Quand j’étais marchand de tableaux
Matisse, Picasso, Soutine, Rouault, Van Dongen, Vollard, Aragon… Je vous ai bien connus, pour le meilleur et pour le pire. Je ne suis ni critique d’art, ni journaliste, encore moins historien. L’art est mon métier. Je l’ai vécu au jour le jour, pendant un bon demi-siècle, comme une aventure… J’ai été courtier, marchand, collectionneur, propriétaire de galerie. J’ai fréquenté des génies, des fausses gloires et d’authentiques faussaires, des amateurs d’art et des professionnels de l’estampe. J’ai connu un monde rare et étonnant. Je vous invite à y pénétrer en ma compagnie.
La composition d’histoire
S’Il fallait résumer ce livre en quatre mots — au risque de prouver, comme dit son auteur, qu’Il était Inutile d’en écrire davantage — nous dirions qu’Il montre comment on apprend l’Histoire sur la Terre… Comment on l’apprend, comment on ne l’apprend pas. Comment on la truque, comment on l’invente. Pour le savoir, Pierre Daninos a couru le monde, visité des lycées américains et des universités japonaises, interrogé des élèves italiens et des collégiens jamaïquains, rencontré des enseignants soviétiques et des historiens allemands. Un écrivain qualifié d’« humoriste » pouvait-il s’attaquer à un’ sujet aussi sérieux? Oui. D’abord parce que le rire prend souvent sa source dans le grave (un des seuls points comiques de notre époque : son sérieux); ensuite parce qu’il n’est pas de rire plus énorme, plus satanique que celui qui nous parvient des cavernes de l’Histoire. On aura donc tout loisir de sourire et de rêver en classe chez les autres en constatant, par exemple, que, pour les Turcs, Attila– ici fléau n° 1 devenu pesticide — est un pur héros après avoir été un enfant modèle; pour les Anglais, Jeanne d’Arc est une « robuste country girl battant n’importe quel homme à la course »; pour les Argentins, Hippolyte Bouchard et Jacques Liniers de Brémond sont les grands héros français; et que, pour les Américains, le combat des Curiace’s Brothers .et le Tennis Court Oath (serment du Jeu ,de paume), prennent une coloration particulière.
La planète des singes
Y a-t-il des êtres humains ailleurs que dans notre galaxie ? C’est la question que se pose Ulysse Mérou, lorsque, de leur vaisseau spatial, ils observent le paysage d’une planète proche de Bételgeuse : on y aperçoit des villes, des routes curieusement semblables à celle de notre terre. Après s’y être posés, les trois hommes découvrent que la planète est habitée par des singes.
Ceux-ci s’emparent d’Ulysse Mérou et se livrent sur lui à des expériences. Il faudra que le journaliste fasse, devant les singes, la preuve de son humanité…
Une journée d’Ivan Denissovitch
En 1962, pour qu’Une joumée d’Ivan Denissovitch pût être publiée en URSS, Soljenitsyne avait dû consentir à des coupures et, par endroits, remanier le texte original. Voici la version intégrale de ce roman si profondément, si tragiquement russe et qui, cependant, fait maintenant partie du patrimoine mondial de la culture. Vingt ans ont passé depuis qu’il a vu le jour. Des oeuvres monumentales ont succédé à ce joyau : le Premier Cercle, le Pavillon des cancéreux, Août Quatorze et ce requiem colossal qu’est l’Archipel du Goulag ; pourtant, c’est toujours Ivan Denissovitch qui revient le premier à la mémoire dès qu’on nomme Soljenitsyne.
Récit, dans sa version intégrale, de la douloureuse expérience du maçon Denissovitch dans le camp Solovetski. Cette description crue du goulag a fait sensation dès sa parution.
Les merveilleux nuages
Josée a perdu sa liberté en épousant un jeune artiste en vogue dont l’apparence bien tranquille cache une jalousie morbide qui rend infernale l’existence commune. Comment Josée, l héroïne de Dans un mois, dans un an, supportera-t-elle cette contrainte ? Vivre librement, aller où bon vous semble, voir qui vous aimez, dormir, rêver sans que personne vous demande compte de vos rêves, de vos sorties, de vos amis ; Josée a perdu ce privilège en épousant Alan Ash dont l’apparence de jeune et bel Américain bien tranquille cache une jalousie morbide qui rend infernale l’existence commune. Comment Josée, qu’on a vue si éprise de changement et de liberté au fil des pages de Dans un mois, dans un an, supporte-t-elle cette contrainte ? Certains liens sont difficiles à trancher. Un jour, pourtant, excédée, elle repart pour la France. Alan l’y suit et la conquiert de nouveau. Mais la comédie amère recommence dans le cadre du Paris intellectuel et mondain où Alan, malgré ses succès de peintre, poursuit ses chimères destructrices, ses « merveilleux nuages » qui lui sont plus chers que le simple bonheur de vivre.
