Étoile bleue, chapeaux noirs
Et si Israël, désormais, était confronté à un nouveau défi : la paix ? Et si les contradictions de sa société, longtemps dissimulées par la logique des guerres, atteignaient leur paroxysme à l’heure où les armes se taisent ? C’est à cette question que Josette Alia a voulu répondre dans ce livre enquête. Et c’est en s’immergeant avec passion dans la réalité hyper complexe de l’Israël d’aujourd’hui qu’elle a tenté de suivre, au plus près, les vraies fractures d’un pays qui ne ressemblera jamais aux autres. L’étoile bleue ? C’est l’Etoile de David, bien sûr, celle qui désigne l’idéal que des générations d’immigrés ont toujours célébré à travers le rêve sioniste d’une société moderne et démocratique. Les chapeaux noirs ? Ils abritent des esprits d’une autre sorte, des Juifs des temps bibliques qui entrent dans la troisième millénaire en psalmodiant leur foi. Entre ces deux forces, le destin d’Israël est en jeu. Pour le pire ? Pour le meilleur ?
Je n’ai aimé que vous
Myriam Dulac a disparu. Est-elle morte ? A-t-elle rejoint, au-delà des mers, ceux dont elle partageait peut-être l’espoir et les combats ? A-t-elle voulu, par cette fuite, manipuler secrètement les désirs d’autrui ? Laura, une jeune photographe qui l’a suivie des années durant à travers le monde, ignore tout, presque tout. Pourtant, et impérieusement, il lui faut retrouver la trace de cette femme troublante.Quête intense, déraisonnable, qui la conduit à prendre sa place entre son mari et sa fille : peut-on se glisser sans risque dans une vie qui ne vous appartient pas ? Où commence et où finit la vérité d’un sentiment ? Plusieurs personnages traverseront ce tumulte ; ils s’y perdent, s’y brûlent, avec délices et frayeurs, au fil d’une aventure qui mêle les urgences de chacun en une seule vague d’amour. Mais qui peut vraiment dire : je n’ai aimé que vous ? Il faudra entendre ces quelques mots comme le bruit d’un destin hésitant ; comme l’écho de la passion qui court entre les êtres, qui les sépare ou les précipite, tout proches, parmi songes et mensonges.
La nuit du grand Boss
Que se passe-t-il donc dans la paroisse de Santa Liberata? La secte qui y est installée est-elle dangereuse? Et que vient faire dans cette histoire Monguzzi et sa passion pour une correspon-dance datant du XIXe siècle ? Le lecteur est plongé au cœur d'une ville italienne grouillante d'hommes et de femmes apparemment normaux. Les personna-ges du roman sont si nombreux que les auteurs nous donnent un organigramme pour les connaître. Il y a ceux du Turin comme il faut et les autres! L'histoire peut se résumer en un entrefilet de quelques lignes : une bande de voleurs et de prévaricateurs, un gros déficit et un règlement de compte. Mais Fruttero et Lucen-tini.et leur imagination débordante font naître d'insaisissables collusions entre Mafia, édition, Fiat, police, terroristes, curie et drogués. Le commissaire Santa Maria en perd son latin. Toutes les intrigues riches en couleur, parfois sanglantes, vont s'imbriquer les unes dans les autres comme les pièces d'un puzzle.
En décembre 2003, au terme d'un accord transactionnel, la France accepte de payer la somme astronomique de 771,5 millions de dollars aux Etats-Unis. Mais les contribuables français n'ont pas fini de régler la note d'une des aventures financières les plus osées du Crédit Lyonnais, qui avait repris au début des années 90 une compagnie d'assurances californienne en faillite : Executive Life. Un crime économique aux yeux de la justice américaine qui réclamait plusieurs milliards de dollars à la veille du procès civil. Une tentative d'extorsion de fonds aux yeux des Français qui ont dû accepter, sur les marches du tribunal de Los Angeles, en février 2005, de payer des centaines de millions de dollars de plus. Le nouveau livre d'Airy Routier révèle la face cachée de cette incroyable affaire, essentiellement décrite jusqu'ici sous son aspect franco-français.
Alexandre III – Le Tsar des neiges
Quand, en 1881, Alexandre III succède à Alexandre II, qui vient d’être assassiné, c’est un jeune homme traumatisé et donc peu enclin aux réformes qui arrive au pouvoir. Persuadé que le libéralisme de son père a fait le lit de la violence, Alexandre III va s’employer à restaurer l’autocratie dans toute sa rigueur. S’il laisse le souvenir d’un esprit étroit, il a cependant à son actif la création du chemin de fer qui traverse les grandes plaines russes jusqu’aux neiges sibériennes, de même qu’une gestion habile de la politique extérieure après avoir détaché la Russie de ses alliances avec l’Allemagne, il œuvre au rapprochement avec la France. Au centre d’une époque troublée, cet être assez fruste, qui fut l’avant-dernier tsar de Russie, apparaît, grâce à la plume d’Henri Troyat, dans toutes ses contradictions.
