
Viscères
Et si votre pire cauchemar recommençait ? Il y a quinze ans, deux amoureux ont été retrouvés sauvagement éviscérés dans le bois attenant à la maison de campagne des Anchor-Ferrers. Le principal suspect, qui a avoué les crimes, est depuis sous les verrous. Mais aujourd’hui, alors que Oliver, Matilda et leur fille, Lucia, n’ont pas oublié cette découverte macabre, l’histoire se répète, plongeant la famille dans la terreur. En grand peintre de l’angoisse, Mo Hayder nous livre une série de tableaux sanglants, dans lesquels le commissaire Jack Caffery, toujours hanté par la disparition de son jeune frère, est plus vulnérable que jamais.
L’aliéniste
New York, le 3 mars 1896. Un adolescent prostitué homosexuel est retrouvé égorgé, le corps lacéré, les yeux arrachés, la main droite tranchée, les organes génitaux découpés et enfoncés dans la bouche. Devant l’indifférence générale face au meurtre d’un marginal, Theodore Roosevelt, alors préfet de police, fait appel à ses amis Laszlo Kreizler, aliéniste, et John Schuyler Moore, chroniqueur criminel, pour traquer le meurtrier. Peu à peu, Kreizler commence à cerner la psychologie du tueur. L’étau se resserre, mais l’homme se moque d’eux, les provoque, et fait de nouvelles victimes.
Caleb Carr mêle parfaitement deux époques : le XIXe et le XXe siècles. Le langage, le style d’écriture et les personnages sont tout droit sortis des romans de Conan Doyle. En revanche, le sujet et la construction de l’intrigue sont totalement modernes, et on s’attend presque à voir surgir Harry Bosch, le héros de Michael Connelly. Il en résulte une description authentique du siècle naissant, et une intrigue haletante menée de main de maître.
Le temps est assassin
Eté 1989, la Corse, presqu’île de la Revellata, entre mer et montagne. Sur cette route de corniche, au-dessus d’un ravin de vingt mètres, une voiture qui roule trop vite… et bascule dans le vide. Une seule survivante : Clotilde, quinze ans. Ses parents et son frère sont morts sous ses yeux. Eté 2016. Clotilde revient pour la première fois sur les lieux de l’accident, avec son mari et sa fille adolescente. Elle veut profiter des vacances, pour exorciser le passé. C’est au camping dans lequel elle a vécu son dernier été avec ses parents que l’attend une lettre… de sa mère. Vivante ?
La loire, Agnès et les garçons
C’est à Saint-Louis, à l’ombre des vieux marronniers et dans l’odeur de pâtisserie chaude et d’absinthe de la fête foraine, que Daniel Bailleul et son ami Jeanneret virent Agnès pour la première fois. Deux garçons et une fille de forains. C’est une belle histoire de la jeunesse, l’apprentissage de la jalousie, les premiers tourments du cœur et des sens. C’est un roman sensible, tendre, plein d’un charme secret, mystérieux, prenant, auquel les bords de la Loire, ce fleuve qui hante toute l’œuvre de Maurice Genevoix, apportent leur lumière et leur transparence heureuse. Car chez ce grand romancier, la nature est présente et vivante, inséparable de nos destins.