La volupté d’être
La contessa Lucrezia Sanziani, dont l’allure ne dissimule pas la pauvreté, ne vit que par ses souvenirs et que pour eux. Remontant le cours du temps, elle rejoue à haute voix les scènes d’un passé ardent, mouvementé, quasi fabuleux, qui fascine la petite femme de chambre de l’hôtel minable où elle habite. Carmela se prête au jeu de la contessa et, affectueusement, l’aide à poursuivre sa vie. Charité qui trouve une éclatante récompense tandis que s’éteint le fantôme de celle qui fut trop attachée à la volupté d’être et dont Maurice Druon trace un portrait extraordinaire.
Tempo
Né a Montreux en 1927. mort en 1975. quelque part en Egypte ou en Arabie Mais qui était Aram Mansour ? Un enfant recueilli par une Ires jeune femme sur les rives du Leman et qui abandonne sa mère adoptive a onze ans pour suivre un illusionniste ? Un joueur d échecs aux dons exceptionnels qui surclassa tous ses rivaux avant d abandonner la compétition a la veille du tournoi pour le titre mondial L héritier dune fabuleuse channe de palaces fondée au début du siècle par un des pionniers de Hôtellerie suisse. Tobias Lasner Egger ? La vie d Aram Mansour s’inscrit entre deux évenements fatidiques deux parties d’échecs. La première contre Tobias Lasner Egger et il la gagne. La seconde contre une fillette inconnue – et il la perd. Toute vie est une entame et tout roman cherche a la déchiffrer. Ainsi Tempo nous livre-t-il toute une vie dans ses hasards et sa nécessité dans son mystère et sa vente. Un grand roman. Par un grand romancier
Tanguy
Premier roman de moi publié, Tanguy fut-il aussi le premier que j’aie conçu comme un texte littéraire ? […] Cette réimpression intervient peu de temps après la parution de Rue des Archives, qui en éclaire, les aspects cachés, ce que de nombreux lecteurs nont pas manqué de relever. Les deux livres se répondent en effet l’un l’autre. […] De Tanguy à Xavier, il y a plus que l’épaisseur d’une vie, il y a toute l’amertume d’un désenchantement, qui doit moins à l’âge qu’à la progressive découverte de l’horreur. Si je gardais, à vingt ans, quelques illusions, le sexagénaire qui a écrit Rue des Archives n’en conserve, lui, plus aucune. En ce sens, la boucle est bien bouclée. L’aveu étouffé de Tanguy fait la musique désenchantée de Rue des Archives. […] De l’un à l’autre, un seul lien, la littérature. Elle constitue, on l’a compris, ma seule biographie et mon unique vérité.
Benoit ou les contemporains obscurs
« Benoît, je vois tellement comment va se passer notre histoire que c’est comme si elle était déjà passée… Regarde les gens, autour de nous : c’est toujours pareil… On est très fiers parce qu’on est la nouvelle génération, n’est-ce pas, la nouvelle France. Les nanas consomment leurs pilules, couchent ici et là, après quoi, au lieu de se marier comme Papa Maman, on vit ensemble, en se jugeant très supérieurs… Et on est très libérés, sportifs, on fait bien l’amour, on a des loisirs intelligents et culturels ! Et on s’ennuie, Benoît… Les coucheries, les couples qui tiennent deux ans, et on recommence un peu plus loin… Et on se croit libres ! Je ne parviens pas à trouver tout cela passionnant, Benoît. Je trouve ça d’une platitude écœurante. À quoi ça mène, dis-le-moi ? À frissonner de peur, la nuit, parce qu’on a déjà atteint la trentaine, parce qu’on est déjà un peu moins frais et rose… Benoît, tant pis si je te fais sourire : il m’arrive de me dire que l’homme que j’aimerais rencontrer, c’est le chevalier Lancelot ».
Middlepost
Fuyant sa Lituanie natale et la vague de pogromes, le Juif Smous débarque en Afrique du Sud, à la fin de la guerre des Boers. Il ne parle pas un mot d’un autre langue que le yiddish et ne se rend pas compte que le paysan sur la charrette duquel il est monté le conduit dans une bourgade située à l’opposé de celle où l’attend se famille.
Cahoté dans un pays en proie à toutes les violences, ivre mort du matin au soir parce que, n’ayant jamais bu une goutte d’alcool, il a pris pour un jus de fruit aux effets fort désagréables le tord-boyaux local, il rencontrera des gens dont pas un n’aura, ni avec lui ni avec les autres, de langage en commun : une petite indigène qui ne s’exprime que par clics et par clacs, un Xhosa qui fut l’ordonnance d’un officier anglais amateur de Shakespeare, lequel lui a exclusivement appris des citations du Maître, des fermiers hollandais, un pasteur fou ne parlant que l’afrikaans.
Cette métaphore brillante, drôle, bariolée sur le thème du désordre et des chauvinismes gros de danger dans un pays et au début d’un siècle neufs, qui se révèleront aussi agités l’un que l’autre, est le premier roman de l’un des plus illustres comédiens anglais, membre de la Royal Shakespeare Company, qui a joué tous les grands rôles, de Shylock à Richard III, en passant par le Fou du Roi Lear et le Molière de Boulgakov.