Paul Ier – Le Tsar mal aimé
« Fils présumé de Pierre III et de Catherine la Grande, Paul Ier (1754-1801) éprouve durant son règne, bref et calamiteux, l’irrésistible besoin de déplaire, comme d’autres éprouvent le besoin de séduire. Appelé à diriger la Russie, il n’a que dédain pour les Russes, leur langue et leurs traditions, alors qu’il proclame à tous son admiration sans bornes pour les disciplines et les mœurs prussiennes. Soumis dès ses plus jeunes années à une mère dominatrice, il la prend en haine, à la fois pour son despotisme familial, pour sa vie dissolue et pour les soupçons qui pèsent sur elle depuis la mort étrange de son mari. Mégalomane incapable de contrôler ses plus folles impulsions et trouvant autant de satisfaction à châtier qu’à récompenser sans motif pour surprendre son entourage, il a gardé dans son âge mûr l’insanité, la cruauté et l’irresponsabilité de son enfance.
1981
Été 1981. Pour la moitié du pays qui vient de porter la gauche au pouvoir, c’est un été de grâce. Pour l’autre moitié, celle qui redoute que » Mitrand » avec ses ministres communistes ne transforme l’Élysée en Kremlin, ce même été est celui de toutes les calamités. Dans le cortège mondain et militant qui accompagne Mitterrand lors de sa visite au Panthéon, Louis, fils d’un banquier qui organise la fuite des capitaux, croise Élise, jeune chargée d’études dans les premiers cercles du nouveau pouvoir. La gauche et le pays, Élise et Louis : du Panthéon à Solutré, des coulisses de l’Élysée aux banques helvétiques, avant que le romantisme ne cède la place au pragmatisme, deux histoires commencent. Et en politique comme en amour les instants de grâce se vivent d’autant plus intensément qu’on les sait éphémères.
Nomade j’étais
Dans ses années africaines, Isabelle sera confrontée à de multiples épreuves ; la médiocrité du frère aimé Augustin ; son mariage avec un spahi algérien ; le procès ignoble qui l'expulse d'Algérie et la sépare de son mari. Mais elle revient vers la terre élue et, dès lors, entre en nomadisme comme on entre en religion. C'est à Aïn Sefra, où elle était en reportage, qu'elle trouva la mort un après-midi d'octobre 1904, engloutie dans les eaux d'un oued… Grâce au jeune lieutenant Paris, qui entreprendra de fouiller les décombres boueux, ses manuscrits parviendront jusqu'à nous.
Le bal du gouverneur
Au collège de Nouméa, Théa Forestier n'est pas une élève comme les autres. Elle a quinze ans à peine. Mais sous sa robe à smocks, son visage lisse et sa frange bien nette se cache un petit carnassier cruel. Son frère et elle s'aiment à la vie, à la mort. Avec Isabelle Demur, sa meilleure amie, elles veulent tout partager. Tout, tout de suite. Ivre de sensations nouvelles, elle joue la passion, la haine, la souffrance, la peur, le plaisir. Elle humilie son amoureux, terrorise Isabelle. Cachée derrière les bougainvillées, elle espionne sa mère qui, tous les matins, disparaît pour d'étranges promenades à cheval. Chronique tumultueuse du monde des colonies à l'heure où la IVe République agonise, le Bal du Gouverneur en restitue la violence, la sensualité et les sortilèges.
Mignonne, allons voir …
» Qui est Ségolène Royal ? Elle ressemble parfois à une Fée bleue effleurant de sa baguette magique les mannequins de bois d’un pays exténué. Parle-t-elle un langage secrètement religieux à une France orpheline de ses croyances ? Est-elle un virus qui s’attaque simultanément à trois familles désorientées – les marxistes, les libertaires, les socialistes ? Manifeste-t-elle, après François Mitterrand, l’inconscient de droite de la gauche ? Peut-être un jour se retournera-t-on sur le moment Ségolène, en se demandant comment pareil engouement a frappé les esprits à la manière d’une insolation. Mais tout symptôme énonce une vérité. Allons voir de plus près ce que cette rose nous dit. »
Le KGB en France
« Farewell » : c’est le titre d’un dossier ultrasecret dont François Mitterrand prend connaissance un jour de juin 1981. Mais « Farewell » c’est avant tout le nom de code d’un très haut responsable du KGB qui est devenu l’un des espions les plus importants de ce siècle en passant au service de la Direction de la surveillance du territoire (DST). Grâce à « Farewell », la France a pu expulser quarante-sept « diplomates » soviétiques en 1983. Grâce à « Farewell », une centaine d’espions de Moscou ont été découverts dans le monde entier. Jamais ce secret explosif n’avait été révélé ! Thierry Wolton dresse ici le tableau stupéfiant et exhaustif des méthodes utilisées par les services de renseignements soviétiques, à travers des dizaines d’histoires vraies et des centaines d’anecdotes puisées aux meilleures sources.
