Chaque livre est vendu 700 F
Norman Painting, Michael Day : Une vie surgit de l’ombre
Kressmann Taylor : Inconnu à cette adresse
Colette : Gigi
Susan Howatch : Entre Dieu et diable
Hervé Hamon, Patrick Rotman : Tu vois, je n’ai pas oublié
Anne Wiazemsky : Jeune fille
Paul Bodin : … de notre envoyé spécial …
Jean Echenoz : Je m’en vais
Edouard Peisson : Capitaines de la route de New-York
Alex Haley : Racines
Inconnu à cette adresse
Une longue et solide complicité unit Max et Martin, deux associés marchands d’art. en 1932, Martin retourne vivre en Allemagne, tandis que Max, juif américain, demeure en Californie. Je crois que Hitler est bon pour le pays, mais je n’en suis pas sûr, lui confie bientôt Martin. Un sombre pressentiment envahit Max à mesure que son compagnon espace leur correspondance. L’Histoire aura-t-elle raison de leur amitié ?
Jour sans retour
L’Église ne fait pas de politique et c’est là sa force, affirme dans les années trente le pasteur de la Domkirche de Magdebourg, « le gouvernement dirige les gens dans une direction, l’Église les dirige dans l’autre. C’est une tolérance mutuelle et chacun est libre de parvenir à ses fins ». Son fils pourtant, étudiant en théologie, qui se destine lui aussi à être pasteur, a mieux perçu les dangers de l’époque : « Le problème du nazisme c’est qu’il ne se développe plus désormais en tant que puissance politique ; c’est en train de devenir une religion. Et ils ne tolèreront aucune religion rivale. » Le roman de Kressmann Taylor, révélée récemment par son premier livre, Inconnu à cette adresse, retrace la montée du nazisme en Allemagne et particulièrement la façon dont les partisans de Hitler se sont assurés la mainmise sur l’Église luthérienne autant par la manipulation que par la violence. Le livre repose sur les confidences d’un pasteur, exilé aux États-Unis au début des années quarante, que l’auteur rencontra par l’entremise du FBI. On a par moment l’impression qu’un témoignage authentique aurait été plus efficace qu’une fiction, même inspirée de faits réels, destinée à préparer l’opinion publique américaine à l’entrée en guerre des États-Unis. Mais Jour sans retour narre avec beaucoup de subtilité l’état d’esprit des milieux religieux face à Hitler et analyse remarquablement l’un des aspects fondamentaux du nazisme, sa prétention fanatique à tenir lieu non seulement d’idéologie, mais de religion.