance. La gynécologie, très médicalisée, a parfois tendance à oublier l’essentiel : les maux du corps sont souvent le reflet d’une douleur plus profonde. Ce livre, sans concession ni tabou, aborde les problèmes gynécologiques auxquels les femmes peuvent être confrontées tout au long de leur vie (contraception, difficultés sexuelles, MST, stérilité, ménopause…) en insistant à chaque fois sur l’aspect psychosomatique. Une nouvelle manière d’appréhender la douleur.
Les enfants qui s’aiment
Entre deux lycéens, une Canadienne, un Français, encore adolescents, naît un amour. Amour d’enfants assurément mais qui grandit bientôt au point de devenir un amour dur à porter, une source de souffrances. Le roman décrit la découverte mutuelle de cet amour dans un regard, dans un sourire, la première confidence, le premier baiser maladroit, le premier éveil de l’instinct, l’indifférence aveugle des parents, puis leur intervention inquiète, enfin la séparation des enfants et la rupture de ce sentiment trop lourd pour de si jeunes coeurs.
L’ennui
Riche bourgeois romain de trente-cinq ans, Dino est un peintre raté. Par désoeuvrement et par curiosité, il devient l’amant de Caecilia, une jeune modèle de dix-sept ans. Cette liaison semble destinée à sombrer dans le gouffre de l’ennui quand soudain tout bascule : Dino est happé par une étrange passion, une fascination pour Caecilia qu’il ne comprend pas. Dans ce roman simple et fort publié en 1960, Alberto Moravia revient à l’un des thèmes centraux de son oeuvre : la crise des rapports de l’homme et de la réalité. Il analyse avec lucidité mais non sans poésie l’incapacité de son personnage à accepter le monde extérieur et à communiquer avec lui.
Cette maison me rendra folle
oëlle et Eric, son mari, sont deux vrais fous de maisons. Ils ont le virus. Après la batisse en banlieue et la ferme normande, la fièvre ne les lâche pas. Ils se lancent dans un projet insensé : construire de A à Z, sur un terrain pentu de la côté de l’Esterel, ce qui sera la maison de leurs rêves. Alors les ennuis commencent. Magazines de déco trompeurs, maisons-témoins sinistres, devis contradictoires, architectes illuminés ou têtus, entrepreneur dépressif, maçon jouant la fille de l’air avant le « hors d’eau »… rien ne leur est épargné. Faut-il ou non une piscine ? Doit-on échanger cacahuètes et apéritifs avec les voisins ? A quoi sert-il de hanter les vide-greniers ? Plus proche de Laurel et Hardy que de Le Corbusier, le couple se pose, entre autre, ces questions existentielles. Son histoire, confondue avec celle d’une maison improbable, rejoint le « fantasme manoir » de tout le monde. Elle est triste à pleurer de rire.
Les jeux de la nuit
Dans la veine de ses plus grandes nouvelles, Jim Harrison tisse trois destins solitaires, trois personnages tragiques en quête de rédemption qui évoluent dans l’Amérique idéale de l’écrivain, aux habitants aussi rudes que les saisons du Montana. On découvre Sarah, une adolescente qui cherche à assouvir un désir de vengeance irrépressible après l’agression dont elle a été victime à l’âge de quinze ans. On retrouve avec délectation Chien Brun, à la recherche de l’âme sœur. Et enfin loup-garou en proie à de terribles accès de violence les soirs de pleine lune. Les Jeux de la nuit, » recueil de nouvelles le plus ambitieux et le plus saisissant de Jim Harrrison depuis Légendes d’automne, dépeint de manière inoubliable trois vies américaines hors du commun. Avec humour, émotion et une profonde humanité, Harrison justifie une fois de plus son statut de maître de la littérature américaine.
Ceux de 14
Notre guerre… Vous et moi, quelques hommes, une centaine que j’ai connus… Je ne sais que cela, les gestes que nous avons faits, notre souffrance et notre gaîté, les mots que nous disions, les visages que nous avions parmi les autres visages, et votre mort. 1er août 1914 : la France décrète la mobilisation générale. Le 2 août, Genevoix, brillant normalien qui n’a pas 24 ans, rejoint le 106e régiment d’infanterie comme sous-lieutenant… Neuf mois plus tard, il est grièvement blessé et est réformé. Fin de la guerre pour le jeune Genevoix. Entre ce mois d’août 1914 et les trois balles qui l’atteignent, le 25 avril 1915 dans la Tranchée de Calonne, le jeune homme aura participé à la bataille de la Marne, marché sur Verdun et, surtout, pendant quatre longs mois, défendu les Eparges. Sur cette colline meurtrière, les combats se font au corps-à-corps, à la grenade, et sous le feu des obus. Entre l’été et le printemps revenu, il vit le quotidien du fantassin, la boue, le sang, la mort, alors que le commandement croit encore à une guerre courte. 1916 : Genevoix publie Sous Verdun, écrit en quelques semaines et largement censuré. Suivront Nuits de guerre (1917), Au Seuil des Guitounes (1918), La Boue (1921) et Les Eparges (1923), réunis sous le titre de Ceux de 14 en 1949.