Chirac – Père et fille
Loin de la jeune femme qui vantait avec candeur le grand cour de son père, Claude Chirac incarne aujourd’hui une conseillère-clé du Président. Du ton à adopter dans les médias à l’heure du coucher, la fille de Jacques Chirac régente en grande partie la vie de son père qu’elle compte conduire à une réélection en 2002. Pour y arriver, il faut selon Claude éviter à tout prix de se dire « de droite ». Mais la partie est loin d’être gagnée. Les Chirac, qui croyaient tenir la gauche avec le scandale des paillotes incendiées en Corse, doivent désormais à leur tour se méfier des révélations annoncées par Jospin, Séguin ou les Tiberi. Signés par deux journalistes forts d’une enquête sur le terrain, ces portraits incisifs alimentés de confidences inédites forment un véritable roman de la cohabitation.
Ce grand cadavre à la renverse
Pour Bernard-Henri Lévy, comment ne pas s'attrister de l'état de crise, voire de décomposition, du progressisme contemporain ? Comment ne pas se souvenir du mot terrible de Sartre qui, dans la préface à Aden Arabie de Paul Nizan, définissait déjà la gauche de son époque comme « un grand cadavre à la renverse où les vers se sont mis » ? Et comment ne pas s'inquiéter, enfin, de ce que les héritiers du dreyfusisme et des combats antifascistes ont fait de leurs valeurs et du souffle qui inspira leurs aînés ? Trente ans après ses débuts, Bernard-Henri Lévy retrouve ici l'esprit de ses premiers livres.
Le voyageur magnifique
Adrien, jeune photographe, est fasciné par les lieux de commencement, ceux où, à ses yeux, l’histoire de l’humanité a basculé : le lac Turkana au Kenya, où s’est redressé celui qui, cessant d’appartenir au monde animal, allait inaugurer le règne de l’homme. Hiroshima, où celui-ci a découvert qu’il pouvait s’autodétruire et annihiler l’univers. Cap Kennedy, enfin, d’où sont partis, en juillet 1969, trois Terriens qui allaient marcher, pour la première fois, sur un objet céleste qui ne s’appelait pas la Terre. Au moment d’embarquer pour ces trois lieux du monde, Adrien rencontre Miléna, une jeune comédienne d’origine tchèque, impulsive, tout entière dans l’immédiat. Très vite, Miléna veut un enfant. Un autre commencement. Pour tous deux… Mais l’enfant auquel pense Miléna sera-t-il le même que celui imaginé par Adrien ?
L’Impératrice
De toutes les héroïnes imaginées par l'Histoire, Elisabeth d'Autriche fut, et reste, l'une des plus romanesques. Belle, mélancolique, rebelle, impératrice à seize ans, elle régna ainsi, jusqu'à son assassinat en 1898, sur des peuples aussi nombreux que ses songes. Or, de cette femme singulière, la légende n'a retenu, le plus souvent, que le profil mièvre de » Sissi « , et il fallait qu'une romancière telle que Nicole Avril proposât enfin sa véritable résurrection.
Claire
Lorsque Jean rencontre Claire, il reconnaît dans cette jeune fille mystérieuse la femme qu'il cherchait. Mais le bonheur absolu n'existe pas sans le sentiment de l'éternité, et tout amour porte en lui sa propre fin. Chardonne décrit magistralement l'échec d'une passion hantée par l'obsession de la mort.
