Le Chat botté
« Je vous raconte ici l’ascension d’un homme. Petit, maigre, avec un drôle d’accent, des cheveux raides et des yeux bleus, il a vingt-cinq ans, il s’impatiente : il n’est rien et il veut tout. Général en disgrâce, il monte de Marseille à Paris au printemps 1795. Après la chute de Robespierre, le pays est en plein chaos. […] A force d’intrigues, de coups de gueule ou de caresses, notre général va réussir. En une saison il écrase une émeute royaliste, épouse la vicomtesse de Beauharnais et se retrouve à la tête de l’armée d’Italie. Sur la route de Nice où il part rejoindre ses troupes pour les lancer en Lombardie dans une guerre de pillage, il francise son nom italien facile à écorcher. Désormais, il va s’appeler Bonaparte. » – P.R.
Louise ou la vie de Louise de Vilmorin
Louise de Vilmorin (1902-1969) ne fut pas seulement la romancière célèbre du Lit à colonnes et de Julietta, mais aussi une séductrice aux passions nombreuses, et surtout une des grandes égéries de ce siècle. Saint-Exupéry, Nimier, Seghers l’aimèrent. Cocteau, Françoise Sagan, Chaplin, Orson Welles, René Clair, Gaston Gallimard et bien d’autres furent les habitués du célèbre « salon bleu » de Verrières-le-Buisson, ainsi qu’André Malraux, l’ami de toujours, auprès de qui elle mourut.Son existence reflète la vie littéraire et artistique de notre siècle; elle demeure une figure légendaire, dernière représentante du « monde » qu’a dépeint Marcel Proust. Jean Bothorel la ressuscite avec un talent couronné en 1993 par la bourse Goncourt de la biographie.
Postérité
Que veulent les personnages de ce roman, à travers les passions qui les agitent ? Le plaisir, comme en témoignent leurs aventures érotiques. Le bonheur aussi, et l’amour. Mais par-dessus tout, s’ils montent tant d’intrigues, c’est qu’ils subissent dans leur âme et leur chair les conséquences de la grande révolution qui a rendu l’acte sexuel et la procréation indépendants l’un de l’autre. Postérité, c’est d’abord cela : l’histoire détaillée des rapports d’un certain nombre d’hommes et de femmes autour de la question de la prolongation de l’espèce, rapports d’autant plus explosifs qu’ils ont dorénavant le choix.
Ma mère avait raison
Ce roman vrai est la pierre d’angle de la grande saga des Jardin. Après le portrait du père merveilleux (Le Zubial), du sombre grand-père (Des gens très bien), du clan bizarre et fantasque (Le roman des Jardin), voici l’histoire de la mère d’Alexandre. On y découvre une femme hors norme, qui ose tout, et qui s’impose comme l’antidote absolu de notre siècle timoré. Elle est dans les yeux de son fils l’héroïne-née, la tisseuse d’aventures, l’inspiratrice des hommes, la source jaillissante de mille questions – elle est le roman-même. Un roman qui questionne, affole, vivifie et rejoint la joie du fils. Mais la magicienne, hélas, n’est pas éternelle. Certaines femmes, pourtant, ne devraient jamais mourir.
L’impétueux
« – A toi, je peux le dire, c’était le jour le plus triste de ma vie. « Cet aveu, lâché un soir de septembre 2007, devant une amie très chère, dans un moment d’abandon, Nicolas Sarkozy ne le confessera plus jamais à personne. Il disait vrai pourtant, mais qui aurait pu le croire ? Ce triste jour étant le 6 mai 2007. Celui même de son élection à la Présidence de la République. Le couronnement de son ambition depuis ses vingt ans. Ce n’est pas le poids des responsabilités à venir qui assaille et inquiète le nouveau Président : c’est le désastre de sa vie privée. Le vainqueur du 6 mai est un vaincu de l’amour. C’est à partir de cette douleur originelle que Catherine Nay recompose toute l’histoire du quinquennat sarkozyste : de ses audaces à ses échecs, du blin-bling à la crise financière, de l’homme-orchestre des sommets européens au chef de guerre. Anecdotes, coulisses, secrets d’Etat alternent ici avec l’analyse — parfois empathique, parfois sévère — de ce que furent les grandes ambitions d’un règne perturbé par le désordre du monde. Et si c’était à refaire ?Dans ce roman d’un Président, Catherine Nay enquête, révèle, éclaire. Son « Impétueux » est, sans doute, le portrait le plus fidèle de l’homme qui, redevenu candidat, souhaite désormais reconduire son idylle avec la France.
Entre deux feux
Il s’agit de l’incroyable imbroglio sentimental et politique qui a défrayé la chronique après le « tweet » de Valérie Trierweiler. Soit donc un triangle : Hollande, la mère de ses enfants, et sa compagne actuelle. Or, ce « triangle » – où la jalousie, la vengeance et le calcul politique ont toute leur place – a donné lieu au premier « couac » d’une présidence. « Normale ». Est-ce, déjà, la « Soirée du Fouquet’s »de François Hollande ? Cet épisode vaudevillesque aura-t-il des « répliques » (comme un tremblement de terre ?) Des conséquences ? Lesquelles ?