Les amants du n’importe quoi
Tristan la regardait dormir, et bien qu’elle ne pût l’entendre, il lui dit à l’oreille qu’il l’aimait sans trop savoir ce que cela voulait dire. Sans savoir qu’il venait de tomber dans un piège définitif, le piège de l’attendrissement, et qu’il était ridicule, d’un ridicule sans rémission. Attendrissement, tromperies, jalousie, attente, méchanceté, dépendance, espérance, peur de l’abandon, inquiétude, prise de pouvoir sur l’autre et mise à mort… C’est tout ce » n’importe quoi » auquel les élans du cœur nous poussent. C’est aussi l’histoire d’Amélie, qui aime Tristan, qui aime toutes les femmes.
Voici le spectacle à la fois évanescent et cruel de tout ce que la passion tisse de promesses intenables, d’instabilité sentimentale et d’impossible rupture.
L’affaire Crémonnière
Philippe Crémonnière a-t-il assassiné sa femme, Simone ? La justice le croit et l’a condamné à quinze ans de prison. Sa fille, Marie-Hélène, est persuadée de son innocence. Avec un avocat, Maître Porquès, elle lutte pour sa réhabilitation.
Le coupable présumé obtient la révision de son procès.
Il est innocenté et libre. Marie-Hélène retrouve un homme tourmenté, comme dévoré par un terrible secret. Porquès et elle décident de faire campagne pour dénoncer les incohérences de la justice. Il y aurait donc une » affaire Crémonnière « .
Dans ce roman, Henri Troyat donne toute sa mesure : portrait d’une jeune femme passionnée, mystère des sentiments entrecroisés, tout y est décrit d’une façon implacable et fascinante. A l’heure où la justice s’interroge, il apporte son témoignage au dossier, en écrivain conscient des problèmes de son époque.
De toute urgence
Au Samu, j’ai la réputation d’être rapide et efficace, je pourrais intuber les yeux fermés, piquer sans le moindre problème n’importe quel toxicomane aux veines bousillées, j’ai fait ça des centaines de fois, je vais vite, vite, d’habitude !»
Julie est médecin au Samu de Paris. Jeune, jolie, dynamique, elle aime cette vie trépidante, ce métier qui la passionne. Jusqu’au jour où… La veille de Pâques, sur l’autoroute de Nice… un accident tragique et banal. Julie est indemne mais son frère meurt sous ses yeux. Aurait-elle pu le sauver ? Peut-être. Peut-être pas. Qu’importe, elle sait qu’elle a perdu tous ses moyens, qu’elle a paniqué. Dès lors sa vie est un enfer.
La mouflette
L’histoire est celle d’un ménage à trois : Lui, Elle et l’Autre. L’Autre, c’est la mouflette, un bébé de six mois. Pas le genre » risettes et gazouillis « , mais un bébé à problèmes. Un bébé à angoisses. Un bébé tyran, d’une fragilité… herculéenne. Elle s’appelle Ophélie. Elle, c’est la grand-mère d’Ophélie. Pas le genre » Mamy confiture « , mais une grand-mère qui voyage, qui travaille, qui sort, qui aime. En vérité, c’est une femme de quarante-trois ans qui a beaucoup de bonheur à rattraper. Et depuis seulement une vingtaine de mois, elle le rattrape avec… « Lui ». Lui, c’est « Lui ». Pas le genre » gentil et confortable « . Sur ses cartes de visite, il s’intitule « Homme libre ». Dans la vie, il s’ingénie à l’être et fuit tout ce qui peut entraver son indépendance. En premier lieu, les enfants. Pour Elle et Lui, amants comblés et insouciants, l’Autre a beau être au berceau, c’est quand même l’Autre et sa présence entraîne les mêmes conflits que dans la plupart des ménages à trois.
Tombeau pour le collège
» Quand on me demande quel sport je pratique, je répondS l’enseignement. «
Une vie n’est pas assez
Après une jeunesse incertaine et l’échec d’un premier mariage, Lison a le sentiment d’avoir ressaisi sa vie, de l’avoir bâtie et réussie, doucement mais fermement : un mari selon son cœur, deux filles qui pour elle sont des amies, des voyages, un métier. Et pourtant, lors d’un séjour au Mexique, la rencontre inattendue de son premier amour la trouble… Et pourtant, l’évolution de ses deux filles la déconcerte : Délia, qui se disait libérée, choisit un destin banal ; Emma parait inconsciente du danger qui la menace… Lison cherche à comprendre, à se comprendre. Elle voudrait être pleinement une femme, une épouse, une mère… Non, décidément, quand on veut tout vivre, une vie n’est pas assez.