Le Tsar poisson
Victor Astafiev débute comme journaliste, étudie à Moscou à l’Institut de littérature, écrit des récits pour enfants, des nouvelles sur la guerre, des romans, qui ont pour cadre la taïga, l’Ienisseï, les campagnes et les villes de la Russie profonde dont Le Tsar poisson. Victor Astafiev n’a que huit ans quand sa mère se noie accidentellement. Il suit son père à Igarka, un grand port en train de naître. Fugueur, il est d’abord placé dans un orphelinat, puis commence à travailler comme pêcheur. Il participe comme soldat à la seconde guerre mondiale.
La chambre rouge
Depuis le remariage de son père, Hélène vit de sa rancune, guettant la moindre faiblesse de Tamara, la nouvelle épouse. Justement Tamara, qui s’ennuie, semble s’émouvoir devant les attentions d’un décorateur parisien venu ressusciter le théâtre de la ville. Hélène imagine de détourner sur elle l’attention du nouveau venu. Elle n’y réussit que trop bien. Entre eux, c’est le chassé-croisé du plaisir et même de la passion. Mais ce garçon plus tout jeune et cette jeune fille trop sûre d’être femme ne veulent rien sacrifier à un amour dont ils ont pourtant pressenti la force. Hélène continuera à cultiver ses vieilles rancunes, Jean ne voudra pas renoncer au personnage cynique qu’il s’est créé. Dès lors, et puisqu’ils ont refusé de l’accepter dans sa totalité, leur amour est condamné.
Comme un verger avant l’hiver
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, une survivante des camps de la mort accepte, pour le protéger, d’épouser son ami d’enfance qui, résistant et arrêté, l’a livrée à la Gestapo. Elle se croit sa seule victime. Mais Gérard va profiter du pardon et du silence de Jeanne-Claude pour se forger une stature de héros, gravir les marches des honneurs et de la réussite financière tandis que la jeune femme, complice malgré elle, brisée, va découvrir la tragique étendue de la trahison de son mari. Cette histoire est celle de l’escroquerie d’un homme protégé par la puissance de l’argent et la lâcheté d’une société qui choisit de fermer les yeux afin de préserver l’ordre bourgeois et masculin, l’image des classes privilégiées et celle de la Résistance. Un jour, pourtant, le mécanisme grippera du fait d’un témoin négligé. Mais cette rébellion isolée pourra-t-elle enrayer l’impudente ascension du faux héros ? Bien qu’il s’agisse là d’un roman, et que ses personnages en soient purement imaginaires, on retrouve dans ces lignes âpres, corrodées d’un humour grinçant, l’expérience de guerre de son auteur.
les mensonges
Un grand port de la mer du Nord. Ce pourrait être Anvers. Un puissant industriel tyrannique, le vieux Klaes et Alberte, sa fille naturelle dont il veut faire son héritière ? Deux personnages hors du commun, qui vont s’affronter, se déchirer et se perdre tout au long de ce livre envoûtant.
Ne savoir rien
Une femme, que l’auteur a placée dans le milieu de la grande bourgeoisie parisienne, raconte le drame qu’elle a vécu et qui lui pose une terrible énigme. Le mystère ne fait pas de ce récit un roman policier. Nous savons comment, pourquoi et par qui le crime a été commis, et il porte en lui-même son châtiment : les regrets ajoutés aux remords. À travers cette confession, nous voyons la lente évolution d’un amour que la peur transforme en haine et où la fatalité prend le visage d’une enfant aux yeux claires. C’est, dans la tradition classique une œuvre pénétrante et vigoureuse, une peinture magistrale du réseau des apparences, celles des faits et celles des témoignages derrière lesquelles il est parfois impossible de discerner la vérité.
La neuvième vague
Les personnages regroupés dans cette première partie du livre sont une personne âgée qui réfléchit sur son testament, à qui laisser ses différentes babioles sans aucun intérêt, et ça semble beaucoup la perturber (!). Le second personnage est la petite-fille de cette vieille femme, qu’elle a élevé car sa mère est morte précocement. Cette petite-fille, aujourd’hui adulte, vit en couple en appartement avec un artiste « réalisateur de film mais qui n’a jamais rien réalisé faute d’argent ». Elle part alors en séjour chez son riche père, dans le but de lui demander une grosse somme d’argent pour réaliser le premier film de son mari, mais finalement elle n’ose pas le faire.