Intentions de nuire
Propriétaire d’une station de ski de renom dans la magnifique région du lac Tahoe, Jim Strong se voit accusé du meurtre de son frère. Il est le dernier à l’avoir vu, et l’autopsie révèle que ses blessures ne peuvent pas toutes avoir été causées par sa chute de ski. Le drame fait la Une des journaux et Jim Strong se dit victime d’une conspiration. L’avocate Nina Reilly prend les choses en main, persuadée de l’innocence de son client. Mais à mesure qu’elle avance dans ses recherches, les doutes se multiplient. Les liens familiaux de la très noble famille Strong s’avèrent complexes et Jim Strong pourrait avoir le profil d’un psychopathe… Mais Nina n’est pas l’héroïne préférée des lecteurs de thrillers judiciaires pour rien : c’est une femme moderne qui sait conjuguer vie personnelle et professionnelle. D’une part, plusieurs personnes tentent de mettre Nina en garde contre le tempérament violent de son client. D’autre part, elle a contre elle son ex-petit ami, l’avocat Collier Hallowell, qui est chargé de la défense. Intentions de nuire est le meilleur thriller des soeurs O’Shaughnessy jusqu’ici. Une aventure judiciaire pleine de remous, d’enjeux et de sensibilité qui offre un dénouement inattendu.
Toujours plus !
Au nom de l’égalité, les 54 millions de Français se proclament tous défavorisés et réclament plus d’argent mais aussi plus de droits, d’avantages, de loisirs et de garanties. « Toujours plus ! » Au terme d’une enquête sans précédent, François de Closets dresse le nouveau palmarès des inégalités révélant les Français qui jouissent des plus hauts revenus, mais également ceux qui bénéficient de la sécurité de l’emploi, des rentes de situation, des privilèges fiscaux, des positions de monopole, du travail agréable, du temps libre, des protections renforcées, des promotions assurées, des avantages en nature, des statuts confortables et des primes généreuses.
Ainsi est mise en évidence l’existence d’une France à l’abri de la crise, une véritable « privilégiature » qui englobe tout à la fois riches héritiers, opulents notaires, gros céréaliers et, plus modestes, les salariés des banques, d’E.D.F. ou des grandes entreprises.
A l’opposé de ces puissantes corporations se trouve la France faible et inorganisée, celle des petits patrons, des ouvriers, des travailleurs précaires ou sans emplois. Ahurissant contraste !
Un siècle de progrès social sépare le personnel douillettement installé dans les caisses d’épargne ou au {Journal officiel} et les travailleurs misérables du nettoyage ou de l’habillement.
Preuves à l’appui, chiffres en main, c’est la coupure en deux de notre société qui est ici dénoncée.
Au-delà du simple constat, Toujours plus ! pose les nouvelles règles du jeu entre les Français, celles qu’aucun gouvernement n’a encore eu le courage d’énoncer. En conclusion l’auteur propose une « société à la carte » qui, rejetant les guerres de religion, permettrait à chacun de choisir son destin.
La passion, Ginette
Belles à couper le souffle, Véronique, Peggy, Barbara et Lorenza ont dépassé la trentaine et se sont taille la part du lion dans leur profession. Le seul point faible : les hommes. Subjuguées ou dévorées, ce sont de pauvres victimes de l’amour. Elles se téléphonent et se racontent indéfiniment leurs mésaventures. En cas d’absence, le répondeur téléphonique transmet des messages de réconfort. Véronique essaie de redonner du tonus à l’une, de calmer la seconde, de conseiller à la troisième une séparation immédiate. Rien n’y fait. Que voulez-vous, c’est la passion, Ginette !
Le flambeur
Les Français, à l’évidence, sont fascinés par son bagout, par son audace, par son aptitude à encaisser les coups et à les rendre. Les uns l’adorent. Les autres le détestent. Mais tous, un jour ou l’autre, se sont posé la question: qui est donc, au fond, cet étrange Bernard Tapis ?
Le dernier des nôtres
«La première chose que je vis d’elle fut sa cheville, délicate, nerveuse, qu’enserrait la bride d’une sandale bleue…» Manhattan, 1969 : un homme rencontre une femme. Dresde, 1945 : sous un déluge de bombes, une mère agonise en accouchant d’un petit garçon. Avec puissance et émotion, Adélaïde de Clermont-Tonnerre nous fait traverser ces continents et ces époques que tout oppose : des montagnes autrichiennes au désert de Los Alamos, des plaines glacées de Pologne aux fêtes new-yorkaises, de la tragédie d’un monde finissant à l’énergie d’un monde naissant… Deux frères ennemis, deux femmes liées par une amitié indéfectible, deux jeunes gens emportés par un amour impossible sont les héros de ce roman tendu comme une tragédie, haletant comme une saga. Vous ne dormirez plus avant de découvrir qui est vraiment «le dernier des nôtres».
Le tiers des étoiles
Bernanos disait que « la principale ruse du diable est de nous persuader qu’il n’existe pas ». Marc, le narrateur de cette confession passionnée, qui sait s’il ne l’a pas rencontré sur son chemin ? C’était dans les années 1960. Il avait près de quarante ans. Il était peintre et doutait de son art, de sa vie. Survient un admirateur inconnu, envoyé par son amie Geneviève – une camarade de jeunesse dont Marc n’a jamais tout à fait cessé d’être amoureux. Qui est ce Pierre, séduisant, enthousiaste et qui lui propose de peindre une fresque dans un ensemble qu’il a construit sur la Côte d’Azur ? Un connaisseur, un dilettante, un affairiste, un don juan, un joueur maléfique et métaphysique ? Marc ne saura jamais vraiment. Toutefois, il éprouve une irrésistible sympathie pour Pierre, au point qu’il paiera de sa personne pour sauver le ménage de son ami lorsque Nane, la femme de Pierre, débarque à l’improviste dans l’auberge où son mari fait l’amour avec une maîtresse d’occasion. Mais, peu à peu, Marc va être pris à son propre piège, avec la sournoise complicité de Pierre, comme si ce dernier voulait lui jeter Nane dans les bras. Chaste aventure d’abord, quoique troublante, équivoque et lumineuse pourtant. Bientôt Marc est emporté dans un tourbillon de sentiments, de violence, de frénésie, où l’âme a sa part autant que le sexe, tandis que Dieu, quelque part, veille, » petite brise « .
