L’alchimiste impatient
Dans un motel de la province de Guadalajara, un cadavre est découvert nu dans une fâcheuse posture, sans aucun signe apparent de violence. Mort accidentelle ou crime ? La garde civile dépêche sur place le sergent Bevilacqua, ex-psychologue lettré, et son assistante, la délicieuse Chamorro, aussi perspicace qu’audacieuse. Même si les circonstances scabreuses du décès ne correspondent pas avec l’existence paisible de la victime, le dossier est classé, faute d’élément déterminant. Mais peu après, une prostituée biélorusse, témoin essentiel, et activement recherchée, réapparaît… morte. Et si dans cette affaire, comme en alchimie, la clé était la patience, celle qui semble avoir tant manqué au défunt – à la personnalité décidément très trouble – dans sa recherche d’argent facile ? Cette enquête hors du commun est menée tambour battant par un tandem attachant et fort peu conventionnel.
1671. La princesse Palatine Elisabeth-Charlotte de Bavière arrive en France pour épouser le duc d’Orléans, Monsieur, frère du roi. Elle sait qu’elle aura, au coeur de la cour la plus brillante d’Europe, le titre prestigieux de Madame, mais que l’homme à qui elle est promise n’aime pas les femmes. La Palatine devra lutter. Contre la mélancolie de l’expatriation, contre les complots des favoris de son mari. Subir aussi la volonté de Louvois, décidé à détruire son Palatinat. Affronter l’hostilité de la Maintenon qui intrigue, contre les enfants de Liselotte, en faveur des bâtards de la Montespan. Au milieu de tous ces tourments, la complicité de Louis XIV est le seul rayon de soleil de la Palatine. Le franc-parler de l’étrangère, son insolence, son goût de la chasse et de la vie plaisent infiniment au monarque, quand il n’est pas contraint par ses maîtresses de prendre ses distances avec elle. La Palatine vit, la Palatine résiste et surtout, la Palatine écrit des centaines de lettres pleines d’esprit et témoignant d’un sens aigu de l’observation. Et c’est à partir de cette correspondance mordante que Jacqueline Duchêne a construit ce roman d’une belle intensité, qui met en lumière l’une des femmes les plus attachantes du Grand Siècle – et la plus surprenante.
Le voleur de vent
Décembre 1609, deux cavaliers approchent d’un château en ruine où se trame un terrible complot. Le premier est l’un des hommes les plus puissants du royaume des lys. Son acolyte, un moine défiguré, est sans doute ce que le mal a produit de plus raffiné depuis des siècles. A ses ordres, demi-fous, une troupe de loups-garous attend son heure pour participer à la folie meurtrière qui va secouer le pays pendant les six mois qu’il reste à vivre au roi Henri IV. Et pour mieux assurer l’infamie, à Paris, ils sont douze conjurés, les fleurons de la cour, qui se réunissent pour fermer autour du roi trois cercles de fer et de mort. Mais c’est compter sans Thomas de Pomonne, comte de Nissac et amiral des mers du Levant, aussi à l’aise au sabre qu’à l’épée, aussi redoutable sur terre que sur l’eau. Entouré de rudes compagnons, fidèle à un roi qui, le premier, reconnut la liberté de conscience, Nissac tentera de le sauver. Duels, abordages, rendez-vous secrets, attentats à l’explosif, prêtres crucifiés sur la porte des églises, démons et merveilles, Nissac mènera tous les combats, des glaces du Danemark aux côtes d’Afrique, mais plus souvent en les obscures ruelles de Paris ou les couloirs du Louvre. En outre, son cœur balancera entre trois femmes – maniant parfois l’épée mieux que les hommes – qui se disputent son amour.
Entretien avec un Vampire
De nos jours, à La Nouvelle-Orléans, un jeune homme a été convoqué dans l’obscurité d’une chambre d’hôtel pour écouter la plus étrange histoire qui soit. Tandis que tourne le magnétophone, son mystérieux interlocuteur raconte sa vie, sa vie de vampire. Comme l’interviewer nous nous laissons subjuguer, fasciner et entraîner à travers les siècles dans un monde sensuel et terrifiant où l’atroce le dispute au sublime.