Les lettres du Baron
N’est-ce pas le plus grand crime du baron Haussmann, ces centaines de lettres assassinées ? Ces enveloppes jaunies qui n’arriveront jamais à leurs destinataires sous prétexte que les souvenirs auxquels elles se rattachent sont enfouis sous les décombres des maisons jetées à bas par le plus vaste chantier qui ait jamais empoudré la capitale ? La mission d’Octave, postier parisien sous le Second Empire, n’est-elle pas de les aider à retrouver la paix ? Et quel est le destin des lettres sinon de donner des nouvelles ? Ainsi va la quête d’Octave qui commence par les plus excitantes, par les missives venues de l’étranger. Ainsi commence le voyage de celui qui, porté par le mystère d’une calligraphie, par un parfum, une couleur d’enveloppe, pose son imagination sur » La dame au papillon bleu « , belle aristocrate enlevée par un papillon qui orne sa chevelure et s’envole le soir du bal des Tuileries, ou sur le récit du » sac du palais d’Eté » qui met en scène des élèves pékinoises fouillant les cadavres des militaires français afin d’envoyer à leurs veuves de fausses lettres d’amour. Ainsi s’enhardit le postier lorsqu’il aborde des lettres autrement plus touchées par les travaux d’Haussmann. Voilà, voilà plus noires, plus aveuglantes encore, la cohorte des lettres du peuple parisien qui ne pardonne pas au Baron ses coups de pioche en plein coeur de la ville et ourdit contre lui les plus redoutables vengeances. Voilà au bout du périple, Duchon-Doris, un jeune homme au talent éclatant qui cintre l’Histoire au feu de son imagination.
Le Nain jaune
« C’était il y a deux ans. Ma fenêtre d’alors donnait sur les toits. Au-dessus d’eux, sur fond d’été, la tôle usagée du ciel toute boulonnée d’étoiles. Mon père venait de mourir. J’essayais de tuer le temps en attendant le jour, je ne faisais que l’agacer.Je pris alors la décision d’écrire un livre sur lui. Et je me souvins qu’autrefois, bien des années plus tôt, par un mélange d’admiration, de dérision et de jalousie, certains de ses amis l’appelaient le Nain Jaune. Parce qu’il traversait son siècle, et l’Europe, et l’Histoire en ressemblant au joker d’un très vieux jeu enfantin : il était contrefait et bénéfique à la fois. Il gardait pour lui sa secrète blessure et possédait un charme, un pouvoir magique pour arranger la vie des autres. Raconter le Nain Jaune, ce n’était pas aisé. C’est un chemin de crêtes, un passage frontalier guetté par des gens pour la plupart ennemis. C’est une soirée au cirque, sans filet. C’est bondir du trapèze, passer dans le cerceau, déchirer le papier blanc, et puis disparaître dans un éclat de rire. Mon père était mon Roi. Un Roi-phénix. Le Nain Jaune est mort. Vive le Nain Jaune. »
La femme sous l’horizon
Quelle fatalité poursuit de génération en génération, jusqu’à nos jours, cette famille d’exilés russes réfugiés en Lorraine ? Dans un manoir en bois de la forêt vosgienne, réplique d’une demeure ancestrale incendiée par les moujiks à la Révolution, vit la petite Ilinka surnommée Tita. Rescapée à six mois d’un accident d’auto où sa mère a péri brûlée, marquée par une cicatrice au visage, Tita refuse son rôle de personnage tragique et fatal annoncé depuis toujours par les tarots et cherche la vérité sur sa naissance. Pour rompre l’envoûtement d’une famille autodestructrice et repliée sur ses nostalgies, il lui faut fuir la fascination du manoir, l’autorité cruelle de la grand-mère Zinnaïfde, la séduction déchirante de l’oncle Lev, les violences d’un père hanté par Camilla, sa femme disparue. Tita vivra des amours douloureuses et compliquées. Le mariage, un enfant seraient peut-être son salut. Mais la malédiction qui la poursuit n’est-elle pas inconsciemment sa raison de vivre ?
Une journée d’Ivan Denissovitch
En 1962, pour qu’Une joumée d’Ivan Denissovitch pût être publiée en URSS, Soljenitsyne avait dû consentir à des coupures et, par endroits, remanier le texte original. Voici la version intégrale de ce roman si profondément, si tragiquement russe et qui, cependant, fait maintenant partie du patrimoine mondial de la culture. Vingt ans ont passé depuis qu’il a vu le jour. Des oeuvres monumentales ont succédé à ce joyau : le Premier Cercle, le Pavillon des cancéreux, Août Quatorze et ce requiem colossal qu’est l’Archipel du Goulag ; pourtant, c’est toujours Ivan Denissovitch qui revient le premier à la mémoire dès qu’on nomme Soljenitsyne. Récit, dans sa version intégrale, de la douloureuse expérience du maçon Denissovitch dans le camp Solovetski. Cette description crue du goulag a fait sensation dès sa parution.
Mangez-le si vous voulez
Nul n’est à l’abri de l’abominable. Nous sommes tous capables du pire! Le mardi 16 août 1870, Alain de Monéys, jeune Périgourdin intelligent et aimable, sort du domicile de ses parents pour se rendre à la foire de Hautefaye, le village voisin. Il arrive à destination à quatorze heures. Deux heures plus tard, la foule devenue folle l’aura lynché, torturé, brûlé vif et même mangé.