Elle, Adrienne
Les incertitudes de la vie en Europe Centrale ont fait d’Ulric Muhlen, gentilhomme tchèque, un officier dans l’armée allemande. La seconde guerre mondiale et le déferlement nazi en feront un envahisseur peu convaincu puis un vainqueur sceptique. C’est à Paris, dans un de ces salons qui s’ouvraient aux Allemands et aux tenants de la politique de collaboration, qu’il rencontre Adrienne. Qui est cette femme ? Le saura-t-il jamais. Elle est belle, libre, indépendante, elle a un métier et son talent de couturière lui confère une grande renommée. Ulric l’aimera de passion. Mais jamais il ne parviendra à percer son mystère et c’est en vain qu’il tentera de la comprendre, en vain qu’il cherchera à reconstituer le passé de celle dont il subit l’envoûtement. Adrienne incarnera toujours la conquête impossible. Serge, le neveu d’Adrienne, en sait-il davantage ? Lui aussi éprouve pour elle un sentiment proche de l’amour.
Mourir peut-être
Le récit d'une expédition ethnologique conduite au coeur de la selva « » brésilienne, dans l'espoir d'entrer en contact avec une tribu indienne particulièrement sauvage et violente qui n'a jamais cédé, même aux gestes d'amitié. Cette expédition a pour devise : « Mourir peut-être ; tuer, jamais ». Les hommes installent donc leur campement au bord d'une rivière, en pleine forêt vierge et, décidés à ne jamais se servir de leurs armes quoi qu'il arrive (sauf pour chasser le gibier), ils se contentent de disposer, bien en vue sous les arbres, des cadeaux pour attirer les Indiens. Comment ceux-ci cernent le camp de leurs clameurs guerrières et de leurs volées de flèches, comment chacun des hommes de l'expédition réagit dans ces circonstances critiques, comment peu à peu, grâce à la patience et à l'intelligence de leur chef, une négociation amicale succède à l'affrontement cruel, c'est ce que Ferreira de Castro nous raconte dans un récit où alternent la description colorée des lieux et des événements, la réflexion sur le destin de l'homme et un authentique « » suspense « », qui tient le lecteur en haleine de bout en bout.
Honoï, capitale de la survie
La guerre du Viêt Nam (également appelée deuxième guerre d’Indochine) est une guerre qui oppose, de 1955 à 1975, d’une part la République démocratique du Viêt Nam (ou Nord-Viêt Nam) avec son armée populaire vietnamienne, soutenue matériellement par le bloc de l’Est et la Chine — et le Front national de libération du Sud Viêt Nam (dit Viet Cong), et d’autre part la République du Viêt Nam (ou Sud-Viêt Nam), militairement soutenue par l’armée des États-Unis appuyée par plusieurs alliés (Australie, Corée du Sud, Thaïlande, Philippines).
Le dauphin et le régent
Edouard, Jacques : deux enfants de Georges Pompidou ? Bien sûr. Un aîné qui aime l'ombre et un cadet qui piaffe d'impatience ? Nul n'en doute. Des « amis de trente ans ? Peut-être. Deux complices qui ne sauraient devenir des rivaux ? Rien, désormais, n'est moins sûr. Car, dans l'histoire d'Edouard et de Jacques, il y a eu beaucoup de malentendus, quelques illusions et un certain nombre de duperies. Assez, en tout cas, pour que cette belle histoire tourne mal et conduise, inéluctablement, à un affrontement qui risque d'être fatal à l'un – ou à l'autre. C'est donc cette histoire, ses coulisses, ses enjeux, et son climat parfois cocasse, parfois douloureux, que Catherine Nay a voulu raconter dans ce livre.
Un petit bourgeois
Biographie ou roman, l’essentiel (au moins à mon sens) est d’abord affaire de langage, et aujourd’hui qu’on méprise si fort la prose, ce qui s’appelle la prose, il me plaît qu’un de mes cadets, arrivant à maturité, aux lecteurs qui parcourent les livres sans les couper donne d’abord cette leçon de français contemporain, dont il n’y a point de chaire dans nos écoles. Il y a très longtemps qu’on n’a pas écrit ainsi, je veux dire avec cette jeune maîtrise de la phrase, qui fait penser qu’il en va de celle-ci comme des femmes, jamais si belles qu’en négligé.
Juliette au pays des hommes
Ses balances immergées dans le ruisseau, Gérard s’est allongé sur l’herbe en attendant que les écrevisses viennent se prendre au piège – heure exquise de rêverie qu’il passe à recenser les éléments de son bonheur. A sa fiancée Juliette, qui le rejoint, il paraît soudain l’être le plus prosaïque, le plus provincial qui soit. Trop terre à terre, en vérité. Avant de l’épouser, elle veut revoir ces autres ‘hommes dont elle a noté le nom (parfois tout ce qu’elle sait d’eux) et nourri les songes de son adolescence. De Rodrigue qui lui a fait aimer les bêtes sauvages à l’archéologue Daudinat et au Slave Boris, qu’espère-t-elle de cette quête de l’inconnu, du merveilleux dont ils sont les représentants.