Paris Bagdad
En vacances à Paris, Jules, seize ans, doit suivre sa tante journaliste, appelée à réaliser au plus vite un reportage à Bagdad ! À l’hôtel Palestine, il découvre le quotidien des journalistes ; dehors, il y a, en vrai, ce qu’il a vu tant de fois à la télévision : des chars, des hommes armés, des Américains… Il fait aussi la connaissance de Bilal, un jeune Irakien. Et quand Jules découvre que son nouvel ami s’est fait enlever, il décide de lui venir en aide par tous les moyens.
Le loup mongol
Avant d’être romancier, Homeric a été jockey et chroniqueur hippique au quotidienLibération où il a inventé une approche romanesque des sports équestres. C’est dire que le cheval est pour lui une passion qui n’est pas étrangère au thème de ce roman. Le Loup mongoln’est autre que Temüdjin, cavalier des steppes asiatiques qui entrera dans l’histoire sous le nom de Gengis Khan. Il mit plus de vingt ans à rallier les clans mongols sous son autorité avant de se lancer à la conquête du plus grand empire que la terre ait jamais porté. Le roman est un véritable tour de force car, en confiant le rôle du narrateur à Bo’ortchou, le fidèle compagnon de Temüdjin, il parvient à concilier l’authenticité d’une épopée avec une approche intimiste du grand Khan. La vision de ces cavaliers insaisissables écrasant des armées dix fois plus puissantes qu’eux comme celles de Chine ou de Perse fait passer un souffle extraordinaire à travers cette chevauchée fantastique.
Toutes les couleurs du monde
Thérèse Sansonge naît d’une mère folle, un jour de tempête. Nous sommes à la fin du XIX ème siècle, à Geel, surnommé le village des fous car depuis le moyen-âge ceux-ci vivent parmi la population en toute liberté. Les habitants en profitent d’ailleurs pour arrondir leur fin de mois, car Bruxelles envoie une allocation aux familles d’accueil. C’est ainsi que Thérèse, saine de corps et d’esprit mais orpheline depuis la naissance, est déclarée folle pour pouvoir profiter de l’hospitalité de la famille Vanheim. Elle y mène une vie tranquille et sage. Jusqu’à l’arrivée inopinée d’un vagabond à la tignasse rousse et au regard fiévreux- Vincent Van Gogh. Thérèse pressent qu’il fera de grandes choses : son destin s’accomplira grâce aux couleurs. Quand il fuit les psychiatres de Geel, elle sombre dans le désespoir. La longue lettre qu’elle lui adresse lui permettra-t-elle d’éviter la folie ? Les destins des deux personnages se croisent et se répondent, unis par un fil invisible, par toutes « les couleurs du monde », celles que Van Gogh aurait trouvées à Geel lors de son année d’errance, celles qui guident la vie de Thérèse, que l’on fait passer pour folle mais qui n’aspire qu’au bonheur.
Le dernier des nôtres
Manhattan, 1969 : un homme rencontre une femme. Dresde, 1945 : sous un déluge de bombes, une mère agonise en accouchant d’un petit garçon. Avec puissance et émotion, Adélaïde de Clermont-Tonnerre nous fait traverser ces continents et ces époques que tout oppose : des montagnes autrichiennes au désert de Los Alamos, des plaines glacées de Pologne aux fêtes new-yorkaises, de la tragédie d’un monde finissant à l’énergie d’un monde naissant… Deux frères ennemis, deux femmes liées par une amitié indéfectible, deux jeunes gens emportés par un amour impossible sont les héros de ce roman tendu comme une tragédie, haletant comme une saga. Vous ne dormirez plus avant de découvrir qui est vraiment « le dernier des nôtres ».
Le Refuge et la Source
Rares sont les hommes publics qui, à rebours du temps passé, refont le rude chemin de leurs choix et de leurs partis. Rares ceux qui osent, comme Jean Daniel tamiser au van de la mémoire le sable très ancien où ils ne cessent, à leur insu, d’aller se ressourcer. L’enfance est le secret des chefs, enfouie à jamais dans le soliloque inaugural qui meublait leurs premières rêveries, mais ne revient ensuite, sur les oeuvres de l’âge m-r, que comme leur frange d’écume et presque leur part maudite… Jean Daniel, justement, rompt ce silence obstiné et se risque, pour sa part, aux vertiges du souvenir. Ce monologue enfantin, celui qui poursuit chaque homme jusqu’aux heures les plus noires, mais qui toujours semble en trop, en trop de la vie réelle, il tente d’en nouer les fils et d’y inscrire le dessein d’un récit. Reconstituant ses bribes, ses images fugaces et décousues, il en fait, en une véritable insurrection de l’âme, la méthode inattendue d’une généalogie politique.