Georgiana, Duchesse de Devonshire
» Lorsqu’elle apparaissait, tous les yeux se tournaient vers elle ; absente, on ne se lassait pas d’en parler. » Georgiana Spencer devient duchesse de Devonshire en 1774. Elle devait être une reine irréprochable de la société mondaine, une hôtesse d’influence et une figure importante du parti whig, mais son destin la condamne à une suite de déceptions cruelles et de souffrances. Adorée qu’elle est par un large public, elle est incapable de satisfaire son mari, qui lui préfère sa meilleure amie. Habile pour négocier, lever des fonds et tisser un important réseau social pour le bénéfice des whigs, elle n’arrive pas à gérer ses propres extravagances parmi lesquelles un insatiable goût du jeu qui lui apporte plus que son lot de dettes et d’ennuis. Et de sa quête d’amour elle ne récoltera que douleur et déshonneur. Amanda Foreman nous offre dans ce livre magnifiquement écrit le portrait fascinant de l’une des grandes figures du XVIIIe siècle, égérie de son temps et figure emblématique pour le nôtre.
Un train genre « Orient-Express », en moins luxueux et plus poussif, roule depuis presque huit jours sous une pluie torrentielle. On est au pays des moussons, quelque part sous les Tropiques. Jeune aventurier naïf, Nevil Hawks, qui a pris place dans ce tortillard, est fasciné par sa voisine, dont il a remarqué, sous sa voilette, les grands yeux gris. Mais il n’a pas le temps d’en apprendre davantage sur cette beauté ténébreuse. Elle disparaît furtivement en profitant de la confusion que suscite dans le compartiment la découverte du cadavre d’un homme, assassiné d’un coup de kriss malais. Nevil ayant appris que la belle inconnue est une sacrée voleuse, il se met à sa recherche. Il veut la sauver, la protéger en pauvre idéaliste qu’il est, ignorant que dans cette quête insensée il sera bientôt confronté au Maître des anges, qui incarne le mal absolu et utilise de multiples facettes pour abuser ses poursuivants. Les fans de Brigitte Aubert, la reine du suspense, savent son goût pour l’humour noir. Ils risquent néanmoins d’être quelque peu déconcertés par cet ouvrage cocasse, si loufoque qu’on pourrait le croire inspiré par Pierre Dac et Francis Blanche.
Après plusieurs décennies de discours contradictoires, la diététique connaît une véritable mutation. Avec ce livre, déjà vendu à plus d’un million d’exemplaires, Michel Montignac s’est imposé comme l’un des grands artisans de cette révolution. Comment perdre du poids sans renoncer aux plaisirs de la gastronomie ? Pour Michel Montignac, l’embonpoint est avant tout provoqué par nos mauvaises habitudes alimentaires : il suffit d’en changer pour maigrir et augmenter nos performances physiques et intellectuelles. Fini les régimes contraignants aux lendemains qui déchantent ! Sans privation, sans restriction et d’une efficacité durable, la méthode Montignac est la seule approche nutritionnelle à visage humain. La seule méthode qui nous réconcilie avec le plaisir de manger.
Jeanne
Don Juan aujourd’hui qui serait-il ? Une femme, répond Nicole Avril. Jeanne, son héroïne, détient un pouvoir sur les corps et les cœurs, elle est chirurgien : chirurgie cardiaque. A plonger ses mains dans les entrailles, à mener sans relâche un combat contre la mort, Jeanne a appris à jouir d’une existence qu’elle sait toujours menacée, toujours périssable. Avec jubilation, elle possède ses amants successifs, mais, dans sa quête de l’éternel masculin, le désir meurt avec son accomplissement. D’homme en homme, elle poursuit sa chasse car le plaisir est impitoyable. Femme de notre époque, elle se découvre un corps sans limites et il lui faut toujours plus : la volupté et l’amour, le désir et la complicité. Nicole Avril crée avec Jeanne un type de personnage tout à fait nouveau. Haletant et lyrique, le récit mêle, de rebondissements en rebondissements, la joie et la violence « La cruauté, en littérature tout au moins, est signe d’élection »; écrit Cioran
Marie-Antoinette – La mal-aimée
« La charrette s’arrête si brutalement que Marie-Antoinette manque de tomber en avant. Le bourreau la retient avec sa corde, telle une bête. Ils sont arrivés? Marie-Antoinette descend de la charrette et monte de son pas de danseuse, « à la bravade », les onze marches humides, avec tant de hâte qu’elle égare un de ses souliers. Elle regarde autour d’elle, rejette le bonnet? Le dernier collier de la reine est une lunette en bois que l’on visse et qui ne fait pas souffrir. » Ainsi meurt Marie-Antoinette, décapitée le 16 octobre 1793, emportée par le vent de la Révolution à l’âge de 38 ans. Hortense Dufour raconte le destin extraordinaire de cette reine de France née en 1755, fille de la célèbre impératrice d’Autriche Marie-Thérèse, mariée au futur Louis XVI à l’âge de quinze ans. Personnage controversé de l’histoire de France, elle est aussi une héroïne de tragédie, ballottée entre l’amour et la haine de ses sujets, partagée entre une vie conjugale difficile et une passion dévorante pour Axel de Fersen, dépensière, frivole, scandaleuse mais aussi fragile et terriblement seule. Le lecteur suit ses pas depuis Vienne jusqu’à Versailles, lieu de fastes et d’intrigues, à l’exemple de l’affaire du Collier. La Révolution française scelle le sort de « l’Autrichienne », emblème d’une monarchie honnie et d’un temps révolu, enfermée à la Conciergerie et dépouillée de tout. Marie-Antoinette, la mal-aimée narre avec détail et réalisme la courte vie de la veuve Capet. –Loïs Klein
Le cas Eduard Einstein
« Mon fils est le seul problème qui demeure sans solution », écrit Albert Einstein en exil. Eduard a vingt ans au début des années 1930 quand sa mère, Mileva, le conduit à l’asile. Le fils d’Einstein finira ses jours parmi les fous, délaissé de tous, dans le plus total dénuement. Trois destins s’entrecroisent dans ce roman, sur fond de tragédie du siècle et d’épopée d’un géant. Laurent Seksik dévoile un drame de l’intime où résonnent la douleur d’une mère, les faiblesses des grands hommes et la voix du fils oublié. Écrivain et médecin, Laurent Seksik est l’auteur de six romans dont « Les derniers jours de Stefan Zweig » traduit dans quinze langues et qui a connu un grand succès.
