La femme du menteur
Tel est le thème de ce roman ironique où se croisent une femme amoureuse, un producteur mythomane, un faux commandant de navire, une relieuse d’art, un brillant journaliste, une étudiante passionnée, un professeur volage, un bouquiniste de génie. Chacun jouant de ses secrets, de ses mensonges et de ses masques, au grand bal de la séduction. Séduire, c’est se prouver qu’on est vivant, expliquait-il chaque fois qu’elle le prenait en flagrant délit et qu’il ne réussissait pas à la convaincre qu’elle avait mal vu, mal entendu, mal lu, mal compris. Mais, en règle générale, il y parvenait. Non parce qu’il était particulièrement habile, ou parce qu’il y mettait beaucoup d’énergie ou de conviction, mais parce qu’elle le voulait bien : Valentine aimait par-dessus tout son confort. Et, mettre Raoul face à un mensonge, le surprendre et le confondre l’aurait obligée à se fâcher, à crier, à le quitter peut-être, ce dont elle ne voulait à aucun prix.