Tombouctou
Willy erre dans Baltimore à la recherche d’une de ses anciennes institutrices à laquelle, avant de mourir, il aimerait lui confier son chien – le fidèle Mr Bones – et l’œuvre de sa vie : soixante-quatorze cahiers, et notamment les huit cents premiers vers d’une épopée inachevée, Jours vagabonds. Mais Willy meurt sans avoir pu assurer l’avenir de ses écrits, et Mr Bones se retrouve seul, livré à lui-même, privé de ce maître qui fut pour lui le pivot et la raison d’être de l’univers. Pour Mr Bones c’est une évidence, Willy est désormais à Tombouctou, l’au-delà des bienheureux. Les harangues que Willy et les souvenirs que Mr Bones garde des méditations de son maître constituent la plus grande part d’une fable romanesque écrite avec un art de la narration qui, depuis son premier livre, a fait la réputation de Paul Auster.
De toutes les qualités qui ont justifié le succès de la Trilogie new-yorkaise, l’art de la narration est sans doute la plus déterminante. C’est qu’il suffit de s’embarquer dans la première phrase d’un de ces trois romans pour être emporté par les péripéties de l’action et étourdi jusqu’au vertige par les tribulations des personnages. Très vite pourtant le thriller prend une allure de quête métaphysique, et la ville illimitée, insaisissable – New York – devient un gigantesque échiquier où Auster dispose ses pions. De ces trois romans, il avoue d’ailleurs vers la fin de La Chambre dérobée qu’ils sont une seule et même histoire considérée à des stades différents de la conscience qu’il a pu en avoir. Et d’ajouter : » Il y a longtemps que je me démène pour dire adieu à quelque chose… » Or il est vrai que, dans l’art de dire la dépossession, il est passé maître.
Brooklyn Follies
Nathan Glass a soixante ans. Un divorce, un cancer en rémission, trente ans de carrière dans une compagnie d’assurances à Manhattan et une certaine solitude qui ne l’empêche pas d’aborder le der-nier versant de son existence avec sérénité.
Chaque jour, Brooklyn et ses habitants le séduisent davantage, il prend ses habitudes, tombe sous le charme d’une serveuse et décide de faire un livre dans lequel seraient consignés ses souvenirs, ses lapsus, ses faiblesses de langage, ses grandes et petites histoires mais aussi celles des gens qu’il a croisés, rencontrés ou aimés.
Un matin de printemps, le 23 mai de l’an 2000, ce livre intitulé Le Livre de la folie humaine prend une autre dimension. Ce jour-là, dans une librairie, Nathan Glass retrouve son neveu Tom Wood. Perdu de vue depuis longtemps, ce garçon de trente ans reprend très vite la place qui fut la sienne dans le coeur de son oncle. Et c’est ensemble qu’ils vont poursuivre leur histoire, partager leurs émotions, leurs faiblesses, leurs utopies mais aussi et surtout, le rêve d’une vie meilleure à l’hôtel Existence…
Un livre sur le désir d’aimer. Un roman chaleureux, à travers lequel tous les grands thèmes austériens se répondent, où les personnages reprennent leur vie en main, choisissent leur destin, vivent le meilleur des choses — mais pour combien de temps encore, en Amérique ?…
Trilogie New-Yorkaise
De toutes les qualités qui ont justifié le succès de la Trilogie new-yorkaise, l’art de la narration est sans doute la plus déterminante. C’est qu’il suffit de s’embarquer dans la première phrase d’un de ces trois romans pour être emporté par les péripéties de l’action et étourdi jusqu’au vertige par les tribulations des personnages. Très vite pourtant le thriller prend une allure de quête métaphysique, et la ville illimitée, insaisissable – New York – devient un gigantesque échiquier où Auster dispose ses pions. De ces trois romans, il avoue d’ailleurs vers la fin de La Chambre dérobée qu’ils sont une seule et même histoire considérée à des stades différents de la conscience qu’il a pu en avoir. Et d’ajouter : Il y a longtemps que je me démène pour dire adieu à quelque chose. Or il est vrai que, dans l’art de dire la dépossession, il est passé maître.
The book of illusions
Six months after losing his wife and two young sons, Vermont Professor David Zimmer spends his waking hours mired in a blur of alcoholic grief and self-pity. Then one night, he stumbles upon a clip from a lost film by silent comedian Hector Mann. His interest is piqued, and he soon finds himself embarking on a journey around the world to research a book on this mysterious figure, who vanished from sight back in 1929.
When the book is published the following year, a letter turns up in Zimmer’s mailbox bearing a return address from a small town in New Mexico inviting him to meet Hector. Zimmer hesitates, until one night a strange woman appears on his doorstep and makes the decision for him, changing his life forever.
True Tales of American life
En Anglais – Chosen by Paul Auster out of the four thousand stories submitted to his radio programme on National Public Radio, these 180 stories provide a wonderful portrait of America in the twentieth century. The requirement for selection was that each of the stories should be true, and each of the writers should not have been previously published. The collection that has emerged provides a richly varied and authentic voice for the American people, whose lives, loves, griefs, regrets, joys and sense of humour are vividly and honestly recounted throughout, and adeptly organised by Auster into themed sections. The section composed of war stories stretches as far back as the Civil War, still the defining moment in American history; while the sequence of ‘Meditations’ conclude the volume with a true and abiding sense of transcendence … The resultant anthology is both an enduring hymn to the strange everyday of contemporary American life and a masterclass in the art of storytelling.