Heydrich, l’homme clé du IIIème Reich
Reinhard Heydrich fut parmi les dirigeants nazis l'un des plus féroces et des plus craints. Cet ancien officier de marine fut distingué par Himmler et mis à la tête du SD, le service de sécurité de la SS. Ayant ainsi autorité sur les services secrets et la Gestapo, il eut entre les mains une puissance qui n'était guère dépassée que par celle de Hitler lui-même. Il fut avec Himmler l'un des concepteurs de la » solution finale de la question juive Nommé protecteur de Bohême-Moravie, le « bourreau de Prague » fut abattu en 1942, à trente-huit ans, par des résistants tchèques. Son voeu ultime fut que la destruction des Juifs soit menée à bien. L'apport essentiel d'Edouard Calic est de dévoiler dans cet ouvrage le rôle joué dans l'ombre par Heydrich dans toutes les provocations et attentats orchestrés par les nazis.
Maréchal Rommel – La guerre sans haine
Aucun grand capitaine de la Seconde Guerre mondiale n'a écrit de récit aussi clair et aussi percutant sur la stratégie militaire que Rommel dans ses Carnets. Soucieux de tirer les leçons de ses campagnes, il rend compte mieux que quiconque du Blitzkrieg puis des combats dans le désert. En lisant ses textes, on entre au coeur de sa réflexion stratégique, toujours ancrée dans l'action. On découvre un chef de guerre qui s'est constamment affranchi des règles traditionnelles pour surprendre l'ennemi et le prendre de vitesse, mais aussi un homme pour qui les combats devaient épargner le plus possible les civils et éviter les représailles. À la fois craint et estimé par les Alliés, notamment britanniques, qui ont contribué à bâtir sa «légende», il demeure un soldat discipliné, que sa formation a toujours empêché de remettre en cause le pouvoir du Führer. Bien que sa mort ordonnée par Hitler ait interrompu ce récit, ce témoignage n'en reste pas moins capital pour l'histoire.
Monsieur de Saint-Simon
Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon (1675-1755), est célèbre pour ses Mémoires décrivant la vie à la Cour de Louis XIV. Écrivain talentueux, il fut à la fois un courtisan assidu et un opposant invétéré qui sut dévoiler les secrets de la vie versaillaise et dénoncer les bassesses du pouvoir. Conservateur et réformateur, acteur et témoin d’une époque controversée, cet observateur authentique regarda toujours ses contemporains d’un oeil critique, avec justesse et non sans humour. L’homme qui s’inclinait devant le Roi et les princes savait aussi faire parler la voix de la raison. Georges Poisson nous révèle le vrai visage de cet homme aux multiples facettes. Seigneur éclairé, soldat, diplomate, mais aussi mari aimant et ami fidèle, il fut avant tout un historien passionné. Un mémorialiste des petits faits, plus que des grandes actions, qui léguera à la postérité des écrits justes et distrayants sur la haute société de son temps.
Les espions du Vatican
La papauté suscite beaucoup de fantasmes quant à sa secrète influence tris l'histoire occidentale. De nombreux romans lui attribuent un rôle occulte et déterminant dans des affaires politiques. Pour la première fois, un ouvrage rigoureux basé sur des archives permet de rétablir la vérité des faits. Peuplée de têtes couronnées et de chefs d'État, mais aussi de diplomates espions, de prêtres déchus et autres mercenaires, cette fresque dévoile les sorts peu connus de l'histoire diplomatique du XIXe et du XXe siècle. Passant en revue dix pontificats, de Pie VII (farouche adversaire de Napoléon), jusqu'à Pie XII, accusé après la Seconde Guerre mondiale de complaisance envers le nazisme, l'auteur brosse la première histoire de l'espionnage au service du Vatican. L'on apprend que, pendant la Première Guerre mondiale, l'assistant personnel du pape Benoît XV était un espion allemand, et que pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis ne reculèrent devant rien pour faire pression sur Pie XII et pour infiltrer le Vatican de faux prêtres allemands.