
La rage et l’orgueil
Avec La Rage et l’Orgueil, Oriana Fallaci rompt un silence qui a duré dix ans. Elle rompt ce silence après l’apocalypse qui le matin du 11 septembre 2001, non loin de sa maison de Manhattan, désintégra les deux tours de New York et réduisit en cendre des milliers de personnes. Enrichi d’une dramatique préface où l’auteur raconte comment ce texte est né, et, expliquant pourquoi le terrorisme islamique ne se conclut pas dans la défaite des Talibans en Afghanistan, elle décrit la réalité globale de la Guerre Sainte. Une préface où, en outre, nous prenant par surprise, Oriana Fallaci parle d’elle-même : de son travail, de son isolement hermétique, de ses choix rigoureux et intransigeants. En insérant souvent dans le texte des souvenirs personnels et des épisodes éclairants de sa vie, elle parle en fait des thèmes liés au 11 septembre 2001 : l’Amérique, l’Europe, l’Italie, l’Islam, nous. Surtout nous. Avec son fameux courage, elle lance des accusations très dures et jette de furieuses invectives. Avec sa sincérité brutale, elle expose les idées pénétrantes et les passions, les vérités inconfortables et les réflexions qu’elle avait réprimées durant ces années de silence obstiné. Ce ” petit livre “, comme Oriana Fallaci le qualifie dans sa préface, est en réalité un grand livre. Un livre précieux, un livre qui secoue les consciences, et même les ébranle. Mais il est également le portrait d’une âme. La sienne. Il restera en nous comme une épine dans notre tête et notre cœur.
Un homme
Un homme, grec : Alekos Panagoulis, qui tenta de tuer en 1968 Papadopoulos, chef de la junte militaire au pouvoir depuis plus d’un an, et fut torturé, condamné à mort, puis gracié contre son gré après cinq ans de prison. Elu député après la chute des colonels, il s’acharnera à prouver les liens du ministre de la Défense avec les dictateurs. Mort en 1976, à trente-huit ans, dans un très mystérieux accident de voiture… Une femme, italienne : Oriana Fallaci, écrivain, reporter, de réputation mondiale, qui vécut les trois dernières années de Panagoulis à ses côtés. Un livre, succès international : roman-vérité, roman policier, lettre d’amour déchirante et rageuse, qui révèle le destin exemplaire et tragique d’un poète terroriste, militant de l’impossible.
