Tous les matins du monde
« Il poussa la porte qui donnait sur la balustrade et le jardin de derrière et il vit soudain l’ombre de sa femme morte qui se tenait à ses côtés. Ils marchèrent sur la pelouse.Il se prit de nouveau à pleurer doucement. Ils allèrent jusqu’à la barque. L’ombre de Madame de Sainte Colombe monta dans la barque blanche tandis qu’il en retenait le bord et la maintenait près de la rive. Elle avait retroussé sa robe pour poser le pied sur le plancher humide de la barque. Il se redressa. Les larmes glissaient sur ses joues. Il murmura : – Je ne sais comment dire : Douze ans ont passé mais les draps de notre lit ne sont pas encore froids. »
Albucius
Ce livre exhume un trésor composé de romans érotiques romains non pas inconnus, mais abandonnés dans le mépris ou l’ombre pour des raisons morales, esthétiques et scolaires. Ce sont les Mille et une nuits du monde romain sous la dictature de César et au début de l’empire. La vie de Caius Albucius Silus – la vie du plus grand et du plus singulier des romanciers d’alors – sert de conte-cadre.
Les solidarités mystérieuses
En Bretagne, près de Dinard, une femme d’une quarantaine d’années rencontre son ancien professeur de piano qui l’invite chez elle. Peu à peu, elle se réinstalle ainsi dans la ville de sa jeunesse, retrouve son premier amour, se rapproche de son frère et redécouvre les lieux autrefois familiers. Un jour, sa fille qu’elle n’avait pas revue depuis des années, revient soudain vers elle.