Je vais bien, ne t’en fais pas
Que peut-on attendre d’un frère aimé et admiré, disparu brutalement à la suite d’une querelle avec le père, sinon quelques nouvelles ? Un simple mot, comme « Je vais bien, ne t’en fais pas ». Ce serait à peu près suffisant pour rassurer Claire, l’héroïne du premier roman d’Olivier Adam. En attendant un hypothétique retour, la jeune femme a quitté la banlieue pour être caissière dans un supermarché de Paris. Un travail sans importance pour une jeune femme sans importance. Une manière de penser à autre chose, entre deux rencontres anodines et dérisoires. Olivier Adam a bâti son récit original sur la fuite de ce frère, prétexte pour parler tout doucement de la disparition, de l’absence, du mal-être. L’exercice se poursuit dans un style minimaliste où les éléments avancent sûrement, inexorablement, comme sur un tapis roulant. Livre du non-dit, des secrets familiaux, tout en pointillés « Je vais bien, ne t’en fais pas » revêt les formes mécaniques d’un code-barre, la simplicité d’un ticket de caisse. Tous les éléments aussi d’un univers quotidien, ébauchés dans le détail, à coup d’anecdotes pleines de tendresse, de compassion juste.
A partir de 6 ans – « Qui a pu venir dans la classe pendant la récréation ? Qui a détruit le château de Chambord de Léa ? » La journée d’école commence très mal. Léa pleure et madame Bellefille, l’institutrice, veut un coupable. Antoine soupçonne Cédric, un garçon qui lui fait un peu peur. Mais Cédric n’avoue pas et, surtout, il fixe Antoine.
Antoine fait alors une chose inattendue : il lève la main et se désigne comme coupable.
Un livre pour les enfants qui aiment déjà lire tout seuls.