Warday
28 octobre 1988, Warday, le jour de la guerre. Quatre heures de l’après-midi : le début des encombrements à New York. Soudain, une lueur d’un blanc étrange et c’est le commencement du chaos : les premières bombes soviétiques viennent de tomber sur le sol américain. Quelques minutes plus tard survient la riposte américaine et la Russie à son tour reçoit quelques bombes thermonucléaires. Il n’y aura pas de seconde vague : à Washington comme à Moscou, il ne reste personne qui ait le pouvoir de la lancer.
Trente-six minutes après son déclenchement, la première guerre nucléaire de l’Histoire est terminée. La majeure partie de la Terre n’a pas été touchée par le conflit mais c’est quand même tout un monde qui a été anéanti.
Sept millions d’Américains sont morts et un nombre comparable de Russes. Des millions d’autres vont mourir dans les années suivantes, rongés par les radiations, décimés par les épidémies ou les famines. Car l’explosion des têtes nucléaires a provoqué un choc électromagnétique qui a instantanément mis hors d’usage tout ce qui dépend de l’électronique pour fonctionner: l’allumage des voitures qui s’immobilisent, les systèmes de navigation des avions qui tombent, les ordinateurs dont les mémoires s’effacent; plus de radio, plus de télévision et en général plus de télécommunications.
Cinq ans après le Warday, deux survivants décident de voir ce qu’il est advenu de leur pays. Ils vont découvrir des paysages nouveaux, des personnages hors série : ici des plaines où la chaleur des explosions a vitrifié le sol ; une Californie rattachée à un grand état hispanisant et qui ferme ses frontières aux réfugiés du Texas ou de Nevada parqués dans des camps de transit ; New York où le lierre grimpe à l’assaut des gratte-ciels et où des meutes de chiens sauvages rôdent parmi les ruines.
Warday est un livre extraordinaire : un roman qui se lit comme un document, un reportage qui vous emporte dans un monde que l’on n’imagine pas. Mais le plus effrayant, c’est que tout cela pourrait arriver: le cauchemar de Warday, les savants d’aujourd’hui peuvent en faire la réalité de demain.