Le Cheval de Feu, ce « signe » de l’astrologie chinoise, Yves Lortais voudrait le faire sien, traverser son siècle comme un coursier que rien n’arrête.
Un tout autre destin attend cet homme déchiré entre ses ambitions de soldat et sa fragilité d’éternel adolescent – deux êtres qui ne cesseront de se battre en lui au long d’une étonnante carrière : guerre d’Algérie, essais nucléaires du Pacifique, missions secrètes en Asie…
Vingt ans après, sa femme, restée en France, compte-t-elle encore pour lui ? Il ne peut l’oublier et pourtant il s’est épris, follement, de Tiane, une princesse laotienne.
La rejoindra-t-il dans l’enfer d’un maquis où elle mène contre les Viets un combat sans espoir ?
Les naufragés du soleil (1)
A Paris, soudain seul, oisif, paumé, Julien Magne, cinquante-six ans… Lui, ce paquet de muscles et de nerfs qui, depuis un quart de siècle, fonce !
Dès 41, c’est le maquis, puis l’Espagne, Londres, l’Indochine : en première ligne, huit balles dans le corps, continuant de se battre jusqu’à Dien Bien Phu. L’Asie, c’est fini ?
Non, Magne ne peut plus se passer de l’Asie, de sa splendeur sanglante, de ses femmes. Il repart comme correspondant de guerre. Et près d’Angkor, c’est la rencontre de Kang-Rey, danseuse royale, disparue depuis dans l’enfer cambodgien…
Chassé de Pnom Penh, «remercié» à Paris par son journal, il ne reste à Julien que Rogastrol, la vieille demeure natale.
Et si le démon de l’aventure et des femmes allait retrouver Julien dans ces Cévennes perdues ?
Sauveterre
Dans ce roman, les lieux, les situations, les personnages, même s’ils portent des noms connus, tout est imaginaire. J’ai choisi ce titre « Sauveterre» pour son sens : terre sauve, terre d’asile. Il existe bien en Lozère, entre SainteEnimie et Mende, un Causse de ce nom. Mais jamais il n’y eut de protestants ni de maquisards. Ils ne firent qu’y passer comme ces huguenots qui infligèrent une sanglante défaite aux royalistes à la tour du Mazel, comme ces maquisards revenus du mont Lozère qui se firent massacrer à la Parade, sur le Méjean, alors qu’ils cherchaient à gagner les Cévennes.
Les Tambours de bronze
Les tambours de bronze nous entraînent, pas les pistes secrètent des Hôs, chez les peuples inconnus comme les Khas qui vivent nus, ou les Méos, les hommes du pavot, qui restent les derniers êtres totalement libres au monde. Tous ceux qui ont aimé l’Asie retrouveront dans ce livre l’odeur de la jungle à la saison sèche, les cris des bêtes la nuit, tout le charme troublant et sensuel du Laos qui fut et restera peut-être encore, pour quelques années, le plus beau paradis du monde.
Les Mercenaires
A ma connaissance, aucun mercenaire ne répond plus à la définition qu’en donne le Larousse : « soldat qui sert à prix d’argent un gouvernement étranger ».
Les merceniares que j’ai rencontrés et dont parfois j’ai partagé la vie combattent de vingt à trente ans pour refaire le monde. Jusqu’à quarante ans, ils se battent pour leurs rêves et cette image d’eux-mêmes qu’ils se sont inventée. Puis, s’ils ne se font pas tuer, ils se résignent à vivre comma tout le monde – mais mal, car ils ne touchent pas de retraite – et ils meurent dans leur lit d’une congestion ou d’une cirrhose du fois.
Jamais l’argent ne les intéresse, rarement la gloire, et ils ne se soucient que fort peu de l’opinion de leurs contemporains. C’est en cela qu’ils diffèrent des autres hommes.
L’or de Baal
Dionnée est une belle catin, vieillissante. Stan, un journaliste coulé par le jeu. Amin, un poète de talent vivant en clochard. Qu’ont-ils en commun ? Rien, sinon un besoin effréné d’argent, qui devrait résoudre tous leurs problèmes. D’où leur fascination pour l’or de Baal, un trésor entreposé dans la Central Bank de Beyrouth. Ils vont monter ensemble et réaliser le plus grand casse du siècle en avril 76 : 50 millions de dollars. Même identifiés, les auteurs du casse ne seront pas inquiétés. Un crime parfait dans un Liban à feu et à sang, mais surtout une aventure extraordinaire, et des personnages hauts en couleur : un moine soldat, un bailleur de fonds énamouré, un spécialiste des coffres-forts qui déteste la pluie, une fille de banquier gauchiste à ses heures, un combattant palestinien. Beyrouth, Zurich, Paris. Un polar enfin, dont le narrateur est avocat des causes inavouables, et l’auteur : Jean Lartéguy.