Chats – Textes et Poèmes
Chat coquin, chat espiègle, chat affectueux… Le chat, muse éternelle des écrivains, a aussi inspiré les photographes. Page après page, le chat se dévoile sous ses poses les plus incongrues et ses attitudes les plus attendrissantes. La plume de Charles Perrault, Jean de La Fontaine, Lewis Carroll, Franz Kafka, Claude Roy et de tant d’autres rendent hommage à cet animal si mystérieux.
Les miroirs truqués
Les miroirs truqués ? Ceux où l’on aime parfois – souvent – se regarder et qui nous renvoient de notre vie une image fausse mais plus douce, en tout cas plus supportable.
Et c’est ainsi que la petite Simone Trinquet, honteuse de sa sordide famille, s’est inventé d’adorables parents; d’autres mensonges ont suivi pour camoufler ses échecs de comédienne; à Hollywood, actrice sans rôle, elle a fait d’une liaison décevante un amour fou. De mensonge en mensonge, de fantasme en fantasme, elle se perd et se piège elle-même dans cette vie imaginaire.
Jusqu’au jour où elle – Simone-Eva – se heurte à la réalité, à une terrible réalité. Après trente ans de jeux de miroirs est-elle encore capable de l’affronter ?
Les enfants qui s’aiment
Entre deux lycéens, une Canadienne, un Français, encore adolescents, naît un amour. Amour d’enfants assurément mais qui grandit bientôt au point de devenir un amour dur à porter, une source de souffrances. Le roman décrit la découverte mutuelle de cet amour dans un regard, dans un sourire, la première confidence, le premier baiser maladroit, le premier éveil de l’instinct, l’indifférence aveugle des parents, puis leur intervention inquiète, enfin la séparation des enfants et la rupture de ce sentiment trop lourd pour de si jeunes coeurs.
Le Cheval de Feu, ce « signe » de l’astrologie chinoise, Yves Lortais voudrait le faire sien, traverser son siècle comme un coursier que rien n’arrête.
Un tout autre destin attend cet homme déchiré entre ses ambitions de soldat et sa fragilité d’éternel adolescent – deux êtres qui ne cesseront de se battre en lui au long d’une étonnante carrière : guerre d’Algérie, essais nucléaires du Pacifique, missions secrètes en Asie…
Vingt ans après, sa femme, restée en France, compte-t-elle encore pour lui ? Il ne peut l’oublier et pourtant il s’est épris, follement, de Tiane, une princesse laotienne.
La rejoindra-t-il dans l’enfer d’un maquis où elle mène contre les Viets un combat sans espoir ?
La Fortune des Rougon
Je veux expliquer comment une famille, un petit groupe d’êtres, se comporte dans une société, en s’épanouissant pour donner naissance à dix, à vingt individus qui paraissent, au premier coup d’œil, profondément dissemblables, mais que l’analyse montre intimement liés les uns aux autres. L’hérédité a ses lois, comme la pesanteur. Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire.
Cinq récits ayant pour décor un Paris au charme douteux et pour cadre le cœur humain avec ses aspirations, ses bassesses, ses mensonges, ses ruses et ses petites joies. Dans ce délicieux recueil de nouvelles, Maupassant se fait une fois encore le peintre impitoyable des choses, des hommes … et des femmes.