Les proies dans le Harem de Kadhafi
C’est sans doute le dernier secret de Khadafi. Et le plus scandaleux. En novembre 2011, Annick Cojean publiait dans Le Monde un article terrifiant. Une jeune femme y racontait comment l’année de ses 15 ans, le Guide libyen la repérait dans son école, lui caressait les cheveux, et la désignait ainsi à ses gardes comme son esclave sexuelle à vie. Violée, battue, forcée par son maître à consommer avec lui alcool et cocaïne, et intégrée dans les troupes des «Amazones», elle ne pourra s’échapper de cet enfer que peu avant la Révolution. Une vie brisée. Une seule ? Non, des centaines, sans doute plus. Mais le sujet, en Libye, reste totalement tabou. Dans les coulisses d’une dictature, dans le lit d’un chef d’Etat drogué en permanence, tyran d’opérette mais vrai meurtrier, nous plongeons dans un système d’esclavagisme, entre corruption, terreur, viols, crimes. Un système aux complicités multiples, bien au-delà du seul territoire libyen. Pour recueillir l’incroyable histoire de la jeune Soraya et d’autres femmes révoltées, Annick Cojean a mené secrètement l’enquête à Tripoli, cette prison à ciel ouvert.
Bubble gum
De nos jours, Cendrillon s’ennuie à servir des pastis dans un bistro de province. Le bal dont elle rêve, c’est celui des photos de mode, du cinéma et de la presse people. Ce rêve, Manon va s’efforcer de le réaliser. Elle est jolie, et il ne lui faut qu’un peu d’audace et une robe empruntée pour se glisser dans les soirées parisiennes de la jet set, où elle rencontre Derek, un milliardaire désabusé qui grille sa vie entre la drogue, l’alcool et les orgies. C’est cet homme qui va lui tendre un piège terrible, l’amener au bord de la déchéance et de la folie… La très jeune romancière de Hell, grand succès de librairie déjà traduit en cinq langues, décrit avec une lucidité impitoyable un monde où chacun est prêt à se damner pour un quart d’heure de gloire. Elle impose un tempérament d’écrivain avec lequel, indiscutablement, il va falloir compter.
Chemin de la Lanterne
Le « Chemin de ,là Lanterne », c’est celui que reprennent côte à côte Louis Nucera et le vieil oncle qu’il est venu retrouver à Nice, ville natale qui ne cesse d’être la matrice d’éternels retours.. Voici donne fleuve du souvenir remonté à deux, avec ses échanges de regards aux effets de miroirs qui se renvoient la balle à l’infini, et ses silences imprévus où la mémoire de l’aïeul, sollicitée sans répit, reprend souffle et poursuit son voyage à contre courant. A quatre-tvingt-huit ans, l’oncle-Antoine reste l’homme d’un seul amour pour la fiancée du temps vert, fauchée en pleine éclosion comme le sont les fleurs dont elle porte le nom : Rose. Amour partagé et fervent, mais resté inaccompli, alors même qu’Antoine, jeune survivant du carnage de la Grande Guerre, allait prendre la main de Rose pour toujours. Plus de soixante printemps vécus sans elle mais dédiés au printemps de son visage, saison unique, ont gardé au vieux solitaire une fraîcheur surprenante et donnent à ses confidences une force émotionnelle vite contagieuse. C’est cet alliage qui, le livre refermé, rend la célébration de cet amour inoubliable.
Le ruban rouge
Fils d’un manoeuvre et d’une femme de ménage, Romain Elléna est distingué, à l’école, par ses maîtres. Ses parents en sont fiers. Ils rêvent de le voir devenir « employé aux écritures ». Il part pour la guerre, en réchappe, retrouve Françoise, la fille qui l’aime depuis l’enfance, et devient écrivain, passion qui lui permettra de surmonter bien des peines. Charlotte Carno, de mêmes origines modestes, aura moins de chance. Belle imaginative, couturière aux doigts de fée, elle restera vieille fille, proie de l’adversité. Dans ce nouveau livre, qui court de 1925 à nos jours, c’est la vie des Italiens (et plus précisément ceux de l’Ombrie) immigrés à Nice que Louis Nucéra nous montre. Comique, tragique, doux-amer, prémonition s’y mêlent. Et, toujours la tendresse et l’amour paradoxalement omniprésents dans ce monde où la barbarie supplante de plus en plus la nuance, où les vieilles civilisations risquent de s’effondrer en même temps qu’elles perdent leur instinct.
La Chanson de Maria
Pour l’amour de sa mère assassinée, Vincent d’Andréa entame une chasse sans merci. Le plus doux et calme des hommes se fait exterminateur. Une femme aimée l’accompagne dans ce vertige où l’entraîne une fureur venue du fond des âges. C’est à travers un Nice souvent ignoré, son haut pays, que se déroule cette traque sauvage, dans une nature grandiose dont Louis Nucera dépeint la rudesse, les beautés, la solitude et le terrible… quand s’y mêlent le feu et la haine. L’auteur de l’Avenue des Diables-Bleus, de Chemin de la Lanterne, le chantre de l’amour maternel, de la piété filiale, de l’amitié et de la femme, a composé avec la Chanson de Maria une histoire parfaite de passion et de mort, où la mort est bravée. Il y renouvelle un thème éternel : celui de la vengeance.
