La croule
Au cours d’une « croule » –la chasse aux bécasses à l’époque des amours, au mois de mars – Jérôme Meret s’effondre, terrassé par une crise cardiaque. Du jour au. lendemain, Carine, sa fille de dix-huit ans, se retrouve seule maîtresse du domaine « Le Brizon », avec ses fermes, ses bois, sa plaine, ses étangs :un beau domaine malheureusement grevé de dettes, peu à peu mené à la ruine par son propriétaire. « Le Brizon », c’est toute la vie de Carine. La terre, les animaux, la chasse, comment pourrait-elle s’en passer ? Mais comment éviter de vendre ? Comment lutter contre les créanciers qui fondent sur elle ? Révélée à elle-même par Marc Seliavine, un homme d’affaires jusque-là peu scrupuleux, et ayant révélé à celui-ci la puissance et la pureté de la vie, cette vie que l’on découvre seulement dans un contact étroit avec la nature, Carine trouvera-t-elle auprès de celui qu’elle aime – follement, comme tout ce qu’elle, fait l’aide qu’elle en attend ? L’entreprise dans laquelle elle s’est lancée : sauver « Le Brizon », n’est-elle pas démesurée ? Peut-on tout posséder sans risquer de tout perdre ? La Sologne, avec ses paysages, son gibier, que’ Paul Vialar sait merveilleusement décrire, ajoute son pouvoir d’incantation à ce combat de chaque instant que mène une femme de chasse, une femme tout court, pour conquérir le bonheur.