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Bastille Tango
Au cours des premiers mois de l’année 1985, un dénommé Oscar colle dans le quartier de la Bastille une affiche représentant un homme sévèrement torturé. Victor, qui sillonne le coin à bicyclette et tient la chronique photographique de sa démolition, cherche à en savoir un peu plus.
A La Boca, une boîte à tango de la rue de Lappe où il a ses habitudes, il se lie avec divers exilés argentins qui ont fui la répression aveugle. A tous, cette affiche rappelle bien des souvenirs.
Pendant ce temps, la rumeur enfle : des membres des escadrons de la mort, tristement célèbres pour avoir torturé et tué des milliers de civils, auraient débarqué à Paris alors que, à Buenos Aires, va s’ouvrir le procès des chefs de la junte.
Rapidement, les « disparitions » recommencent, comme aux pires heures de la dictature.
Né en 1947, Jean-François Vilar s’est fait une place singulière parmi les auteurs de romans noirs, puis dans le paysage littéraire français. Il est désormais régulièrement traduit dans une dizaine de langues.