Le Kiosque à musique
Deux êtres s’abordent sur une plage et la baie des Anges, ne serait-ce que par eux seuls, mérite alors son nom. Ils s’émeuvent, s’apprivoisent, se conquièrent. Les progrès de l’amour sont assez lents, ici, pour que le désir ne s’épuise jamais. Mais s’agit-il uniquement d’aimer ? Ne faut-il pas encore en être digne et s’attacher à ne pas perdre ce bien précieux qu’est l’estime ? De Nice à Montmartre, empreint de poésie et de mystère, à partir du kiosque à musique, lieu du premier rendez-vous, c’est la vie de Mireille et de Jean qui nous est contée, de l’été 1958 à aujourd’hui. Et, comme toujours avec Louis Nucera, passent des gens simples et humbles qui ne sont pas n’importe qui : Adrien et Clarence, les exemples ; Aldo, que l’univers concentrationnaire n’a pas épargné ; l’Anarchiste revenu brisé de la guerre d’Espagne ; la mère à chats ; Francis le conteur, mémoire d’un pays ; André le maçon ; les bouquinistes des bords de Seine ; le géant d’Aboukir, au raffinement naturel ; bref, une galerie de portraits où les modèles sont rehaussés à l’or vif de l’amitié et de la tendresse.
L’Epreuve
Plus de vingt ans ont passé depuis cette aventure de la Résistance, qui est celle même d’Annie Guéhenno. Elle la revit ici intérieurement, débarrassée de l’image déformante que l’histoire en a quelquefois donnée et dont les héros mêmes de l’aventure ont pu être dupes. Récit simple, nu et pourtant plein d’événements, où le drame et l’humour se mêlent. Étudiante à Paris pendant l’Occupation, Annie Guéhenno entre dans un mouvement de Résistance (parachutage d’armes) et accomplit toutes sortes de missions à travers l’Ouest de la France. Arrêtée par la Gestapo, elle est enfermée à la prison d’Angers. Elle y passe deux mois au secret. L’aventure prend alors un caractère profondément intérieur. Embarquée dans un train à destination de Ravensbrück. Annie Guéhenno s’évade. C’est la Libération. Elle retrouve une vie sur laquelle elle s’interroge. La réponse que chaque jeunesse se donne dépend, pour une grande part, de ce que fut sa rencontre avec son temps. Pour Annie Guéhenno et ses camarades, l’Occupation et la Résistance furent une épreuve d’eux-mêmes, peut-être une chance. À vivre dans l’anonymat, en marge des habitudes et de la comédie sociale, ils étaient paradoxalement libres et en quelque sorte à nu devant l’essentiel. La mesure de leur vie était la vie même. Quand l’aventure fut finie et qu’il fallut se rajuster à la vie quotidienne, beaucoup d’entre eux furent désemparés. Mais tout cela n’avait pas été vain… En disant très simplement ce que ce fut pour ses camarades et pour elle, Annie Guéhenno a cherché sans doute à » sauver quelque chose de la mort « .
Profileuse
Micki Pistorius est la première femme au monde à avoir exercé le métier de profiler et à traquer les serial killers. Elle a enquêté sur près de quarante cas de tueurs en série, et les profils psychologiques qu’elle a établis ont permis l’arrestation d’une douzaine de ces assassins hors norme. Durant, plusieurs mois, Stéphane Bourgoin a accompagné Micki Pistorius dans son travail quotidien, sur les scènes de crime, dans les morgues, les commissariats et jusque dans les prisons de haute sécurité où elle recueille les hallucinantes confessions de serial killers pédophiles, cannibales ou nécrophiles. Dans cet ouvrage, Micki Pistorius accepte de livrer certains de ses secrets de profilage, et nous fait partager sa terrifiante plongée au cœur des ténèbres.
Juste une fois
À trois heures de son mariage new-yorkais, César dévisage la sœur cadette de celle qu’il s’apprête à épouser et comprend que c’est elle, la femme de sa vie.
« Puisque notre histoire n’est pas possible, j’aimerais que nous nous aimions… juste une fois dans notre vie, lui propose-t-il. Pour n’avoir aucun regret. Choisis le moment Hannah. Et je ferai comme si je n’avais rien dit. J’attendrai. » Quinze ans plus tard, ils se retrouvent au bord d’un lac québécois, à trois semaines du mariage d’Hannah. Sera-t-elle fidèle à sa parole ou à ses souvenirs ? Veuf, César est guéri de tout romantisme. Revenue de ses rêveries, Hannah a renoncé au sentimentalisme. Peut-on croire encore à la passion quand on a cessé d’y croire ?
Au secours pardon
A Moscou, Octave Parango est chargé par une marque de cosmétiques de trouver la plus jolie femme du monde. Lena a la détermination boudeuse des jeunes filles et la beauté d'un ange démoniaque. A Moscou et à Saint-Pétersbourg, Octave se damne pour la sauver puis se perd avec elle. Lequel des deux sauvera l'autre ?
Pulp
Louis-Ferdinand Céline n’est pas mort en 1961. On l’a aperçu à Los Angeles. Et une pulpeuse créature qui n’est autre que la Mort charge un « privé » minable, Nick Belane, de le retrouver: « Je veux m’offrir, dit-elle, le plus grand écrivain français. » Ainsi commence l’ultime roman du génial et intenable auteur des Contes de la folie ordinaire et d’ Au sud de nulle part. Une enquête échevelée, jalonnée de saouleries et de cadavres, d’autant plus compliquée que le malheureux Belane doit aussi retrouver le Moineau écarlate et pister une nommée Cindy qui roule en Mercedes rouge…
Quand la nuit
Marina a l'allure fragile d'une jeune fille et a un fils de deux ans, qu'elle élève au mieux, en se reprochant de ne pas être une mère parfaite : trop égoïste, maladroite, impatiente, fautive. Elle part avec le petit Marco se reposer dans un hameau des Dolomites, à la frontière autrichienne, où elle loue un appartement à un montagnard du cru, Manfred. Manfred a les yeux clairs et durs, les rides du guide de haute montagne, sa mère l'a abandonné, lui et ses frères, quand il était enfant, puis sa femme l'a quitté, le laissant seul, tout à son mépris du genre féminin. Ils n'ont rien pour se plaire, sinon un noyau de solitude qu'ils partageront, brutalement quand la nuit vient, alors que montent le désir et l'absence de l'autre. Ils s'esquivent puis se trouvent, comme si le monde était soudain à eux. Dans ce roman intimiste écrit à deux voix, Cristina Comencini fait jaillir du silence des personnages, du paysage minéral qui les entoure, torrents, roches, éboulis, une prose enivrante et désespérée.