L’affreux
Aristide est un brave garçon, pourtant, sa mère a décidé qu'il irait vivre chez ses grands-parents près d'Avignon. Mais parce qu'ils n'aimaient pas ses cheveux trop bouclés, ils n'en ont plus voulu. Il est donc placé dans une famille à Argenteuil, les Foucard. Ils sont plutôt gentils, même s'ils l'appellent «l'affreux». Chez eux, la vie n'est pas désagréable, surtout grâce à Nathalie, la fille aînée qui a une sacrée poitrine, et à Mme Bergson, la prof de français. Mais voilà, un jour, Mme Bergson est assassinée et tout le monde l'accuse. Aristide s'enfuit alors à Marseille, à la recherche de son père…
Avec L'affreux, Franz-Olivier Giesbert raconte les tribulations tragi-comiques d'Aristide Galupeau, «comique, cosmique, malin et moraliste», et livre une fable contemporaine, racontée avec humour et tendresse, sur l'exclusion ordinaire.
Le bal du gouverneur
Au collège de Nouméa, Théa Forestier n’est pas une élève comme les autres. Elle a quinze ans à peine. Mais sous sa robe à smocks, son visage lisse et sa frange bien nette se cache un petit carnassier cruel. Son frère et elle s’aiment à la vie, à la mort. Avec Isabelle Demur, sa meilleure amie, elles veulent tout partager. Tout, tout de suite. Ivre de sensations nouvelles, elle joue la passion, la haine, la souffrance, la peur, le plaisir. Elle humilie son amoureux, terrorise Isabelle. Cachée derrière les bougainvillées, elle espionne sa mère qui, tous les matins, disparaît pour d’étranges promenades à cheval. Chronique tumultueuse du monde des colonies à l’heure où la IVe République agonise, le Bal du Gouverneur en restitue la violence, la sensualité et les sortilèges.
American Vertigo
Où va l’Amérique ? Vers le destin impérialiste que lui prédisent ceux qui la haïssent ? Vers l’horizon démocratique qu’elle incarne aux yeux de ses amis? Bernard-Henri Lévy a parcouru plus de 20000 km aux états-Unis, pendant presque un an. Du Nord au Sud. De l’Atlantique au Pacifique. De la prison de Rikers Island à la douce Savannah. D’une ville arabe près de Detroit aux communautés juives de Brooklyn. Il y a vu La Nouvelle-Orléans dévastée, les banlieues pauvres de Los Angeles. Au-delà de l’enquête, American Vertigo est une réflexion sur les modèles républicains comparés de la France et des États-Unis, sur le rapport du peuple américain à la religion, à la politique, à l’idéologie. Un reportage qui allie la perspicacité du philosophe à l’œil du romancier.
Les conquérants
Tour à tour aventurier, communiste, résistant, visionnaire, romancier, ministre, André Malraux est une personnalité marquante de l’histoire du XXe siècle français. C’est cette vision protéiforme, unique et originale qui traverse Les Conquérants. Publié en 1928, ce livre dérouta la critique de l’époque, à la fois essai, récit de voyage, reportage, roman ou document historique. Divisé en trois parties, « Les approches », « Puissances » et « L’homme », il retrace la vie, en pleine révolution chinoise, de Garine et Borodine, aventuriers visant à l’émancipation du peuple chinois.
Destins
Jean Gornac et sa belle-fille Élisabeth font prospérer un domaine viticole à Viridis en Gironde. Dans la maison voisine vit Maria Lagave, une femme âgée dont Jean aida naguère le fils Augustin à poursuivre ses études pour devenir un fonctionnaire respectable à Paris. L'action débute alors que le fils de ce dernier, Robert, est envoyé en convalescence auprès de sa grand-mère en Gironde. La vie de bohème que mène Robert Lagave dans la capitale est mal acceptée par son père. Son passage à Viridis va troubler l'équilibre bourgeois du domaine et provoquer une révélation chez Élisabeth.
Diane Lanster
Une étrange maladie de peau qui lui livre bataille depuis qu’il est né, la polio qui le laisse infirme et claudiquant depuis l’enfance, et toutes les frustrations qui s’en suivent, Thierry n’a pas eu l’existence facile. Il a un don, cependant : le dessin. Mais quand il se retrouve élève dans un atelier, à dix-huit ans, un autre péril le menace : le cours est mixte. Diane, sa blondeur, sa beauté, ses jupes écossaises et ses attentions, voici une calamité nouvelle à quoi il n’est guère préparé … le plaisir doux-amer de l’amour mal partagé.