Pourquoi une telle horreur est-possible? Comment une foule paisible peut-elle être saisie en quelques minutes par une frénésie aussi barbare? Jean Teulé a reconstitué avec une précision redoutable chaque étape de cet atroce chemin de croix qui constitue l’une des anecdotes les plus honteuses de l’histoire du XIXe siècle en France.
Les compagnons de la Foret-Noire
Les Compagnons de la Forêt-Noire, constituent le premier tome d’un cycle romanesque, Le Temps des hommes, dont l’action s’étendra sur un quart de siècle, puisque l’auteur se propose de mener ses héros de 1945 à 1970. C’est, en effet, le roman d’une génération que Michel Droit entreprend de nous conter, la génération de ceux qui eurent, comme lui, vingt et un ans à la Libération, c’est-à-dire qui passèrent de l’adolescence à l’âge d’homme, au moment précis où la France, après quatre années d’occupation, redevenait un Etat souverain.
Le temps d’un soupir
« La douceur de l’air me fait rêver, à ce qui fut et à ce qui serait si tu étais là. Je sais que cette rêverie n’est qu’une inaptitude à vivre le présent. Je me laisse entraîner par ce courant sans regarder trop loin ou trop profondément. J’attends le moment où je retrouverai la force. Il viendra. Je sais que la vie me passionne encore. Je veux me sauver, non me délivrer de toi. » Dans l’afflux de souvenirs où les heures cruelles qui ont précédé la mort de Gérard Philipe, se mêlent aux temps heureux d’avant la maladie, le récit vibrant de tendresse d’Anne Philipe prend l’ampleur d’une méditation sur la mort, sur l’amour, sur le bonheur.
Jean de Florette
Au village des Bastides Blanches, on hait ceux de Crespin. C’est pourquoi lorsque Jean Cadoret, le Bossu, s’installe à la ferme, des Romarins, on ne. lui parle pas de la source cachée. Ce qui facilite les manoeuvres des Soubeyran, le Papet et son neveu Ugolin., qui veulent. lui racheter son domaine à bas prix. Jean de Florette (1962), premier volume clé L’Eau des collines, marque, trente, ans après Pirouettes, le retour de Pagnol au roman. C’est l’épopée de l’eau nourricière sans laquelle rien n’est possible. Marcel Pagnol y développe l’histoire du père de Manon, évoquée sous forme de flash-back dans le film Manon des sources (1952). Les dialogues sont savoureux, et la prose aussi limpide que dans les Souvenirs d’enfance. Quant, au Papet et à Ugolin, à la fois drôles et terrifiants, ils sont parmi les créations les plus complexes de Pagnol.
La quarantaine
Sault-en-Labourd n’est pas une ville du Béarn si grande que l’on puisse s’y perdre totalement de vue. André Comarieu et Bruno Marcillac ont encore l’occasion de rencontrer leur ancien camarade de lycée, Jean Lagarde, ils se tutoient toujours mais leurs relations s’arrêtent là, au dépit secret de Jean, envieux de ces résidents de la rue de Navailles, le quartier chic des bourgeois fortunés. Lui habite le faubourg. Marié à l’ambitieuse Lucie, il devient riche sans pour autant entrer dans leur cercle et cherche à se venger de leur dédain, de celui de Bruno surtout qu’il avait admiré. Vengeance, plaisir des dieux… et des faibles. A vrai dire, sous l’apparente cuirasse d’invulnérabilité que leur a donnée au départ leur situation sociale, Bruno et André ne sont plus aussi forts qu’il y paraît. Un ennemi les attaque qui n’a jamais connu de défaite : le Temps. André, puis Bruno auront chacun à sa manière la révélation de son travail sournois que jean lui-même subit sans l’analyser. C’est dans le cadre des années cinquante à soixante, res-suscitées à merveille, que Jean-Louis Curtis a situé cette chronique douce-amère de l’homme de quarante ans.
Un monde englouti
Dans les premières années du XXe siècle, une famille bourgeoise habite dans une maison de campagne aux environs de Paris. Les mœurs, les coutumes, les façons de vivre diffèrent si complètement d’avec celles d’aujourd’hui, que la peinture de cette société semble évoquer une civilisation disparue. Pourtant, elle fut celle où grandit l’auteur qui pourrait dire, comme un de ses personnages : Le monde où je vis n’est pas celui où je suis né.
Dans un mois dans un an
Les Maligrasse, éditeurs parisiens, reçoivent beaucoup à Saint-Germain-des-Prés. Alain, le maître de maison, aime en secret une comédienne en quête de gloire. Bernard, romancier velléitaire, tente en vain de séduire une fille insaisissable. Le jeune Édouard, conquérant provincial et désarmé, perd son amour aussitôt qu’entrevu. Et tous, dans l’ivresse des plaisirs mondains, de poursuivre des rêves illusoires tout en faisant le malheur de leurs proches. L’oeuvre de Françoise Sagan est légère, nonchalante, cruelle. On joue, on ment, on s’ennuie, on souffre. Un jour, dans un mois ou dans un an, ses personnages auront cessé d’aimer. Et ils seront à nouveau seuls. Oubliées l’amertume et la tristesse, ils repartiront à la chasse au bonheur.
