L’enragé
Pieter Breughel l’Ancien, ce peintre d’exception du XVIème siècle, est sur son lit de mort et replonge dans ses plus profonds souvenirs. Le jour où il fait son premier dessin, ses parents le traitent de fou, ce qui ne le préoccupe guère. Il continue à aller dans les champs pour s’adonner à sa nouvelle passion. C’est là, qu’un beau jour, il aperçoit une fille de son village dont il s’approche d’un peu trop près. Un paysan les voit et répand la nouvelle dans le village. Quand il rentre chez lui, son père lui annonce, en guise de punition, qu’il est un enfant trouvé et qu’il n’est pas son fils. Sa mère dément tout de suite les déclarations de son mari. Cette révélation le trouble considérablement d’autant que ses parents trouvent la mort quelques années plus tard lorsque le village est rasé par l’envahisseur espagnol. Il va continuer à grandir seul en cherchant le réconfort dans la peinture.
Les bons sauvages
Clothilde Santivas est de celles (l’unique ?) que la province n’émousse pas. Saucerre semble être la ville la plus rigide, la plus encrassée de traditions désuètes qui soit, et Clothilde, qui voit sur son joli minois sourdre les boutons de la puberté, songe de plus en plus à l’impossibilité d’y vivre. Elle quitte son richissime père et part à Paris. Elle flâne beaucoup, vole un peu, et se met à traduire des romans de l’espagnol. Mais Paris lui enseigne que la province est partout : c’est une façon de sentir. Or, Clothilde veut exister librement…