L’édition :
Le genre de la nouvelle
L’écriture de Maupassant et son rapport au réel
Questions de compréhension et d’analyse
Histoire des arts ; les nouvelles et la presse ; les adaptations de « La parure », la métamorphose de Paris au XIXème siècle ; images de la vie parisienne
Carmen et la Vénus d’Ille
Dès 11-12 ans – Carmen, c’est le récit de la passion fatale qui unit don José, un militaire basque au coeur pur, à Carmen, gitane fière qui revendique son indépendance. La Vénus d’Ille commence par la joie d’un mariage. Mais la statue de Vénus qui orne le jardin réclame son dû…
Jacques Mesrine – L’instinct de mort
Jacques Mesrine enchaîne cambriolages, braquages, enlèvement, et évasions… Il devient « Ennemi public n° 1 » dans les années 70. Il est arrêté en 1973. Emprisonné dans les quartiers de haute sécurité (QHS) de la Santé et de Fleury-Mérogis, il rédige son autobiographie – L’Instinct de mort – dans laquelle, avant même d’être jugé, il assume l’ensemble de sa « carrière ». Le 8 mai 1978, Mesrine s’évade du QHS de la prison de la Santé en compagnie de François Besse – une évasion spectaculaire… Il entame une cavale ponctuée de braquages. L’un de ses objectifs est aussi, par ses actions, de lutter pour la suppression des QHS. Le 2 novembre 1979, Mesrine, « le Grand » comme l’ont surnommé les membres de la brigade de recherche et d’intervention (BRI), est tué par l’antigang, au volant de sa BMW, porte de Clignancourt à Paris. Depuis cette mort, Jacques Mesrine est considéré comme une légende dans notre pays, et une idole chez les jeunes…
La croule
Au cours d’une « croule » –la chasse aux bécasses à l’époque des amours, au mois de mars – Jérôme Meret s’effondre, terrassé par une crise cardiaque. Du jour au. lendemain, Carine, sa fille de dix-huit ans, se retrouve seule maîtresse du domaine « Le Brizon », avec ses fermes, ses bois, sa plaine, ses étangs :un beau domaine malheureusement grevé de dettes, peu à peu mené à la ruine par son propriétaire. « Le Brizon », c’est toute la vie de Carine. La terre, les animaux, la chasse, comment pourrait-elle s’en passer ? Mais comment éviter de vendre ? Comment lutter contre les créanciers qui fondent sur elle ? Révélée à elle-même par Marc Seliavine, un homme d’affaires jusque-là peu scrupuleux, et ayant révélé à celui-ci la puissance et la pureté de la vie, cette vie que l’on découvre seulement dans un contact étroit avec la nature, Carine trouvera-t-elle auprès de celui qu’elle aime – follement, comme tout ce qu’elle, fait l’aide qu’elle en attend ? L’entreprise dans laquelle elle s’est lancée : sauver « Le Brizon », n’est-elle pas démesurée ? Peut-on tout posséder sans risquer de tout perdre ? La Sologne, avec ses paysages, son gibier, que’ Paul Vialar sait merveilleusement décrire, ajoute son pouvoir d’incantation à ce combat de chaque instant que mène une femme de chasse, une femme tout court, pour conquérir le bonheur.
Cromwell
Que si nous avions le droit de dire quel pourrait être, à notre gré, le style du drame, nous voudrions un vers libre, franc, loyal, osant tout dire sans pruderie, tout exprimer sans recherche ; passant d’une naturelle allure de la comédie » à la tragédie, du sublime au grotesque ; tour à tour positif et poétique, tout ensemble artiste et inspiré, profond et soudain, large et vrai…
La saga Monaco
Alors que l’on commémore le vingtième anniversaire de la disparition de la princesse Grace, que sait-on réellement de la dynastie qui gouverne le Rocher et occupe la couverture des magazines people ? Au-delà des clichés de conte de fées qui accompagnent rituellement l’histoire de la Principauté, c’est la mythologie de Monaco tout entier que Bernard Violet prend résolument à bras-le-corps, en commençant par le mariage-marketing, en 1956, entre un prince pas très riche et la figure de proue du rêve américain dont l’Europe allait faire sa plus belle princesse. Avec le couple princier et ses trois enfants, Monaco devient rapidement un paradis médiatique d’insouciance et de glamour. C’est aussi un empire commercial qui rapporte de l’or et de la célébrité à tous ceux qui le dirigent. Menée sans le moindre parrainage du Palais, cette enquête fourmillant de révélations montre derrière la sitcom mondiale, des mystères et des secrets jalousement gardés, des personnages complexes et inattendus. Des princes et des princesses bien plus passionnants, attachants et humains que les images sur papier glacé que l’on diffuse d’eux. Une saga moderne nourrie de rêve, de drames, d’intrigues et de passions.
Arrêtez de piquer mes sous !
