De Gaulle, mon père – Tome II
S’entretenant avec Michel Tauriac, Philippe de Gaulle témoigne, dans ce premier volume, du souvenir qu’il a gardé– et construit– d’un des personnages les plus importants de l’histoire de France du XXe siècle et qui fut avant tout, pour lui, un père. La démarche suivie est celle de recomposition du souvenir. Philippe de Gaulle revient sur ses années de jeunesse et les rapports conflictuels qu’il a pu avoir avec ce père « au caractère trempé comme une lame d’acier ». Pourtant, le fils, en permettant cette incursion privée dans la vie d’un personnage public, raconte l’homme drôle, discret, plus attentionné que tendre, mais toujours présent au cœur de la famille qu’aété son père. On suit le parcours de De Gaulle, sa carrière dans l’armée et ses oppositions dissidentes parfois à la hiérarchie. On suit en même temps un père faisant réciter les fables de La Fontaine à ses enfants tandis qu’il se rase, et espérant pour son fils une carrière de diplomate arguant que « dans une famille, il ne faut pas trop de militaires ».Philippe de Gaulle arrive à donner chair à l’histoire du grand homme épousant le destin de la France au moment du départ en Angleterre, tout en préservant cet aspect très humain d’une personne ouverte, déterminée et étonnante à bien des égards. L’entretien de ce premier tome s’interrompt juste après la Seconde Guerre mondiale, lorsque le général publie sesMémoires– où il se forge une figure exceptionnelle d’homme d’État– et alors qu’il vient d’être frappé par un drame familial : la mort, à vingt ans, de sa fille Anne, handicapée de naissance.On attend le deuxième tome de ses récits souvenirs avec impatience, d’autant que la parole très libre de Philippe de Gaulle n’hésite pas à prendre à l’occasion ses distances avec la légende gaullienne.–Denis Gombert
Evangéline
Un jour de 1968, en Louisiane, le célèbre avocat acadien Bob Carencro s’écrie : Il faut sauver la langue de nos ancêtres si nous ne voulons pas perdre notre âme. Et le vieux lutteur part en croisade pour restaurer le français. La bataille sera rude, car les détracteurs sont nombreux dans son petit État américain. Pourquoi ressusciter cette langue morte ? s’étonne sa propre petite-fille. Promise à un riche Texan, la blonde Évangéline porte pourtant le nom d’une héroïne de légende, aussi connue en Louisiane qu’Yseult ou Juliette.
La tunique de soie
C’était au Viêt-nam en 1975, il était reporter… Il y avait la guerre et ses cohortes d’horreurs. Mais surtout, il y avait Jade et ils s’aimaient. Lorsque Saigon était tombée, leur vie avait volé en éclats. Il avait dû regagner la France avec les autres journalistes et laisser Jade. A Paris, il se morfond et ne peut l’oublier. Il sait qu’elle est en danger, que les vainqueurs lui reprocheront ses relations avec les étrangers. Désormais, il n’a qu’un but, l’arracher à cet enfer. Mais y parviendra-t-il, alors que le Viêt-nam s’est renfermé comme une plante carnivore ? Histoire d’une passion hors du commun, » La tunique de soie » est aussi un ardent plaidoyer pour un pays martyr.