Le garde du coeur
Dorothy, une scénariste d’une quarantaine d’année, séduisante et désabusée, recueille chez elle un étrange jeune homme qui va prendre une place croissante voire envahissante dans sa vie, aux dépens de Paul, son amant.
Le Montespan
Au temps du Roi-Soleil, avoir sa femme dans le lit du monarque était pour les nobles une source de privilèges inépuisable. Le jour où Louis XIV jeta son dévolu sur Mme de Montespan, chacun, à Versailles, félicita le mari de sa bonne fortune. C’était mal connaître Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan… Gascon fiévreux et passionnément amoureux de son épouse, Louis-Henri prit très mal la chose. Dès qu’il eut connaissance de son infortune, il orna son carrosse de cornes gigantesques et entreprit de mener une guerre impitoyable contre l’homme qui profanait une union si parfaite. Refusant les honneurs et les prébendes, indifférent aux menaces répétées, aux procès en tous genres, emprisonnements, ruine ou tentatives d’assassinat, il poursuivit de sa haine l’homme le plus puissant de la planète pour tenter de récupérer sa femme…
Charly 9
Charles IX fut de tous nos rois de France l’un des plus calamiteux. A 22 ans, pour faire plaisir à sa mère, il ordonna le massacre de la Saint Barthélemy qui épouvanta l’Europe entière. Abasourdi par l’énormité de son crime, il sombra dans la folie. Courant le lapin et le cerf dans les salles du Louvre, fabriquant de la fausse monnaie pour remplir les caisses désespérément vides du royaume, il accumula les initiatives désastreuses.Transpirant le sang par tous les pores de son pauvre corps décharné, Charles IX mourut à 23 ans, haï de tous. Pourtant, il avait un bon fond.
Tout passe
Ce court roman est un grand livre, le testament littéraire et politique de Vassili Grossman, achevé après la confiscation du manuscrit de Vie et Destin par le KGB en 1960. Avant de disparaître, Grossman se sentait obligé de dire tout ce qu’il avait compris sur la société soviétique, la Russie et l’URSS. Efim Etkind Nouvelle présentation en Classiques slaves! (1re édition 1984.)
Un garçon d’Italie
On peut être mort et avoir encore des choses à dire pour, dans un dernier effort désespéré, tenter de soulager les vivants. Alors on parle, même si personne n’entend. C’est l’histoire de Luca. Mort, noyé, à Florence, de façon étrange, au point que la police entame une enquête pour déterminer les raisons qui l’on conduit de vie à trépas. Au point que l’on se penche sur son corps, à la morgue, pour le faire parler à grands coups de scalpel. C’est l’histoire d’Anna, sa compagne, de sa tentative de survie au deuil et de ses découvertes. Et c’est l’histoire de Léo, la troisième voix de ce curieux ménage ou comment la mort, peu à peu, balaie les mensonges et laisse, à l’air libre, la vérité nue.
Si c’est un homme
Ce livre est sans conteste l’un des témoignages les plus bouleversants sur l’expérience indicible des camps d’extermination. Primo Levi y décrit la folie meurtrière du nazisme qui culmine dans la négation de l’appartenance des juifs à l’humanité. Le passage où l’auteur décrit le regard de ce dignitaire nazi qui lui parle sans le voir, comme s’il était transparent et n’existait pas en tant qu’homme, figure parmi les pages qui font le mieux comprendre que l’holocauste a d’abord été une négation de l’humain en l’autre.
Evangéline
Un jour de 1968, en Louisiane, le célèbre avocat acadien Bob Carencro s’écrie : Il faut sauver la langue de nos ancêtres si nous ne voulons pas perdre notre âme. Et le vieux lutteur part en croisade pour restaurer le français. La bataille sera rude, car les détracteurs sont nombreux dans son petit État américain. Pourquoi ressusciter cette langue morte ? s’étonne sa propre petite-fille. Promise à un riche Texan, la blonde Évangéline porte pourtant le nom d’une héroïne de légende, aussi connue en Louisiane qu’Yseult ou Juliette.
Le nain jaune
C’était il y a deux ans. Ma fenêtre d’alors donnait sur les toits. Au-dessus d’eux, sur fond d’été, la tôle usagée du ciel toute boulonnée d’étoiles. Mon père venait de mourir. J’essayais de tuer le temps en attendant le jour, je ne faisais que l’agacer.Je pris alors la décision d’écrire un livre sur lui. Et je me souvins qu’autrefois, bien des années plus tôt, par un mélange d’admiration, de dérision et de jalousie, certains de ses amis l’appelaient le Nain Jaune.