Oui, madame l’Inspectrice des Impôts, je me bats pour garder à mon quartier son caractère de village. Quant à mon village, je lutte farouchement contre le maire qui orne tous les ronds-points de bouts de ferraille tordue appelés sculptures d’avant-garde. Impôts en tout genre, assurances diverses, vignette, redevance audiovisuelle… Trop, c’est trop ! Et ce trop augmente chaque année ! Sans compter les longues heures passées sur des montagnes de paperasse. Et à quoi sert-il, tout cet argent ? Dans quelles poches disparaît-il ? Et ces autoroutes qui vont nulle part, ces frais de mission sans mission aux Caraïbes, etc. L’idée vient donc à l’auteur d’écrire au percepteur des impôts, au maire de Paris, au Premier ministre, au président de la République ! Mais évidemment, personne ne lui a jamais répondu…
Au temps où la Joconde parlait
Un jeune peintre sicilien, Antonello, part à dos de mulet pour aller chercher jusqu’à Bruges un secret bien gardé, celui de la peinture à l’huile, découvert par Van Eyck. Un pari fou qu’il gagnera. Antonello de Messine rapportera en Italie la formule du nouveau solvant, après trois années de péripéties dramatiques, drôles et amoureuses. De Florence à Rome, de Naples en Flandre, de Milan à la cour de François Ier, nous suivons le prodigieux théâtre ambulant des génies de la Renaissance. Ces acteurs qui se donnent la réplique avec passion, qui vivent leur art et leur foi jusqu’à en mourir, aiment et haïssent, se nom-ment Léonard de Vinci, Michel Ange, Botticelli, Savonarole, les Médicis, Raphaël, Machiavel, Lucrèce et César Borgia… Encore faut-il ajouter à cette distribution fabuleuse les papes, les princes, les condottieri qui accompagnent du fracas de leurs armes la plus magnifique éclosion de chefs-d’oeuvre de l’histoire. C’est le temps où Léonard, entre deux inventions de machines volantes, écoute parler Mona Lisa dont il peint le visage mystérieux. Ce panneau de peuplier qu’il apportera dix ans plus tard à Amboise dans ses bagages deviendra la mythique «Joconde». // . Ceux qui ont aimé Les Dames du Faubourg et Les Violons du Roi retrouveront, dans le roman de ce siècle magique, l’art simple et direct de Jean Diwo et le plaisir d’apprendre l’histoire à travers la vie quotidienne de ceux qui l’ont faite.
Quand sort la recluse
«- Trois morts, c’est exact, dit Danglard. Mais cela regarde les médecins, les épidémiologistes, les zoologues. Nous, en aucun cas. Ce n’est pas de notre compétence.
– Ce qu’il serait bon de vérifier, dit Adamsberg. J’ai donc rendez-vous demain au Muséum d’Histoire naturelle. Je ne veux pas y croire, je ne veux pas y croire. Revenez-nous, commissaire. Bon sang mais dans quelles brumes avez-vous perdu la vue? Je vois très bien dans les brumes, dit Adamsberg un peu sèchement, en posant ses deux mains à plat sur la table. Je vais donc être net. Je crois que ces trois hommes ont été assassinés- Assassinés, répéta le commandant Danglard. Par l’araignée recluse?»
Grand Format – Etat quasi-neuf – Pourquoi tant de troubles et de drames dans le royaume de France en ce début du XIVe siècle ? Héluise, qui court les chemins sous le nom de Druon de Brévaux, médecin itinérant, traquée par l’Inquisition, M. de Nogaret et l’évêque d’Alençon, poursuit ses investigations au sujet de la mort de son père. Malgré le danger, il lui faut découvrir où est cachée la pierre rouge qui a fait couler tant de sang, dont tous ignorent les pouvoirs, mais que l’Eglise et le roi convoitent. Alors que Druon, flanqué du petit Huguelin, approche de Brou-la-Noble – où, d’après la mystérieuse mage Igraine, se trouve un indice -, à Saint-Agnan-sur-Erre, l’angoisse et la terreur sont à leur comble.
Le prêtre a été crucifié, après avoir été égorgé, tout comme son secrétaire, et des objets précieux du culte ont été dérobés. Pourtant, personne n’a rien entendu, rien vu… Certaines ouailles, dont le seigneur local, d’une extrême arrogance, les ont-ils occis ? D’autres crimes alourdissent cette incompréhensible et sanglante énigme. Druon pourra-t-il les élucider ? Est-il conscient de se retrouver au centre d’un mystère qui le dépasse ? Surtout, est-il prêt à accepter, au péril de sa vie, la vérité qu’il recherche tant ?
Histoire secrète de l’OM
Fondé en 1899, l'Olympique de Marseille a rapidement conquis une place à part dans le paysage médiatique comme dans le quotidien des Français. Des millions d'entre eux ont ainsi noué, pour la plupart depuis leur enfance, une relation passionnelle avec ce club emblématique, le seul en France à avoir décroché la Coupe d'Europe des clubs champions en 1993. Pour la première fois, une enquête s'attaque aux coulisses de l'OM depuis l'arrivée aux commandes du milliardaire suisse Robert Louis-Dreyfus en décembre 1996. Guerre intestine entre José Anigo et le tandem Didier Deschamps/Jean-Pierre Bernès ; valse des présidents, de Christophe Bouchet à Jean-Claude Dassier en passant par Pape Diouf ; lutte entre agents de joueurs ; transferts douteux ; relations ambiguës entre les groupes de supporter et le club…Autant de révélations sur plus de quinze ans de trahisons et de coups tordus.