Franz et François
Le père et le fils sont tous les deux écrivains, c’est tout ce qui les rapproche. Dans les années quarante, Franz connut le succès avec des romans d’inspiration catholique où il est beaucoup question d’amour et de fidélité. François, lui, n’a pas vraiment hérité de l’inspiration paternelle. Ses livres en sont même l’image inversée. Vingt ans après la mort de son père, François s’efforce d’établir avec lui le dialogue qu’ils n’ont jamais eu. L’entreprise peut sembler hasardeuse voire déloyale en l’absence de l’un des protagonistes, pourtant il ne s’agit pas d’un règlement de comptes posthume mais bien d’une joute où chacun prend des risques, assume ses responsabilités, s’efforce enfin de comprendre l’autre et d’une certaine manière reconnaît ses torts. Le résultat est à la fois drôle et poignant car François Weyergans marie plus que jamais une lucidité féroce avec un humour désespéré qui n’épargne personne et surtout pas lui-même. Son livre a obtenu le Grand Prix de la langue française. –Gérard Meudal
Le Jury
Paul Madriani a plus d’une raison de soupçonner son nouveau client, le docteur David Crone, d’être coupable du meurtre d’une jeune femme séduisante dont le corps mutilé a été retrouvé sur une plage de la baie de San Diego. Toutes les preuves accablent le scientifique qui clame pourtant son innocence. A mesure que le procès avance, Madriani dévide un écheveau de scandales compromettants : Crone aurait participé à des manipulations génétiques aux enjeux raciaux inquiétants. Il aurait aussi eu une liaison avec la victime, qui menaçait de le quitter et d’offrir ses sulfureuses découvertes à un laboratoire rival. Le mobile semble donc établi jusqu’au jour où le principal témoin à charge est retrouvé mort : la condamnation s’éloigne, Crone paraît définitivement disculpé… Mais Madriani doute encore. Un thriller judiciaire impressionnant au suspense mené de main de maître.
Fragments d’une femme perdue
Cette fille « perdue » (pour elle-même ? pour celui qui prend le risque d’en être follement épris ?) s’appelle Violette, comme l’héroïne de la « Traviata ». Elle est très belle, insaisissable, fourbe – mais, malgré cela, à cause de cela, elle devient l’obsession d’un homme, Alexis, sous les traits duquel on reconnaîtra sans peine l’auteur du roman qu’on est en train de lire. Précision : ce roman, qui illustre un genre très classique, depuis La femme et le pantin de Pierre Louys, jusqu’à Un amour de Dino Buzatti ou La vilaine fille de Mario Vargas Llosa) a, ici, une forme particulière, éclatée, « fragmentée », faite de lettres, de composition « polyphonique ». Par brèves séquences, on passe ainsi d’un point de vue à l’autre. Personne ne détient la vérité. Chacun est libre de s’aveugler à sa guise…
Sauvages
Dans l’Ouest américain, au lendemain de la guerre de Sécession. Echouée au milieu de nulle part, sous un soleil aux relents de mort, une maigre garnison de soldats, démobilisés, démoralisés, oubliés par l’histoire. Ils attendent la relève, qui ne vient pas. A leur tête, le major Robert Cutter, mélancolique et tourmenté, s’efforce de maintenir un semblant d’ordre et d’humanité parmi ses troupes, et de ne pas perdre la raison. Mais la torpeur du désert est bientôt troublée par l’apparition de deux femmes, arrachées aux Indiens lors d’une sanglante expédition menée par les soldats de Cutter et quelques pionniers. La première rescapée raconte l’horreur de quatre années de captivité. L’autre ne dit pas un mot, reste à l’écart, maudit en secret l’enfant qui pousse dans ses entrailles, et se réfugie sous les flancs de l’étrange cheval aux reflets bleus qui ne la quitte jamais. Qui est Abigail Buwell ? Que racontent ses yeux égarés, ses hurlements dans la nuit ? Est-elle encore de ce monde, ou est-elle devenue « sauvage » ? Sous l’égide à la fois maléfique et rédemptrice de cette femme à l’agonie, l’avant-poste 2881 s’apprête à sombrer dans le chaos barbare.
Les Bêtises
Commençant par une aventure désinvolte, intitulée ‘Les Bêtises de Cambrai’ et située dans la France d’après 1940, le créateur de Gustin est obligé de relire son récit pour le rendre publiable, en l’étoffant. Il se livre à un ‘Examen du texte’ et de ses sources qui aboutit finalement à une autobiographie quelque peu retouchée. Après quoi, il abandonne la plume pour devenir planteur, puis note au jour le jour ses actes et ses réflexions dans ‘Le Vin quotidien’. En les creusant un peu, il parvient à une philosophie dans un quatrième texte en forme d’essai dit ‘Fin Fond’. Derrière l’apparente disparité, le narrateur se traque dans son héros et nous mène dans une aventure autour du monde.
