Peau d’Ane
Peau d’Âne, La Belle au bois dormant, Le Petit Chaperon rouge ou encore Cendrillon : qui aurait cru que ces contes de notre enfance, lus et relus, mille fois racontés, cent fois adaptés, ont été composés par un contemporain de Racine, figure éminente des milieux littéraires du siècle de Louis XIV ? C’est la magie des contes de fées : universels et intemporels, ils finissent par n’appartenir à personne et ceux qui les racontent disparaissent finalement sous le poids de la tradition populaire. Art naïf et puéril ou conte pour adultes ? Comme les Fables de La Fontaine ou les récits des Mille et une nuits, les Contes de Perrault voguent entre plaisir du texte, instruction édifiante et divertissement ludique. C’est cette ambiguïté qui leur a permis de nourrir notre imaginaire collectif, et nous y replongeons avec bonheur, toujours surpris par les trésors d’ingéniosité qui se cachent derrière ces histoires que l’on connaît pourtant par coeur. –Karla Manuele.