Pastorale américaine
La vie de Seymour Levov ressemble à un cliché noir et blanc des années cinquante, un portrait de famille figé dans le bonheur. Petit-fils d’immigré juif parfaitement assimilé à l’American Way of Life, une réussite sociale exemplaire, une épouse ex-Miss New Jersey composent le tableau idyllique d’une histoire lacérée au couteau. À jamais chassé du paradis terrestre par un cancer qui le ronge : la dérive violente et jusqu’au-boutiste de sa fille Merry devenue terroriste par anticonformisme.
Un homme
Un homme. Un homme parmi d’autres. Le destin du personnage de Philip Roth est retracé depuis sa première et terrible confrontation avec la mort sur les plages idylliques de son enfance jusque dans son vieil âge, quand le déchire la vision de la déchéance de ses contemporains et que ses propres maux physiques l’accablent. Entre-temps, publicitaire à succès dans une agence à New York, il aura connu épreuves familiales et satisfactions professionnelles. D’un premier mariage, il a eu deux fils qui le méprisent et, d’un second, une fille qui l’adore.
Laisser courir
Franchement, j’en ai assez des ennuis des autres. J’ai vraiment trop de mal à être à la hauteur de ce que certains exigent de moi. Ainsi s’exprime Gabe Wallach, un charmant jeune homme, fils d’un riche dentiste new-yorkais, qui, au prix d’efforts souvent maladroits, cherche à concilier sa vie facile et les sacrifices qu’il devrait faire pour aider son prochain.
La bête qui meurt
Le lecteur retrouvera ici David Kepesh, le héros de Professeur de désir. Âgé maintenant de 62 ans, c’est un homme arrivé, qui enseigne à l’université et a créé son émission de télévision. Parmi ses étudiants, il distingue une certaine Consuelo, d’origine cubaine, jeune femme fascinante au corps merveilleux, mais qui se révèle incapable de s’abandonner à la sexualité. Progressivement, le fait qu’elle ne le désire pas va rendre David fou de jalousie… Sur cette trame classique du déséquilibre progressif d’une relation où le désir se révèle définitivement non partagé, Philip Roth évoque non seulement les problèmes de la sexualité et de la jalousie, mais aussi le sujet beaucoup plus poignant des sentiments du jaloux vieillissant. Ce constat cruel et lucide (le narrateur est censé écrire ses souvenirs huit ans après les événements) est aussi l’occasion pour l’auteur de pourfendre l’ordre moral et le puritanisme de l’Amérique actuelle.
Laisser courir II
Franchement, j’en ai assez des ennuis des autres… J’ai vraiment trop de mal à être à la hauteur de ce que certains exigent de moi. » Ainsi s’exprime Gabe Wallach, un charmant jeune homme, fils d’un riche dentiste new-yorkais, qui, au moyen d’efforts souvent maladroits, cherche à concilier sa vie facile et les sacrifices qu’il devrait faire pour aider son prochain. Autour de lui des alliés volontaires ou forcés participent à cette lutte frénétique : Martha Reganhart, une divorcée au grand cœur et à l’esprit très pratique ; Paul Jerz, un jeune et mélancolique collègue de Gabe à l’Université de Chicago ; Libby Herz, sa jeune épouse envoûtante et capricieuse. Attiré par chacun des trois personnages, Gabe passe par des péripéties comiques et tragiques pour venir au secours des autres sans trop donner de sa personne. À la fin seulement il apprend à « laisser courir » et à accepter la confusion de la vie.