Amusé, atterré, ébloui, agacé par la passion, l’amour et l’attention que suscite notre nouveau président – notre nouvel empereur, devrait-on dire –, Patrick Rambaud s’est lancé dans une chronique un peu particulière : conter, au jour le jour, l’éclosion de ce nouveau monarque, se fondant sur des faits vrais, mais dans l’esprit, avec la drôlerie et la cruauté de Saint-Simon… Dans cette chronique irrévérencieuse, on croise ainsi un souverain trépidant, une impératrice pincée qui règne sur son empereur, un dauphin de dix ans, des ministres empoudrés et fébriles, un duc de Bordeaux tragique, des barons à genoux… Rien n’échappe à la plume de notre chroniqueur, ni le short, ni le renouveau de la lampe Empire, ni les flagorneries des princes, ni les courbettes des petits marquis… ni, enfin, la folie amoureuse d’autres chroniqueurs et portraitistes un peu moins agacés.
A la recherche de la cité perdue
Kurt Austin, le chef des opérations spéciales de la NU MA, en mission de routine dans un glacier alpin, retrouve l’épave d’un avion de la Première Guerre mondiale et un casque couvert d’inscriptions mystérieuses… Bientôt, des événements inquiétants se succèdent : en Grèce, un scientifique, Angus MacLean, est kidnappé alors qu’il cherchait à s’enfuir après la mort suspecte de tous les chercheurs de son équipe ; sur les îles Orcades, au large de l’écosse, des concurrents d’un jeu télévisé sont victimes de créatures mutantes ; dans les profondeurs de l’océan Arctique, des biologistes découvrent une nouvelle algue qui pourrait prolonger l’espérance de vie de l’humanité… ou assécher les océans du monde entier. Une fois encore, l’équipe de la NU MA nous entraîne dans une aventure palpitante, aux enjeux décisifs pour notre planète.
Même pas morte
«Le vide s’empare de moi. Vertigineux. Je n’ai qu’une hâte, me rendormir. Je dors, juste pour ne pas mourir. Et pourtant, le plus terrible, c’est que j’ai envie de vivre.» Sibylle Claudel est une jeune femme gracieuse, souriante, qui montre un bel appétit de l’existence. Elle est comédienne, on l’a même vue s’amuser en présentant la météo sur Canal Plus. Ce sont les apparences, du moins. Sait-on de quelles blessures elle a triomphé ? On croirait un conte de fées à l’envers, un Sans famille de notre époque, le récit d’une éducation sauvage. Sibylle est passée d’un foyer d’adoption au trottoir, d’un toit de fortune à la petite délinquance. Elle n’a jamais connu l’enfance. Elle n’aurait pas dû en sortir. Son livre est une leçon de bravoure. Sibylle, même pas morte. Bien vivante. Née en 1969, Sibylle Claudel est comédienne. Même pas morte, écrit avec la collaboration de Christophe Tison, est son premier livre.
Réaction en chaine
L’avocate Joss Cole a quitté Los Angeles pour s’installer sur une petite île proche de Seattle. Ses clients sont des pêcheurs atteints d’une maladie étrange. Lorsque Dean Belden, un homme d’affaire séduisant, l’engage pour fonder son entreprise, les ennuis commencent. Belden est convoqué à comparaître devant le grand jury fédéral et il disparaît sous les yeux de Joss dans l’explosion de son avion. Dans la journée qui suit, on tente d’assassiner Joss à trois reprises… Au même moment, deux bombes atomiques disparaissent d’un dépôt russe, et le beau Gideon van Ry, un expert en matériaux fissibles, débarque sur l’île. Commence alors une course contre la montre opposant Joss et Gideon à une organisation terroriste décidé à faire sauter une bombe atomique sur le territoire américain.
Un thriller nucléaire violent, minutieux, au suspense implacable.
Le contrat Sienna
Chase Malone a démissionné de l’armée américaine pour devenir peintre et mener une vie paisible et solitaire. Aussi, lorsque Derek Bellassar, un trafiquant d’armes sans scrupules, lui commande une série de portraits de Sienna, sa femme, Malone refuse. Mais Bellassar ne supporte pas qu’on lui résiste… Au terme d’un affreux chantage, Malone est contraint d’accepter le «contrat» de Bellassar. Il se rend dans la propriété provençale de ce dernier, et fait la connaissance de la superbe Sienna. Très vite, il découvre que la jeune femme est menacée par la folie destructrice de son mari, un Barbe-Bleue sanguinaire, qui a déjà tué ses deux précédentes épouses. Malone et Sienna doivent fuir. Mais peut-on échapper à Derek Bellassar ? Le monde ne semble pas assez vaste pour abriter les deux fugitifs…
Les Éternelles
Cinq femmes : quatre amantes et la mère du narrateur, sont les héroïnes de ce roman. « Il y a des femmes que l’on rencontre pour une seule nuit, certaines pour quelques mois, quelques années, d’autres encore que l’on côtoie une vie entière : elles ont toutes ce point commun de n’être pas oubliées. Elles reposent dans un coin de nos mémoires comme de précieux bijoux que l’on aurait portés et qui ne se seraient jamais altérés. Ce sont elles les Éternelles. »
Serpent
Au fond des eaux gelées, près de Nantucket, repose la silencieuse épave d’un somptueux paquebot italien, l’Andrea Doria. Peu de gens savent que dans ses entrailles se cache une antiquité précolombienne qui prouverait l’existence de rapports entre le vieux continent et le Nouveau Monde, bien avant l’arrivée de Christophe Colomb. Kurt Austin, le chef de l’équipe d’exploration de la NUMA, vient de sauver Nina Karov, l’archéologue qui avait été attaquée au large des côtes du Maroc alors qu’elle venait de découvrir une tête antique en pierre sculptée. C’est à ce moment que les disparitions inexpliquées de plusieurs équipes archéologiques financées par un milliardaire mexicain, Halcon, se multiplient. En quoi les chercheurs contrarient-ils les plans du démoniaque Halcon ? Que manigance-t-il ? Kurt Austin et son équipe, secondés par Nina, se lancent aussitôt dans une implacable poursuite et tentent de déjouer les projets diaboliques qui mettent en péril le destin des États-Unis.
