Blue
Personne n’a revu Patrick Mount depuis sa mystérieuse disparition en 1965. De lui subsistent les portraits peints par Constance Benson, sa compagne, et le souvenir qu’elle garde de leur amour singulier. Patrick lui aurait aussi laissé une recette du bonheur. C’est du moins ce que croit Tony, jeune homme inquiet et inquiétant, prêt à tout pour s’en emparer. Lesley Glaister a un vrai talent pour sonder les bons et les mauvais recoins de l’âme, explorer les infimes vibrations des sentiments et traquer les prémices de la tragédie. Florence Noiville, Le Monde
Mort d’une héroïne rouge
Lorsque deux vieux copains se retrouvent pour pêcher, ils ne s’attendent pas à tirer de l’eau le cadavre d’une jeune femme. Pas plus en Chine qu’ailleurs. Et lorsque le camarade inspecteur principal Chen pend la crémaillère avec ses amis, il ne souhaite pas être dérangé pour une affaire de meurtre. Pas plus en Chine qu’ailleurs. Mais lorsque le même camarade inspecteur principal Chen apprend que la victime s’appelle Hongying, alias «Héroïne rouge», qu’elle est travailleuse modèle de la nation mais sacrément jolie, que les autorités du Parti ont placé le commissaire Zhang comme «conseiller de l’enquête», là ça ne peut se passer qu’en Chine… et plus précisément à Shanghai, en 1990. Cette amorale histoire chinoise nous fait découvrir les déroutantes mœurs du Céleste Empire à l’heure communiste.
Les pingouins n’ont jamais froid
Victor, de retour d’Antarctique, n’a qu’une idée en tête : retrouver son pingouin Micha, qui a atterri dans le zoo personnel d’un richissime Moscovite. Victor parcourt l’Ukraine et la Russie et s’aventure jusque dans les plus sombres recoins de la Tchétchénie. En funambule virtuose, Kourkov sillonne le gouffre qui sépare le rire du drame avec une aisance incomparable.
Le Pingouin
A Kiev, Victor Zolotarev et le pingouin Micha tentent péniblement de survivre. Victor, journaliste, est sans emploi et Micha, rescapé du zoo, traîne sa dépression entre la baignoire et le frigidaire de l’appartement. Lorsque le patron d’un grand quotidien offre à Victor d’écrire les nécrologies – les « petites croix » – de personnalités pourtant bien en vie, Victor saute sur l’occasion. Un travail tranquille et lucratif. Mais un beau jour, les « petites croix » se mettent à mourir, de plus en plus nombreuses et à une vitesse alarmante, plongeant Victor et son pingouin neurasthénique dans la tourmente de ce monde impitoyable et sans règles qu’est devenue l’ex-Union soviétique.
Avec les pires intentions
Iconoclaste, provocateur, politiquement incorrect, ce roman dresse le portrait d’une famille de la bonne bourgeoisie juive romaine, les Sonnino. Tout d’abord Bepy, qui préfère oublier le « clownesque couple » Mussolini-Hitler pour revenir à une scintillante et futile existence dans laquelle les femmes, surtout celles de ses amis, occupent la place centrale. Il ne comprendra jamais pourquoi son fils cadet Teo, doué et séduisant, choisit d’aller vivre « dans ce pays insensé dénommé Israël ». Heureusement son aîné, Luca, s’inscrit dans la lignée paternelle : manteau croisé en cachemire, Porsche Carrera et fréquentation assidue de la business class. Quant à son petit-fils Daniel, le narrateur, issu d’un improbable mariage mixte, il est pris dans un insoluble dilemme : « être juif pour les gentils et gentil pour les juifs ». Handicap auquel viendront s’ajouter sa timidité sexuelle et son incapacité à entreprendre la belle Gaia, dans le tourbillon de la jeunesse dorée romaine.
36, boulevard Yalta
Mu par une logique impénétrable, le nez rivé à ses dossiers mystérieux, Brano Sev, inspecteur de la Sécurité d’État, est l’œil du Parti au sein de la Brigade criminelle, dans la Capitale d’une république socialiste. Mais en 1966, tout ça c’est du passé pour le major Sev, impliqué dans un meurtre en Autriche. Sa hiérarchie l’expédie dans sa ville natale, pour enquêter sur un probable agent double. Cette investigation le ramènera à Vienne où, en pleine Guerre froide, se presse une nuée d’espions de tous bords. Abandonné par ses » camarades « , coincé entre Est et Ouest, Brano Sev connaîtra – pour la première fois – la tentation de faire passer sa vie personnelle avant son devoir patriotique.