Ocean boulevard
Beau fortune erudit romantique a la fois athlete et esthete ascete et fastueux Guido Guidi Guido le Magnifique est un heros de roman comme on n’en fait plus. Mais en notre fin de siecle la vie meme la vie a Florence d’un expert en art n’a rien de romanesque et ce grand seigneur s’est en somme trompe d’epoque. Dans un monde de faussaires et de truqueurs il n’y a plus de place pour les heros. Ecrire serait pour Guido Guidi un dernier defi a la decadence et a la mort. Mais que faire quand la creation cette chance cette grace vous est refusee ? S’abandonner aux reves et aux souvenirs retrouver par-dela le deuil celle qui fut sa seule passion : sa femme la grande cantatrice Ira Lazare – reconstituer par la memoire le duo d’amour de leur vie vouee a l’art et a l’harmonie telles seront les ultimes preoccupations de Guido Guidi. Au moment de tout quitter il se souviendra d’un soir ou a l’extreme occident Ira et lui s’etaient retrouves tandis que la nuit tombait sur Ocean Boulevard. Roman d’apprentissage et roman d’amour recit lyrique et sentimental Ocean Boulevard traduit aussi la nostalgie de ce que fut la vie culturelle europeenne
Au nom du père et de la fille
Georges Vals : conseiller fiscal, tempes grisonnantes et fière allure, conscient de son statut social… Et soudain le choc. Une affiche, sur un mur. Une jolie paire de fesses ! » Pas mal « , se dit-il. Il ajuste ses lunettes. Titre du film : Double je. Et là, en bas, un nom : Victoria Vals. Sa fille ! Les fesses de sa propre fille placardées sur tous les murs de Paris ! La honte ! Affolé à l’idée du qu’en-dira-t-on, Georges est déjà quinze pieds sous terre, alors qu’autour de lui, on jubile du succès de sa progéniture De son épouse à ses amis, tous sont obsédés par le vedettariat. Leitmotiv : passer à la télé à tout prix. Être médiatique ou ne pas être, that is the question… Franc-parler et humour tonique : un tableau au vitriol de notre société !
L’armée napoléonienne a quitté Moscou détruit par l’incendie. C’est la terrible retraite de Russie. Des glorieux régiments français, il ne reste plus que des hommes affamés, aux uniformes en loques, qui se trament vers la Berezina. Armand de Croué, jeune émigré français élevé dans une famille russe et qui a épousé la cause des occupants par amour pour la belle Pauline Filardy, prend peu à peu conscience de sa trahison envers la patrie où il a grandi. Malade à en mourir, abandonné de ses compagnons, il est miraculeusement ramené chez les Béreznikoff où l’attendent celles qui n’ont cessé de l’aimer, Nathalie Ivanovna et sa fille Catherine. Mais la guerre a changé les hommes: aux tendres affections de la jeunesse succèdent les violences de l’amour, aux amitiés, les haines et les vengeances…
Jim Morrison
Pour le monde entier, Jim Morrison incarne la fin des années 1960 : il établit un pont entre une contre-culture naissante et la culture populaire en exprimant la rage iconoclaste, la libido exubérante et l’embrasement spectaculaire d’une ère tumultueuse. De la musique qu’il a créée avec les Doors plus de 50 millions de disques ont été vendus dans le monde dont plus de 13 millions dans la seule dernière décennie, et leurs chansons ont été adoptées par toute une nouvelle génération. Mais en dépit de l’importance fondatrice de Morrison, aucune biographie d’auteur n’a encore rendu justice à sa personnalité et à sa musique. jusqu’à aujourd’hui. Stephen Davis a. découvert des documents jamais publiés, mené des dizaines d’interviews nouvelles et parcouru le journal et les enregistrements inédits de Morrison pour écrire la biographie définitive d’une légende incomprise. Il multiplie les révélations surprenantes sur chaque période de la vie et de la carrière de Jim Morrison ; depuis sa jeunesse agitée dans un ; foyer militaire strict jusqu’à son éclosion comme icône rock de la scène d’avant-garde a LA, ses abus voraces de drogues et ses expériences sexuelles secrètes…
» Comment on va faire maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi ? Qu’est-ce que ça veut dire la vie sans toi ? Qu’est-ce qui se passe pour toi là ? Du rien ? Du vide ? De la nuit, des choses de ciel, du réconfort ? » Mathias, une trentaine d’années mais une âme d’enfant, vient de perdre sa mère. Sans le géant qu’il rencontre sur le parking de l’hôpital, que serait-il devenu ? Giant Jack, 4,50 mètres, » docteur en ombrologie « , soigne les gens atteints de deuil. Il donne à son protégé une ombre, des livres, la capacité de vivre encore et de rêver malgré la douleur… Il le fera grandir. Mathias Malzieu nous entraîne dans un monde onirique, intimiste et poignant, dans la lignée d’un Lewis Carroll ou d’un Tim Burton. Mathias Malzieu est le chanteur du groupe Dionysos. Après un recueil de nouvelles très remarqué, 38 mini westerns, il signe ici son premier roman.