Panique à la Maison-Blanche
Golfe de Cook, Alaska. Un SOS vient d’arriver… Le Catawba, un garde-côte, fonce à la rescousse. Le bateau en détresse émerge soudain du rideau de pluie. Les ponts sont déserts et les appels du Catawba restent sans réponse. À bord de l’Amie Marie, tous sont morts, même le chat. Un autre appel désespéré arrive alors du pilote d’un avion livrant du matériel à une équipe de scientifiques sur l’île Augustine, située à 30 milles au nord-est de la position du Catawba : «Savants tous morts, sauvez-moi.» Ainsi commence pour Dirk Pitt, le très séduisant agent secret américain, héros de L’Incroyable Secret, l’affaire la plus difficile de toute sa carrière : une infernale machination dont dépend la liberté du monde. De Washington au Kremlin, de l’Alaska aux Caraïbes, Dirk Pitt nous entraîne sur – et sous – les océans, dans une course implacable.
Symphonie Grabuge
Nous sommes en Gascogne chez le baron Arthur de Monstatruc et son valet Brancouillu, en leur château de Montallier. Nous sommes aussi, parallèlement, chez Floche, le Charlie Floche de la Vie Ripolin, celui qui donne la vie à ces personnages de papier, celui qui nous présente le baron plus payant sur son corps qu’un dessous de bouc » ou le valet « les yeux biais, la margoule ficelle, la guibolle mal assurée » et qui, le monde ayant perdu ses mots, écrit en ruinant l’espace et le temps, juxtaposées façons d’aujourd’hui et locutions d’hier ; et parce que le monde, en cette fin de siècle, voici Monstatruc et Brancouillu, Charlie Floche et Victoire avec leurs traumas d’infortune, leurs colères picaresques, leurs combats perdus contre cette « civilisature » de l’argent, des promoteurs, des consommateurs hystériques et des faiseurs de mots. »
Le Complot des Matarèse
Six hommes et une femme, de nationalités diverses, répondent à une mystérieuse invitation dans une somptueuse propriété corse. Aucun n’est là de son plein gré : mais leur hôte s’est montré parfaitement renseigné sur les délits ou malversations de chacun Bien vite, ils vont comprendre la raison de leur présence à cette singulière réunion. De l’industrie aux banques, de l’informatique aux médias, des couloirs de la Maison-Blanche à ceux du Vatican, ils disposent chacun de pouvoirs ou de capitaux immenses. Il ne s’agit plus que d’unir leurs forces pour s’assurer la domination mondiale. Ils n’ont pas le choix : ils sont tous des Matarèse…
La trahison Tristan
Fin 1940, les nazis sont à l’apogée de leur puissance : la France est occupée, la Grande-Bretagne, menacée d’invasion, subit le Blitz, les Etats-Unis sont neutres et la Russie a conclu une alliance avec l’Allemagne. Cadet d’une famille américaine très en vue, Stephen Metcalfe est un célèbre homme du monde qui évolue dans le Paris occupé. C’est également un espion, envoyé par les services de renseignements américains. Un coup du sort le propulse à la tête d’un plan audacieux qui se révèle être l’unique espoir du monde libre. Il doit désormais rejoindre Moscou, en état de guerre, pour retrouver et trahir son ancienne maîtresse – Une ballerine à la loyauté douteuse – dans une danse périlleuse qui pourrait bien lui coûter tout ce qu’il chérit et honore.
Nous étions jeunes et insouciants
Vainqueur du Tour de France à deux reprises, Laurent Fignon entre, à 22 ans, dans la légende du cyclisme français. Il incarne la jeunesse, la fougue, l’impertinence, et rivalise avec des coureurs comme Bernard Hinault, à qui il rend un vibrant hommage. Entre 1982 et 1993, Laurent Fignon connaît tout ce qu’un champion hors normes peut espérer et redouter : le dépassement de soi, la gloire, une blessure grave, le doute, la tentation du dopage et le terme d’une d’une carrière exigeante. Dans ce témoignage sans concessions, l’ancien champion, devenu commentateur sportif à France Télévisions, nous dévoile aussi, et pour la première fois dans ce milieu, ce qu’était alors le métier de coureur cycliste avec ses fêtes, ses trahisons, ses combines, mais aussi les filles, la camaraderie et, bien sûr, le dopage…
Forêt vierge
Ce roman est un documentaire édifiant, il évoque l'Amazonie dans toute sa beauté et toute son horreur. Il donne la parole au monde qui hante ce climat d'eau, et de feu. Les sauvages, les primitifs, les natifs, les « caboclos », les ouvriers agricoles, les colons, les planteurs, les émigrants… Un livre grand et pathétique, dans une traduction de Cendrars.