Le parapluie de Sakéo
Parmi les photos des enfants khmers qu’elle est venue soigner à Sakéo, au Cambodge, Monique Brossard-Le Grand retrouve, insolite et bouleversante, celle du parapluie de fleurs avec lequel Rosa, sa mère, a voulu être incinérée. Elle commence alors de dérouler le fil de sa propre histoire, de s’interroger sur le mystérieux héritage auquel nous devons, au bout du compte, le cours de notre vie et son sens. Rosa, la petite gardeuse d’oies, n’a jamais laissé oublier à sa fille que l’attention se donne d’abord à ceux qui souffrent. Sa « boule de cristal » s’en souviendra, qui lâchera tout un jour – sa carrière, son confort et son intolérable tranquillité – pour se dédier aux enfants khmers, afghans, éthiopiens et roumains. Car ce livre est d’abord le récit des relations de Tanta Monica avec ses petits de Gradinari et d’ailleurs, le journal si tendre et vivant d’un amour et d’un espoir.