Qui sommes-nous ?
Existe-t-il des « races pures » ? Les inégalités se répartissent-elles au hasard ou en fonction de l’appartenance ethnique ? La couleur de la peau détermine-t-elle le comportement et la culture ? Nul autre que Luca Cavalli-Sforza, directeur et initiateur du programme de recherche sur la diversité du génome humain, actuellement professeur de génétique à Stanford, n’était qualifié pour répondre. Faisant place nette des peurs, des tabous et des manipulations qui conduisent à la discrimination raciale et à l’épuration ethnique, le généticien italien, né à Gênes en 1922, nous raconte le vrai et fascinant roman de l’évolution humaine, où la couleur de la peau est une adaptation aux rayons solaires. Nous apprenons que les recherches sur les groupes sanguins et sur les chromosomes permettent aujourd’hui de dessiner les cartes très précises des groupes ethniques, de leur origine, de leurs croisements à travers les cent mille années d’histoire de l’homme moderne ; qu’il existe une correspondance étroite entre les groupes linguistiques et les groupes génétiques. Mais le mérite de Cavalli-Sforza tient à sa démarche interdisciplinaire qui lui permet, en s’appuyant sur les données de la génétique, de la paléontologie, de l’histoire et de la linguistique, d’analyser, puis de reconstruire les multiples aspects de la diversité humaine. Une diversité qu’il affirme être, en définitive, la meilleure garantie de survie pour notre espèce.