Le défi de l’argent
George Soros est le gourou des marchés financiers. Quand il achète des mines d’or, le métal jaune monte. Et l’or baisse si l’on apprend qu’il a vendu. Celui qui aurait investi 50 000 francs dans son Quantum Fund en 1969 serait aujourd’hui à la tête de 60 millions ! Soros est devenu malgré lui l’homme qui fait trembler les marchés et le symbole de la spéculation internationale. Et pourtant, il est l’un des plus féroces critiques de ce système : « Si les marchés ne sont pas réglementés rapidement, explique-t-il, nous allons au-devant de catastrophes pires que celles des années trente. » Milliardaire, il est aussi philosophe et philanthrope : il donne chaque année 300 millions de dollars pour faire vivre un réseau de fondations qui, en particulier, aident l’Europe de l’Est et la Russie à sortir du communisme. Ce prophète est l’un des hommes les plus influents et aussi l’un des plus mystérieux qui soient. Ses fondations enseignent la tolérance et les valeurs démocratiques. Il a bloqué la fuite des savants russes vers l’Ouest. Que pense-t-il de la France au plan de la croissance ? de l’Europe ? de notre avenir ? Il répond d’une manière fulgurante à toutes les questions que nous nous posons. La philosophie qui l’a conduit à devenir le plus grand financier du monde a été, pendant des années, un secret bien gardé. La voici révélée.
Pour l’Amérique contre Bush
« Je prétends que l’administration de M. Bush a sciemment exploité les événements du 11 septembre pour s’engager dans une voie politique que la population américaine n’aurait pas acceptée en d’autres circonstances. Son rêve de suprématie mondiale est en contradiction avec les principes qu’incarnent traditionnellement les Etats-Unis. Il sape les valeurs et la sécurité du pays. Et compte tenu de la puissance de celui-ci, il met en péril le monde entier. » Financier et philanthrope de renommée internationale, George Soros propose, au-delà d’un réquisitoire décapant contre la politique menée par l’administration Bush, une vision alternative et constructive du rôle des Etats-Unis comme moteur de la coopération mondiale.