Les nuits fauves
Il a 30 ans. Il aime les garçons. Et les corps anonymes qui s’emparent de lui dans les rites pervers des nuits fauves. Il aime les filles de passage. Et Laura. Il est séropositif. Lâcheté ou panique, il ne l’a pas dit à Laura. Il l’a peut-être contaminée. Elle a 17 ans et l’aime jusqu’à la folie, usant de tout pour ne pas le perdre : prières, violence, mensonges, chantage. Ils s’aiment et se déchirent dans un rythme serré de clip vidéo, où défilent les ombres et les lumières de la ville, où le répondeur téléphonique hache les mots de la passion. Avec, soudain, de lentes plages de mémoire. Menacé de mort, il nait au monde qui l’entoure. Il est vivant …
Pour les plaisirs du Roi
Paris, printemps 1753. Le comte jean du Barry, gentilhomme de province ruiné et sans scrupules, abandonne sa famille pour s'exiler à Paris. Doté d'un talent rare pour le jeu, le libertinage et l'escroquerie, il devient « courtier galant », recrutant de jeunes beautés qu'il loue à ses puissants amis. Une lucrative activité qui l'érige en maître des plaisirs des plus grands noms de la cour de Louis XV… Ses intrigues lui valent de solides ennemis : déjouera-t-il les pièges tendus par Choiseul, ministre du roi, ou Mme de Pompadour, qui ont juré sa perte ? Qui est cet étrange M. de Kallenberg, qui croise perpétuellement son chemin ? Et réussira-t-il à installer dans le lit du roi sa protégée, Jeanne Bécu, jeune prostituée de vingt ans que le comte transforme en élégante et désirable Mme du Barry ?
Ne dites pas à ma mère que…
C’est Jacques Prévert qui me fit entrer en publicité. Il faut avouer que j’avais le virus. Je le tenais de Pierre Lazareff. Comment être mieux contaminé ? Alors commença ma course contre le mal. Ma première crise fut de prendre Pompidou comme cover-boy. Je montrai dans l’Express le président barrant un moteur Mercury. Résultat : saisie du magazine. Je rechutai en baptisant » Choux » un immeuble de Créteil en quête de publicitaire. Ce fut le plus beau navet de ma carrière. Dès lors tout empira. Je décrochai le contrat de l’année en proposant les services de Salvador Dali. Mais je ne l’avais jamais rencontré. Pour me punir, le Maître, avant d’accepter, me fit passer de démentielles épreuves initiatiques. Pour ne rien arranger, vint le grand charivari de ma vie. Je lançai les Produits Libres. Je fus aussitôt cloué au pilori. Pour me faire oublier, je réalisai simultanément les affiches du PS., du PR. et du R.P.R.. Ce fut la curée. Restait à me faire soigner. Je traversai l’Atlantique pour trouver un associé yankee. Il me força à boire tant de Château-Margaux que je vis rouge et déclarai la guerre à l’Amérique. J’en suis là. Ne me touchez pas. Je suis contagieux. Je crois bien que je suis fou. Fou de publicité.
Le dîner de Londres
Deux êtres se rencontrent en 1956 à Budapest, lors de l’insurrection en Hongrie contre le régime d’alors. Ils vivent deux semaines d’amour fou, dans le danger, la violence, la ville en flammes. La vie les sépare. Puis ils se retrouvent… Et cela dure deux ans… Le hasard les réunit vingt-cinq ans plus tard à Londres. Ils dînent ensemble. Même si le temps laisse des traces, ils ne vont plus se quitter pendant… cinq jours, entre un jeudi et un lundi d’octobre 1988. Pendant ce dîner, ils redécouvrent leur humour, leurs agacements, leur violence, et leur tendresse aussi. Ils arrivent même à oublier leurs griefs pour laisser place à l’indulgence et au pardon. Mais des blessures sont là, néanmoins. Peuvent-elles se cicatriser totalement ?
Béatrice et Virgile
Henry, dont le premier roman a été un succès international, vient d’achever, au terme de cinq ans de travail, son second texte. Mais devant le refus de ses éditeurs de se lancer dans l’aventure, Henry décide qu’il n’écrira plus. Il répond néanmoins scrupuleusement au courrier de ses lecteurs. Il reçoit un jour une nouvelle de Flaubert accompagnée de l’extrait d’une pièce de théâtre, et d’un mot lui demandant son aide. Pour toute signature, un simple prénom : Henry, et une adresse. Il s’agit d’un vieux taxidermiste, étrange et manipulateur. Ce dernier lui révèle être l’auteur de la pièce dont les personnages ne sont autres qu’un singe, Virgile, et une ânesse, Béatrice…