Une tombe en Toscane
La fin des années 50. A la mort de son père, Jean-Louis découvre des papiers secrets : Louis Malterre, industriel réputé, père de famille irréprochable, soldat valeureux, n’avait jamais révélé à ses proches certains épisodes de sa jeunesse. Du Portugal en Italie, le jeune homme mène une véritable enquête. Du mausolée d’Inés de Castro au Portugal, à une pierre tombale dans le cimetière de Sienne, sur laquelle il découvre gravé son propre nom, de la riche propriété familiale aux palais toscans, Jean-Louis, après s’être nié lui-même pour ressembler désespérément à un autre, se livre à une véritable quête de sa propre personnalité. San Gimignano, Volterra, Chiusi sont autant d’étapes qui, dans un jardin de fantômes, le conduisent vers lui-même. C’est au pays des Etrusques qu’il aura le sentiment de naître enfin.
Un orage immobile
Au printemps de 1832, Flora, fille d’émigrés, née, élevée, mariée et devenue brutalement orpheline et veuve en Angleterre, arrive un beau jour à Jarnac pour y rouvrir Margelasse, le château de sa famille. Personne ne l’a aperçue encore dans la région quand Me Nicolas Lomont, trente ans, notaire, met son cheval en route vers Margelasse. L’histoire commence. Au début, c’est une tranquille histoire d’amour, puis vient le drame plein de bruit, de fureur, de passion. Le récit est tout entier rapporté par Nicolas, trente ans plus tard. Vieux, solitaire, peu porté à la littérature, il ne sait pas trop ce qui le pousse à saisir un cahier et tracer ces mots : « Si un lecteur découvre un jour ces pages… », mais il continue. Me Lomont, bien qu’il décide plusieurs fois d’arrêter, de jeter son manuscrit au feu, se prend au jeu. Il dira tout. Il se surprend même à se griser de mots, à ressusciter d’une phrase ses amis morts, son ennemie disparue.Autant que pour l’histoire elle-même, violente, insolite, éperdue, on se passionne pour ce miracle qui transforme peu à peu chaque soir, quelques années avant 1870, un vieux notaire de province en un écrivain d’abord sage et classique, puis de plus en plus fougueux, débridé, lyrique… en un mot romantique. Un livre à part dans l’univers de Sagan, proche de Stendhal ou Maupassant.
Néropolis
Ce roman des temps néroniens est un livre incontournable, une page d’histoire vraie et à jamais inoubliable pour qui veut pénétrer la Rome décadente et déchirée du premier siècle après Jésus-Christ ; connaître Néron et son règne, comprendre une époque charnière où l’empereur rêvait de baptiser sa ville Néropolis tandis que naissait le mythe chrétien de la cité vertueuse.
Le prince consort
Gilles Rosset est un écrivain français. Il a passé son enfance à Madrid, en Espagne et a souffert du bilinguisme franco espagnol. Il a quitté l’Espagne au début de la guerre civile.
La mezzanine
Parce qu’il casse son lacet de chaussure, un jeune cadre new-yorkais – le narrateur de cet ébouriffant roman – part, à l’heure du déjeuner, en acheter une paire neuve. En chemin, il va voir comme se liguer contre lui mille objets usuels : un escalier mécanique, des chaussettes, un horodateur, une bouteille de lait, un séchoir à main, deux téléphones… Mais il ne s’agit pas d’un simple inventaire à la Prévert. Confronté à cette armada hyperréaliste de choses, le jeune homme va faire de surprenantes découvertes sur l’amour filial ou les raisons de l’isolationnisme américain.
Un certain Paul Darrigrand
Cette année-là, j’avais vingt-deux ans et j’allais, au même moment, rencontrer l’insaisissable Paul Darrigrand et flirter dangereusement avec la mort, sans que ces deux événements aient de rapport entre eux. D’un côté, le plaisir et l’insouciance ; de l’autre, la souffrance et l’inquiétude. Le corps qui exulte et le corps meurtri. Aujourd’hui, je me demande si, au fond, tout n’était pas lié. Après Arrête avec tes mensonges, Philippe Besson poursuit son dialogue avec les fantômes de sa jeunesse et approfondit son souci d’exprimer sa vérité intime.
Le chameau sauvage
Halvard Sanz est un gentil garçon. Signe particulier: doué pour les catastrophes en série. Il y a des gens qui n’ont pas de chance, mais qui, genoux à terre, toujours se relèvent. Halvard est de ceux-là. Quête initiatique, roman picaresque, amour allégorique, loufoques aventures servies par une verve intarissable… Mais le chameau sauvage dans tout ça? Quand vous en connaîtrez le principe, comme Halvard, vous verrez la vie différemment.
