Céleste
Au printemps 1832 alors que Paris est en proie à une épidémie de choléra, Céleste, l’une des nièces du peintre Paul Huet, rencontre chez son oncle un médecin : Lodran. C’est le coup de foudre. Pourtant ni l’un ni l’autre ne peuvent s‘avouer leurs sentiments, par pudeur mais surtout parce que tout les sépare. Fils d’esclave haïtien, Lodran a la peau noire. Dans sa vie quotidienne à l’Hôtel Dieu, les prostitués ne font certes pas de difficultés pour qu’il les soigne, mais il n’en va pas de même pour les bourgeois. Venu trop tard au chevet d’un notaire, il se voit ainsi accusé d’empoisonnement par la veuve et doit s’exiler. Si Martine Le Coz privilégie ici l’analyse des sentiments amoureux, son personnage de Lodran lui permet de revenir sur le statut des immigrés noirs dans la société française de la Monarchie de Juillet, thème qu’elle a traité dans son précédent livre, Le nègre et la Méduse…