La tunique de soie
C’était au Viêt-nam en 1975, il était reporter… Il y avait la guerre et ses cohortes d’horreurs. Mais surtout, il y avait Jade et ils s’aimaient. Lorsque Saigon était tombée, leur vie avait volé en éclats. Il avait dû regagner la France avec les autres journalistes et laisser Jade. A Paris, il se morfond et ne peut l’oublier. Il sait qu’elle est en danger, que les vainqueurs lui reprocheront ses relations avec les étrangers. Désormais, il n’a qu’un but, l’arracher à cet enfer. Mais y parviendra-t-il, alors que le Viêt-nam s’est renfermé comme une plante carnivore ? Histoire d’une passion hors du commun, » La tunique de soie » est aussi un ardent plaidoyer pour un pays martyr.
Tout à son amour, Orchidée, la petite princesse mandchoue, avait oublié la Chine et l’impératrice Ts’eu-hi qu’elle a trahie pour épouser Edouard. Mais, soudain, elle reçoit une terrible missive…Ts’eu-hi lui ordonne de regagner la Chine après avoir volé à Paris une agrafe qui appartenait à la famille impériale. La mort dans l’âme, Orchidée dérobe le bijou. Mais le cauchemar continue. Le lendemain, Edouard est assassiné. Et c’est elle que les domestiques accusent ! Effondrée, Orchidée prend la fuite. Direction Marseille, puis… À bord du Méditerranée-Express, elle rencontre enfin l’homme providentiel qui réussira peut-être à l’aider…
Source : Pocket
Les galères de l’Orfèvre
En 1702, des milliers de forçats survivent aux galères de Marseille. La violence, le meurtre, la torture, le chantage et la débauche règnent dans ce monde férocement hiérarchisé. Au cœur de ce chaudron du diable des complots s’ourdissent, la contrebande s’organise et, très vite, on ne sait plus qui des gardiens ou de la chiourme sont les pires prédateurs. Les galériens ont même réussi à organiser un gigantesque trafic de sel qui met en péril les finances du royaume… Un proche du roi demande alors au procureur Guillaume de Lautaret de se laisser condamner pour meurtre et de mener l’enquête de l’intérieur. Mais peu d’hommes ont connaissance du stratagème et, bientôt, le piège se referme… Guillaume est désormais seul au plus profond de l’enfer.
L’Allée du Roi
De sa naissance dans une prison de Niort à sa mort dans le doux asile de Saint-Cyr, de l’obscure pauvreté de son enfance antillaise à la magnificence de la Cour, de la couche d’un poète infirme et libertin à celle du Roi-Soleil, de la compagnie joyeuse de Ninon de Lenclos au parti pris de dévotion de l’âge mûr, quel roman que cette vie ! Dans le personnage et le destin de Françoise d’Aubigné, marquise de Maintenon, qu’on surnomma « la belle Indienne », se reflètent les aspects contradictoires du « Grand Siècle », dissimulés sous l’apparence immuable de la majesté royale. À partir d’une documentation considérable et en recourant aux nombreux écrits, souvent inédits, de Mme de Maintenon, Françoise Chandernagor a voulu restituer le vrai visage de ce témoin intelligent et sensible. C’est à la découverte d’une femme belle avec esprit, ambitieuse avec dignité, secrète avec sincérité, raisonnable avec passion, que nous entraîne L’Allée du Roi.
L’Allée du Roi
De sa naissance dans une prison de Niort à sa mort dans le doux asile de Saint-Cyr, de l’obscure pauvreté de son enfance antillaise à la magnificence de la Cour, de la couche d’un poète infirme et libertin à celle du Roi-Soleil, de la compagnie joyeuse de Ninon de Lenclos au parti pris de dévotion de l’âge mûr, quel roman que cette vie ! Dans le personnage et le destin de Françoise d’Aubigné, marquise de Maintenon, qu’on surnomma « la belle Indienne », se reflètent les aspects contradictoires du « Grand Siècle », dissimulés sous l’apparence immuable de la majesté royale. À partir d’une documentation considérable et en recourant aux nombreux écrits, souvent inédits, de Mme de Maintenon, Françoise Chandernagor a voulu restituer le vrai visage de ce témoin intelligent et sensible. C’est à la découverte d’une femme belle avec esprit, ambitieuse avec dignité, secrète avec sincérité, raisonnable avec passion, que nous entraîne L’Allée du Roi.
Fatherland
Berlin, 1964. Les forces de l’Axe ont gagné la guerre, la paix nazie règne sur l’Europe. L’Amérique a refusé le joug. Mais, dans quelques jours, le président Kennedy viendra conclure une alliance avec le Reich. Ce sera la fin du monde libre. Deux meurtres viennent perturber les préparatifs. Les victimes sont d’anciens S.S. de haut rang jouissant d’une paisible retraite. Chargé de l’affaire, l’inspecteur March s’interroge. S’agit-il d’un règlement de comptes entre dignitaires ? Pourquoi la Gestapo s’intéresse-t-elle à l’enquête ? Quelle est cette vérité indicible qui semble menacer les fondations du régime ? Dans Berlin pavoisé, les bourreaux guettent, prêts à tout pour étouffer les dernières lueurs de la liberté.